Perspectives sur la littérature franco-ontarienne
eBook - ePub

Perspectives sur la littérature franco-ontarienne

  1. 471 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

Perspectives sur la littérature franco-ontarienne

Détails du livre
Aperçu du livre
Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Paru initialement en 2003, sous le titre «La littérature franco-ontarienne: état des lieux», l'ouvrage a été revu et augmenté. En plus de proposer une vision panoramique de la littérature franco-ontarienne, il comprend des textes qui abordent les différents genres littéraires - dont la poésie, la nouvelle, le roman au féminin, le théâtre -, ainsi que des réflexions sur l'écriture de l'exil, la réception critique et l'institution littéraire. Les interventions des quatorze chercheurs mettent en relief les aspects saillants de cette littérature. Ainsi, «Perspectives sur la littérature franco-ontarienne» dresse «l'état des lieux» d'une littérature en émergence, examine les contours, les limites et les possibilités de cette « littérature de l'exiguïté » en perpétuel devenir et témoigne de la vigueur et de la richesse du corpus. Les directeurs de l'étude affirment: «[...] nous sommes persuadés que ces perspectives sur notre littérature au tournant du nouveau millénaire constitueront un jalon historique dans le développement et l'évolution d'une écriture ayant acquis ses lettres de noblesse à travers la province et la nation. Les essais de ce livre montrent sans ambages que la littérature franco-ontarienne est prête à transcender les frontières nationales et internationales pour faire entendre l'originalité et la pertinence de ses voix dans le concert de l'universel sans perdre pour autant son cachet.»

Foire aux questions

Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramètres et de cliquer sur « Résilier l’abonnement ». C’est aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez résilié votre abonnement, il restera actif pour le reste de la période pour laquelle vous avez payé. Découvrez-en plus ici.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l’application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Les deux abonnements vous donnent un accès complet à la bibliothèque et à toutes les fonctionnalités de Perlego. Les seules différences sont les tarifs ainsi que la période d’abonnement : avec l’abonnement annuel, vous économiserez environ 30 % par rapport à 12 mois d’abonnement mensuel.
Nous sommes un service d’abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d’un seul livre par mois. Avec plus d’un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu’il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l’écouter. L’outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l’accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui, vous pouvez accéder à Perspectives sur la littérature franco-ontarienne par Ali Reguigui, Hédi Bouraoui en format PDF et/ou ePUB ainsi qu’à d’autres livres populaires dans Education et Higher Education. Nous disposons de plus d’un million d’ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Année
2014
ISBN
9782894238837

