Bolivie 2020 Petit Futé

Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette

• Éditeur: Petit Futé
• Année: 2019
• ISBN:
  9782305024660
• Sujet: Personal Development
• Sous-sujet: Travel

Il n'est pas rare de commencer une journée à contempler des neiges éternelles, à plus de 5 000 mètres d'altitude, et de la terminer au bord d'un torrent, un jus de papaye à la main en écoutant le chant des perroquets. La Bolivie a su conserver une authenticité rare. Son folklore reste extrêmement vivace comme en témoigne le carnaval d'Oruro qui rassemble en février près de 15 000 musiciens et danseurs venus du pays tout entier. Et le territoire entier regorge de monuments et de sites à ne pas manquer: les villes impériales, Potosí et Sucre, classées Patrimoine de l'Humanité; la Paz et ses marchés indiens; la Cordillère royale

LE SUD DE L’ALTIPLANO

SUD-LÍPEZ - La Laguna Colorada offre un éventail de couleurs incroyables.

© Jean-Baptiste THIBAUT

Le sud de l’Altiplano

Le sud de l’Altiplano - Sud de l'Altiplano

Le sud de l’Altiplano - Sud-Lípez

Le sud de l'Altiplano est le principal foyer touristique de Bolivie. C'est un véritable condensé de culture, d'histoire et de nature. On y découvrira l'un des plus beaux paysages au monde, le Salar d'Uyuni et la région du Sud-Lípez, où s'éparpillent des lagunes aux nuances infinies, des flamants roses et des vigognes ; ainsi que l'une des villes les plus chargées d'Histoire du continent américain, Potosí et ses fameuses mines d'argent, dont l'exploitation serait pour de nombreux chroniqueurs à l'origine du développement économique de l'Europe au XVI^e siècle. Plus au sud, on ira peu à peu vers d'autres panoramas, qui rappellent le nord-ouest de l'Argentine. Facétieuse Bolivie qui sans cesse égare nos sens…

Les immanquables du sud de l'Altiplano

Prendre rendez-vous avec l'Histoire à Potosí, gloire déchue des Amériques. Visiter sa mine d'argent, ses églises coloniales, ses ruelles d'un autre temps…

Faire un circuit en 4x4 de trois ou quatre jours dans l'un des plus beaux endroits de notre planète : le Salar d'Uyuni et le Sud-Lípez.

Randonner à cheval dans les paysages lunaires de Tupiza, sur la route de l'Argentine.

Jouer aux œnologues dans les vignobles de Tarija, où est produit le vin bolivien qui se laisse découvrir peu à peu… ainsi que le singani, liqueur nationale qui ressemble au pisco péruvien, toute mesure gardée !

Découvrir un site méconnu et tout à fait inattendu : les dunes de Tajzara dans la cordillère de Sama, entre Tupiza et Tarija.

POTOSÍ ET SA RÉGION

« Je suis la riche Potosí, du monde je suis le trésor, je suis la reine des montagnes et l’envie de tous les rois. »

En 1545, un groupe de conquistadores établit un acte de fondation près de Kantumarka, dans la région de Porco. Bien que le serf d’un de ces Espagnols, Diego Huallpa, a vu littéralement « pleurer de l’argent » de cette montagne pyramidale de couleur rouge, lui et ses semblables sont loin d’imaginer que les conquistadores sont en train de prendre possession d’un des plus grands trésors du monde. Quelques années plus tard, sous le règne de l’empereur Charles Quint, la cité reçoit le titre de « ville impériale ». Potosí, selon l’historien Fernand Braudel, devient alors « le centre de l’économie du monde ». À cette époque, avec 160 000 habitants, Potosí est l’une des plus importantes agglomérations du monde (plus d’habitants que Paris). L’argent coule à flots de la « montagne riche », le cerro Rico, dont un autre grand empereur, l’Inca Huayna Kapak, connaît déjà la valeur sans pouvoir y toucher. En effet, la légende raconte que, lorsqu’on a décidé d’exploiter les richesses de cette imposante masse pyramidale d’une étonnante couleur rouge, la montagne, d’une terrifiante voix, signifie aux Incas que le produit de ses entrailles est destiné à un autre empire que le leur. Le nom de Potosí (« poto’s-jsi » en quechua) vient de ce tremblement, de cette explosion qui préfigure la naissance d’un nouveau système économique.

Vingt ans à peine après la création de la ville, toute l’économie régionale commence à s’articuler progressivement autour de Potosí. Sa richesse profite à sa proche voisine, Charcas (aujourd’hui Sucre), qui deviendra plus tard l’un des plus importants centres politiques et économiques de l’empire. Plus au sud, la ville de Tarija (San Bernardo de la Frontera, à l’époque) doit son existence à la Ville impériale qui lui octroie la responsabilité de la production des légumes, des fruits, du vin et du singani. Plus loin, d’interminables caravanes de lamas traversent les cols des montagnes, les déserts et la pampa en direction des centres urbains de l’Empire espagnol : Lima et Buenos Aires. Potosí leur fournira une rente annuelle de 500 000 pesos (un peso équivalant alors à une once d’argent !) de rentes. Tout au long de ces chemins se sont écrits les chapitres les plus dramatiques de cette partie de l’Amérique coloniale : de la ruée vers l’argent et les millions de morts qu’elle a laissés, aux premières échauffourées qui aboutiront, en 1825, à l’indépendance de l’ensemble des colonies espagnoles de l’Amérique du Sud. Cette route chargée d’histoire est jalonnée de bien d’autres trésors non négligeables. Hier l’Eldorado des chercheurs de l’argent, le Salar d'Uyuni et le désert du sud Lípez sont aujourd’hui la terre de promesse de sensations fortes et de beauté. Cette route de l’argent réserve les moments les plus forts du voyage en Bolivie.

POTOSÍ

POTOSÍ - Potosí

POTOSÍ - Potosi.

© Grégory ANDRE

241 000 habitants. Altitude moyenne : 3 905 m. Frappée par le blizzard des Andes et son soleil si proche, s’étage la ville impériale de Potosí, la huitième merveille du monde selon le chroniqueur espagnol du XVII^e siècle, Don Diego de Ocana. Potosí : après trois siècles de faste, cet ancien centre du Nouveau M...

Table des matières

• Couverture
• Table des matières
• INVITATION AU VOYAGE
• DÉCOUVERTE
• LA PAZ ET SA RÉGION
• LE NORD DE L’ALTIPLANO
• LE SUD DE L’ALTIPLANO
• LES VALLÉES CENTRALES
• L’ORIENTE
• L'AMAZONIE
• PENSE FUTÉ
• Galerie photos
• Galerie cartes