Gagner la guerre du climat
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Gagner la guerre du climat

Douze mythes à déboulonner

  1. 260 pages
  2. French
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Gagner la guerre du climat

Douze mythes à déboulonner

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À propos de ce livre

‱ La rĂ©duction des gaz Ă  effet de serre (GES) mĂšnera automatiquement Ă  une amĂ©lioration de notre qualitĂ© de vie.‱ L'hydroĂ©lectricitĂ© est la clĂ© de l'enrichissement du QuĂ©bec.‱ Le Canada est une grande puissance Ă©nergĂ©tique.VoilĂ  quelques-uns des mythes sans cesse rĂ©pĂ©tĂ©s par les politiciens, les groupes d'intĂ©rĂȘt, les porte-parole de l'industrie etles mĂ©dias. Ces mythes nous donnent l'impression de maĂźtriser la transition Ă©nergĂ©tique et nous confortent dans l'illusion que nous avons les outils pour atteindre nos objectifs de rĂ©duction de GES sans toucher Ă  ce qu'on appelle encore «le modĂšle quĂ©bĂ©cois».La situation n'est pas meilleure dans le reste du Canada, oĂč les gouvernements provinciaux oscillent entre objectifs ambitieux et inaccessibles, programmes de rĂ©duction des Ă©missions de GES aussi coĂ»teux qu'inefficaces et, carrĂ©ment, dĂ©ni du problĂšme. Quant au gouvernement fĂ©dĂ©ral, aprĂšs trois dĂ©cennies d'inaction, il tarde encore Ă  mettre sur pied une politique nationale sur la question.Dans cet essai choc, Normand Mousseau dĂ©boulonne systĂ©matiquement chacun de ces mythes et dĂ©montre de maniĂšre irrĂ©futable la vĂ©ritĂ© suivante: la solution au problĂšme des changements climatiques n'est pas de nature technologique ou scientifique, mais bel et bien politique.Normand Mousseau est professeur de physique Ă  l'UniversitĂ© de MontrĂ©al et directeur acadĂ©mique de l'Institut de l'Ă©nergie Trottier. Il est l'auteur de plusieurs livres sur la question Ă©nergĂ©tique et celle des ressources naturelles. Il a Ă©tĂ© coprĂ©sident de la Commission sur les enjeux Ă©nergĂ©tiques du QuĂ©bec.

