Cap sur un Québec gagnant
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Cap sur un Québec gagnant

Le Projet Saint-Laurent

  1. 306 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Cap sur un Québec gagnant

Le Projet Saint-Laurent

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Table des matières
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À propos de ce livre

Le Québec est à la croisée des chemins. Le contexte mondial dans lequel il doit tirer son épingle du jeu se transforme radicalement. Pour François Legault, seule une économie forte permettra au Québec de générer de la prospérité pour améliorer la qualité de vie, maintenir le filet social et accorder enfin un répit aux contribuables. Il pourra dès lors avoir les moyens de ses ambitions et disposer librement de son avenir. C'est dans ce but que François Legault a conçu le « Projet Saint-Laurent », qui invite les Québécois à se réapproprier ce fleuve qui traverse leur histoire. Il souhaite faire de sa vallée un lieu où innovation, éducation de haut niveau et entrepreneuriat se donnent la main pour créer un extraordinaire dynamisme économique.Après avoir retracé son parcours personnel et politique – son enfance, ses études, sa fructueuse carrière d'entrepreneur –, François Legault esquisse dans ce livre une ambitieuse vision du Québec de demain.

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T R O I S I È M E P A R T I E

À nous le Saint-Laurent !

C H A P I T R E 8

Pour un fleuve propre

Sainte-Anne-de-Bellevue, où j’ai grandi, est située à l’extrémité ouest de l’île de Montréal, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. On y trouve un canal qui relie le lac Saint-Louis au lac des Deux-Montagnes. Après avoir constitué pendant longtemps un point majeur de l’axe de navigation commerciale entre Montréal, Ottawa et Kingston, ce canal sert aujourd’hui à la navigation de plaisance. Il y a là un impressionnant paysage dessiné par cent cinquante ans d’histoire. Mais le portrait général de l’immense bassin que forme le Saint-Laurent est infiniment plus large. Il parcourt, depuis les Grands Lacs et jusqu’à l’océan Atlantique, près de 2 000 kilomètres. En traversant le Québec, il recueille les eaux de 244 affluents. À la hauteur de l’île d’Orléans, son eau douce se mélange à l’eau salée. De là, il s’élargit progressivement pour former une mer intérieure : le golfe du Saint-Laurent.
Le Québec est né et s’est construit le long du fleuve. Avec ses principaux affluents, la rivière Saint-Maurice, le Richelieu, la Chaudière, le Saguenay, la rivière Moisie et tant d’autres, on peut dire que le fleuve constitue le fil conducteur et le lien entre toutes les villes et toutes les régions du Québec. Il a permis à nos ancêtres de se rendre au cœur du continent puis d’étendre l’influence française jusqu’en Louisiane. Avant l’arrivée des colons français, la vallée était habitée par des autochtones, notamment des Mohawks, des Hurons et des Montagnais (Innus).
Le fleuve a été la grande voie, la porte d’entrée pour l’exploration du continent. Il est le pivot sur lequel le Québec s’est édifié. C’est dans la puissance de cet axe que nous devons puiser l’énergie et la force nécessaires pour relancer le Québec.
Les défis auxquels nous faisons face aujourd’hui sont la protection de son écosystème, l’aménagement de ses rives et l’accès aux berges et aux plages, le plein développement de son potentiel récréotouristique et de sa voie navigable, l’exploitation responsable de ses immenses richesses. Ce sont les éléments de base du grand projet collectif auquel je convie tous les Québécois.
Ce fleuve, qui a façonné notre histoire, est aussi une référence internationale, une « icône » qui fait du Québec une destination touristique de calibre mondial. Nous ne soupçonnons pas l’étendue des multiples avantages économiques, sociaux et culturels que nous tirons de sa présence et qui nous donnent une position enviable dans le monde. Nous soupçonnons encore moins le potentiel extraordinaire que recèlent le fleuve et sa vallée pour l’avenir économique d’un Québec qui sera fondé sur l’innovation et qui sera enrichi par une exceptionnelle qualité de vie. Pour toutes ces raisons, je pense qu’il représente le terrain de rencontre idéal sur lequel nous pouvons nous entendre quant à un projet de société inspirant, capable de transcender les oppositions fédéralisme-souverainisme et gauche-droite, pour enfin donner au Québec un nouvel élan.
Le Saint-Laurent a fondé notre histoire. Il nous projette désormais vers l’avenir. Car le fleuve est un immense héritage dont nous ne tirons pas suffisamment parti. Au cœur du Projet Saint-Laurent se trouve un rêve, celui de redonner l’usage et la beauté de cette grande voie d’eau à tous les Québécois afin qu’ils puissent en jouir et en profiter pleinement.

