Afrique du Sud
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À propos de ce livre

Voici l'histoire passionnante du pays de Nelson Mandela, depuis sa libération en février 1990, jusqu'à l'investiture de Jacob Zuma. Il confronte la passion de l'évÚnement vécu à la rigueur de l'analyse a posteriori que la fin de l'apartheid a fait naßtre pour la trÚs grande majorité des Sud africains. Une vie meilleure pour tous est le slogan de l'ANC à chaque scrutin depuis 1994, qu'en est-il au lendemain de l'élection de Jacob Zuma, quel bilan peut-on tirer de la présidence de Nelson Mandela et Thabo Mbeki.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Editions Acoria
Année
2010
ISBN
9782296860599
TroisiĂšme partie


PRÉSIDENCES MBEKI
16 JUIN 1999 - 14 AVRIL 2004
23 AVRIL 2004 - 21 SEPTEMBRE 2008
La prĂ©sidence Mandela avait rĂ©ussi une sortie de l’apartheid aussi paisible que possible et la lĂ©gitimation d’institutions capables d’ĂȘtre la charpente d’une Afrique du Sud dĂ©mocratique. La Commission vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation a Ă©tĂ© une des clĂ©s essentielles de cet enjeu. Moins spectaculaire, la bataille pour la Constitution a Ă©tĂ© tout aussi dĂ©cisive. QualifiĂ©e d’une des plus dĂ©mocratiques du monde, un des axes de la campagne de Thabo Mbeki a Ă©tĂ© d’obtenir une majoritĂ© des deux tiers Ă  l’AssemblĂ©e nationale et au conseil des provinces, lui permettant d’amender la constitution. Finalement, l’ANC a obtenu 252 siĂšges sur 400 et manquĂ© d’une voix la majoritĂ© des deux tiers.
Le scrutin d’avril 1999
La victoire de l’ANC fut aussi large que lors du premier scrutin multiracial. En terme de pourcentage, elle fut mĂȘme plus franche, mais pas en terme de votants, parce que, contrairement Ă  1994, il fallait se faire inscrire sur des listes Ă©lectorales et de ce fait trois millions et demi des premiers Ă©lecteurs de la nouvelle Afrique du Sud n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s.
Cette deuxiĂšme campagne a Ă©tĂ© plus sereine que la prĂ©cĂ©dente, le pays n’était plus sous la menace de violences politiques, comme cinq ans auparavant. Ils Ă©taient treize partis en compĂ©tition alors qu’ils n’étaient que sept en 1994. Le Parti national, qui venait de se transformer en Nouveau parti national, a connu un vĂ©ritable effondrement en perdant 54 dĂ©putĂ©s lors de ce scrutin. Il ne pouvait y avoir de plus forte dĂ©monstration de l’incapacitĂ© des dirigeants du Parti national Ă  se doter d’une nouvelle identitĂ© en dehors du systĂšme de l’apartheid. Ce scrutin sonne Ă©galement le glas du Front de la libertĂ© ; son leader Constand ViljƓn s’est retirĂ©, avec un score de 0.8 %, concluant raisonnablement que son objectif d’une autodĂ©termination des Afrikaners n’intĂ©ressait pas sa communautĂ©. L’Azapo, qui ne s’était pas prĂ©sentĂ© au dernier scrutin et le PAC ont obtenu respectivement 3 et 1 siĂšge au Parlement et quelques petits partis, la plupart de droite, se sont partagĂ©s 16 siĂšges. Le grand gagnant, aprĂšs l’ANC, est le Parti dĂ©mocratique, qui devient premier parti d’opposition et le Mouvement dĂ©mocratique uni, nĂ© de la rencontre d’un dirigeant de l’ANC, Bantu Holomisa, ancien prĂ©sident d’un bantoustan, dont il avait fait la base arriĂšre de la branche armĂ©e de l’ANC pendant la lutte contre l’apartheid, et Rolf Meyer, membre du Parti national, ancien ministre du DĂ©veloppement constitutionnel dans le premier gouvernement de Mandela. Bantu Holomisa s’était vu chassĂ© du gouvernement Mandela pour avoir dĂ©noncĂ© la ministre du Tourisme pour corruption et Rolf Meyer n’a pas suivi son parti dans sa transformation. La crĂ©ation de l’UDM avait Ă©tĂ© saluĂ©e comme un signe fort de la volontĂ© de franchir en politique les barriĂšres raciales, le succĂšs s’est rapidement Ă©moussĂ©. TrĂšs vite Bantu Holomisa a continuĂ© seul sa route et en 2004, le nombre de siĂšges UDM passait de 14 Ă  9 dĂ©putĂ©s, puis 4 en 2009, pour l’élection de Jacob Zuma.
