Ethiopie 2020 Petit Futé

Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette

• Éditeur: Petit Futé
• Année: 2019
• ISBN:
  9782305024301
• Sujet: Desarrollo personal
• Sous-sujet: Viajes

L'Ethiopie ne mérite pas l'unique étiquette de pays meurtri par la guerre, la sécheresse et la famine. Riche d'une histoire plusieurs fois millénaire, le pays conserve de nombreuses traces de ce lointain passé. En outre, le pays bénéficie d'une faune abondante et variée et la diversité de ses paysages est déconcertante. Bref, un pays à des kilomètres du cliché souvent diffusé par les médias.

LE NORD

LE NORD - Le Nord

GONDAR - Près de Gondar.

© BremecR – iStockphoto

Le Nord

Le Nord - Caravane de chameaux transportant du sel, région du Tigré.

© Alamer – Iconotec

Le parcours à la découverte du Nord éthiopien, couramment appelé la « route historique », demeure un classique incontournable pour la plupart des voyageurs désireux de se rendre au cœur de l'Abyssinie d'avant Ménélik II.

Yéha, Axoum, Lalibela et Gondar, entre autres, témoignent par leurs monuments de la vitalité et de la richesse de la culture éthiopienne dès les premières heures de l’histoire et de sa permanence au cours des siècles.

Les sites historiques majeurs sont autant d’indices sur les périodes de grandeur et de décadence qui ont marqué l’histoire du pays, et sur les fondements culturels et religieux dont la survivance, dans leur conception quasi originelle, est encore profondément ancrée dans la société contemporaine.

Parsemé de centaines de sanctuaires religieux, églises et monastères, tous plus fascinants les uns que les autres, de constructions civiles, de monuments païens, le Nord éthiopien, qui symbolise ce que fut longtemps la mystérieuse Abyssinie, est le berceau de la foi chrétienne orthodoxe en même temps que celui des mythes historiques, du royaume de la reine de Saba et celui du légendaire prêtre Jean.

Le prêtre Jean n’a jamais existé, mais l’existence d’un lointain et mystérieux pays chrétien s’est avérée fondée. C’est ensuite que l’on a assimilé le mythe européen à la réalité éthiopienne.

Au pays des Amhara et des Tigréens, peuples fiers, fondateurs et conquérants du royaume chrétien d’Ethiopie jusque dans ses frontières actuelles, se mêlent d’autres populations, musulmanes ou christianisées, nomades ou sédentaires, ayant conservé une langue leur assurant une identité spécifique. Dans cette Ethiopie historique, la diversité des peuples et des cultures perdure, et Oromo, Argobba, Afar, pour ne citer que les plus importants numériquement, sont partie intégrante de la vie sociale, politique, culturelle de ces régions.

Mais au-delà de cette toile de fond culturelle qui donne du corps au voyage, c’est la démesure grandiose des paysages naturels, typiques de la topographie des hauts plateaux éthiopiens, qui ne cesse de fasciner et de surprendre, faisant oublier la rudesse du périple (rudesse qui tend à s’estomper grâce à l’amélioration notable des routes depuis quelques années).

Splendeur, fierté et religiosité sont quelques-uns des qualificatifs qui pourraient résumer ce long parcours divisé ici en quatre étapes d’un approximatif quadrilatère et dont chacune, excepté la dernière, nécessite de 5 à 10 jours, voire plus en fonction des sites visités.

Les immanquables du Nord

Assister à une fête religieuse dans les décors grandioses des sanctuaires de Lalibela, d’Axoum ou de Gondar (Timkat, Fasika ou Noël).

Partir à l’ascension des églises rupestres du Tigré, sentinelles d’une foi orthodoxe millénaire, nichées aux flancs de plateaux arides.

Etre présent à l’heure où la lumière dévoile et fait rougeoyer la majestueuse église Saint-Georges de Lalibela.

Découvrir les richesses architecturales de Gondar, capitale des souverains éthiopiens du XVII^e au XIX^e siècle..

