L'Inde de tous les possibles
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L'Inde de tous les possibles

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L'Inde de tous les possibles

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À propos de ce livre

L'Inde, disait Galbraith, est « une anarchie qui fonctionne. » Elle juxtapose en effet une incroyable diversitĂ© de peuples, de langues et de religions quand la difficultĂ© de leur coexistence est au cƓur de la majoritĂ© des conflits actuels. Vers 2030, elle sera, devant la Chine, le pays le plus peuplĂ© au monde. Elle comptera en 2050 plus de trois fois la population de l'Union europĂ©enne. L'Inde, oĂč coexistent la misĂšre et d'Ă©normes richesses et potentialitĂ©s, est Ă  l'image du monde.Alors que personne n'y croyait, elle est devenue une rĂ©elle dĂ©mocratie, avec une alternance au pouvoir de formations politiques opposĂ©es et un suffrage rĂ©ellement universel qui fonctionne avec 850 millions d'Ă©lecteurs, qui tranche avec nombre de pays asiatiques plutĂŽt totalitaires. L'Inde est une mĂ©taphore du monde de ce siĂšcle. Son avenir se joue maintenant sur le plan intĂ©rieur oĂč, malgrĂ© une croissance impĂ©tueuse, d'immenses dĂ©fis l'attendent: grande pauvretĂ©, Ă©normes contrastes sociaux, cohabitation des croyances et coexistence avec deux pays, la Chine et le Pakistan, dotĂ©s comme elle de l'arme nuclĂ©aire. De quoi s'inquiĂ©ter pour l'avenir de l'humanitĂ© car demain, tout est possible pour l'Inde, le pire comme le meilleur.

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Informations

Année
2019
ISBN
9782347016838

III.

