Gouvernement Lévesque, tome 1 (Le)
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Gouvernement Lévesque, tome 1 (Le)

De la genèse du PQ au 15 novembre 1976

  1. 360 pages
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Gouvernement Lévesque, tome 1 (Le)

De la genèse du PQ au 15 novembre 1976

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Le gouvernement Lévesque est l'un des gouvernements les plus marquants de l'histoire contemporaine du Québec. Son premier mandat est très souvent comparé à celui de Jean Lesage et à la Révolution tranquille. Dans ce premier tome, on assiste à l'émergence d'une vedette politique, René Lévesque, alors qu'il occupait les fonctions de ministre des Richesses naturelles dans cette équipe du tonnerre. Bien que turbulent, transgressant très souvent la solidarité ministérielle, il parvient, en une année, à mener à bien son projet d'étatisation des 11 grandes compagnies privées d'électricité. Si René Lévesque était déjà connu des Québécois grâce à sa présence au petit écran, l'homme prend dès lors une stature imposante en devenant le père de la nationalisation.L'évolution de sa pensée sur l'avenir du Québec, qui débouche sur le concept de la souveraineté-association, l'amène à quitter le Parti libéral du Québec et à fonder le Mouvement souveraineté-association, puis le Parti québécois, ralliant au passage et sous une même bannièreles nationalistes et les indépendantistes issus de différentes mouvancesidéologiques. À la tête du premier véritable parti de masse de l'histoire du Québec, René Lévesque doit composer avec une culture dedémocratie et de délibérations et jouer sur les rivalités, les alliances et les neutralités de cette vaste coalition. Soutenu par la formidable machine électorale péquiste, il va remporter, dans une ambiance euphorique, les élections générales du 15 novembre 1976.Historien et politologue de formation, Jean-Charles Panneton a travaillé quelques années en journalisme et a enseigné au collège Ahuntsic avant de poursuivre sa carrière en affaires publiques. Il s'intéresse à l'histoire politique des idées, principalement aux acteurs de la mouvance progressiste québécoise depuis la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à nos jours. Il est l'auteur des essais Pierre Laporte au Septentrion et Georges-Émile Lapalme: précurseur de la Révolution tranquille chez VLB. Il a collaboré aux ouvrages Duplessis. Son milieu, son époque au Septentrion et LeDevoir, un siècle québécois aux Éditions de l'Homme.

