Contribution des pionniers de la ville de Paris au peuplement du Canada (La)

1617-1850

Marcel Fournier

• Éditeur: Éditions du Septentrion
• Année: 2018
• ISBN:
  9782894489758
• Sujet: Histoire
• Sous-sujet: Histoire de l'Amérique du Nord

À l'époque de la Nouvelle-France, les Parisiens ne représentent qu'un vingtième des habitants d'une France alors largement rurale. Siège de l'administration royale, la capitale exercera sur le peuplement de la colonie laurentienne une influence que l'on peut estimer de cinq à six fois supérieure à cette proportion.L'information dont on disposait jusqu'à présent sur les colons parisiens était assez déficiente, du fait de l'inestimable perte au fil du temps de presque tous les registres paroissiaux du Paris intra-muros. Marcel Fournier vient ici combler en partie une importante lacune que connaissent bien les chercheurs.L'auteur ne se limite pas seulement à la constitution d'un répertoire bio­graphique. Après le survol de la riche histoire de Paris, il s'attarde sur les lieux ayant un lien historique avec le Québec, ce qui inclut rues, places, églises et autres monuments. Ce livre constitue donc un véritable guide historico-touristique de la capitale française en plus d'être une source inédite sur plus de 900 ancêtres d'origine parisienne. Historien, auteur, conférencier et généalogiste émérite, Marcel Fournier s'intéresse à l'histoire depuis 1970. Il est l'auteur d'une trentaine de publications et d'une centaine d'articles en histoire et en généalogie publiés dans différentes revues du Québec et de la France. Marcel Fournier a reçu les insignes d'officier de l'Ordre des arts et des lettres de la République française en 2010. En 2012, il recevait le prix des Dix de la Société des Dix.

NOTICES BIOGRAPHIQUES

1. Abraham, Marguerite, a été baptisée le 5 janvier 1637 dans la paroisse Saint-Eustache, quartier des Halles, 1er arr. de Paris, fille de Godegrand Abraham, maître pourpointier, et de Denise Fleury. Cette année-là, ses parents résidaient dans une maison de la rue de la Tonnellerie (rue aujourd’hui disparue qui était située dans le quartier des Halles, 1er arr.). Sa mère a épousé en secondes noces Antoine Hullot par contrat passé le 13 février 1639 devant Me Simon Lemercier. Marguerite Abraham est arrivée en Nouvelle-France en 1665 comme fille du roi sur le navire Saint-Jean-Baptiste en provenance de Dieppe. Elle a épousé, à l’île d’Orléans par contrat passé le 6 novembre 1665 devant le notaire Pierre Duquet, Ozanie-Joseph Nadeau dit Lavigne, né vers 1637 à Genouillac dans le département de la Charente. À la suite du décès de son mari en 1677, Marguerite Abraham a épousé en secondes noces, à Sainte-Famille, île d’Orléans, le 31 janvier 1678, Guillaume Chartier, né vers 1636 à La Haie-Fouassière dans le département de la Loire-Atlantique (ct Duquet, 26-01-1678). Marguerite Abraham habitait à Sainte-Famille aux recensements de 1666, 1667 et de 1681. Elle est probablement décédée à Beaumont peu de temps après le 9 novembre 1695. Famille établie à l’île d’Orléans, cinq enfants sont nés de son premier mariage. (DBAQ, vol. 1, p. 21) (DGFQ, p. 844) (FO-240002)

2. Achard dit Brindamour, Joseph-André, est né vers 1729 dans la paroisse Saint-Sulpice, quartier de l’Odéon, 6e arr. de Paris, fils de Guillaume Achard et de Marie-Anne Gaspard. Il est arrivé en Nouvelle-France avant 1755 comme soldat dans les troupes de la Marine. Joseph-André Achard dit Brindamour a épousé, à Sainte-Anne-de-la-Pérade le 5 octobre 1760, Marie-Anne Orson, née en 1733 à Sainte-Anne-de-la-Pérade (ct Duclos, 05-10-1760). À la suite du décès de sa femme en 1774, il a épousé en secondes noces, à L’Assomption le 9 janvier 1775, Marie-Madeleine Mineau, née en 1756 à L’Assomption (ct Daguilhe, 20-12-1774), puis en troisièmes noces à L’Assomption, le 30 janvier 1781, Marie-Geneviève Marois, née en 1752 à Québec. Joseph Achard dit Brindamour, maître cordonnier, est décédé à L’Assomption peu avant 1780. Famille établie à Yamachiche puis à L’Assomption, quatre enfants sont nés de ses deuxième et troisième mariages. (DGFC, vol. 2, p. 2)

