L'Isoloir des illusions
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L'Isoloir des illusions

  1. 256 pages
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L'Isoloir des illusions

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À propos de ce livre

Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir 20 ans au bon moment de l'Histoire. Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes, socialistes ou libĂ©raux. À chacun ses diapos de famille. Crise d'ado ou d'ƒdipe, surtout ce fameux jour oĂč chacun devient un adulte, un vrai, dans le secret de l'isoloir. Lors de ce dĂ©pucelage citoyen, la vie n'a pas encore trop esquintĂ© les utopies et les saines colĂšres de jeunesse auxquelles on reste fidĂšle ou pas.

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Informations

Année
2014
ISBN
9782347015022

II
LES ENFANTS DE LA COLÈRE
ET DE LA GUERRE D’ALGÉRIE

GUY BEDOS

« Je suis de la gauche couscous »
Quand il pousse ses premiers cris, sa mĂšre se penche sur le berceau : « Tu es tellement laid qu’on dirait un petit juif. » « Je reviens de loin », lĂąche Guy Bedos, 80 ans, dont les premiĂšres rĂ©sistances politiques remontent Ă  l’enfance.
NĂ© le 15 juin 1934 Ă  Alger, dans l’AlgĂ©rie française, d’un pĂšre commis-voyageur parti sans laisser d’adresse, le jeune Guy grandit Ă  Souk Ahras, Ă  la frontiĂšre algĂ©ro-tunisienne, dans une maison oĂč l’on prĂ©fĂšre la blanquette de veau « et autres daubes bien françaises » au couscous. « MĂȘme les menus Ă©taient racistes. Je n’avais pas le droit de recevoir mes copains algĂ©riens. Mon beau-pĂšre pĂ©tainiste Ă©coutait les collabos de Radio-Paris. Il trouvait beaucoup de charme Ă  Hitler qu’il considĂ©rait comme un excellent peintre figuratif ! Pour l’emmerder, je mettais sur son transistor Oum Kalsoum, la voix des arabes », s’amuse Bedos, le « rescapĂ© de sa jeunesse. Je suis un rĂ©silient comme dit mon ami Boris Cyrulnik ».
Un jour, un ouvrier algĂ©rien se coupe le doigt dans la scierie de ce beau-pĂšre qu’il ne trouve pas beau et dĂ©teste tant. « Ça pissait le sang partout et ce con lui gueulait dessus en le traitant de sale mĂ©tĂšque. » La scĂšne marque Ă  jamais le jeune insoumis. Le beau-pĂšre s’en dĂ©barrasse et l’envoie en pension Ă  Kouba, le village d’Albert Camus, prĂšs d’Alger. LĂ -bas, le mĂŽme dĂ©couvre enfin un monde sans haine grĂące Ă  Finouche, une jeune institutrice algĂ©rienne qui devient sa « maman de tolĂ©rance ». « C’est elle qui a fait de moi un droit-de-l’hommiste. Je n’ai aucune carte politique, sauf celle de la ligue des droits de l’Homme. »
En juin 1949, Ă  l’ñge de 15 ans, Guy Bedos, « pris en otage par ses parents », quitte l’AlgĂ©rie. Dans le bateau pour Marseille, son pays n’est pas devant mais derriĂšre lui. « Mes parents sont partis bien avant l’indĂ©pendance. Ils avaient peur de toute cette violence dont ils auraient pu ĂȘtre victimes. Ils l’auraient bien mĂ©ritĂ©. » Sur la CanebiĂšre, sa mĂšre, Guy et ses deux sƓurs jumelles sont des immigrĂ©s comme les autres. AprĂšs avoir vĂ©cu dans une « maison triste de maĂźtre » Ă  Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, Guy coupe le cordon ombilical. IndĂ©pendant Ă  son tour.