LES PRINCIPAUX ENJEUX
INTÉRIEURS DES ÉLECTIONS GÉNÉRALES
DE MAI
2019

1.
L’EXTRÊME DIFFICULTÉ À SOLDER LE PASSÉ
ET L’OMNIPRÉSENCE DU FAIT RELIGIEUX

Il n’est pas exagĂ©rĂ© d’affirmer que le caractĂšre laĂŻc de la Constitution indienne est le facteur principal qui, malgrĂ© les terribles massacres ayant accompagnĂ© et suivi la partition de 1947, a permis Ă  900 millions d’hindouistes de coexister vaille que vaille avec 200 millions de musulmans et 80 millions de fidĂšles d’autres religions (christianisme, jaĂŻnisme, sikhisme, bouddhisme, animisme, etc.).
Une remarque de l’historien Jean-Alphonse Bernard (25) qui rejoint la conviction qui Ă©tait celle de Nehru. Mais si l’hindouisme est largement majoritaire en Inde, il est confrontĂ© Ă  d’autres religions et tout particuliĂšrement Ă  l’islam, sujet qui a Ă©tĂ© souvent Ă©voquĂ©, notamment dans la premiĂšre partie de cet ouvrage. Encore aujourd’hui, les personnalitĂ©s politiques indiennes rĂ©Ă©crivent leur version de l’histoire en construisant des statues gigantesques figurant notamment Gandhi, Nehru et le Dr Ambedkar, porte-parole des intouchables et rĂ©dacteur de la Constitution.
Un autre personnage est trĂšs admirĂ© des nationalistes indiens : Shivaji, qui rĂ©sista aux Moghols musulmans et qui parvint Ă  lever une armĂ©e qui stoppa leur avancĂ©e au XVIIe siĂšcle. À tel point que Narendra Modi a encouragĂ© l’initiative prise Ă  Mumbai de construire une gigantesque statue Ă  son effigie, de 190 mĂštres de hauteur, qui sera la plus Ă©levĂ©e dans le monde et coĂ»tera 500 millions d’euros. Le Premier ministre s’est dĂ©placĂ© lui-mĂȘme en dĂ©cembre 2016 pour poser la premiĂšre pierre de cet Ă©difice, au large de Mumbai, sur une Ăźle artificielle construite Ă  cette fin. Il se trouve que j’étais Ă  Mumbai ce jour-lĂ  et je n’ai pas pu m’empĂȘcher de penser, devant la foule qui s’amassait, qu’il aurait Ă©tĂ© possible de faire un autre usage de cette somme dans une mĂ©gapole qui comporte un des bidonvilles les plus peuplĂ©s au monde, dit Dharavi slum.
Des historiens indiens ont soulignĂ© que si les mĂ©dias ont correctement couvert des Ă©vĂšnements aussi importants et parfois tragiques que le printemps arabe ou l’intervention israĂ©lienne au Liban dĂ©nommĂ©e plomb durci, ils se sont en revanche peu penchĂ©s sur les massacres de masse dont les hindous ont Ă©tĂ© victimes de la part des musulmans lors de la partition. Les hindous qui constituaient 15 % de la population du Pakistan actuel en 1947, n’étaient plus que 1,6 % en 1998, diminution due aux massacres et Ă  la discrimination systĂ©matique exercĂ©e Ă  leur Ă©gard par les musulmans. Ils ont dĂ©noncĂ© la Charia dont nombre d’entre eux auraient Ă©tĂ© victimes (lapidations, amputations) et la pression Ă©norme exercĂ©e dans le domaine de l’éducation par l’accroissement trĂšs important du nombre de madrasas, Ă©coles religieuses islamiques, propageant la haine des religions autres que l’islam ; ils ont Ă©voquĂ© les conversions forcĂ©es, les kidnappings contre rançons, les mariages imposĂ©s Ă  de jeunes hindoues avec des musulmans, la destruction des temples hindous. À l’autre extrĂ©mitĂ© de l’Inde Ă  l’est, au Bangladesh, les hindous qui constituaient le tiers de la population du Pakistan de l’est en 1951, puis 15 % aprĂšs l’indĂ©pendance du Bangladesh en 1971, n’en reprĂ©sentent plus aujourd’hui que le huitiĂšme. Ils vivent souvent dans la peur des agressions et reprĂ©sailles Ă  cause de leur religion.
Au Pakistan, les hindous sont juridiquement toujours discriminĂ©s et font l’objet d’agressions de la part des musulmans, ainsi que de vols de leurs terres. Il en va d’ailleurs de mĂȘme de la minoritĂ© indienne (6 % de la population) dans la RĂ©publique islamique de Malaisie. Les historiens indiens soulignent enfin qu’au cours des dĂ©cennies Ă©coulĂ©es, leurs compatriotes ont Ă©tĂ© totalement abandonnĂ©s par le gouvernement. Il est vrai que, si le gouvernement actuel a fait quelques gestes en faveur des rĂ©fugiĂ©s issus du Pakistan et si l’État du Madhya Pradesh a accueilli plus de 5 400 rĂ©fugiĂ©s, rien n’a Ă©tĂ© fait pour mettre fin aux persĂ©cutions religieuses dont sont victimes les hindous habitant encore au Pakistan ou au Bangladesh. En Inde au contraire, au nom de la laĂŻcitĂ©, les Indiens de confession non hindouiste ont pu en gĂ©nĂ©ral pratiquer leur religion.
Ces thĂšses ont naturellement Ă©tĂ© contestĂ©es et des historiens au sein de l’UniversitĂ© d’Aligarh, fondĂ©e au XIXe siĂšcle par des intellectuels musulmans modernistes, ont soulignĂ© que l’Empire moghol avait reprĂ©sentĂ© une modernisation gouvernementale en Inde, comme le passage en Europe de la fĂ©odalitĂ© aux royautĂ©s absolutistes dotĂ©es d’une armĂ©e et d’un systĂšme fiscal. Ils ont mis l’accent sur la tolĂ©rance des souverains moghols, replaçant dans le contexte de l’époque la violence des conquĂ©rants. Ils ont minimisĂ© l’ampleur des destructions, soulignant qu’en fait, les envahisseurs turcophones n’ont pas vraiment eu un projet de conversion, comme au Maghreb, plus facile Ă  convertir, car habituĂ© au monothĂ©isme. Le lien entre adoption de l’islam et domination politique ne serait donc pas absolument Ă©vident. En rĂ©alitĂ©, ce sont les problĂšmes du prĂ©sent qui font perdurer les divergences sur l’interprĂ©tation du passĂ©, davantage que l’inverse. L’absence d’islamisation de la majoritĂ© de population indienne serait le fait, selon eux, non d’une rĂ©sistance locale, mais plutĂŽt de l’absence de volontĂ© de conversion de la part des vainqueurs.

