This is a test
- 244 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Afrique du Sud
DĂ©tails du livre
Aperçu du livre
Table des matiĂšres
Citations
Ă propos de ce livre
Voici l'histoire passionnante du pays de Nelson Mandela, depuis sa libération en février 1990, jusqu'à l'investiture de Jacob Zuma. Il confronte la passion de l'évÚnement vécu à la rigueur de l'analyse a posteriori que la fin de l'apartheid a fait naßtre pour la trÚs grande majorité des Sud africains. Une vie meilleure pour tous est le slogan de l'ANC à chaque scrutin depuis 1994, qu'en est-il au lendemain de l'élection de Jacob Zuma, quel bilan peut-on tirer de la présidence de Nelson Mandela et Thabo Mbeki.
Foire aux questions
Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramĂštres et de cliquer sur « RĂ©silier lâabonnement ». Câest aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez rĂ©siliĂ© votre abonnement, il restera actif pour le reste de la pĂ©riode pour laquelle vous avez payĂ©. DĂ©couvrez-en plus ici.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptĂ©s aux mobiles peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s via lâapplication. La plupart de nos PDF sont Ă©galement disponibles en tĂ©lĂ©chargement et les autres seront tĂ©lĂ©chargeables trĂšs prochainement. DĂ©couvrez-en plus ici.
Les deux abonnements vous donnent un accĂšs complet Ă la bibliothĂšque et Ă toutes les fonctionnalitĂ©s de Perlego. Les seules diffĂ©rences sont les tarifs ainsi que la pĂ©riode dâabonnement : avec lâabonnement annuel, vous Ă©conomiserez environ 30 % par rapport Ă 12 mois dâabonnement mensuel.
Nous sommes un service dâabonnement Ă des ouvrages universitaires en ligne, oĂč vous pouvez accĂ©der Ă toute une bibliothĂšque pour un prix infĂ©rieur Ă celui dâun seul livre par mois. Avec plus dâun million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce quâil vous faut ! DĂ©couvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Ăcouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez lâĂ©couter. Lâoutil Ăcouter lit le texte Ă haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, lâaccĂ©lĂ©rer ou le ralentir. DĂ©couvrez-en plus ici.
Oui, vous pouvez accĂ©der Ă Afrique du Sud par Anne Dissez en format PDF et/ou ePUB ainsi quâĂ dâautres livres populaires dans Politique et relations internationales et Politique. Nous disposons de plus dâun million dâouvrages Ă dĂ©couvrir dans notre catalogue.
Informations
Sous-sujet
PolitiqueTroisiĂšme partie
PRĂSIDENCES MBEKI
16 JUIN 1999 - 14 AVRIL 2004
23 AVRIL 2004 - 21 SEPTEMBRE 2008
PRĂSIDENCES MBEKI
16 JUIN 1999 - 14 AVRIL 2004
23 AVRIL 2004 - 21 SEPTEMBRE 2008
La prĂ©sidence Mandela avait rĂ©ussi une sortie de lâapartheid aussi paisible que possible et la lĂ©gitimation dâinstitutions capables dâĂȘtre la charpente dâune Afrique du Sud dĂ©mocratique. La Commission vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation a Ă©tĂ© une des clĂ©s essentielles de cet enjeu. Moins spectaculaire, la bataille pour la Constitution a Ă©tĂ© tout aussi dĂ©cisive. QualifiĂ©e dâune des plus dĂ©mocratiques du monde, un des axes de la campagne de Thabo Mbeki a Ă©tĂ© dâobtenir une majoritĂ© des deux tiers Ă lâAssemblĂ©e nationale et au conseil des provinces, lui permettant dâamender la constitution. Finalement, lâANC a obtenu 252 siĂšges sur 400 et manquĂ© dâune voix la majoritĂ© des deux tiers.
Le scrutin dâavril 1999
La victoire de lâANC fut aussi large que lors du premier scrutin multiracial. En terme de pourcentage, elle fut mĂȘme plus franche, mais pas en terme de votants, parce que, contrairement Ă 1994, il fallait se faire inscrire sur des listes Ă©lectorales et de ce fait trois millions et demi des premiers Ă©lecteurs de la nouvelle Afrique du Sud nâont pas Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s.