À Paris, le jeune homme veut devenir artiste comme l’oncle star de Radio-Alger. Et mĂȘme s’il n’a jamais vu une seule piĂšce de thĂ©Ăątre de sa vie, il est reçu Ă  l’École d’Art dramatique de la Rue Blanche en 1952, oĂč il rencontre les copains d’abord, Marielle, Belmondo et Rochefort. Le thĂ©Ăątre de MoliĂšre, Marivaux et Musset lui sert de thĂ©rapie. AprĂšs les mots de l’enfance qui cognent, les mots du rĂ©pertoire qui soignent. Sauf que la guerre d’AlgĂ©rie rattrape le jeune comĂ©dien. Bedos a 20 ans et refuse de faire son service militaire. C’est le premier acte de dĂ©sobĂ©issance politique du dĂ©serteur. IncarcĂ©rĂ© au fort de Vincennes, il entame une grĂšve de la faim. « Je me suis servi de mes petits talents d’acteur et surtout de mon extraordinaire conviction : je ne voulais pas faire cette guerre. Je ne voulais pas ĂȘtre militaire. PlutĂŽt crever que d’aller tirer sur des arabes. MĂȘme si je n’approuvais pas les exactions du FLN, j’étais viscĂ©ralement pour l’indĂ©pendance. » Bedos est finalement rĂ©formĂ© pour maladie mentale.
« L’antiraciste obsessionnel » a placardĂ© sur le mur de son salon, au-dessus du canapĂ© des invitĂ©s, quatre immenses lettres : P-A-I-X.
Si Guy Bedos a fait la paix avec les fantĂŽmes de son enfance, le « mĂ©lancomique » est toujours en colĂšre. En colĂšre contre « l’extrĂȘme droite de la haine, la droite dĂ©complexĂ©e, et ce socialisme qui a oubliĂ© sa gauche ». Pourtant, il y croyait encore Ă  cette gauche du PSU (Parti socialiste unifiĂ©) quand il vote Ă  la prĂ©sidentielle de 1969 pour Michel Rocard. Le jeune humoriste avait mĂȘme fait le show lors d’une FĂȘte de la rose, Ă  l’invitation du candidat Rocard qui ne passe pas le second tour avec ses 3 % de voix.
1974, « ce fut l’annĂ©e de deux catastrophes » : l’élection de Giscard et son divorce avec la comĂ©dienne Sophie Daumier, avec qui il partageait la vie comme la scĂšne depuis une dizaine d’annĂ©es. Bedos Ă©crit Je craque, un premier livre « de rage et de chagrin ». « Sophie avait un cĂŽtĂ© madame sans gĂȘne qui me ravissait. Elle Ă©tait politique dans sa façon d’ĂȘtre, c’était une dĂ©sobĂ©issante nĂ©e. Je me souviens d’un dĂźner avec Pompidou quand il Ă©tait Premier ministre. Sophie Ă©tait assise Ă  cĂŽtĂ© de lui. À la fin de la soirĂ©e, elle l’appelait Georges et passait son temps Ă  le mettre en boĂźte. Pompidou Ă©tait enchantĂ©. Sophie, je ne l’oublierai jamais », lĂąche l’acteur au regard Ă©mu. Cette annĂ©e-lĂ , le jeune divorcĂ© monte seul sur scĂšne et inaugure sa revue de presse Ă  l’Olympia. Le show-man politique est nĂ©. « Un journal citoyen » pour gueuler ses colĂšres qui sont aussi celles d’un public de gauche malheureux sous Giscard. « Je me suis autorisĂ© Ă  faire des allusions Ă  la politique. Jusqu’alors, je ne m’en sentais ni capable ni lĂ©gitime. Je ne sors pas des grandes Ă©coles. Mon universitĂ© fut la bibliothĂšque. » C’est Simone Signoret, qu’il appelle sa grande sƓur, qui devient « sa prof de Sciences-Po. Elle m’a beaucoup appris sur la pĂ©riode du maccarthysme notamment Ă  Hollywood. Toutes proportions gardĂ©es, j’ai Ă©tĂ© maccarthysĂ© sous Giscard. Mes spectacles Ă©taient censurĂ©s Ă  la tĂ©lĂ© comme Ă  la radio. AprĂšs un septennat d’interdiction d’antenne, c’est grĂące Ă  Anne Sinclair que j’ai pu enfin m’exprimer librement Ă  une heure de grande Ă©coute dans son Ă©mission 7/7. » Anne Sinclair, encore une grande amie de cet « affamĂ© d’amour et d’amitiĂ© » en quĂȘte d’autres figures fĂ©minines pour effacer cette mĂšre qui l’aimait si mal.
Depuis, le pied-noir a fait sienne la devise d’une autre frangine de cƓur, Françoise Giroud : « En politique, il faut savoir choisir entre deux inconvĂ©nients. »
