SAN JUAN - Paseo de la Princesa, dans le vieux San Juan.
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San Juan - San Juan
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San Juan - Vieux San Juan.
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Fondée par les colons espagnols en 1521, San Juan, capitale de Porto Rico, est sans conteste la cité incontournable du pays. Son aéroport international, le plus important de l'île, fait d’elle la porte d’entrée et de sortie principale de la nation portoricaine. Son quartier historique du Viejo San Juan recèle des trésors architecturaux de l’époque coloniale à ne rater sous aucun prétexte. Le nombre, l’excellent état de préservation ou de restauration des vieilles maisons et des monuments hautement colorés en font un des plus beaux témoignages urbains de la période coloniale dans les Caraïbes. Un véritable musée à ciel ouvert.
San Juan est aussi le point de départ idéal pour planifier et finaliser l’organisation d’un séjour à Porto Rico. Ville capitale, elle accueille les sièges des principales agences de voyage, des banques, des compagnies aériennes, des tour-opérateurs. C’est un véritable pêle-mêle entre une influence coloniale hispanique et les temps modernes américains visibles dans les quartiers de Condado ou d’Isla verde, qui font de San Juan une singularité des Caraïbes.
Aujourd’hui, la capitale compte environ 395 000 habitants. À l’exception du quartier du Vieux San Juan, la ville se présente aux visiteurs sous un visage très américanisé. On se croirait presque dans une grande ville de Floride. Il n’y a pas que dans le quartier d’affaires de Hato Rey que les buildings cherchent à gratter le ciel. Dans les quartiers très touristiques du Condado ou d’Isla Verde, à chaque nouvelle construction, les tours des hôtels semblent vouloir dominer la ville l’une après l’autre. La consommation a conquis les esprits. Les centres commerciaux et les fast-foods se sont bel et bien imposés et en grand nombre. Heureusement, les plages de la capitale, belles et relativement propres, offrent un bon bol d’air.
Les immanquables de San Juan
Le Vieux San Juan. Joyau parmi les trésors des centres historiques d’Amérique latine, le Vieux San Juan est l’un des plus beaux en la matière. La balade relève du plaisir simple de pénétrer un site coloré, culturel, dépaysant et convivial. Une ode au tourisme urbain.
Les plages. Nul n’est besoin d’aller très loin pour profiter de belles plages. Celles de la capitale dans les sous-quartiers du Condado, d’Ocean Park ou d’Isla Verde sont très agréables, sans être certes, les plus belles de l’île.
La nuit. La nuit de San Juan est en principe très agitée. Il n’est pas un soir de la semaine sans qu’il y ait un concert ou une animation culturelle. La meilleure option est probablement de vous plonger dans les petites rues du Vieux San Juan, en fin de semaine, ou le premier mardi de chaque mois, histoire de découvrir la fête version
boricua.
Les débuts de San Juan en tant que cité remontent à 1508. Mais ce n’est qu'en 1521 qu'elle en devient la capitale. Le site est alors baptisé San Juan Bautista de Puerto Rico, en hommage à saint Jean-Baptiste. L’association des deux noms sème la confusion dans l'esprit de la population et des marchands. En 1746, le gouverneur en place sépare le nom de la ville, pour distinguer la capitale San Juan, de son territoire.
Comme beaucoup d’autres îles des Caraïbes, Porto Rico est un comptoir de l’Empire espagnol, mais aussi d’autres puissances européennes. Les navires commerçants et militaires y accostent pour décharger leur cargaison de produits et d’hommes, et pour s’y approvisionner. Grâce à sa position stratégique, Porto Rico devient vite la première escale des navires européens avant de poursuivre leur voyage vers les Amériques. San Juan ne cesse alors de se développer. En 1815, la royauté espagnole autorise l’immigration à Porto Rico pour peupler l’île. La richesse accumulée à San Juan motive la construction de forts et autres murailles. Ils protègent la ville et le commerce légal des assauts des pirates, mais surtout des marines des autres puissances européennes comme la France, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne.
Devant la prospérité de la ville, les autres pays du vieux continent cherchent à s’en emparer, peu importe après tout s’il faut se casser le nez devant ses murs. Les deux premières offensives britanniques sont lancées en 1595 et 1598. Cette dernière, menée par George Clifford, aboutit à un siège de plusieurs mois. Mais des fièvres et autres maladies tropicales provoquent l’hécatombe au sein de ses troupes. En 1625, c’est au tour des Hollandais de se lancer à l’assaut de ce joyau commercial des Caraïbes. Menées par Boudewijn Hendricksz, les troupes néerlandaises subissent aussi un cuisant échec, la stratégie militaire espagnole triomphe grâce au château du Morro. Devant sa réputatio...