Cette deuxiĂšme campagne a Ă©tĂ© plus sereine que la prĂ©cĂ©dente, le pays nâĂ©tait plus sous la menace de violences politiques, comme cinq ans auparavant. Ils Ă©taient treize partis en compĂ©tition alors quâils nâĂ©taient que sept en 1994. Le Parti national, qui venait de se transformer en Nouveau parti national, a connu un vĂ©ritable effondrement en perdant 54 dĂ©putĂ©s lors de ce scrutin. Il ne pouvait y avoir de plus forte dĂ©monstration de lâincapacitĂ© des dirigeants du Parti national Ă se doter dâune nouvelle identitĂ© en dehors du systĂšme de lâapartheid. Ce scrutin sonne Ă©galement le glas du Front de la libertĂ© ; son leader Constand ViljĆn sâest retirĂ©, avec un score de 0.8 %, concluant raisonnablement que son objectif dâune autodĂ©termination des Afrikaners nâintĂ©ressait pas sa communautĂ©. LâAzapo, qui ne sâĂ©tait pas prĂ©sentĂ© au dernier scrutin et le PAC ont obtenu respectivement 3 et 1 siĂšge au Parlement et quelques petits partis, la plupart de droite, se sont partagĂ©s 16 siĂšges. Le grand gagnant, aprĂšs lâANC, est le Parti dĂ©mocratique, qui devient premier parti dâopposition et le Mouvement dĂ©mocratique uni, nĂ© de la rencontre dâun dirigeant de lâANC, Bantu Holomisa, ancien prĂ©sident dâun bantoustan, dont il avait fait la base arriĂšre de la branche armĂ©e de lâANC pendant la lutte contre lâapartheid, et Rolf Meyer, membre du Parti national, ancien ministre du DĂ©veloppement constitutionnel dans le premier gouvernement de Mandela. Bantu Holomisa sâĂ©tait vu chassĂ© du gouvernement Mandela pour avoir dĂ©noncĂ© la ministre du Tourisme pour corruption et Rolf Meyer nâa pas suivi son parti dans sa transformation. La crĂ©ation de lâUDM avait Ă©tĂ© saluĂ©e comme un signe fort de la volontĂ© de franchir en politique les barriĂšres raciales, le succĂšs sâest rapidement Ă©moussĂ©. TrĂšs vite Bantu Holomisa a continuĂ© seul sa route et en 2004, le nombre de siĂšges UDM passait de 14 Ă 9 dĂ©putĂ©s, puis 4 en 2009, pour lâĂ©lection de Jacob Zuma.
Un lent rééquilibrage
LâAfrique du Sud dont Thabo Mbeki va prendre les rĂȘnes est toujours en attente de changements. Selon le recensement de 1996, dans la communautĂ© noire, seulement 22 % des foyers disposent de lâeau courante, 59 % de lâĂ©lectricitĂ© et 21 % vivent en bidonville. Cette mĂȘme annĂ©e, 50 % des hommes noirs et 69 % des femmes gagnent lâĂ©quivalent de 120 ⏠ou moins par mois, alors que 65 % des hommes blancs et 35 % des femmes gagnent lâĂ©quivalent de 800 ⏠et plus. Toujours selon le mĂȘme recensement, 19 % des Sud-africains nâont reçu aucune Ă©ducation et 26 % des enseignants noirs sont sous-qualifiĂ©s ; ils Ă©taient 36 % en 1994. En matiĂšre de santĂ©, 69 % des Blancs sont couverts par une assurance maladie volontaire ou liĂ©e Ă un emploi, contre 7 % de Noirs, 35 % dâIndiens et 29 % de MĂ©tis.
Certes des avancĂ©es importantes se sont produites sous la prĂ©sidence Mandela, une des plus significatives, la gratuitĂ© des soins aux enfants de moins de 6 ans, a Ă©tĂ© annoncĂ©e par le nouveau prĂ©sident au lendemain de la victoire Ă©lectorale, mais le fossĂ© se situe encore, au moment de lâinstallation de Thabo Mbeki Ă la prĂ©sidence du pays, entre les Noirs et les Blancs. Ces derniers sont toujours omniprĂ©sents dans les emplois dâencadrement, notamment dans la fonction publique et dans les conseils dâadministration des grandes entreprises.