Entre deux inconvĂ©nients, Bedos vote Mitterrand contre « le diamantaire » Giscard en 1981, comme il vote plus tard Hollande contre « le petit excitĂ© » Sarkozy. « Tous les prĂ©sidents m’ont draguĂ© », ironise l’humoriste pamphlĂ©taire qui se rĂ©clame de « la gauche couscous pas caviar » mĂȘme s’il reconnaĂźt ne pas vivre comme « un ouvrier de chez Renault ». « La vraie gauche populaire n’est pas la gauche de Solferino. Les timiditĂ©s de Hollande comme les excĂšs de MĂ©lenchon ne me satisfont pas. Ma gauche, c’est celle des associations des droits de l’Homme, SOS Racisme, Droit au Logement, le rĂ©seau Éducation sans FrontiĂšre qui dĂ©fend les sans-papiers. »
Et pourtant, de tous ces prĂ©sidents qui l’ont draguĂ©, Bedos reste fascinĂ© par Mitterrand. Il compare ses relations Ă  celle du renard et du chat. Avec Bedos dans le rĂŽle du chat qui griffe plus qu’il ne ronronne. En 1994, le prĂ©sident lui propose la LĂ©gion d’honneur sur sa rĂ©serve personnelle de croix. Bedos refuse Ă  cause de cette amitiĂ© du passĂ© qui ne passe pas avec RenĂ© Bousquet. Dans une lettre adressĂ©e Ă  Mitterrand, l’acteur Ă©crit : « “Je suis de ces clowns qui prĂ©fĂšrent le rouge qu’on met au nez plutĂŽt que le rouge qu’on accroche Ă  sa boutonniĂšre.” Il paraĂźt que la formule lui a bien plu. On ne s’est pas revus, puis il est mort. »
Dans son bureau que l’acteur surnomme son cimetiĂšre, il lui arrive de parler aux photos de ses amis d’une autre vie, les copains Desproges et Coluche, Jacques PrĂ©vert qui lui suggĂšre d’écrire, StĂ©phane Hessel, Charlie Chaplin dont Bedos connaĂźt bien les deux filles, sa grande sƓur Simone Signoret et l’éternelle Sophie Daumier. « Je suis entourĂ© de morts. » Une compagnie qui le rassure. La mort, mĂȘme pas peur.
AprĂšs un demi-siĂšcle de revues de presse Ă  boxer sur scĂšne les racismes et intĂ©grismes de tous poils, Bedos doute parfois de l’utilitĂ© du bouffon mais quand « j’entends Marine Le Pen, je suis convaincu du rire de rĂ©sistance ».
RĂ©sistance, le mot prend tout son sens, lĂ -bas, en AlgĂ©rie, chez lui, avant. Quarante ans aprĂšs son dĂ©part en bateau, Bedos revient dans le pays de son enfance en 1988. À Alger, Constantine et Souk Ahras, les AlgĂ©riens l’accueillent comme un enfant de la famille. « Tous me parlent de cette guerre que je n’ai pas faite. » L’enfant du pays porte un regard critique sur le rĂ©gime de Bouteflika. « Ce n’est pas l’indĂ©pendance que j’espĂ©rais pour les AlgĂ©riens. Mais en AlgĂ©rie comme dans tant d’autres pays d’Orient, le peuple n’a le choix qu’entre une dictature militaire ou religieuse. C’est la peste ou le cholĂ©ra. Les AlgĂ©riens ne sont pas responsables du rĂ©gime qui leur est imposĂ©. » Lors de son pĂšlerinage, Bedos monte sur scĂšne Ă  Alger. DerriĂšre le rideau, l’acteur observe les policiers en civil qui surveillent la salle comble. Ce soir-lĂ , lui qui d’habitude ne pratique jamais l’autocensure pĂšse et nuance ses mots. « Je n’ai fait aucune allusion au rĂ©gime de Bouteflika. Je me suis contentĂ© de parler de la Tunisie plutĂŽt que de l’­AlgĂ©rie. Non par peur, je suis dans le mektoub, je n’ai peur de rien, mais pour prĂ©server et protĂ©ger mon public algĂ©rien. Je ne souhaite pas que des spectateurs qui rient ou m’applaudissent trop fort aient ensuite des ennuis avec la police. » Un amour contrariĂ© avec l’AlgĂ©rie, la mĂšre patrie, et avec une mĂšre qui finit par lui dire je t’aime sur son lit de mort. Le « mĂ©diterranĂ©en inguĂ©rissable qui fait du drĂŽle avec du triste » se ressource rĂ©guliĂšrement dans sa maison en Corse, son « AlgĂ©rie de rechange ».
Depuis, Bedos a fait ses adieux au show politique Ă  l’Olympia par peur du spectacle de trop. Rideau, vraiment ? Bedos, « le suicidaire qui s’attarde », compte bien s’attarder encore un peu pour mettre la plume dans la plaie. Ce n’est qu’un au revoir, mon frĂšre, comme on dit lĂ -bas.

