Cours de philosophie. Trois perspectives. CPGE, Université, concours
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À propos de ce livre

Organisé autour des trois perspectives du nouveau programme de terminale, le cours proposé dans cet ouvrage prend la forme d'un parcours unitaire affrontant méthodiquement les problèmes les plus essentiels de la philosophie. Il circule entre les grandes notions en en éclairant à chaque fois les enjeux et les difficultés. Conforme en cela aux exigences des concours, il se déploie dans un discours clair et rigoureux, opérant un travail constant de problématisation, de définition et de justification. Les thèses qui s'y trouvent développées sont adossées au traitement approfondi des grands auteurs de la tradition philosophique, permettant au lecteur d'en acquérir une réelle connaissance.

Les étudiants des classes préparatoires et du premier cycle universitaire trouveront en ce livre un excellent moyen de consolider les fondements de leur culture philosophique.

Claire Lépinay est professeur agrégé de philosophie et enseigne actuellement dans l'Académie de Versailles.

Foire aux questions

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Informations

Année
2021
ISBN
9782340055025
Deuxième partie
La connaissance
Introduction
C’est une entreprise bien paradoxale que de tenter de penser la connaissance. Si l’ambition de tout discours théorique est de parler adéquatement de son objet, la connaissance semble nécessairement en constituer la destination et, au fond, le présupposé. S’interroger sur ce qu’est la connaissance, en effet, revient à tenter de savoir ce qu’est le savoir, à connaître ce que signifie connaître, de sorte que la connaissance que l’on se propose de définir semble en même temps devoir être préalablement admise à titre de postulat. Un tel redoublement, s’il peut nous étonner, ne doit pas nous effaroucher, car ce ne sera pas la première fois que la philosophie paraît tomber dans de tels cercles.
Cette circularité tient à la dimension réflexive de la philosophie, qui repose, comme nous le soulignions déjà plus haut, sur cette capacité qu’a l’homme de se retourner sur sa propre activité pour la saisir. La réflexion, celle d’une image sur un miroir par exemple, est un dédoublement de l’objet permettant une mise à distance. Se regarder dans un miroir, c’est regarder comme un double de soi, une objectivation de sa propre image nécessaire à sa saisie. La philosophie procède de même : toute son activité consiste à porter un regard en retour sur l’existence, sur ce que nous faisons sans avoir besoin de le théoriser. Nous agissons, et nous n’avons nul besoin de savoir ce qu’est l’action pour agir. Nous cherchons à bien faire, sans toujours être en mesure de proposer une définition du bien. La philosophie intervient justement comme marquant un temps d’arrêt dans l’existence, une suspension de son cours visant à le mettre à distance pour le comprendre. Qu’avons-nous-fait jusqu’ici ? Qu’est-ce qui se trouvait impliqué dans nos actions et dans nos propos ? Que présupposions-nous toujours sans en avoir conscience ? Mais un tel retour sur soi ne peut surgir que du sein de l’activité humaine ; la philosophie cherche à saisir ce qu’est l’homme, mais elle est un discours tenu par l’homme ; elle émane d’un sujet tentant de se prendre lui-même comme objet : nulle surprise dès lors à ce que la tentative d’atteindre cet objet semble se perdre dans des redoublements. Mais quand il s’agit de saisir ce qu’est la connaissance, quand la raison se retourne sur elle-même, c’est la réflexion qui se retourne sur la réflexion et alors nous n’avons plus affaire à un simple dédoublement mais à une régression à l’infini comparable à l’image vertigineuse produite par deux miroirs mis face à face. Raisonner sur la raison, tenir un discours vrai sur la vérité : c’est à la réflexion par excellence que nous devons ici nous livrer.
La notion de connaissance renvoie à l’activité théorique de la raison par opposition à son activité pratique. Il ne s’agit pas d’examiner la façon dont l’homme agit dans le monde pour y faire advenir quelque chose qui n’existerait pas sans lui, mais au contraire de s’interroger sur sa capacité à saisir la réalité, à la comprendre et non à la transformer. La connaissance semble ainsi pouvoir en première analyse être métaphoriquement approchée par l’image de la préhension, qui désigne le fait de prendre, de se saisir de quelque chose de préexistant : la connaissance ne consiste pas à produire une réalité mais à s’en saisir ; elle est quelque chose comme une prise de la conscience humaine sur une réalité la transcendant1, dans la mesure où connaître, c’est toujours connaître quelque chose, appréhender un objet par nos facultés.