La qualité de vie

Embellir et dynamiser nos villes, dépolluer le Saint-Laurent et décontaminer ses berges sont des objectifs nobles et désirables en soi. Les Québécois d’aujourd’hui et de demain en bénéficieront. Leur qualité de vie sera meilleure. Nous devons bien à nos enfants de leur redonner l’héritage précieux que nous ont légué nos ancêtres. Mais l’atteinte de ces objectifs est en outre essentielle si nous voulons créer la Vallée de l’innovation, qui deviendra la bougie d’allumage du Québec moderne. Nous attirerons les meilleurs talents chez nous non seulement en faisant valoir le dynamisme de notre économie, mais aussi grâce à la beauté de nos villes, à la majesté de notre fleuve, à la propreté de nos sites naturels et, de manière générale, à la qualité de nos milieux de vie.
Il y a donc plus qu’un lien de complémentarité entre l’objectif de créer une Vallée de l’innovation et celui de mettre en valeur le milieu de vie que représente le Saint-Laurent, ses berges et ses affluents. Il y a un lien de nécessité. Pour que le concept de la Vallée de l’innovation devienne la carte de visite qui nous distinguera partout sur la planète, il faut être en mesure de montrer que les rives du Saint-Laurent sont à la fois un formidable incubateur d’entreprises et de projets et l’un des milieux de vie les plus agréables sur la planète pour y habiter, s’y divertir et fonder une famille. C’est donc dire que les objectifs du Projet Saint-Laurent devront être poursuivis en même temps et que leur atteinte produira des effets qui se renforceront mutuellement. La prospérité qu’engendrera l’émergence d’un cluster de classe mondiale sur les rives du Saint-Laurent nous donnera encore plus de moyens pour améliorer notre environnement et notre qualité de vie, ce qui consolidera notre image de marque à l’étranger et nous permettra d’attirer encore plus de talents et d’investissements chez nous.
La nécessité d’exploiter ce formidable atout qu’est le Saint-Laurent va encore au-delà de l’ambition de faire de ses rives un milieu attrayant. Le Saint-Laurent possède une richesse économique extraordinaire. Pensons simplement à son potentiel touristique qui n’est que très partiellement exploité. Embellir nos villes, rendre les rives plus accessibles et soutenir le développement d’une infrastructure touristique plus forte constituent de ce point de vue non pas des dépenses inutiles, mais au contraire des investissements avisés qui s’avéreront très rentables.
Pensons aussi à l’avantage extraordinaire que représente le fleuve en tant que corridor maritime pénétrant jusqu’au cœur du continent nord-américain. Le Saint-Laurent est un extraordinaire poumon économique, une rampe de lancement pour exporter nos ressources naturelles et nos produits manufacturés, une voie de passage privilégiée pour les échanges commerciaux entre le reste du monde et l’exceptionnel bassin économique qu’est la région des Grands Lacs. Pensons aux ressources du fleuve et du golfe avec notamment les produits de la pêche que nous ne retrouvons malheureusement pas assez sur nos tables. Pensons finalement au potentiel remarquable que pourrait constituer l’exploitation responsable des immenses ressources pétrolières et gazières que recèlerait le golfe du Saint-Laurent. Le rêve d’un Québec qui deviendrait une sorte de Norvège d’Amérique est certainement riche de perspectives et porteur d’espoir pour les Québécois.
Tout ce qui précède m’amène à conclure que le Saint-Laurent est en quelque sorte la nouvelle frontière du Québec moderne. Il représente de ce point de vue non seulement une page marquante de son histoire, mais aussi le prochain chapitre de son parcours. Le Québec a besoin de miser sur le formidable potentiel économique que représente le Saint-Laurent pour soutenir et consolider la prochaine phase de son développement. Il doit tirer profit de l’héritage que représente le fleuve majestueux qui le traverse et faire fructifier ce patrimoine pour assurer le bien-être des Québécois et de leurs enfants.
Exploiter le potentiel économique du Saint-Laurent fait donc partie intégrante d’une stratégie ambitieuse de développement économique et social pour le Québec. Certes, les qualités et les caractéristiques du fleuve, sa force, son immensité et le rôle majeur qu’il a joué dans notre histoire font image. Et c’est tant mieux. Il ne tient qu’à nous de nous inspirer de cette métaphore et de la faire valoir à l’étranger pour mieux positionner le Québec comme destination de choix pour y vivre, réaliser ses rêves, investir, concevoir des projets et implanter des entreprises.
