Tahiti-Polynésie française 2020 Petit Futé

Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette

• Éditeur: Petit Futé
• Année: 2020
• ISBN:
  9782305034980
• Sujet: Personal Development
• Sous-sujet: Travel

Si Tahiti a tant séduit, si le mythe de l'île paradisiaque a tant été vanté par les écrivains, artistes et penseurs de tout temps et que le rêve persiste encore, c'est tout simplement parce que la nature polynésienne est de toute beauté avec ses paysages, lagons, montagnes, coraux et fleurs… Véritable « Mecque » des plongeurs, la Polynésie et ses cinq archipels (les îles Marquises, les îles Australes, les îles Gambier, et les îles de la Société, constituées des îles « du Vent » et « Sous-le-Vent ») possède bien d'autres atouts. Chaque île devient ainsi l'objet de formidables visites, où les traditions polynésiennes sont remémorées par ses marae, anciens lieux de culte extérieurs, et où une multitude d'activités à pied, à vélo ou à cheval est possible. A l'écart des grandes messes touristiques, ouvrez grand vos oreilles et partez à l'écoute d'une fascinante population locale. Ici, le monde palpite à la vitesse du pas humain.

ÎLES DU VENT

Du nom que Cook lui a donné en l’honneur de la Royal Society de Londres, l’archipel de la Société se partage entre les Îles du Vent à l’est, et les Îles Sous-le-Vent, environ 200 kilomètres plus à l’ouest. Composées de Tahiti, centre économique et névralgique, de Moorea, adorée pour son exotisme, et des trois petites îles de Tetiaroa, Maiao et Mehetia – toutes des îles hautes à l’exception de Tetiaroa –, les Îles du Vent constituent une première étape obligée de votre séjour puisqu’elles accueillent l’unique aéroport international du territoire. Avec quelque 207 333 habitants presque exclusivement regroupés à Tahiti et Moorea, les Îles du Vent concentrent à elles seules 75 % de la population totale de Polynésie française. Première image du Fenua, vous en retiendrez ses reliefs acérés.

Îles du Vent

L'arrivée en avion est toujours spectaculaire - © Jan-Otto

Papeete

Tahiti

PAPEETE

Pour les voyageurs fraîchement débarqués, Papeete pourrait apparaître comme une modeste ville, guère plus peuplée qu’un arrondissement de Paris et perdue au milieu du Pacifique. Mais ne vous y trompez pas, car Papeete demeure la plus grande ville à 4 000 km à la ronde. Très vivante le jour, Papeete rassemble tout ce que l’on peut trouver dans une capitale et étend son influence plus loin que beaucoup de grosses métropoles dans le monde. Papeete et Tahiti constituent un pôle économique majeur pour la Polynésie française et la Polynésie orientale. Gouvernement, administrations, consulats, commerces, entreprises, hôpitaux, banques, hôtels et restaurants : tout se trouve à quelques minutes à pied du centre. Malgré les commentaires médisants de certains quant à l’aspect de la ville et au coût excessif de la vie sur place, Papeete demeure un lieu agréable qui saura charmer le visiteur, et une étape incontournable de tout voyageur en Polynésie. On pourra flâner sur le port, tôt le matin au moment où les cargos et ferries s’agitent et débarquent les familles des îles, jusqu’à tard le soir quand s’installent les roulottes où l’on prépare les mets des quatre coins du monde. On pourra aussi apprécier les mille couleurs et saveurs du marché central, où l’on vend des fleurs jour et nuit, déambuler à travers les rues où se côtoient bâtiments historiques et superbes œuvres de street art, ou encore profiter des chaudes nuits de Papeete…

Histoire

La ville de Papeete a été édifiée par les Européens. Le site, choisi vers la fin du XVIII^e siècle, a été retenu pour les facilités qu’il offrait : une baie profonde et abritée en face de la plus grande passe de l’île, mais également proche de sources qui lui donnèrent son nom, signifiant corbeille d’eau. Le commerce aidant, le port de Papeete prit de l’importance. En 1843, la ville devint le siège administratif du protectorat français. Le marché, la cathédrale et le plan des rues, datant de cette époque, n’ont pas bougé depuis et constituent le centre de Papeete qui allait grandir peu à peu : 1 148 habitants en 1848, 5 000 en 1900, et malgré le cyclone de 1906 et le bombardement allemand de 1914, 10 000 en 1945, puis 20 000 en 1960. Les Trente Glorieuses à la polynésienne (d'un pur point de vue économique), basées sur le centre d’expérimentation du Pacifique (CEP), le tourisme et l’aéroport international, entraînèrent rapidement l’exode des îles et l’urbanisation accélérée.
Papeete est devenue une grosse ville en peu de temps ; trop peu sans doute pour pouvoir avoir été construite harmonieusement. Dans les années 1980 et 1990, ses quartiers résidentiels se développent considérablement vers la périphérie, le centre étant de plus en plus destiné aux bureaux et commerces, et les loyers se révélant hors de prix. Dans les vallées encaissées de Papeete, Faa’a et Arue, les quartiers défavorisés prennent place.
Puis en 1995, Papeete fut mise à feu lors de la reprise des essais nucléaires. Une foule de gens de ces quartiers sensibles, en majorité indépendantiste, vinrent manifester leur colère en cassant les vitrines et en brûlant l’aéroport. Cependant, les dégâts furent assez peu importants, les émeutes étant d’ampleur comparable à celles de métropole.
Papeete a énormément changé depuis 1998 et s’est bien assainie. Le front de mer, qui a été reconstruit, est aujourd’hui un lieu incontournable : une nouvelle place des Fêtes a été aménagée (la place To’ata) et agrémentée d’une promenade avec bancs et parcours de santé, ainsi que de jolis ronds-points garnis de cocotiers. La ville est aussi beaucoup plus sûre que naguère ; l’insécurité, en hausse sensible il y a quelques années, a été contenue par une surveillance accrue. Les casinos sont devenus illé...

Table des matières

• Couverture
• Table des matières
• Ia orana e maeva !
• Quand y aller ?
• Les bonnes raisons d’y aller
• Les 12 mots-clés
• Idées de séjour
• Pratique
• Découvrir
• ÎLES DU VENT
• ÎLES SOUS-LE-VENT
• ARCHIPEL DES TUAMOTU
• ARCHIPEL DES MARQUISES
• ARCHIPEL DES AUSTRALES
• ARCHIPEL DES GAMBIER
• Organiser son séjour