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Informations

Année
2016
ISBN
9782894482230
Jean-Charles Panneton
À mes parents, Marcel Panneton et Gaëtane Bourgeois,
qui ont su me donner cette passion du Québec,
de son histoire, de sa langue et de sa culture.
PRÉFACE
Par Gilbert Paquette
Jeune politologue et historien, Jean-Charles Panneton s’est fait remarquer particulièrement par deux livres portant sur la période de la Révolution tranquille, dont il est un spécialiste, l’un sur Georges-Émile Lapalme, que l’on peut considérer comme précurseur de cette période bouillonnante de l’histoire du Québec, et l’autre sur Pierre Laporte, autre figure marquante d’abord comme éditorialiste au Devoir et ensuite vice-premier ministre aux côtés de Robert Bourassa, finalement victime de ce qu’on a appelé « la crise d’Octobre » de 1970.
Cette fois, l’historien nous présente celui qui, sans doute, incarne le mieux la Révolution tranquille, par sa carrière de journaliste et d’animateur de Point de mire, de résistant au régime Duplessis, de ministre du cabinet Lesage en 1960 et de fer de lance du grand projet de création d’Hydro-Québec. Habité par un nationalisme progressiste qui le mènera à quitter le Parti libéral et à fonder le Parti québécois en 1968, René Lévesque donnera au Québec le premier gouvernement ouvertement souverainiste de son histoire, à peine huit années plus tard.
Ce n’était qu’un début
On me permettra de commencer cette préface là où commence le livre de l’auteur : la victoire du Parti québécois du 15 novembre 1976, une victoire à laquelle, comme des milliers d’autres militants mobilisés par la « cause » et celui qui l’incarnait, j’ai participé intensément. Pendant toutes ces années de la création du parti jusqu’à ce soir-là, je devais m’y investir avec toute la force et l’engagement dont on est capable lorsqu’on a 34 ans et que le projet de faire du Québec un pays se présente à vous, presque à portée de main.
Premier élu du Parti québécois, arrivant au Centre Paul-Sauvé qui se trouvait dans mon comté de Rosemont, je me rappelle avoir été happé par la foule, littéralement propulsé sur la scène. Arrivé là, je découvrais une Denise Filiatrault enflammée qui animait une foule survoltée et exaltée. Je me rappelle être tombé dans les bras de l’animatrice, laquelle me poussait aussitôt vers le micro où j’ai dit quelques mots aux milliers de personnes rassemblées pour fêter la victoire. Je ne me rappelle plus exactement ce que je leur ai dit, mais des soirs comme cela, il y en a peu dans une vie et les mots exacts ont peu d’importance. On veut parler de joie, d’accomplissement, de confiance, de fierté. Seul le fait énorme de la victoire et du pays si proche importait et prenait toute la place.
Ce soir du 15 novembre 1976, dans l’euphorie de la victoire, tous les doutes que j’avais sur le virage stratégique pris par le Parti québécois et son chef en 1974, et que j’avais combattu, étaient chose du passé, disparaissant devant la certitude que le peuple québécois était avec nous, qu’il vibrait comme nous tous à chaque parole de René Lévesque, que tout devenait possible, que tout allait se faire.
Mais c’était sans compter avec la position défendue au cours de la campagne électorale qui dissociait, pour la première fois de son histoire, un vote pour le Parti québécois d’un vote pour la réalisation de l’indépendance. Ce fait nouveau, déterminant, allait nous conduire à gouverner la province de Québec pendant les trois premières années de notre mandat sans faire avancer l’appui à l’indépendance. Le référendum n’allait être lancé qu’à la fin de ce mandat et il se terminerait avec le résultat que l’on sait.
C’était là le début concret de ce qu’on a appelé « l’étapisme » et, avec le recul, ce qu’on voit clairement maintenant comme les premiers pas de la provincialisation du Parti québécois. Comme avait l’habitude de le dire René Lévesque, « les faits sont têtus ». Il faut bien constater aujourd’hui que la victoire de 1976 n’a toujours pas conduit, quarante ans plus tard, à l’indépendance du Québec. Le projet de faire du Québec un pays fait du surplace. Il mobilise toujours 40 ٪ des Québécoises et des Québécois, soit à peu de chose près le même pourcentage qu’à l’élection de 1976 et qu’au référendum de 1980. Mais combien de gens sont encore persuadés que l’indépendance se fera ?
Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi la longue marche de René Lévesque et du Parti québécois ne s’est-elle pas encore conclue par l’indépendance politique du Québec ? Plusieurs épisodes relatés par l’auteur dans ce livre jettent un éclairage nouveau sur cette question. Il ne m’en voudra pas de commenter plus longuement les évènements que j’ai vécus personnellement, dans le but d’ajouter mon éclairage au sien.
Émergence du mouvement indépendantiste
Dans la période précédant de peu la victoire du Parti libéral en 1960, sous l’impulsion de ce qu’on a appelé la « Révolution tranquille », naissent plusieurs partis ou mouvements politiques indépendantistes, dont l’Alliance laurentienne, l’Action socialiste pour l’indépendance du Québec et le Ralliement national. Le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN), fondé par André d’Allemagne, Marcel Chaput et une trentaine d’indépendantistes le 10 septembre 1960, devient parti politique en 1964. Il sera par la suite dirigé par Pierre Bourgeault jusqu’à sa dissolution en 1968.
Parallèlement, les mouvements sociaux s’articulent. Un grand nombre d’organismes communautaires ou d’action sociale proposent des projets de société fondés sur le socialisme démocratique, le féminisme, l’écologie, le pacifisme. Les syndicats débordent du strict champ de la négociation collective et ouvrent un « deuxième front », celui de revendications sociales plus larges, plus radicales aussi, débouchant sur l’action politique de la société civile. « Ne comptons que sur nos propres moyens » est le mot d’ordre qui exprime bien une volonté de prise en charge citoyenne.
En 1967, l’histoire s’accélère. Pendant que, le 24 juillet, le général de Gaule lance son célèbre « Vive le Québec libre ! », François Aquin quitte le Parti libéral du Québec et devient le premier député indépendantiste à l’Assemblée nationale. Il sera suivi par René Lévesque qui quitte le Parti libéral le 14 octobre et fonde le Mouvement souveraineté-association les 18 et 19 novembre de la même année. La semaine suivante, 2500 délégués aux États généraux du Canada français se réunissent et demandent que le Québec jouisse de tous les pouvoirs d’un État souverain.
L’année 1968 commence en janvier par la publication du livre de René Lévesque, Option Québec, qui se vend à 50 000 exemplaires, ce qui conduit à la fondation du Parti québécois, les 12, 13 et 14 octobre, résultant de la fusion du Mouvement souveraineté-association et du Ralliement national. Le 26 octobre, le RIN décide de se dissoudre en invitant ses membres à s’intégrer au Parti québécois, ce que la plupart feront et que certains regretteront plus tard.
On assiste ainsi au regroupement dans un même parti politique de la très grande majorité des militants indépendantistes, mais aussi des militants sociaux et syndicaux qui donneront au projet de pays du Parti québécois une couleur résolument sociale-démocrate et progressiste. Au cours de la période de 1970 à 1976, on assiste à une mobilisation sans précédent qui mènera à l’élection d’un gouvernement du Parti québécois le 15 novembre 1976.
Un mouvement d’émancipation nationale
Les programmes du Parti québécois de 1970 et de 1973 présentent ainsi la démarche conduisant à la souveraineté : « Un gouvernement du Parti québécois s’engage à mettre immédiatement en branle le processus d’accession à la souveraineté dès que celle-ci aura été proclamée en principe par l’Assemb...

Table des matières

  1. Le Gouvernement Lévesque, tome 1. De la genèse du PQ au 15 novembre 1976
  2. PRÉFACE
  3. REMERCIEMENTS
  4. INTRODUCTION
  5. PARTIE I • René Lévesque au cœur de la Révolution tranquille
  6. CHAPITRE I • René le Rouge
  7. CHAPITRE II • La course électrisante de René Lévesque
  8. CHAPITRE III • Un ministre turbulent
  9. CHAPITRE IV • Les tentatives de réformes du PLQ
  10. CHAPITRE V • L’Option Québec
  11. PARTIE II • La fondation et les premières années du PQ
  12. CHAPITRE VI • Les tentatives de fusion des forces souverainistes
  13. CHAPITRE VII • La fondation du Parti québécois
  14. CHAPITRE VIII • La première campagne électorale de 1970
  15. CHAPITRE IX • La longue marche : entre crise d’Octobre et rééquilibrage idéologique
  16. CHAPITRE X • Pas nécessairement le référendum, mais le réféndum si nécessaire
  17. PARTIE III • Cap sur le bon gouvernement
  18. CHAPITRE XI • La campagne électorale de 1976
  19. CHAPITRE XII • Le 15 novembre 1976
  20. CONCLUSION
  21. POSTFACE
  22. LISTE DES DÉPUTÉS PÉQUISTES ÉLUS AUX ÉLECTIONS GÉNÉRALES DE 1976
  23. CRÉDIT