Un lent rééquilibrage
L’Afrique du Sud dont Thabo Mbeki va prendre les rĂȘnes est toujours en attente de changements. Selon le recensement de 1996, dans la communautĂ© noire, seulement 22 % des foyers disposent de l’eau courante, 59 % de l’électricitĂ© et 21 % vivent en bidonville. Cette mĂȘme annĂ©e, 50 % des hommes noirs et 69 % des femmes gagnent l’équivalent de 120 € ou moins par mois, alors que 65 % des hommes blancs et 35 % des femmes gagnent l’équivalent de 800 € et plus. Toujours selon le mĂȘme recensement, 19 % des Sud-africains n’ont reçu aucune Ă©ducation et 26 % des enseignants noirs sont sous-qualifiĂ©s ; ils Ă©taient 36 % en 1994. En matiĂšre de santĂ©, 69 % des Blancs sont couverts par une assurance maladie volontaire ou liĂ©e Ă  un emploi, contre 7 % de Noirs, 35 % d’Indiens et 29 % de MĂ©tis.
Certes des avancĂ©es importantes se sont produites sous la prĂ©sidence Mandela, une des plus significatives, la gratuitĂ© des soins aux enfants de moins de 6 ans, a Ă©tĂ© annoncĂ©e par le nouveau prĂ©sident au lendemain de la victoire Ă©lectorale, mais le fossĂ© se situe encore, au moment de l’installation de Thabo Mbeki Ă  la prĂ©sidence du pays, entre les Noirs et les Blancs. Ces derniers sont toujours omniprĂ©sents dans les emplois d’encadrement, notamment dans la fonction publique et dans les conseils d’administration des grandes entreprises.
L’État — ANC
DĂšs son accession au pouvoir, Thabo Mbeki se fixe comme objectif le renversement de l’équilibre Noirs/Blancs dans l’économie. Dans le mĂȘme esprit de la promotion d’une Ă©conomie spĂ©cifiquement africaine, Ă  l’échelle du continent, il jette les bases de la Renaissance africaine et du Nepad (New Partnership for African Development), pour aboutir Ă  son ambition suprĂȘme : la refonte de la vielle OUA en l’Union africaine.
Le rapport de force politique joue en sa faveur, il peut mettre dans ces rĂ©formes tout le poids et le prestige de son pays sur le continent. L’opposition est Ă©clatĂ©e et le rapport de force avec les partis de l’opposition, y compris le premier d’entre eux, l’Alliance dĂ©mocratique, est Ă©crasant en faveur de l’ANC. Pour mettre en Ɠuvre ses objectifs, Thabo Mbeki, qui n’a pas Ă©tĂ© confrontĂ© au dĂ©bat dĂ©mocratique de la transition, va tout naturellement faire resurgir les vieux comportements de l’ANC, tels que la centralisation des pouvoirs. Il est soutenu par les rĂ©solutions votĂ©es au congrĂšs, Ă  Mafikeng, en 1997. C’est le premier congrĂšs de l’ANC depuis la victoire de 1994 et un vent de toute-puissance souffle sur les dĂ©bats des dĂ©lĂ©guĂ©s. Au contraire de ce qu’avait Ă©tĂ© l’action de Nelson Mandela, il Ă©carte des Blancs des postes de la fonction publique et des entreprises d’État pour les remplacer par des cadres noirs. Il en fait une loi, mais dans son application, l’affirmative action doit faire face Ă  deux Ă©cueils, la question des compĂ©tences et la limitation de son action aux postes les plus Ă©levĂ©s du secteur Ă©conomique.
Dans l’appareil d’État, autour d’un ministĂšre de la prĂ©sidence occupĂ© par le plus fidĂšle de ses amis, Essop Pahad, ministres, directeurs gĂ©nĂ©raux, premiers ministres et maires des provinces et municipalitĂ©s contrĂŽlĂ©es par l’ANC, porte-paroles et prĂ©sidents de commissions au parlement sont tous choisis parmi les dirigeants du parti au pouvoir. Au cours de la premiĂšre annĂ©e de sa prĂ©sidence, les plus hauts postes des institutions comme la Banque centrale, la prĂ©sidence de la SABC (l’audiovisuel public), les dirigeants des services du procureur et de la police s’inscrivent dans un agenda politique. Y compris la cour constitutionnelle, dont la majoritĂ© des juges sont sous influence du parti au pouvoir. Aucune opposition n’est tolĂ©rĂ©e ; Andrew Feinstein, un dĂ©putĂ©, blanc, vieux militant de la lutte antiapartheid et de l’ANC, habituĂ© Ă  critiquer tout haut la politique prĂ©sidentielle, auteur d’un livre sur cette histoire de l’ANC, a, non seulement perdu son poste — dans un scrutin proportionnel le siĂšge n’appartient pas Ă  un Ă©lu, mais Ă  son parti –, mais a dĂ» s’exiler Ă  Londres.