Observer les majestueuses stèles d'Axoum et se rappeller la grandeur de ce mystérieux empire où vécut la reine de Saba.

Parcourir les montagnes du Simien découpées d’à-pics vertigineux et atteindre le « toit de l’Ethiopie » au pas lent des chevaux.

S’émerveiller de la richesse de la peinture éthiopienne de l’église Debre Birhan Sélassié de Gondar.

Naviguer vers les monastères aux décors somptueux nichés au cœur des îles du lac Tana.

Découvrir les cabarets de musique traditionnelle de Gondar et Bahar Dar et s’enivrer de danse, musique et poésie (un traducteur d’un soir peut s’avérer précieux.)

D’ADDIS-ABEBA À LALIBELA

Sortir d’Addis-Abeba en direction du Nord nécessite de passer à travers les faubourgs surpeuplés par des routes sinueuses et encombrées. Pour éviter ce désagrément, il suffit de partir à 6h du matin et d’éviter les bouchons, ou bien après 9h du matin. Partir le dimanche est aussi une bonne solution surtout si l’on compte visiter le marché de Bati qui se tient le lundi. La traversée du Nord-Choa constitue ensuite un spectacle grandiose, avec les cavaliers galopant sur des plateaux s’étendant à perte de vue, les maisons de pierre, de bois ou de terre séchée, la diversité des villages traversés (Aregedja, Tcha Tcha...), et le spectacle homérique d’hommes s’en allant aux champs, l’araire calé sur les épaules comme une immense croix, suivant qui ses bœufs qui ses chevaux de labour.

L'itinéraire. Ce long trajet à la bordure des hauts plateaux, dominant la dépression Afar à l’est, offre quelques panoramas somptueux et la possibilité de se mêler à la foule des marchés multiethniques de Senbété ou de Bati, parmi les plus colorés du circuit.

Ankober, Dessie, Hayq et la majestueuse Lalibela constituent autant d’étapes où demeurent les traces d’un passé tant civil que religieux, profondément liés, témoignant, à rebours, de l’expansion du royaume abyssin et de la religion chrétienne vers le sud.

Lalibela, la nouvelle Jérusalem, aujourd’hui de plus en plus fréquentée par des chrétiens du monde entier (particulièrement américains), offre le spectacle de monuments majestueux uniques en leur genre, dans l’une des régions les plus déshéritées du pays. Les onze églises se visitent en une demi-journée, mais il est possible et souhaitable de sortir de la ville. Dans un rayon de 30 km se trouvent autant de sanctuaires tout aussi dignes d’intérêt.

La route est en bon état sur tout le trajet, mais elle est longue et traverse des cols à plus de 3 200 m d'altitude et de nombreuses vallées. Pour les plus pressés, sachez qu'il faut compter deux jours pour rejoindre Lalibela ou Mekele depuis Addis-Abeba, avec nuit à Kombolcha ou à Dessie.

DEBRE BIRHAN

Altitude : 2 740 m. Population : 110 500 habitants. Distance d’Addis-Abeba : 130 km, comptez 2 heures de route.

La ville de Debre Birhan, peuplée en majorité d’Amhara, fut l'une des premières capitales d'Ethiopie, puis capitale du royaume de Choa, avec Ankober. Elle fut fondée au XV^e siècle par l’empereur negus Zara Yakob. Celui-ci, croyant voir une lumière divine un soir dans le ciel, jugea que Dieu approuvait la mise à mort d'hérétiques par lapidation qu'il avait ordonnée. Il fit construire sur leur lieu de mise à mort une église locale, puis plus tard un palais et une seconde église dédiée à saint Cyriaque. Malheureusement, aucun édifice n'a survécu de cette époque, et l'église centrale a été construite en 1906 par Ménélik I...

Table des matières

• Couverture
• Table des matières
• INVITATION AU VOYAGE
• DÉCOUVERTE
• ADDIS-ABEBA
• LE NORD
• L’EST
• LE SUD
• VALLÉE DE L'OMO
• L’OUEST
• PENSE FUTÉ
• Galerie photos
• Galerie cartes