3. Adam dit Saint-Laurent, Quintin, est né vers 1729 dans la paroisse Saint-Laurent, quartier de la Porte-Saint-Martin, 10e arr. de Paris, fils de Pierre Adams, marchand amidonnier, et de Marie-Geneviève Richer. Ses parents ont passé un contrat de mariage le 30 janvier 1721 devant Me Antoine Besnier, puis se sont mariés à l’église Saint-Laurent le 3 février 1721. Cette année-là, son père résidait dans une maison de la rue de la chaussée Saint-Lazare (aujourd’hui rue Saint-Lazare, quartier de la Chaussée-d’Antin, 9e arr.). Quintin Adam dit Saint-Laurent est arrivé en Nouvelle-France en 1750 comme recrue dans les troupes de la Marine sur le navire la Catin. En 1755, il a été envoyé au poste de la Belle-Rivière. Lors de son hospitalisation à l’Hôtel-Dieu de Québec, en 1756, il était caporal dans la compagnie de Lanaudière en garnison à Québec. Il a épousé, à Charlesbourg le 7 février 1757, Marie-Thérèse Pépin, née en 1709 à Charlesbourg (ct Courville, 04-02-1757). Agriculteur, il est décédé à Charlesbourg le 17 mars 1787. Famille établie à Charlesbourg, sans enfant. (DGFC, vol. 2, p. 5) (FO-410062)

4. Alain, Charles-Louis, est né vers 1640 dans la paroisse Saint-Sulpice, quartier de l’Odéon, 6e arr. de Paris, fils de Pierre Alain, cuisinier du comte de Crissé, et de Marie Lefebvre. Ses parents ont passé un contrat de mariage le 4 mai 1636 devant Me Jean Marreau. Cette année-là, son père résidait dans la maison du sieur Crissé située dans la rue des Quatre-Vents, quartier de l’Odéon, 6e arr. Il est arrivé en Nouvelle-France en 1667 comme domestique au service de Robert Laberge de Beaupré où il était présent lors du recensement de cette année-là. Charles-Louis Alain a épousé, le 7 janvier 1678 à L’Ange-Gardien, Louise Gargottin, née en 1637 à La Jarne dans le département de Charente-Maritime (ct Vachon, 28-12-1677). Au recensement de 1681, il habitait à L’Ange-Gardien. Agriculteur, il est décédé à L’Ange-Gardien le 15 août 1699. Famille établie à L’Ange-Gardien, un enfant décédé en bas âge. (DGFQ, p. 5) (FO-360002)

5. Allegrain ou Algrain dit Bellefleur, Jean-Louis, est né le 26 janvier 1720 dans la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, quartier des Arts-et-Métiers, 3e arr. de Paris, fils de Gabriel Allegrain, membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture, et d’Anne-Marie Grandcerf. Ses parents se sont mariés à l’église Saint-Eustache le 20 août 1708. Cette année-là, son père résidait dans une maison de la rue Montmartre, quartier du Mail, 2e arr. Jean-Louis Allegrain est arrivé en Nouvelle-France vers 1738 comme soldat dans les troupes de la Marine. En 1747, il était soldat dans la compagnie de Cournoyer en garnison à Trois-Rivières. Il a épousé, à Trois-Rivières le 19 janvier 1748, Françoise-Angélique Petit, née en 1712 à Saint-François-du-Lac (ct Leproust, 26-01-1748). En 1759, il était marchand et aubergiste à Trois-Rivières. En septembre 1760, il était présent au recensement de la ville de Trois-Rivières. En 1788, il habitait aux Cèdres près de Vaudreuil. Il est décédé à L’Assomption de la Pointe de Montréal du Détroit (aujourd’hui Sandwich, Ontario) le 20 août 1793. Famille établie à Trois-Rivières, deux enfants. (DGFC, vol. 2, p. 27) (FO-240033)