LâĂtat â ANC
DĂšs son accession au pouvoir, Thabo Mbeki se fixe comme objectif le renversement de lâĂ©quilibre Noirs/Blancs dans lâĂ©conomie. Dans le mĂȘme esprit de la promotion dâune Ă©conomie spĂ©cifiquement africaine, Ă lâĂ©chelle du continent, il jette les bases de la Renaissance africaine et du Nepad (New Partnership for African Development), pour aboutir Ă son ambition suprĂȘme : la refonte de la vielle OUA en lâUnion africaine.
Le rapport de force politique joue en sa faveur, il peut mettre dans ces rĂ©formes tout le poids et le prestige de son pays sur le continent. Lâopposition est Ă©clatĂ©e et le rapport de force avec les partis de lâopposition, y compris le premier dâentre eux, lâAlliance dĂ©mocratique, est Ă©crasant en faveur de lâANC. Pour mettre en Ćuvre ses objectifs, Thabo Mbeki, qui nâa pas Ă©tĂ© confrontĂ© au dĂ©bat dĂ©mocratique de la transition, va tout naturellement faire resurgir les vieux comportements de lâANC, tels que la centralisation des pouvoirs. Il est soutenu par les rĂ©solutions votĂ©es au congrĂšs, Ă Mafikeng, en 1997. Câest le premier congrĂšs de lâANC depuis la victoire de 1994 et un vent de toute-puissance souffle sur les dĂ©bats des dĂ©lĂ©guĂ©s. Au contraire de ce quâavait Ă©tĂ© lâaction de Nelson Mandela, il Ă©carte des Blancs des postes de la fonction publique et des entreprises dâĂtat pour les remplacer par des cadres noirs. Il en fait une loi, mais dans son application, lâaffirmative action doit faire face Ă deux Ă©cueils, la question des compĂ©tences et la limitation de son action aux postes les plus Ă©levĂ©s du secteur Ă©conomique.
Dans lâappareil dâĂtat, autour dâun ministĂšre de la prĂ©sidence occupĂ© par le plus fidĂšle de ses amis, Essop Pahad, ministres, directeurs gĂ©nĂ©raux, premiers ministres et maires des provinces et municipalitĂ©s contrĂŽlĂ©es par lâANC, porte-paroles et prĂ©sidents de commissions au parlement sont tous choisis parmi les dirigeants du parti au pouvoir. Au cours de la premiĂšre annĂ©e de sa prĂ©sidence, les plus hauts postes des institutions comme la Banque centrale, la prĂ©sidence de la SABC (lâaudiovisuel public), les dirigeants des services du procureur et de la police sâinscrivent dans un agenda politique. Y compris la cour constitutionnelle, dont la majoritĂ© des juges sont sous influence du parti au pouvoir. Aucune opposition nâest tolĂ©rĂ©e ; Andrew Feinstein, un dĂ©putĂ©, blanc, vieux militant de la lutte antiapartheid et de lâANC, habituĂ© Ă critiquer tout haut la politique prĂ©sidentielle, auteur dâun livre sur cette histoire de lâANC, a, non seulement perdu son poste â dans un scrutin proportionnel le siĂšge nâappartient pas Ă un Ă©lu, mais Ă son parti â, mais a dĂ» sâexiler Ă Londres.