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Informations

Année
2017
ISBN
9782764644713
Mythe no 1

La réduction des émissions de gaz à effet de serre améliorera immanquablement notre qualité de vie
Pour la plupart des environnementalistes, de nombreux politiques et une bonne partie des citoyens qui souscrivent Ă  l’urgence de lutter contre les bouleversements climatiques, la transition vers une sociĂ©tĂ© Ă  faibles Ă©missions de carbone mĂšnera, sans faute, Ă  un monde meilleur. L’avenir affichĂ© par les promoteurs de cette transformation montre invariablement un air et une eau plus purs, un milieu de vie de qualitĂ©, des transports efficaces et accessibles et des aliments plus sains. La rĂ©duction de l’usage des hydrocarbures fossiles mĂšnera, promet-on, Ă  un monde plus vert, plus lumineux, plus Ă©galitaire, plus axĂ© sur les produits locaux.
À l’opposĂ©, de nombreux sceptiques annoncent l’écrasement de notre Ă©conomie si nous allons de l’avant avec les mesures contraignantes visant Ă  atteindre les objectifs ambitieux de rĂ©duction des gaz Ă  effet de serre Ă©noncĂ©s un peu partout sur la planĂšte.
ConsidĂ©rons les choses froidement. Il serait possible de rĂ©duire de 80 % les Ă©missions de GES du QuĂ©bec dĂšs aujourd’hui : il suffirait d’interdire l’usage des vĂ©hicules Ă  moteur Ă  combustion, de fermer les usines, de cesser de chauffer les bĂątiments et d’arrĂȘter la coupe des forĂȘts. C’est aussi simple que ça. De telles mesures, bien sĂ»r, mĂšneraient Ă  la destruction de l’économie quĂ©bĂ©coise et canadienne, ce qui compromettrait infailliblement notre qualitĂ© de vie, donnant raison aux sceptiques.
Le consensus sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire les Ă©missions de GES rapidement afin d’éviter la catastrophe climatique est de plus en plus largement partagĂ©, mais le dĂ©bat persiste entre les deux camps. Ce n’est pas surprenant, car ce dĂ©bat est insoluble : il porte sur une question mal posĂ©e. En effet, l’amĂ©lioration gĂ©nĂ©rale de la qualitĂ© de vie et la rĂ©duction des Ă©missions sont largement indĂ©pendantes l’une de l’autre et chacune peut ĂȘtre accomplie ou ratĂ©e sans avoir un impact sur la deuxiĂšme.
La vĂ©ritable question pourrait s’énoncer ainsi : comment rĂ©ussir une transformation profonde de notre sociĂ©tĂ© en quelques dĂ©cennies sans compromettre le dĂ©veloppement Ă©conomique ?
La rĂ©ponse est beaucoup plus ouverte qu’on ne le croit en gĂ©nĂ©ral ; les avenues qui permettront Ă  la fois de rĂ©duire les Ă©missions de GES et de s’adapter Ă  l’augmentation mondiale de la tempĂ©rature sont multiples et correspondent au spectre complet de sociĂ©tĂ©s qu’on peut concevoir, allant d’un monde oĂč les Ă©cosystĂšmes continueraient de se dĂ©grader et oĂč les inĂ©galitĂ©s sociales exploseraient Ă  un monde riche, pacifique et en bonne santĂ©, frisant l’utopie sociale.
Le dĂ©fi de la rĂ©duction des Ă©missions de GES ne rĂ©side donc pas dans la cible elle-mĂȘme, mais dans l’exigence minimale – et tout Ă  fait raisonnable – suivant laquelle ces efforts devraient contribuer au dĂ©veloppement Ă©conomique, social et mĂȘme environnemental de chaque sociĂ©tĂ© plutĂŽt que de lui nuire.
Changer la planĂšte :
la rupture nécessaire
En 2012, le gouvernement de Jean Charest prĂ©sentait son plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020. S’alignant sur les orientations europĂ©ennes, celui-ci visait une rĂ©duction de 20 % des Ă©missions de GES par rapport Ă  1990. Cette cible sera vraisemblablement atteinte, avec quelques annĂ©es de retard, pour peu que nous changions lĂ©gĂšrement nos habitudes de vie, que nous modifiions quelques technologies et que nous visions une meilleure efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, particuliĂšrement dans le secteur des transports. Il suffira, pour parvenir Ă  nos fins, de cibler certains secteurs sans bousculer le fonctionnement gĂ©nĂ©ral de notre sociĂ©tĂ©. Devant cette tĂąche, un seul ministĂšre est requis, celui du DĂ©veloppement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), qui peut faire le travail sans trop empiĂ©ter sur les mandats des autres organes gouvernementaux.
Toutefois, les objectifs de rĂ©duction de 37,5 % adoptĂ©s par le gouvernement Couillard en 2015 et dont l’échĂ©ance est en 2030, presque demain, reprĂ©sentent un dĂ©fi nettement plus considĂ©rable : les rĂ©ductions les plus faciles auront Ă©tĂ© faites, et il faudra alors s’attaquer Ă  la transformation en profondeur de secteurs Ă©nergĂ©tiques importants.