6. Alton ou Haneton, Madeleine, est née vers 1645 dans la paroisse Saint-Paul–Saint-Louis, quartier de l’Arsenal, 4e arr. de Paris, fille de Nicolas Alton, marchand tanneur, et de Marie Tan. Ses parents ont passé un contrat de mariage le 5 février 1634 devant Me Jacques Morel. Cette année-là son père résidait dans une maison de la rue Lourcine (aujourd’hui rue de Broca, quartier du Val-de-Grâce, 5e arr.). En 1669, ses parents résidaient dans une maison de la rue Saint-Antoine, quartier de l’Arsenal, 4e arr. Elle est arrivée en Nouvelle-France en 1668 comme fille du roi. Madeleine Alton a épousé, à Boucherville le 6 janvier 1669 par contrat du notaire René Rémy, Joachim Reguideau, né vers 1640 à La Rochelle dans le département de la Charente-Maritime. Au recensement de 1681, elle habitait à Boucherville. Madeleine Alton est décédée à Boucherville le 13 mars 1689. Famille établie à Boucherville, sept enfants. (DBAQ, vol. 1, p. 35) (DGFQ, p. 972) (FO-410134)

7. Ameau ou Hameau dit Saint-Séverin, Séverin, est né vers 1620 dans la paroisse Saint-Sauveur, 2e arr. de Paris (église aujourd’hui disparue qui était située à l’angle des rues Saint-Sauveur et Saint-Denis, quartier de Bonne-Nouvelle, 2e arr.), fils de Jean Ameau et de Françoise Remongis. Il est arrivé en Nouvelle-France en 1648 comme soldat pour la garnison de Trois-Rivières. Greffier de la ville et notaire seigneurial depuis 1651, il a reçu une commission de notaire royal le 28 juin 1664. Séverin Ameau dit Saint-Séverin a épousé, à Trois-Rivières le 7 février 1662, Madeleine Beaudoin, née à Trois-Rivières en 1639. Aux recensements de 1666, 1667 et de 1681, il habitait à Trois-Rivières. Il a cessé ses activités de notaire en 1702. Séverin Ameau a été inhumé à Trois-Rivières le 9 mai 1715. Famille établie à Trois-Rivières, trois enfants. (DBAQ, vol. 1, p. 38) (DBC, vol. 2, p. 16) (DGFQ, p. 12)

8. André de Leigne, Jeanne-Catherine, est née vers 1695 dans la paroisse Saint-Étienne-du-Mont, quartier de la Sorbonne, 5e arr. de Paris, fille de Pierre André, sieur de Leigne, avocat au parlement de Paris, et de Claudine Fredin. La famille de Leigne était originaire de la ville de Tonnerre dans l’Yonne. En 1693, son père résidait dans une maison de la rue Saint-Jean-de-Beauvais à Paris (aujourd’hui rue Jean-de-Beauvais, quartier de la Sorbonne du 5e arr.). Ses parents ont passé un contrat de mariage le 15 janvier 1694 devant les notaires André Valet et Philippe Valtry. Elle est arrivée en Nouvelle-France en 1696 avec sa mère qui venue rejoindre son époux, qui avait été nommé secrétaire de l’intendant Jean Bochart de Champigny. Jeanne-Catherine André de Leigne a épousé, à Québec le 4 janvier 1721, Nicolas Lanouiller de Boisclerc, conseiller au Conseil supérieur, né à Paris vers 1681 (ct Barbel, 26-12-1720). Elle est décédée à Québec le 12 mars 1722. Famille établie à Québec, un enfant. (DBAQ, vol. 1, p. 43) (DGFQ, p. 16) (FO-240058)

9. Anneville ou d’Anneville, Gabrielle-Marie, est née vers 1651 dans la paroisse Saint-Eustache, quartier des Halles, 1er arr. de Paris, fille de Brice Anneville et de Marguerite Roy. Elle est arrivée en Nouvelle-France en 1665 avec sa mère, sa sœur Anne et son beau-frère Antoine Filion. Elle a longtemps été considérée comme fille du roi, mais sa situation familiale ne permet pas de le certifier hors de tout doute. Gabrielle-Marie Anneville a épousé, à Québec le 27 juillet 1665, Louis Blanchard, né vers 1641 à Nercillac dans le département de la Charente (ct Duquet, 02-07-1665). Aux recensements de 1667 et de 1681, elle habitait à Charlesbourg. À la suite du décès de son mari, elle a épousé en secondes noces, à Québec le 12 juin 1684, Mathieu Lagrange, né vers 1659 à Oradour-Fanais dans le département de la Charente (ct Rageot, 01-05-1684) puis en troisièmes noces, à Beauport le 22 septembre 1712, Hilaire Bernard dit Larivière, né en France vers 1641 (ct Dubreuil, 20-09-1712). Gabrielle-Marie Anneville est décédée à Québec le 12 octobre 1728. Famille établie à Charlesbourg et à Québec, sans enfant. (DGFQ, p. 16 et 113) (FO-390032)