L’hindouisme, un monothĂ©isme aux allures de polythĂ©isme

L’hindouisme est avant tout un ensemble de pratiques religieuses et l’une de ses caractĂ©ristiques, par rapport aux autres religions, est qu’il est Ă©troitement associĂ© au sous-continent ; l’hindouisme domicilie en effet la mise en Ɠuvre idĂ©ale de ses prĂ©ceptes en Inde. Au siĂšcle dernier, l’hindou qui quittait le territoire s’exposait Ă  son retour Ă  de sĂ©vĂšres mesures de purification. Autre caractĂ©ristique majeure, l’hindouisme n’a pas de fondateur. Une bonne caractĂ©risation de l’hindouisme par Geoffroy de Lassus et Olivia Dimont (26).
En Inde, se trouve, plus qu’ailleurs la vraie beautĂ© et l’humanitĂ© du paganisme, un Ă©loge du paganisme par Jean-Claude CarriĂšre (27), sans doute peu attirĂ© par le caractĂšre possessif de certains monothĂ©ismes.
MalgrĂ© son statut officiel d’État laĂŻc, (cf. site Le Grenier de Clio) (28) l’Inde reste profondĂ©ment imprĂ©gnĂ©e par la religion, avec une population Ă  plus de 80 % hindouistes mais comportant aussi 180 millions de musulmans, 27 millions de chrĂ©tiens, 14 millions de sikhs, ainsi qu’un nombre moins important de bouddhistes, de jaĂŻns, de parsis, de juifs et d’adeptes de religions tribales. En dĂ©pit de leurs divergences, l’hindouisme, le bouddhisme, le jaĂŻnisme et le sikhisme partagent certains thĂšmes, comme l’idĂ©e d’un cycle continu de la naissance, de la mort et de la renaissance (samsara), ainsi que le principe selon lequel l’existence actuelle de chaque ĂȘtre dĂ©pend des actions bonnes ou mauvaises qu’il a accomplies dans ses vies antĂ©rieure (karma).
L’hindouisme repose sur l’idĂ©e d’un dieu absolu et sans attributs, le Brahman, qui se manifeste dans tout l’univers sous une multiplicitĂ© d’aspects diffĂ©rents, de personnes divines (dieux et dĂ©esses) ou d’animaux qui deviennent des objets de culte. NĂ©anmoins, Brahma le crĂ©ateur, Vishnou le conservateur et Shiva le destructeur paraissent les plus importants car ils forment la trilogie (Trimurti) qui rĂ©git le monde. Les Brahmanes prĂ©sident les cĂ©rĂ©monies de passage lors de l’initiation, du mariage ou de la mort. Ils doivent connaĂźtre le sanskrit, les pratiques rituelles et observer une puretĂ© dĂ©finie par des rĂšgles strictes. Les hindous considĂšrent que leur religion est la plus ancienne du monde, affirmation contestable car celle pratiquĂ©e aux troisiĂšme et deuxiĂšme millĂ©naires avant J.-C. diffĂ©rait sensiblement de l’hindouisme actuel.
Les hindous et les sikhs qualifient de gourous leurs maĂźtres et enseignants religieux, lesquels n’offrent pas plus de garanties que les imams pour les musulmans. Il existe des dizaines de milliers de gourous en Inde, certains aussi populaires que des stars de rock, qui gĂ©nĂšrent parfois de vĂ©ritables Ă©meutes, obligeant la police Ă  intervenir. Certains sont Ă  la tĂȘte de vĂ©ritables empires financiers et ils peuvent exercer une forte influence sur les dĂ©cideurs politiques, comme ce fut le cas, par exemple, de Dhirendra Brahmachari pour Indira Gandhi, pourtant fort peu portĂ©e sur la religion. Une autre personnalitĂ© connue dans le monde entier comme une grande figure spirituelle, est Mata Amritanandamayi, gĂ©nĂ©ralement appelĂ©e Amma, qui s’adresse au monde entier, sa religion Ă©tant l’amour qu’elle porte Ă  tous les ĂȘtres humains. Cette petite femme, nĂ©e au Kerala, qui ne parle que le mayalam, a crĂ©Ă© une ONG appelĂ©e Embracing the world et passe son temps Ă  courir le monde, embrassant tous ceux et celles qui le souhaitent pour apaiser leurs souffrances ou leurs tensions, non sans avoir dĂ©veloppĂ© un vaste rĂ©seau caritatif et une universitĂ© s’adressant Ă  toutes les couches de la sociĂ©tĂ© indienne. Au-delĂ  du rĂŽle des religions, l’Inde a toujours exercĂ© une certaine attraction parce qu’elle incarne une forme de spiritualitĂ© auprĂšs d’une partie du public europĂ©en, parfois non exempte d’une relative naĂŻvetĂ© quant aux rĂ©alitĂ©s de l’Inde. Ainsi, les Beatles passĂšrent-ils un certain temps en 1968 dans l’ashram d’un yogi dĂ©nommĂ© Maharishi Mahesh. Une tradition qui a perdurĂ© aussi bien auprĂšs de nombreux particuliers qu’auprĂšs de cĂ©lĂ©britĂ©s telles que Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, et Steve Jobs, le fondateur de la firme Apple.