Surtout, cette transformation devra ĂȘtre compatible avec les rĂ©ductions supplĂ©mentaires qui se poursuivront inĂ©vitablement au-delĂ  de 2030. S’ils veulent permettre aux pays en voie de dĂ©veloppement d’atteindre un niveau de vie comparable au leur, les pays dĂ©veloppĂ©s devront viser une rĂ©duction totale de 80 % des Ă©missions de GES en 2050 par rapport au niveau de 1992. Pour le QuĂ©bec, cela signifie que les Ă©missions annuelles devront passer de dix tonnes de GES par personne Ă  moins de deux tonnes. Puisque certains procĂ©dĂ©s et pratiques des secteurs agricole et industriel, qui sont essentiels Ă  notre survie, sont difficiles Ă  transformer, le reste de la sociĂ©tĂ© devra vraisemblablement prĂ©senter un bilan net nul d’émissions.
Malheureusement, les gouvernements sont souvent incapables de se projeter ainsi. Dans le but d’atteindre la cible de 2030, par exemple, la nouvelle politique Ă©nergĂ©tique du QuĂ©bec prĂ©voit soutenir le remplacement du pĂ©trole par le gaz naturel dans l’industrie et les transports lourds, ce qui exigera des investissements considĂ©rables dans des technologies et des infrastructures qu’il faudra commencer Ă  remplacer Ă  leur tour Ă  partir de 2030 afin de satisfaire aux objectifs de 2050. Cette approche sera Ă  la fois coĂ»teuse et dĂ©stabilisante, car les orientations promues quelques annĂ©es auparavant deviendront inacceptables. Qu’adviendra-t-il alors des sociĂ©tĂ©s Ă  peine crĂ©Ă©es et des travailleurs tout juste formĂ©s ? Et comment justifier, pour les contribuables et les investisseurs, le gaspillage de ressources qu’une telle politique sous-entend ?
Afin de rĂ©duire ces pertes, il faut dĂšs Ă  prĂ©sent prĂ©parer la fracture attendue, l’élimination presque complĂšte des combustiles fossiles. Quel aspect prendra celle-ci ? Bien malin celui ou celle qui peut l’affirmer aujourd’hui. C’est pourquoi on ne peut s’engager dans une voie trop balisĂ©e qui imposerait dĂšs maintenant des solutions techniques pour les vingt-cinq prochaines annĂ©es. Au lieu de promouvoir des techniques ciblĂ©es qui seront rapidement dĂ©passĂ©es, il est nĂ©cessaire d’adopter des politiques plus gĂ©nĂ©rales qui acceptent, favorisent et orientent les ruptures sous toutes leurs formes tout en protĂ©geant les citoyens les plus faibles.
Les divers chemins de l’évolution
Notre sociĂ©tĂ© se transforme constamment. Les changements, toutefois, ne se produisent pas tous de la mĂȘme façon. Ils sont parfois linĂ©aires, prĂ©visibles. C’est le cas, par exemple, de l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des Ă©lectromĂ©nagers1. Au cours des trente-cinq derniĂšres annĂ©es, l’efficacitĂ© de ceux-ci – rĂ©frigĂ©rateurs, cuisiniĂšres, laveuses, sĂ©cheuses, etc. – a fait un bond de plus de 50 % en moyenne. L’évolution de la consommation d’énergie de ces appareils suit une courbe discontinue, faite de longs plateaux interrompus par des variations brutales. Ce phĂ©nomĂšne Ă©trange n’est pas liĂ© aux exigences des consommateurs ou aux cycles de dĂ©veloppement des produits. Il s’explique par l’immobilisme de l’industrie, qui se contente d’appliquer les normes d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique imposĂ©es par les gouvernements, normes mises Ă  jour Ă  intervalles plus ou moins rĂ©guliers. Cette approche en mode rĂ©actif, oĂč chacun se contente de faire le minimum pour respecter les cibles imposĂ©es, limite singuliĂšrement les vĂ©ritables transformations technologiques. VoilĂ  pourquoi on se retrouve aujourd’hui avec des appareils qui diffĂšrent trĂšs peu de ceux qu’utilisaient nos parents, voire nos grands-parents. Les rĂ©frigĂ©rateurs sont plus gros et les laveuses sont Ă  chargement frontal, mais les ruptures rĂ©elles sont rares. À l’exception de l’induction, qui commence Ă  poindre en AmĂ©rique du Nord, et de quelques autres technologies, rien ne perturbe vraiment l’industrie, qui s’adapte doucement, voyant venir les changements grĂące Ă  son dialogue constant avec les organismes normatifs.