L’émergence d’une bourgeoisie noire
La situation est identique parmi la nouvelle classe moyenne, qui deviendra vite trĂšs supĂ©rieure. Une nouvelle catĂ©gorie sociale de jeunes loups, qui pour certains ont fait des Ă©tudes en occident Ă  la fin des annĂ©es d’apartheid, s’installent, dans un premier temps, dans les conseils d’administration puis investissent pour leur propre intĂ©rĂȘt les secteurs Ă©conomiques en pointe. Les mines particuliĂšrement, oĂč l’on retrouve Ă  la fois des proches du prĂ©sident, comme Patrice Motsepe, et des dirigeants politiques Ă©vincĂ©s de l’appareil d’État Ă  la suite de conflits internes. C’est le cas de Cyril Ramaphosa, aujourd’hui un des plus prospĂšres hommes d’affaires, et de Tokyo Sexwale, premier ministre Ă©vincĂ© de la province de Gauteng, la plus riche et la plus peuplĂ©e, qui comprend Johannesburg et Pretoria. Le nĂ©potisme devient la rĂšgle et la classe politique ressemble de plus en plus Ă  un petit cercle d’amis, souvent des camarades de l’exil dont le niveau de vie s’apparente, en mode et en lieu, Ă  celui des Blancs du temps de l’apartheid. Cette politique de Black Economic Empowerment (BEE), l’émancipation Ă©conomique des Noirs, est une variante de celle qu’avait conçue Cyril Ramaphosa au cours des discussions de la constitution. Mais dans le projet initial, l’enrichissement de cette classe moyenne, investie dans les affaires, devait avoir un effet d’entrainement qui a cruellement manquĂ© dans sa mise en Ɠuvre. Et pourtant, le BEE est prĂ©sentĂ© comme un fleuron Ă  l’actif des prĂ©sidences Mbeki.
L’enrichissement rapide de cette catĂ©gorie est pour beaucoup dans la dĂ©tĂ©rioration du climat social. Une vĂ©ritable cassure s’opĂšre entre les trois composantes de l’alliance gouvernementale : l’ANC, le syndicat Cosatu et le Parti communiste sud-africain ; Ă  chaque vague de grĂšves, Ă  chaque congrĂšs du syndicat, la question de la rupture de l’alliance est posĂ©e. Mais Realpolitik oblige, elle ne se dĂ©fait pas, en dĂ©pit des attaques du programme nĂ©o-libĂ©ral de Thabo Mbeki, le GEAR. Le contexte est difficile en ce dĂ©but des annĂ©es 2000 marquĂ© par une stagnation du taux de croissance, dont on s’inquiĂšte peu, parce que les sacro-saints fondamentaux Ă©conomiques sont satisfaisants. Cependant, les inĂ©galitĂ©s sociales commencent Ă  frapper toutes les communautĂ©s, le taux de chĂŽmage ne cesse de croĂźtre jusqu’en 2004, annĂ©e de la rĂ©Ă©lection de Thabo Mbeki, oĂč une politique de grands travaux stimule la croissance. Suffisamment pour amĂ©liorer la situation de l’emploi, mais pas pour lutter efficacement contre la pauvretĂ©.
En dĂ©pit de tous ces handicaps, l’économie sud-africaine reste la plus prospĂšre et la plus diversifiĂ©e du continent. En 2005, la compagnie De Beers vend 26 % de ses activitĂ©s Ă  un groupe d’actionnaires noirs, en application de la loi du BEE. Mais seule une poignĂ©e d’hommes et de femmes, proches de la prĂ©sidence, en bĂ©nĂ©ficie. En 2007, un an avant que le prĂ©sident Mbeki soit contraint de dĂ©missionner, les indicateurs macroĂ©conomiques sont en progrĂšs, mais les inĂ©galitĂ©s ne se rĂ©duisent toujours pas, le taux de criminalitĂ© restĂ© Ă©levĂ©, les tensions raciales s’expriment sporadiquement, les ravages de l’épidĂ©mie du sida ne peuvent plus ĂȘtre ignorĂ©es. Dans les sphĂšres du pouvoir, on se fĂ©licite du succĂšs de la politique du BEE, en refusant de voir qu’elle ne profite qu’à une Ă©lite de plus en plus restreinte.
