VICTORIA FALLS - Les chutes Victoria.
© Agathe ANDRIEU
Le Zimbabwe en 15 mots-clés
Le Zimbabwe ne possède aucune ouverture sur la mer. Contrairement à ses voisins désertiques, tels le Botswana et la Namibie, il jouit cependant d’un grand nombre de cours d’eau et de lacs de barrage, disséminés aux quatre coins du pays. Le nord se révèle particulièrement gâté, avec un Zambèze impétueux à l’ouest (où se situent les chutes Victoria), dompté à l’est (là où sommeille Kariba). Malheureusement pour les voyageurs cherchant à faire trempette, la majorité des plans d’eau du Zimbabwe sont conseillés pour tout (pêche, canotage, croisières…) sauf pour la baignade ! Comme de coutume en Afrique australe, ils grouillent en effet d’hippopotames et de crocodiles et leurs rives sont infestées par la bilharziose : de bonnes raisons de choisir l’onde javellisée des piscines ! Néanmoins, les accros des bains en eau douce trouveront leur bonheur dans les torrents, les rivières et les trous d’eau paradisiaques (ô combien rafraîchissants !) des montagnes de l’Est (Eastern Highlands).
Une boma est tout simplement un large foyer en plein air, autour duquel on a disposé quelques chaises et fauteuils et parfois quelques tables. Apanage des lodges de luxe rustiques, c’est là que l’on prend une collation rapide, que l’on savoure un petit gâteau ou que l’on sirote un apéritif. Généralement placées face à un point d’eau, les bomas sont un peu les salons de la brousse et raviront les nostalgiques des grandes flambées d’antan, des feux de camp et des histoires à la brune !
Au Zimbabwe on achète ses bouteilles d’alcool dans des magasins spécialisés. Les bottle stores sont généreusement approvisionnés, le plus souvent. Ils sont implantés dans toutes les villes et villages et dans la plupart des stations-service (dont celles longeant les grands axes). On y dégote toutes les grandes marques de boissons alcoolisées habituelles (de la bière aux spiritueux en passant par les bouteilles de rouge…) ainsi que des jus de fruits et des boissons pétillantes en tout genre.
Le mot braaï, d'origine afrikaans, fait partie du vocabulaire de tous. Les expatriés en Afrique australe comme la population locale (en particulier les Blancs) observent cette coutume depuis des décennies, au moins deux ou trois fois par semaine, le midi ou le soir. En fait, il s’agit simplement d’un barbecue en famille ou entre amis, mais ce genre de repas est devenu vraiment courant au Zimbabwe, comme dans les pays limitrophes d’ailleurs. Si bien que c'est désormais un cérémonial obligé dans tous les séjours, en camping comme en hôtel de luxe. Il faut avouer que les habitants d’Afrique australe sont les maîtres incontestés en la matière et qu’ils ont une façon de concocter leur viande et leur poulet à faire crever de jalousie tous les restaurants grills de la terre ! Où que vous vous trouviez, dans une grande ville ou dans le camping le plus reculé du Hwange, attendez-vous à croiser une petite construction de pierres prête à recevoir vos grillades. La viande est excellente en Afrique australe et se prête à merveille à ce genre de cuisson.
Les camps, variés et nombreux, proposent aux visiteurs des vacances au cœur de la brousse. Une expérience à vivre absolument car le Zimbabwe figure parmi les pays qui développent ce genre d’hébergement avec succès. On passe des campings en bordure de rivière aux camps de luxe au fin fond des parcs nationaux, c’est simplement magique : observer en toute sécurité la faune sauvage à moins de 100 mètres !
Le Zimbabwe est un pays où on fait volontiers le plein d'essence : le carburant (blend) se compose d’un savant mélange d’essence et d’éthane de canne à sucre et coûte environ 1,32 USD le litre. Les prix peuvent varier selon les crises économiques et les queues aux stations peuvent parfois être longues. De plus, le self-service est une pratique incongrue et, tranquillement assis sur votre siège, vous verrez le pompiste remplir votre réservoir, nettoyer vos vitres et vérifier votre niveau d’huile. A l’efficacité des pompistes répond la bonne répartition des stations : celles-ci sont présentes dans tout le pays et restent ouvertes de 6h à 18h, voire 24h/24 pour certaines. Leur nombre décroît néanmoins proportionnellement à l’éloignement des métropoles et des grands axes. Il faut signaler l’absence de station dans les réserves naturelles et les parcs nationaux : pensez à faire votre plein en route ! Les stations-service n’acceptent pas toujours les cartes de crédit.
Ancienne colonie anglaise, le Zimbabwe a gardé le code de la route britannique : on conduit donc à gauche. Cependant, on laisse la priorité à droite aux carrefours non réglementés. Sur les grands axes (notamment les routes nationales), la vitesse est limitée à 120 km/h et réduite à 60 km/h en agglomération. Dans les réserves et parcs nationaux, on prend le rythme des vacances et l’on ne dépasse pas les 40 km/h. Comme partout ailleurs, il est beaucoup plus facile de conduire à la campagne que dans les villes. Celles-ci ressemblent à de véritables ruches où les passants ne font pas la différence entre trottoirs et routes. Il faut donc redoubler d’attention, surtout vis-à-vis des minibus locaux qui ont une fâcheuse tendance à slalomer entre les véhicules trop lents ! Dans les zones rurales, ce sont des vieux autobus bondés dont il faut se méfier et dans les zones les plus reculées, des animaux sauvages qui traversent sans crier gare. Il convient de rouler doucement la nuit en particulier, les vaches du pays se rencontrent assez régulièrement au milieu...