Mais au-delà de tout, le Saint-Laurent offre le point d’ancrage à un formidable projet de développement économique aux ramifications multiples qui nous portent résolument vers l’avenir. Rares sont les sociétés qui peuvent bénéficier de ressources naturelles aussi abondantes. Combinons cet avantage avec un immense effort de créativité, appuyons l’innovation sous toutes ses formes au Québec et donnons aux talents des Québécois les meilleures chances d’éclore et de s’exprimer. C’est le sens même du Projet Saint-Laurent : profitons de notre héritage, faisons fructifier ce patrimoine et encourageons plus que jamais chez nous l’élan créateur sur lequel reposent la prospérité et la qualité de vie des sociétés qui font l’envie du monde.
Ce que l’exemple des villes et des pays les plus dynamiques nous enseigne, ce n’est pas seulement qu’il faut soutenir des universités de pointe et favoriser l’investissement et l’innovation dans les entreprises. Ce que les exemples de développement les plus stimulants nous enseignent surtout, c’est que le progrès économique et social suppose que l’on invente ce que j’appellerais un nouvel art de vivre.
Cette poussée créatrice passe entre autres par une réappropriation des milieux de vie par les citoyens, notamment en milieu urbain. Regardons ce qui se passe en Europe, par exemple. Une formule résume cet élan : « L’Europe reconquiert ses fleuves. » Le mouvement est général. Il touche la Spree à Berlin, la Seine à Paris, le Danube à Vienne et le Manzanares à Madrid. Et que dire de Stockholm, dont les rives sont baignées par des eaux d’une qualité exceptionnelle19. Ces exemples font envie. Pourquoi serions-nous incapables de nous inscrire dans ce mouvement ? Pourquoi ne pourrions-nous pas dire sous peu que le Québec est en voie de reconquérir le Saint-Laurent ? J’ai l’intime conviction que nous avons ici même, chez nous, le talent, les ressources et la force créatrice non seulement pour suivre ces exemples, mais aussi pour devenir nous-mêmes un modèle pour le monde.
Réinventer cet art de vivre au Québec suppose aussi que nous repensions notre architecture et nos politiques d’aménagement urbain. Des efforts sont faits en ce sens : saluons-les ! Mais on doit aussi convenir que le Québec ne s’est pas doté à ce jour d’un plan d’ensemble à cet égard. Il faut y venir. Maintenant. Il faut le faire patiemment, mais de façon systématique. Il faut agir à la fois pour l’amélioration de notre qualité de vie et par simple nécessité. Je le répète. L’avenir est aux villes attrayantes et aux milieux de vie de qualité. Dans le monde moderne, la poursuite de ces objectifs devient une nécessité esthétique, sociale et économique.
Les créateurs culturels du Québec ont puissamment contribué à développer l’image de marque de notre société. Des initiatives de réaménagement urbain, notamment à Québec et à Trois-Rivières, ont permis aux citoyens de se réapproprier leur milieu de vie. La réputation de Montréal comme ville festive n’est plus à faire. Le développement extraordinaire de la gastronomie au Québec au cours des dernières décennies force l’admiration. Mais ce qui nous manque pour tirer pleinement profit de cette ébullition, c’est un signal, une volonté commune de conjuguer tous les efforts.
L’émergence d’un art de vivre propre au Québec doit être plus que jamais à l’ordre du jour. Et cet art de vivre doit devenir notre plus puissant ambassadeur à l’étranger. C’est de cette façon que nous nous doterons d’une qualité de vie enviable et que nous attirerons les meilleurs talents chez nous. Le progrès de notre société en dépend. Et c’est bien pourquoi un des axes fondamentaux du Projet Saint-Laurent consiste précisément à valoriser, à soutenir et à encourager l’éclosion d’un art de vivre au Québec qui soit le reflet de nos repères esthétiques, de notre dynamisme culturel et de nos préoccupations environnementales.
Et j’ajouterais de nos valeurs humaines et sociales. La qualité de vie dans une société se fonde dans une large mesure sur la générosité de ses politiques sociales et sur la qualité de ses services publics. Je rêve d’un Québec plus prospère, parce que je désire assurer la pérennité de nos programmes et améliorer nos services publics, notamment en santé. Je veux que le Québec soit le meilleur endroit du monde pour élever une famille, et pour se faire soigner. Tout cela exigera des moyens importants. Tout cela passe par une économie dynamique et prospère.
Le Projet Saint-Laurent est un tout. Ce plan global pour le progrès économique et social du Québec représente plus que la somme de ses parties. Ses différentes composantes se renforcent mutuellement. Je me suis appliqué dans la partie précédente du livre à dessiner les contours d’une future Vallée de l’innovation au Québec. Mais pour atteindre cet objectif, tout autant que pour lui donner son sens, il faudra savoir tirer parti de cette ressource exceptionnelle qu’est le Saint-Laurent. Il faudra en un sens le reconquérir. Et c’est sur cette reconquête et sa signification que je voudrais maintenant me pencher avec vous.