Le Mahabharata, Ɠuvre de rĂ©fĂ©rence de l’Hindouisme*

Tous les Indiens le connaissent, au point qu’on se demande quelquefois s’il ne constitue pas, avec le Ramayana**, ce ciment invisible qui fait de tant de peuples un peuple (Jean-Claude CarriĂšre (29), qui a largement contribuĂ© Ă  le faire connaĂźtre en France). Le Mahabharata (littĂ©ralement La Grande Geste des Bharata, BhĂąrat Ă©tant par ailleurs le nom officiel du pays), est Ă  la fois une Ɠuvre religieuse, mais aussi une grande Ɠuvre littĂ©raire en sanskrit, connue par tous les Indiens. Le rĂ©cit en est plus volumineux et riche en Ă©pisodes que celui de L’Iliade, et les dieux du panthĂ©on indien semblent plus interventionnistes que ceux du panthĂ©on grec ; autre diffĂ©rence, un certain sens de l’humour, que l’on ne trouve pas dans l’Ɠuvre d’HomĂšre. Sans doute, le plus grand poĂšme au monde, il raconte un conflit de succession entre deux branches d’une famille royale. Son centre en est la Bhagavad Gita, texte sacrĂ© au cƓur de la pratique spirituelle des Hindous. C’est un des deux grands poĂšmes Ă©piques de l’Inde, avec le Ramayana, deuxiĂšme grande Ɠuvre de l’AntiquitĂ© indienne. Il est une source d’inspiration permanente pour les spectacles en Inde, qu’il s’agisse du thĂ©Ăątre, du cinĂ©ma, des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es et mĂȘme de la bande dessinĂ©e. Il a Ă©tĂ© jouĂ© sous la forme d’une piĂšce de thĂ©Ăątre en 1985 en France, notamment au festival d’Avignon, par la compagnie du ThĂ©Ăątre du Soleil dirigĂ©e par Ariane Mnouchkine, avec l’aide du rĂ©alisateur britannique Peter Brook et du scĂ©nariste et romancier français Jean-Claude CarriĂšre. La mĂȘme Ă©quipe en a aussi rĂ©alisĂ© une adaptation au cinĂ©ma.

L’État indien et les religions, le problùme des conversions

La conversion de basses castes, aussi bien vers l’islam que vers le christianisme, est perçue comme une interfĂ©rence avec l’hindouisme et comme un processus qui peut avo...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4Ăšme de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. Introduction
  6. I. De l’Inde des origines (3 000 av. J.-C.) à l’accession de Narendra Modi au pouvoir (2014)
  7. II. Problématique de la démocratie indienne
  8. III. Les principaux enjeux intérieurs des élections générales de mai 2019
  9. IV. L’Inde, nouvel acteur de la gĂ©opolitique mondiale
  10. Conclusion
  11. Remerciements
  12. Notes
  13. Chronologie
  14. Bibliographie
  15. Table des illustrations
  16. Index des noms propres de personnes ou d’organisations
  17. Index des noms de lieux
  18. Table des matiĂšres
  19. Cahier photos