LâĂ©mergence dâune bourgeoisie noire
La situation est identique parmi la nouvelle classe moyenne, qui deviendra vite trĂšs supĂ©rieure. Une nouvelle catĂ©gorie sociale de jeunes loups, qui pour certains ont fait des Ă©tudes en occident Ă la fin des annĂ©es dâapartheid, sâinstallent, dans un premier temps, dans les conseils dâadministration puis investissent pour leur propre intĂ©rĂȘt les secteurs Ă©conomiques en pointe. Les mines particuliĂšrement, oĂč lâon retrouve Ă la fois des proches du prĂ©sident, comme Patrice Motsepe, et des dirigeants politiques Ă©vincĂ©s de lâappareil dâĂtat Ă la suite de conflits internes. Câest le cas de Cyril Ramaphosa, aujourdâhui un des plus prospĂšres hommes dâaffaires, et de Tokyo Sexwale, premier ministre Ă©vincĂ© de la province de Gauteng, la plus riche et la plus peuplĂ©e, qui comprend Johannesburg et Pretoria. Le nĂ©potisme devient la rĂšgle et la classe politique ressemble de plus en plus Ă un petit cercle dâamis, souvent des camarades de lâexil dont le niveau de vie sâapparente, en mode et en lieu, Ă celui des Blancs du temps de lâapartheid. Cette politique de Black Economic Empowerment (BEE), lâĂ©mancipation Ă©conomique des Noirs, est une variante de celle quâavait conçue Cyril Ramaphosa au cours des discussions de la constitution. Mais dans le projet initial, lâenrichissement de cette classe moyenne, investie dans les affaires, devait avoir un effet dâentrainement qui a cruellement manquĂ© dans sa mise en Ćuvre. Et pourtant, le BEE est prĂ©sentĂ© comme un fleuron Ă lâactif des prĂ©sidences Mbeki.
Lâenrichissement rapide de cette catĂ©gorie est pour beaucoup dans la dĂ©tĂ©rioration du climat social. Une vĂ©ritable cassure sâopĂšre entre les trois composantes de lâalliance gouvernementale : lâANC, le syndicat Cosatu et le Parti communiste sud-africain ; Ă chaque vague de grĂšves, Ă chaque congrĂšs du syndicat, la question de la rupture de lâalliance est posĂ©e. Mais Realpolitik oblige, elle ne se dĂ©fait pas, en dĂ©pit des attaques du programme nĂ©o-libĂ©ral de Thabo Mbeki, le GEAR. Le contexte est difficile en ce dĂ©but des annĂ©es 2000 marquĂ© par une stagnation du taux de croissance, dont on sâinquiĂšte peu, parce que les sacro-saints fondamentaux Ă©conomiques sont satisfaisants. Cependant, les inĂ©galitĂ©s sociales commencent Ă frapper toutes les communautĂ©s, le taux de chĂŽmage ne cesse de croĂźtre jusquâen 2004, annĂ©e de la rĂ©Ă©lection de Thabo Mbeki, oĂč une politique de grands travaux stimule la croissance. Suffisamment pour amĂ©liorer la situation de lâemploi, mais pas pour lutter efficacement contre la pauvretĂ©.
En dĂ©pit de tous ces handicaps, lâĂ©conomie sud-africaine reste la plus prospĂšre et la plus diversifiĂ©e du continent. En 2005, la compagnie De Beers vend 26 % de ses activitĂ©s Ă un groupe dâactionnaires noirs, en application de la loi du BEE. Mais seule une poignĂ©e dâhommes et de femmes, proches de la prĂ©sidence, en bĂ©nĂ©ficie. En 2007, un an avant que le prĂ©sident Mbeki soit contraint de dĂ©missionner, les indicateurs macroĂ©conomiques sont en progrĂšs, mais les inĂ©galitĂ©s ne se rĂ©duisent toujours pas, le taux de criminalitĂ© restĂ© Ă©levĂ©, les tensions raciales sâexpriment sporadiquement, les ravages de lâĂ©pidĂ©mie du sida ne peuvent plus ĂȘtre ignorĂ©es. Dans les sphĂšres du pouvoir, on se fĂ©licite du succĂšs de la politique du BEE, en refusant de voir quâelle ne profite quâĂ une Ă©lite de plus en plus restreinte.
Une politique Ă©trangĂšre trĂšs africaine
Pendant la prĂ©sidence Mandela, les chefs dâĂtat du monde entier mettaient un point dâhonneur Ă visiter lâAfrique du Sud, François Mitterrand fut le premier dâentre eux, suivi par la reine dâAngleterre, le prĂ©sident Clinton, puis Jacques Chirac. Les premiĂšres annĂ©es de la prĂ©sidence Mbeki furent marquĂ©es par lâorganisation de grands sommets onusiens, en 2001, Ă Durban, contre le racisme et la discrimination raciale, la xĂ©nophobie et lâintolĂ©rance, en 2002 sur le dĂ©veloppement durable.