La manière la plus immédiate de se rapporter à une réalité adventice2 semble être de la saisir par nos sens. C’est dès lors la sensation qui semble constituer le premier niveau de la connaissance. Pourtant nous pouvons parfaitement voir ou entendre quelque chose sans être capables de l’identifier – nous croisons bien des inconnus dans la rue. Dire que nous connaissons quelqu’un suppose a minima que nous soyons en mesure de lier entre elles diverses informations à son sujet : une apparence physique et un nom par exemple. Les sens ne suffisent pas à eux seuls à constituer une connaissance en ceci qu’ils ne nous donnent jamais accès qu’à des réalités individuelles, à des données isolées les unes des autres. Si la connaissance est une saisie, cette saisie doit dépasser la pure impression d’une réalité sur notre sensibilité. Il semble bien qu’il ne puisse y avoir de véritable prise sur les choses sans com-préhension, c’est-à-dire littéralement sans que soient prises ensemble, liées entre elles les réalités qui se présentent à nous. Ce qui signifie que toute saisie suppose une liaison, cette liaison ne pouvant être opérée par les sens, qui ne nous présentent que des réalités dispersées. Ce qui lie, c’est cette faculté qui en nous est capable d’établir des rapports (ratio) entre les choses : la raison. Être rationnel, c’est chercher à ressaisir les liens objectifs qui existent entre les êtres. Là où la sensibilité ne nous donne accès qu’à un ensemble sans lien et évanescent, la raison est ce qui nous permet de tenir ferme ces réalités qui nous font face en les liant les unes aux autres. Si la connaissance est la fin que vise l’activité théorique de la raison, l’enjeu sera alors de comprendre précisément ce que c’est que connaître, c’est-à-dire d’examiner cette appréhension de divers ordres de réalités par la raison, en s’interrogeant sur ses conditions de possibilité et de légitimité. De sorte que notre parcours visera à répondre à deux questions : Qu’est-ce que connaître ? Que peut-on connaître ?
Si la connaissance est une activité rationnelle, il nous faut en premier lieu nous interroger sur la nature de la raison, comprise comme faculté de penser par concepts. En établissant la nature irréductiblement discursive de la raison, nous verrons que le langage est l’instrument nécessaire de toute connaissance (chapitre I).
La raison comme faculté de liaison pourra alors être définie comme faculté de juger, c’est-à-dire de lier entre eux des concepts. Mais en tant que tout jugement implique une prétention à la vérité, il nous faudra nous interroger sur le critère du jugement vrai et plus radicalement sur l’existence même d’une vérité pouvant servir de norme à l’activité rationnelle. Il s’agira alors d’interroger le rôle du doute dans la constitution de la connaissance (chapitre II).
Si la connaissance doit être pensée comme saisie par la raison d’une réalité la transcendant, elle semble impliquer la définition de la vérité comme adéquation de la raison au réel. Tout l’enjeu sera alors d’examiner la légitimité des prétentions de cet instrument qu’est la raison dans son rapport à l’être, c’est-à-dire d’en interroger la portée et les limites (chapitre III).
Cette limitation du champ d’exercice de la rationalité apparaîtra comme la condition de constitution d’une véritable science, se définissant comme science de la nature. Contre les prétentions démesurées de la métaphysique, les sciences positives se construisent par un renoncement à toute interrogation sur les fondements. Nous exposerons dès lors les conditions de la constitution des sciences expérimentales, en proposant une définition de leurs méthodes, en tant que celles-ci doivent constituer le gage de leur scientificité (chapitre IV).
Dans la mesure où la science conquiert sa scientificité en renonçant à la connaissance de l’essence des choses, c’est la possibilité d’une connaissance de ce qui est qui se trouve mise en question. Nous achèverons notre parcours en tentant de penser ce que peut être une véritable connaissance de l’être, en tant que c’est la connaissance en son entier qui semble en dépendre. Il nous faudra dans cette optique réinterpréter les rapports entretenus par la raison et le réel en interrogeant la pertinence qu’il y a à penser la connaissance comme un instrument extérieur à la réalité connue (chapitre V).
1. Rappelons que transcender signifie dépasser. On peut dire que la réalité transcende notre raison en ce sens qu’elle s’impose à elle, que c’est notre raison qui doit se régler sur les choses.
2. Adventice signifie venant du dehors.
1. Penser et parler : nat...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Page de copyright
  4. Remerciements
  5. Avant-propos
  6. Première partie - La morale et la politique
  7. Deuxième partie - La connaissance
  8. Troisième partie - L’existence humaine et la culture
  9. Table des matières