10. Anneville ou d’Anneville, Marie-Anne, est née vers 1647 dans la paroisse Saint-Eustache, quartier des Halles, 1er arr. de Paris, fille de Brice Anneville et de Marguerite Roy. Elle a épousé, à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois le 16 août 1664, Antoine Filion, né à Paris vers 1637. L’année suivant leur mariage, le couple était présent à La Rochelle en Charente-Maritime où est née leur fille Jeanne baptisée à l’église Saint-Jean-du-Perrot le 7 avril 1665. Anne Anneville est arrivée en Nouvelle-France en 1665 avec son époux, leur fille Jeanne étant probablement décédée lors de la traversée, sa sœur Gabrielle-Marie, sa mère Marguerite Roy et son mari Antoine Filion. À la suite du décès de son mari, elle a épousé en secondes noces, à Québec le 28 novembre 1669, Jean-Baptiste Charron dit Laferrière, né en 1644 à Saint-Porchaire dans le département de la Charente-Maritime (ct Filion, 16-11-1669). Aux recensements de 1666, 1667 et de 1681, Anne d’Anneville habitait dans une maison de la rue du Sault-au-Matelot dans la basse-ville de Québec, puis en 1698, sur la rue du Cul-de-Sac. Elle est décédée à l’Hôtel-Dieu de Québec le 27 juin 1711. Famille établie à Québec, douze enfants sont nés de ses deux mariages. (DBAQ, vol. 1, p. 45) (DGFQ, p. 420) (FO-390032)

11. Antheaume ou Anthiome, Marguerite, est née vers 1660 dans la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, quartier des Arts-et-Métiers, 3e arr. de Paris, fille de Michel Antheaume, exempt du grand prévôt de l’Hôtel de Paris, et de Marie Dubois. De 1655 à 1664, ses parents ont résidé dans une maison de la rue Saint-Martin, quartier des Arts-et-Métiers, 3e arr. Son père est décédé à Paris au début de 1664 ou peu avant. En 1709, sa mère résidait dans une maison de la rue du Four, quartier Saint-Germain-des-Prés, 6e arr., lors de la rédaction de son testament le 1er avril 1709 devant Me Nicols Duport. Marguerite Antheaume est arrivée en Nouvelle-France en 1675 comme migrante. Elle a épousé, à Montréal le 12 janvier 1676, André Jarret de Beauregard, né en 1642 à Vigneau dans le département de l’Isère (ct Basset, 12-01-1676). Le nombre et la qualité des témoins présents à leur mariage témoignent certes de la notoriété de l’épouse. Au recensement de 1681, elle habitait à Verchères. À la suite du décès de son époux en février 1692, elle a épousé en secondes noces, par contrat passé devant le notaire Bénigne Basset le 13 avril 1692, Pierre Fontaine dit Bienvenue, né en 1668 à Orléans dans le département du Loiret. Marguerite Antheaume est décédée à Varennes le 4 octobre 1699. Famille établie à Verchères, onze enfants sont nés de ses deux mariages. (DBAQ, vol. 1, p. 45) (DGFQ, p. 593) (FO-340002)

12. Antoine ou Anthoine, Denise, a été baptisée le 3...

Table des matières

• La Contribution des pionniers de la ville de Paris au peuplement du Canada. 1617-1850
• DU MÊME AUTEUR DEPUIS 2000
• PRÉFACE
• AVANT-PROPOS
• PARTIE HISTORIQUE
• CHAPITRE I • Bref historique de la ville de Paris des origines à nos jours
• CHAPITRE II • Les lieux de mémoire franco-canadiens de la ville de Paris
• CHAPITRE III • À la recherche des ancêtres des familles parisiennes
• CHAPITRE IV • Des données sociodémographiques à propos des 909 Parisiens établis par mariage au Canada entre 1617 et 1850
• PARTIE BIOGRAPHIQUE
• PRÉSENTATION DU RÉPERTOIRE
• NOTICES BIOGRAPHIQUES
• BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE DE LA PARTIE BIOGRAPHIQUE
• CRÉDIT