Mais au-delĂ de ces initiatives, trĂšs mĂ©diatisĂ©es, mais dont lâAfrique du Sud ne fut que lâhĂŽte, la politique Ă©trangĂšre de Thabo Mbeki va se centrer sur le continent, Ă travers deux axes, la Renaissance africaine et le Nepad, nouveau partenariat pour le dĂ©veloppement de lâAfrique. Leur mise en Ćuvre conduit Ă la transformation de la vielle OUA en Union africaine. Câest Ă ces occasions que Thabo Mbeki se dĂ©clare « Africain » avec lâemphase quâil affectionne dans les moments solennels. Il fut dans son passĂ© dâexilĂ© lâartisan de lâapplication des sanctions onusiennes pour isoler le rĂ©gime dâapartheid. Ă ce titre, il a beaucoup cĂŽtoyĂ© les dirigeants africains, avec rudesse vis-Ă -vis de ceux qui renĂąclaient ou cherchaient Ă biaiser lâapplication stricte des sanctions onusiennes, comme la CĂŽte dâIvoire de HouphouĂ«t Boigny et le Congo Kinshasa du marĂ©chal Mobutu. Mais aujourdâhui, pour beaucoup, son concept de Renaissance africaine, comme celui du Nepad, font partie dâune stratĂ©gie de domination du continent quâil ne cherche, dâailleurs, pas Ă cacher.
La transformation de lâOUA se fait Ă la serpe et Ă coup de grandes dĂ©clarations. La proclamation de lâUnion africaine a eu lieu Ă Lusaka dans une grande discrĂ©tion, en revanche le congrĂšs de fondation se dĂ©roule Ă Durban, la plus africaine des grandes villes du pays situĂ©e au bord de lâocĂ©an Indien, en grande pompe et sur fond de renversement Ă Madagascar de Didier Ratziraka. Thabo Mbeki soutient ouvertement Marc Ravalomana, le nouvel homme fort de la grande Ăźle, tout en exigeant que sa reconnaissance par la nouvelle organisation soit liĂ©e Ă celle dâun scrutin. Nouveau langage, nouveau comportement, qui donne, certes, de la crĂ©dibilitĂ© Ă la nouvelle organisation et Ă son principal artisan, mais ouvre surtout la voie Ă une lutte tenace entre les pays francophones et anglophones.
Cependant, quelques congrĂšs plus tard, la gestion de lâUnion africaine nâa pas contribuĂ© Ă son unitĂ©. AprĂšs le sommet de Maputo, en 2003, oĂč tout avait Ă©tĂ© organisĂ© par lâAfrique du Sud de maniĂšre ostentatoire, des badges Ă la nourriture en passant par les photocopieuses, lâinfluence de lâadministration Mbeki se dilue peu Ă peu dans les vieilles habitudes de lâOUA qui reprennent le dessus. Avec le Nepad, la Renaissance africaine et la transformation de lâOUA, Thabo Mbeki avait voulu donner corps, Ă lâintĂ©rieur du continent, Ă la supĂ©rioritĂ© sud-africaine. Seize ans aprĂšs la fin de lâapartheid, les chefs dâĂtat africains restent mĂ©fiants vis-Ă -vis de leur voisin et si lâAfrique du Sud reste pour une partie de la jeunesse continentale la reprĂ©sentation dâun eldorado, la violence des manifestations xĂ©nophobes qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la dĂ©mission de Thabo Mbeki, la pauvretĂ© et lâabsence de perspective dâemploi ont, en quelque sorte, remis les pendules Ă lâheure.
Trouble de voisinage au Zimbabwe
Les interrogations concernant les relations sud africanozimbabwéennes ont été récurrentes,...
Table des matiĂšres
- Couverture
- Copyright
- Page Titre
- Prologue
- PremiÚre partie De la libération de Nelson Mandela au scrutin du 27 avril 1994
- DeuxiĂšme partie La prĂ©sidence Mandela 10 mai 1994 â 2 juin 1999
- TroisiÚme partie Présidences Mbeki 16 juin 1999 14 avril 2004 et 23 avril 2004 - 21 septembre 2008
- QuatriĂšme partie jacob Zuma, de la prĂ©sidence de lâANC aux 100 premiers jours de celle du pays
- Index
- Remerciements