Un écosystème exceptionnel

Reconquérir le fleuve, c’est d’abord penser aux générations à venir en poursuivant encore plus loin l’essentiel travail de dépollution. C’est aussi décontaminer et réaménager les berges, parce qu’on les a transformées en poubelles industrielles, et parce que l’on tient à assurer notre développement économique tout en améliorant notre qualité de vie.
Redonner le fleuve à tous, ce n’est pas le redonner à quelques privilégiés. « Tous » veut dire tous les Québécois. Tous ceux qui habitent le long des rives comme tous les autres, qui n’ont accès ni aux berges ni aux plages. Tous ceux qui rêvent de s’y baigner, d’y naviguer, de parcourir son littoral et de découvrir l’extraordinaire chapelet d’îles et de paysages qui le parsèment.
On ne s’en rend peut-être pas compte, mais huit Québécois sur dix vivent le long de fleuve. C’est ainsi que plusieurs centaines de municipalités puisent leur eau potable à même le Saint-Laurent. Cela veut dire que 80 % des Québécois boivent l’eau du fleuve et… y rejettent leurs eaux usées.
Le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs contiennent 20 % de toutes les réserves d’eau douce accessibles de la planète. C’est une donnée cruciale au moment où l’eau douce constitue une ressource de plus en plus rare et précieuse à l’échelle mondiale. Dans certains pays, notamment au Moyen-Orient, elle est devenue une source de conflit majeure, alors que nous, nous voyons l’eau comme une ressource disponible à l’infini, aussi inépuisable que le vent.
Mais ce n’est pas le cas. Il faut savoir que 99 % de l’eau que recèle la terre ne peut être consommée. Soit qu’elle est salée (97,5 %) ou qu’elle est inaccessible. Une grande partie reste prisonnière des calottes glaciaires arctique et antarctique ou est enfouie profondément dans des couches souterraines. C’est donc dire qu’il ne reste que 1 % de la ressource qui nous soit accessible. Elle se renouvelle grâce à la pluie et aux chutes de neige, et elle est filtrée par les écosystèmes naturels, notamment les forêts et les fameux « milieux humides ».
Les écosystèmes naturels sont essentiels non seulement au renouvellement d’une eau de qualité, mais au maintien de la vie sous toutes ses formes. Or, le Saint-Laurent, faut-il le rappeler, offre des écosystèmes d’une grande richesse biologique avec les nombreuses espèces d’oiseaux, de poissons et de plantes qui l’habitent. Ces écosystèmes sont d’ailleurs reconnus mondialement par l’Unesco.
Savoir qu’il faut protéger ces lieux est une chose, le faire en est une autre. La conscience collective a amené les gouvernements à créer plus de 500 sites d’aires protégées le long du littoral et parmi les 600 îles que compte le fleuve. On sait cependant que les activités agricoles et industrielles, entre autres, ont eu des effets néfastes sur le fragile équilibre des écosystèmes.
Le Saint-Laurent est loin d’être en parfaite santé. Nous laissons se salir le joyau de notre patrimoine naturel. Il est donc primordial d’accentuer nos efforts pour assurer la préservation du Saint-Laurent et pour compléter sa dépollution. Il s’agit là d’un préalable à tout projet visant à l’exploitation de son potentiel.

Un géant fragile

On a longtemps pensé que le Saint-Laurent était capable de tout absorber, même les rejets polluants de toutes sortes. Mais la qualité de l’eau a fini par atteindre un stade critique au début des années 1970, ce qui a entraîné une prise de conscience. Par la suite, d’importants efforts d’assainissement ont permis d’améliorer la situation. Si l’on peut saluer les efforts déployés par les divers paliers de gouvernement, il faut ajouter qu’il reste encore beaucoup à faire. Malgré la prise de conscience, malgré les progrès réalisés, plusieurs municipalités riveraines n’ont pas encore de bons réseaux d’égout, de bons outils de filtration et de traitement des eaux usées. Les milieux humides aux abords du fleuve sont mal protégés. L’érosion des berges et la pollution en provenance des terres agricoles constituent des problèmes bien réels. Bref, les enjeux concernant la pollution du fleuve sont nombreux et très complexes.
Il ne me semble pas normal qu’en 2013 des eaux d’égout soient encore déversées directement dans le fleuve, sans traitement préalable. Il faut voir l’excellen...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Les Éditions du Boréal
  3. Faux-titre
  4. Titre
  5. Crédits
  6. Dédicace
  7. Introduction
  8. Première partie - Mon parcours et ma vision
  9. Deuxième partie - La Vallée de l’innovation
  10. Troisième partie - À nous le Saint-Laurent !
  11. Conclusion
  12. Notes
  13. Quatrième de couverture