Une politique Ă©trangĂšre trĂšs africaine
Pendant la prĂ©sidence Mandela, les chefs d’État du monde entier mettaient un point d’honneur Ă  visiter l’Afrique du Sud, François Mitterrand fut le premier d’entre eux, suivi par la reine d’Angleterre, le prĂ©sident Clinton, puis Jacques Chirac. Les premiĂšres annĂ©es de la prĂ©sidence Mbeki furent marquĂ©es par l’organisation de grands sommets onusiens, en 2001, Ă  Durban, contre le racisme et la discrimination raciale, la xĂ©nophobie et l’intolĂ©rance, en 2002 sur le dĂ©veloppement durable.
Mais au-delĂ  de ces initiatives, trĂšs mĂ©diatisĂ©es, mais dont l’Afrique du Sud ne fut que l’hĂŽte, la politique Ă©trangĂšre de Thabo Mbeki va se centrer sur le continent, Ă  travers deux axes, la Renaissance africaine et le Nepad, nouveau partenariat pour le dĂ©veloppement de l’Afrique. Leur mise en Ɠuvre conduit Ă  la transformation de la vielle OUA en Union africaine. C’est Ă  ces occasions que Thabo Mbeki se dĂ©clare « Africain » avec l’emphase qu’il affectionne dans les moments solennels. Il fut dans son passĂ© d’exilĂ© l’artisan de l’application des sanctions onusiennes pour isoler le rĂ©gime d’apartheid. À ce titre, il a beaucoup cĂŽtoyĂ© les dirigeants africains, avec rudesse vis-Ă -vis de ceux qui renĂąclaient ou cherchaient Ă  biaiser l’application stricte des sanctions onusiennes, comme la CĂŽte d’Ivoire de HouphouĂ«t Boigny et le Congo Kinshasa du marĂ©chal Mobutu. Mais aujourd’hui, pour beaucoup, son concept de Renaissance africaine, comme celui du Nepad, font partie d’une stratĂ©gie de domination du continent qu’il ne cherche, d’ailleurs, pas Ă  cacher.
La transformation de l’OUA se fait Ă  la serpe et Ă  coup de grandes dĂ©clarations. La proclamation de l’Union africaine a eu lieu Ă  Lusaka dans une grande discrĂ©tion, en revanche le congrĂšs de fondation se dĂ©roule Ă  Durban, la plus africaine des grandes villes du pays situĂ©e au bord de l’ocĂ©an Indien, en grande pompe et sur fond de renversement Ă  Madagascar de Didier Ratziraka. Thabo Mbeki soutient ouvertement Marc Ravalomana, le nouvel homme fort de la grande Ăźle, tout en exigeant que sa reconnaissance par la nouvelle organisation soit liĂ©e Ă  celle d’un scrutin. Nouveau langage, nouveau comportement, qui donne, certes, de la crĂ©dibilitĂ© Ă  la nouvelle organisation et Ă  son principal artisan, mais ouvre surtout la voie Ă  une lutte tenace entre les pays francophones et anglophones.
Cependant, quelques congrĂšs plus tard, la gestion de l’Union africaine n’a pas contribuĂ© Ă  son unitĂ©. AprĂšs le sommet de Maputo, en 2003, oĂč tout avait Ă©tĂ© organisĂ© par l’Afrique du Sud de maniĂšre ostentatoire, des badges Ă  la nourriture en passant par les photocopieuses, l’influence de l’administration Mbeki se dilue peu Ă  peu dans les vieilles habitudes de l’OUA qui reprennent le dessus. Avec le Nepad, la Renaissance africaine et la transformation de l’OUA, Thabo Mbeki avait voulu donner corps, Ă  l’intĂ©rieur du continent, Ă  la supĂ©rioritĂ© sud-africaine. Seize ans aprĂšs la fin de l’apartheid, les chefs d’État africains restent mĂ©fiants vis-Ă -vis de leur voisin et si l’Afrique du Sud reste pour une partie de la jeunesse continentale la reprĂ©sentation d’un eldorado, la violence des manifestations xĂ©nophobes qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la dĂ©mission de Thabo Mbeki, la pauvretĂ© et l’absence de perspective d’emploi ont, en quelque sorte, remis les pendules Ă  l’heure.
Trouble de voisinage au Zimbabwe
Les interrogations concernant les relations sud africanozimbabwéennes ont été récurrentes,...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Copyright
  3. Page Titre
  4. Prologue
  5. PremiÚre partie De la libération de Nelson Mandela au scrutin du 27 avril 1994
  6. DeuxiĂšme partie La prĂ©sidence Mandela 10 mai 1994 – 2 juin 1999
  7. TroisiÚme partie Présidences Mbeki 16 juin 1999 14 avril 2004 et 23 avril 2004 - 21 septembre 2008
  8. QuatriĂšme partie jacob Zuma, de la prĂ©sidence de l’ANC aux 100 premiers jours de celle du pays
  9. Index
  10. Remerciements