Les transformations du marchĂ© ne sont pas toujours aussi prĂ©visibles ou rĂ©guliĂšres que dans le secteur des Ă©lectromĂ©nagers. L’industrie du disque, par exemple, a connu sa part de bouleversements. Apparue dans les annĂ©es 1930, elle a passĂ© les cinquante premiĂšres annĂ©es de son existence Ă  peaufiner ses supports matĂ©riels afin d’amĂ©liorer l’expĂ©rience des consommateurs, mais aussi de rĂ©duire ses coĂ»ts de fonctionnement. CĂŽtĂ© technique, on est passĂ©, en un demi-siĂšcle, des cylindres de cire aux soixante-dix-huit tours, cassants et n’offrant que des plages de trois Ă  cinq minutes de chaque cĂŽtĂ©, puis aux microsillons longue durĂ©e, aux cassettes et aux disques compacts, les fameux CD, qui ont rapidement Ă©tĂ© en concurrence avec les vidĂ©odisques, les minicassettes, les minidisques et bien d’autres, chacun offrant une libertĂ© accrue par rapport au support traditionnel. Aujourd’hui, moins de quarante ans aprĂšs l’introduction de ces technologies, la fin de l’objet matĂ©riel porteur de musique est en vue.
Au fil de ces transformations, chaque nouveau support jouissait d’amĂ©liorations qualitatives, livrant un peu plus de musique et multipliant les occasions d’en Ă©couter, sans toutefois perturber en profondeur les structures et les rapports de force de l’industrie. Durant un demi-siĂšcle, les mĂȘmes joueurs ont largement pilotĂ© ces transformations ou, Ă  tout le moins, sont parvenus Ă  maintenir leur position. La fracture s’est produite avec l’arrivĂ©e d’Internet. De nombreux producteurs et artistes se sont vus, en quelques annĂ©es, obligĂ©s de revoir complĂštement leur modĂšle d’affaires sous la pression des sites de diffusion illĂ©gale.
La musique n’est pas le seul secteur dont le modĂšle d’affaires est perturbĂ© par les avancĂ©es technologiques. L’arrivĂ©e du tĂ©lĂ©phone intelligent, que tous connaissent, est un autre exemple de bouleversement technologique oĂč un joueur de l’extĂ©rieur parvient Ă  mettre en piĂšces une industrie mondiale richissime. Avec son iPhone, Apple a repensĂ© les fonctions mĂȘmes de l’objet, faisant perdre des fortunes Ă  des investisseurs qui n’ont pas su retirer leurs billes Ă  temps et, plus important encore, portant prĂ©judice Ă  des milliers de travailleurs qui ont vu leur emploi disparaĂźtre presque du jour au lendemain alors que des industries qu’on croyait Ă©ternelles s’effondraient en quelques annĂ©es.
Préparer la rupture : le faux dilemme
Par son ampleur mĂȘme, la transition imposĂ©e par la lutte aux changements climatiques ne pourra s’accomplir selon une logique Ă©tapiste, oĂč tous s’adaptent sans heurts. Repousser la rupture essentielle ne peut, Ă  moyen terme, que nuire considĂ©rablement Ă  l’économie et Ă  la qualitĂ© de vie des citoyens. C’est, comme trop souvent, l’histoire de la grenouille placĂ©e dans un contenant d’eau qu’on met Ă  bouillir : l’approche en douceur nous cuit lentement tout en nous faisant croire que nous nous adaptons.
Ce paradoxe est bien connu, mais il est toujours tentant de l’ignorer. Les transformations lĂ©gĂšres et prĂ©visibles, comme celles qui dominent l’industrie des Ă©lectromĂ©nagers, sont faciles Ă  analyser et Ă  modĂ©liser. Il est possible d’en prĂ©dire les effets Ă  moyen terme avec une prĂ©cision remarquable. Les Ă©conomistes et les planificateurs, ceux qui conseillent les dĂ©cideurs, aiment donc beaucoup ce type de modifications et s’y accrochent parfois avec force, mĂȘme lorsqu’elles ne mĂšnent pas lĂ  oĂč on le voudrait.
Personne, par contre, ne peut prĂ©dire ce que notre quotidien deviendra aprĂšs les fractures sociales et technologiques nĂ©cessaires Ă  l’atteinte des objectifs de rĂ©duction des GES. MalgrĂ© les prĂ©tentions de certains, nous sommes tout simplement incapables, aujourd’hui, de dĂ©finir avec un tant soit peu de prĂ©cision les technologies et les choix sociaux qui nous permettront de rĂ©duire de 80 % les Ă©missions de GES des pays riches tout en continuant Ă  amĂ©liorer notre qualitĂ© de vie.
Cette affirmation n’a pas de quoi rassurer ceux qui hĂ©sitent encore Ă  s’embarquer dans cette transition, mais il s’agit lĂ  d’un faux dilemme. Qu’on le veuille ou non, le monde change constamment et brutalement. Qui peut prĂ©voir le prix du pĂ©trole ou des ressources naturelles ? Qui peut prĂ©dire la configuration de l’industrie pharmaceutique, du jeu vidĂ©o ou de l’aĂ©ronautique Ă  MontrĂ©al, ou de l’industrie automobile dans le sud de l’Ontario, dans cinq ans, dix ans, quinze ans ? Qui sait quelle catastrop...

Table des matiĂšres

  1. Page couverture
  2. Les Éditions du BorĂ©al
  3. Faux-titre
  4. Du mĂȘme auteur
  5. Titre
  6. Crédits
  7. Remerciements
  8. Avant-propos
  9. Mythe no 1
  10. Mythe no 2
  11. Mythe no 3
  12. Mythe no 4
  13. Mythe no 5
  14. Mythe no 6
  15. Mythe no 7
  16. Mythe no 8
  17. Mythe no 9
  18. Mythe no 10
  19. Mythe no 11
  20. Mythe no 12
  21. Conclusion
  22. Crédits et remerciements
  23. Fin
  24. QuatriĂšme de couverture