L’amateur de théâtre en Ontario français1

Simon Laflamme et Sylvie Mainville
Sociologie et rapport de l’individu à l’art
Étant donné l’importance de la consommation dans les sociétés industrielles avancées, le phénomène a fait et continue de faire l’objet de nombreuses études et ces études sont menées par des chercheurs qui appartiennent à diverses disciplines : économie, anthropologie, psychologie, science politique, marketing… La consommation des arts, en l’occurrence le rapport qu’une personne entretient avec le théâtre, n’échappe pas à cette attention. Pour ne parler que de la pratique de la commercialisation en général et de la commercialisation des arts en particulier, nombreux sont les gestionnaires d’entreprise et autres responsables qui effectuent des recherches en vue de se doter de profils détaillés des consommateurs réels et potentiels. En dépendent tout le succès de leurs stratégies de commercialisation et le positionnement de leur entreprise. Par la voie d’enquêtes et de sondages, d’analyses tantôt quantitatives, tantôt qualitatives, des données de toutes sortes sont recueillies : démographiques, sociographiques, psychographiques ; données sur les valeurs et les opinions, données sur les attitudes et les préférences, données sur les perceptions… Qu’en dit la sociologie? Où situe-t-elle le consommateur des arts? Comment l’appréhende-t-elle pour expliquer ses comportements, pour cerner les facteurs qui déterminent sa consommation? La sociologie est certainement l’une des disciplines qui sont les mieux pourvues pour aborder les phénomènes sociaux, précisément dans leur dimension sociale, et le rapport au théâtre constitue effectivement un phénomène où se conjuguent divers aspects de la socialité : culture, économie, politique, relations interpersonnelles, etc.
Dans cet esprit, la sociologie se penche sur les attitudes à l’égard des produits artistiques, mais quel est son apport? Pour le comprendre, il importe de découvrir dans quel cadre théorique s’inscrivent les plus récentes études propres aux pratiques sociales et les conclusions auxquelles elles parviennent.
Pour expliquer les phénomènes sociaux ou l’organisation sociale, la sociologie a disposé, pendant longtemps, de deux grandes approches. L’une d’elles mettait l’accent sur les structures sociales, l’autre sur l’acteur social. La première, qui trouve ses origines dans le fonctionnalisme durkheimien, se veut déterministe en ce sens qu’elle montre comment l’environnement agit sur les individus, comment les institutions sociales — la religion, la famille, les médias, l’économie, l’école — réagissent les unes par rapport aux autres et prédisposent les individus à se comporter d’une manière spécifique. Le social apparaît alors comme un ensemble d’éléments, une structure dont on peut dire qu’elle est relativement autonome par rapport aux individus, quoiqu’elle conditionne leurs actions. La seconde, qui prend racine dans le libéralisme, présente les individus comme autonomes par rapport aux structures sociales ; l’idée même de structure pose problème tant le social est inconcevable en dehors de l’action des individus, des stratégies qu’ils mettent rationnellement en œuvre pour atteindre leurs fins. La sociologie insiste alors sur l’aptitude de l’acteur à agir en fonction de ses intérêts, à prendre conscience de la situation dans laquelle il se trouve et des possibilités qui s’offrent à lui. Dans cette optique, l’action, loin d’apparaître comme la conséquence des structures sociales, se révèle plutôt comme productrice de ces structures.
La sociologie n’en est toutefois plus à débattre de l’ascendance des structures ou des actions les unes sur les autres. Sauf dans des cercles idéologisés, il est désormais compris que structures sociales et actions sociales agissent les unes sur les autres de manière dialectique2. La plupart des sociologies contemporaines déploient, de manière plus ou moins assumée, des appareils théoriques dans lesquels on voit des acteurs agir dans des contextes sociaux définis en même temps que des sociétés réalisées par l’action des individus qui les composent. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement? Comment une langue, une religion, une technologie médiatique, des relations de travail pourraient-elles ne pas avoir d’incidence sur ce que les individus pensent et font? Comment, à l’opposé, cette langue, cette religion, cette technologie médiatique, ces relations de travail pourraient-elles exister en l’absence des actions sociales? Dans certains cas, cette dialectique est à ce point reconnue qu’on en appelle à de nouveaux paradigmes3. Dans d’autres cas, elle se révèle comme tellement évidente qu’elle n’est même plus discutée ; la sociologie aborde alors des objets qui ne touchent plus qu’indirectement ce questionnement, ce postulat4. Les appareils théoriques se raffinent alors. Si on peut apercevoir l’acteur comme conscient, on peut aussi se le représenter comme inconscient ; si on peut le voir comme rationnel, on peut aussi l’aborder comme émotionnel ; la notion d’un acteur stratégique n’élimine pas celle d’un être spontané ; l’idée d’un acteur agissant en fonction de ses intérêts peut coexister avec celle d’un acteur désintéressé ou même d’un acteur auquel ne se pose pas la question de l’intérêt. Le social peut être abordé à partir des dynamiques auxquelles il donne lieu ; l’analyse porte alors moins sur les institutions ou sur les individus qui les composent que sur les relations sans lesquelles il n’y a ni de système social, quels qu’en soient les éléments, ni de psyché humaine, quel qu’en soit l’objet. Et les catégories d’analyse peuvent même s’élever dans le ciel des abstractions, en dehors duquel il n’y a pas de science du social.
Les moyens dont dispose la sociologie, son aptitude à comprendre l’action en contexte ou à saisir la manière dont le contexte réagit aux actions ne peuvent que favoriser l’étude d’un comportement particulier, comme le rapport de l’individu avec le théâtre, qui, en réalité, correspond à la dynamique entre un acteur et une œuvre ou une discipline, entre des composants, donc, qui sont inconcevables en dehors de la complexité de la socialité.
Structure et acteur social en sociologie
A. Le néofonctionnalisme d’Alexander
Le fonctionnalisme fait porter ses analyses sur la structure, à l’intérieur de laquelle les éléments constitutifs remplissent une fonction. Tout élément de la structure contribue ainsi au maintien de l’ensemble. Le néofonctionnalisme de Jeffrey Alexander5 reprend cette notion d’une structure générale du social, relativement autonome par rapport à la volonté des individus, et tente de montrer comment cette structure s’impose aux actions individuelles, mais aussi comment elle leur répond. Il en découle toute une réflexion sur les liens qu’...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Des mêmes auteurs
  3. Titre
  4. Crédits
  5. Introduction
  6. La littérature franco-ontarienne : Ruptures et continuité
  7. Une grammaire de la différence
  8. L’enfer institutionnel, est-ce les autres ou nous-mêmes?
  9. La normalisation du corpus littéraire franco-ontarien
  10. Le roman de l’écriture au féminin
  11. L’institution littéraire franco-ontarienne : Don du ciel ou fléau?
  12. L’institution littéraire franco-ontarienne : Où en sommes-nous en 2004?
  13. Le rôle particulier des éléments exogènes dans l’œuvre de Jean Marc Dalpé et de Louise Fiset
  14. Poésie franco-ontarienne : Un aperçu
  15. Patrice Desbiens : Au cœur des fictions sociales
  16. Vie, mort et transfiguration dans la nouvelle franco-ontarienne
  17. Poètes ontariens : Profils littéraires
  18. La régionalisation de l’institution théâtrale franco-ontarienne
  19. L’amateur de théâtre en Ontario français
  20. Bibliographie
  21. Notices biobibliographiques
  22. Table des matières
  23. 4e de couverture