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- 458 pages
- French
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Table des matières
Citations
À propos de ce livre
La République est la grande oubliée de l'histoire politique du Québec, comme si cette idée qui a inspiré tant de peuples dans le monde n'avait rien à nous dire ici. Pour Marc Chevrier, introduire la République dans nos débats, ce n'est pas seulement deviser sur le remplacement de notre monarque constitutionnel par un président élu, c'est s'interroger sur les fondements de notre démocratie. Dans cette perspective, il étudie d'abord un phénomène paradoxal, le « monarchisme québécois », qui se signale par un penchant à séparer l'État de la communauté des citoyens et par un climat intellectuel particulier, ultramontain, où les lumières, en toutes choses, ne peuvent venir que d'ailleurs. Il fouille ensuite dans le lointain passé de la Nouvelle- France, cette autre grande incomprise, qui constitue peut-être un fascinant embryon de république moderne, commencée par le choc entre le monde européen inégalitaire et l'univers indien sur lequel plusieurs penseurs européens ont projeté des fantasmes de liberté naturelle. Il trace les chemins à prendre pour fonder une République du Québec et essaie d'en esquisser quelques traits à travers un certain nombre de questions qui se poseront nécessairement aux constituants, peu importe qu'il s'agisse d'une république indépendante ou d'une république qui, appuyée par un référendum majoritaire, aurait à redéfinir sa place à l'intérieur d'un Canada sommé à son tour de se repenser. Il pose enfin la question, délicate: une culture patriote du bien public au Québec est-elle encore possible?
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Informations
Notes
1. Fernand Braudel, Grammaire des civilisations, Paris, Flammarion, 1993, p. 664-665.
2. Je rends ici hommage à Jean Leca, qui fut mon directeur de thèse à l’Institut d’études politiques de Paris. Esprit encyclopédique d’une rare profondeur, il a su brillamment montrer comment la pensée politique peut se concevoir comme une entreprise esthétique comparable à la composition musicale. Voir Jean Leca, Pour(quoi) la philosophie politique, Paris, Presses de la Fondation nationale de sciences politiques, 2001.
3. Michel Brunet, La Présence anglaise et les Québécois, Montréal, Les Intouchables, 2009, p. 54-55.
4. Depuis les lois de Westminster de 1931 et de 1982, l’ancien Dominion de Sa Majesté s’est en effet acquis une nouvelle maturité, d’où le terme d’« empire » qui le désigne avantageusement.
5. Le Journal de Montréal en fait sa page titre. Voir aussi Rémi Nadeau, « Deux bains de foule dans la joie », Le Journal de Montréal, 4 juillet 2011.
6. André Pratte, « Vive la Reine ! », La Presse, 29 juin 2010.
7. Anabelle Nicoud, « La monarchie en mode séduction au Canada », La Presse, 30 juin 2011, p. A16-A17.
8. Mario Cardinal, « Qu’est devenue Radio-Canada ? », Le Devoir, 5 juillet 2011.
9. Bernard Descôteaux, « Notre vrai roi », Le Devoir, 30 juin 2011, p. A6. De même, la décision du gouvernement Harper de redonner aux forces armées leurs appellations royales d’origine ou de mettre en évidence les symboles royaux dans l’espace public a soulevé une irritation semblable chez nos façonneurs d’opinion, qui y dénoncent le caractère rétrograde du geste en se gardant bien de parler de république. Voir Josée Boileau, « Marine et aviation royales — Rétrograde Harper », Le Devoir, 18 août 2011 et « Symboles canadiens — Écran de fumée », Le Devoir, 30 septembre 2011 ; Yves Boisvert, « Un peuple colonisé », La Presse, 18 août 2011.
10. Samuel Auger et Ian Bussières, « Kate et William charment Québec », La Presse, 4 juillet 2011.
11. Michel Gaudette, « L’héritage anglais », La Presse, 30 juin 2011, p. A21.
12. Louise Leduc, « La visite royale à Montréal », La Presse, 4 juillet 2011, p. A4.
13. La Presse, cahiers « Enjeux », 2 juin 2012.
14. Plusieurs observateurs de la scène politique ont tendance d’ailleurs à réduire le monarchisme à l’expression de l’identité britannique du Canada anglais, comme si le culte de la Couronne n’avait rien à voir avec le Québec. Voir Denis Saint-Martin, « Monarchie britannique et gouvernement Harper — La refonte des bases symboliques du Canada », Le Devoir, 5 octobre 2011 ; Mathieu Bock-Côté, « Le Canada britannique est de retour », Le Journal de Montréal, 6 octobre 2011 ; et Vincent Marissal, « Aux Canadas », La Presse, 11 juin 2012.
15. Voir notamment de Christian Dufour Le Défi québécois, Québec, Presses de l’Université Laval, 2000, et Le Défi français, Québec, Septentrion, 2006. De même, voir sa chronique « L’avantage britannique », Le Journal de Montréal, 5 juin 2012.
16. Voir Jean Renaud, « La troisième année », Égards, n° 9, 2005, p. 9, et également Richard Bastien, Égards, n° 12, 2006, qui préconise « une revalorisation de la monarchie constitutionnelle, gardienne traditionnelle de nos libertés et de notre identité » (p. 14). Dans le texte déjà cité, Renaud ajoute même : « À rebours de la tyrannie de la majorité, de la destruction des libertés locales, de la tendance au despotisme qu’incarne l’idéologie péquisto-trudeauiste, la nature monarchique et fédérale du pays freine les effets pervers de la démocratie pure et contribue au respect des minorités » (p. 8-9).
17. Voir Jean Leclair et Jean-François Gaudreault-Desbiens, « On Representation, Democracy, and Legal Principles : Thinking about the Impensé », dans Peter H. Russell et Lorne Sossin (dir.), Parliamentary Democracy in Crisis, Toronto, University of Toronto Press, 2009, p. 105-120.
18. Jimmy Chouinard, « Benoit Pelletier, fou du roi », Le Devoir, 3 mars 2005. Voir aussi Benoit Pelletier, « The Constitutional Requirements for the Royal Morganatic Mariage », Revue de droit de McGill, vol. 50, 2005, p. 265.
19. Lionel Groulx, « L’idée d’indépendance à travers l’histoire canadienne », dans L’Indépendance du Canada, Montréal, L’Action nationale, 1949, p. 51.
20. Voir article 128, Loi constitutionnelle de 1867.
21. Thomas Chapais, Cours d’histoire du Canada, Les éditions Boréal Express, Montréal, 1972, p. 25.
22. Voir Fulvio Caccia, La République mêtis, Montréal, Balzac-Le Griot éditeur, 1997, p. 19. Pour Henri Bourassa, le report d’affecti...
Table des matières
- Couverture
- Les Éditions du Boréal
- Titre
- Du même auteur
- Faux-titre
- Crédits
- Dédicace
- Ouverture - La république ou l’illustre inconnue de la politique québécoise
- Allegro moderato - Le monarchisme québécois ou la politique de l’irréel
- Andante non troppo - La république néo-française130
- Intermezzo - Les tribulations d’une «province» de Sa Majesté
- Allegro risoluto - La République québécoise et sa constitution368
- Scherzo - Le gouvernement mixte canadien, d’hier à aujourd’hui
- Presto finale
- Notes
- Quatrième de couverture