CABU

« Avant l’AlgĂ©rie, je pensais
que le monde était moins salaud »
Il se marre comme un sale mĂŽme pris la main dans le sac Ă  Carambar. Cabu, qui ne portait pas encore sa fameuse coupe au bol et ses petites lunettes de myope qui croque pourtant le moindre dĂ©tail de ses proies, s’en souvient comme de sa premiĂšre mine de crayon.
Le 8 mars 1959, Jean Cabut, tout juste majeur Ă  21 ans, vote aux Ă©lections municipales de sa petite ville natale de ChĂąlons-sur-Marne. Un double baptĂȘme Ă©lectoral puisqu’il rĂ©ussit Ă  convaincre sa mĂšre de voter comme lui, pour un candidat socialiste totalement inconnu dans le patelin, en lui faisant jurer de ne rien rĂ©pĂ©ter au paternel. Car d’habitude, Madame Cabut vote comme Monsieur son mari. Un notable gaulliste, professeur respectĂ© des Arts et MĂ©tiers qui considĂšre les socialistes de la gĂ©nĂ©ration montante comme Michel Rocard et l’ambitieux François Mitterrand aux canines pas encore limĂ©es comme de dangereux gauchistes !
Au retour de l’isoloir, la mĂšre de Cabu vend la mĂšche et les murs de la maisonnĂ©e s’en souviennent encore. « Notre pĂšre nous a flanquĂ© une de ces roustes ! », s’amuse le gamin sans Ăąge, comme si le temps de la vieillesse avait sautĂ© une case, la sienne.
NĂ© le 13 janvier 1938, fils aĂźnĂ© dans une famille oĂč l’on ne parle ni politique ni argent ni religion Ă  table, bref, rien qui ne fĂąche, le jeune Jean diagnostiquĂ© « cancre sous-douĂ© pour la parole » n’ose pas rĂ©pondre au paternel qui ne cesse de lui rĂ©pĂ©ter : « Si dessinateur Ă©tait un vrai mĂ©tier, ça se saurait ! »
Si Cabu Ă©touffe en silence dans son petit milieu bourgeois conformiste, c’est Ă  cause de l’AlgĂ©rie.
En 1957, deux ans avant le coup de l’isoloir, Cabu n’a pas encore 20 ans mais il est « classĂ© bon pour le service militaire » par le hĂ©ros de son pĂšre : le gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Et on ne dit pas non au GĂ©nĂ©ral comme on ne dit pas non au pĂšre. MobilisĂ© comme des milliers d’autres jeunes appelĂ©s du contingent pour « servir la patrie », le fils du professeur rejoint le rĂ©giment des zouaves (ça ne s’invente pas) Ă  Constantine en AlgĂ©rie, alors dĂ©partement français.
Cabu est paumĂ© dans une guerre Ă  laquelle il ne comprend rien, dans un uniforme qu’il dĂ©teste dĂ©jĂ , avec la trouille au ventre et un fusil dont il ne se servira jamais. « Je n’ai jamais tuĂ© personn...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. 4e de couverture
  3. Titre
  4. Copyright
  5. DĂ©dicace
  6. Prologue
  7. I. Les Enfants de la guerre et de l’Occupation
  8. II. Les Enfants de la colĂšre et de la guerre d’AlgĂ©rie
  9. III. Dans la famille des gauches

  10. IV. Dans la famille « J’ai eu 20 ans en Mai 68 mais je me soigne »
  11. V. Dans la famille des droites etdes Ni-Ni
  12. VI. Dans la famille recomposĂ©e, dĂ©composĂ©e d’aujourd’hui : quel bazar d’hĂ©ritage ?
  13. Épilogue
  14. Remerciements
  15. Table des matiĂšres