Questions d'économie contemporaine
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Questions d'économie contemporaine

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À propos de ce livre

À destination des étudiants de CPGE, d'université et des grandes écoles, cet ouvrage propose de tout comprendre sur l'économie contemporaine en 9 grands chapitres, avec:

  • Un cours clair et complet,
  • La remise en contexte des principes évoqués,
  • De nombreux exemples,
  • Des focus sur des cas précis,
  • Des références bibliographiques complètes.

Foire aux questions

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Informations

Année
2021
ISBN
9782340054974
Chapitre 1
Sauver la planète,
nouveau rôle des états ?
Dans son discours prononcé lors de la réception de son prix Nobel de littérature (1957), l’écrivain Albert Camus déclarait : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse ». Malgré un contexte différent, ces propos inspirants sont tout à fait pertinents aujourd’hui car l’humanité fait face à une menace majeure : le changement climatique.
Du fait des multiples effets des activités humaines liées aux aspects les plus quotidiens de la vie comme aux ressorts de la croissance économique, l’homme semble avoir joué, et joue encore, un rôle déterminant dans le réchauffement planétaire en cours. Pour autant, suffit-il d’une nouvelle intervention humaine, en sens opposé, pour que les choses rentrent dans l’ordre ? Cette interrogation conduit à poser la question de la réversibilité des modifications d’origine anthropique et celle de la volonté de l’homme à agir dans une direction différente de celle suivie spontanément par lui jusqu’ici, et dont il a retiré beaucoup d’agréments.
Dans la mesure où les conséquences résultant de ce radoucissement auront de nombreux impacts – dont la plupart ne peuvent déjà plus être évités –, l’homme n’a plus qu’à s’adapter, si cela est possible, et à envisager d’éviter, en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre, d’avoir un jour à constater que certaines adaptations aux changements climatiques excéderaient ses possibilités.
Le changement climatique confronte ainsi les sociétés humaines à des défis sans précédent. Malgré une prise de conscience croissante, la dure réalité est que nous sommes, tous, en train de perdre le combat contre le phénomène en cours. Il est donc important d’énoncer clairement que les gouvernements ne peuvent pas tout faire et que la situation implique aussi, pour chacun de nous, de faire des choix. Une approche plus holistique devient ainsi essentielle afin de coordonner les actions de l’ensemble des acteurs (gouvernements, chercheurs, régulateurs, banques centrales…).
I. Changement climatique : les termes du débat
Le climat est une donnée planétaire, variable, complexe, contrastée, méconnue et non maîtrisable par l’homme. Les « archives climatiques » mettent à jour la permanence des variations climatiques, à toutes les échelles de temps. En France, l’analyse des climats passés bénéficie des expertises de Météo-France, du Bureau de recherches géologiques et minières et du Centre national des études spatiales. Ces analyses mettent en avant le caractère exceptionnel du changement climatique en cours, qui a débuté avec la Révolution industrielle. Par ailleurs, la portée des modèles de simulation du climat, en particulier ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), contribue à alimenter les débats parmi les climato-sceptiques et les climato-réalistes.
A. Multiplication des mises en garde relatives aux dérèglements climatiques
Le premier rapport du GIEC (1990) a servi de base à la négociation de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992. Au terme de six années de travaux menés par un réseau de 2 500 scientifiques, le GIEC établissait la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique1 et confirmait le rôle des émissions de gaz à effet de serre (GES) et la gravité des changements en cours : perspective d’augmentation moyenne de 1,8 °C à 4 °C, hausse du niveau des océans de près de 60 cm d’ici la fin du XXIe siècle, généralisation de vagues de chaleur et d’épisodes de fortes précipitations.
25 ans après l’appel lancé à l’occasion du sommet de la Terre (Rio de Janeiro – Brésil, 1992), plus de 15 000 scientifiques2 soulignaient que la trajectoire actuelle d’un changement climatique « potentiellement catastrophique » est « particulièrement troublante ». Le taux de CO2 dans l’atmosphère terrestre n’a jamais été aussi élevé depuis au moins 800 000 ans et se situe désormais au-dessus de 400 parties par million (ppm) contre 280 avant l’ère industrielle.
Un an après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris (COP 21, 2015), les Nations unies3 ont estimé que les engagements pris par les États pour la mise en œuvre du traité adopté à la COP21 étaient largement insuffisants au regard de l’objectif fixé de limitation du réchauffement climatique à 2 °C par rapport aux températures de l’époque préindustrielle. Les « contributions déterminées au niveau national » (nationally determined contributions) n’assuraient, en effet, qu’un tiers de la réduction des émissions nécessaire à l’horizon 2030 et n’étaient pas suffisamment compensées par les actions des collectivités territoriales ou du secteur privé.
Plus récemment, le rapport 2017 de ONU Environnement, mesurant l’écart – substantiel – entre les engagements pris par les États pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les efforts nécessaires afin de respecter l’Accord de Paris, rappela que même une stricte application des engagements ne serait pas en phase avec l’objectif de limiter le réchauffement en dessous de 2 °C.
La même année, l’Organisation météorologique mondiale, institution spécialisée de l’Organisation des Nations-Unies, mettait en garde contre une hausse dangereuse de la température : la température moyenne à la surface du globe pour les neuf premiers mois de 2017 dépassait de 1,1 °C celle de l’époque préindustrielle. Les conséquences en sont déjà bien réelles : augmentation des extrêmes météorologiques, élévation du niveau de la mer, diminution de la banquise arctique. Selon son Secrétaire général, « les trois dernières années sont les plus chaudes qui aient jamais été enregistrées et s’inscrivent dans la tendance au réchauffement à long terme de la planète ».
L’année suivante, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévoyait4 que d’ici 2050, le changement climatique aura modifié la productivité de nombreuses pêcheries marines et d’eau douce de la planète, affectant, par voie de conséquence, les moyens de subsistance de millions de personnes les plus pauvres du monde.
Enjeu mondial dont les effets font la quasi-unanimité, un débat inédit au sujet de la réalité du changement climatique a émergé, notamment entre 2009 et 2012, à partir du piratage et de l’exploitation frauduleuse des données et des courriels du Climatic Research Unit – CRU – de l’Université d’East Anglia (Norwich, Angleterre). Les scientifiques du CRU ont été accusés de surestimer toutes les informations allant dans le sens d’une accélération des températures moyennes de la Terre depuis le début de la Révolution industrielle. L’imposture climatique (2010) de Claude Allègre, chercheur et ancien ministre de l’Éducation nationale, reprend les critiques formulées à l’encontre du CRU et des climatologues du GIEC. Il minimise l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement du climat mesuré depuis la fin du XIXe siècle à l’échelle terrestre. La controverse s’est arrêtée après l’édition du rapport de l’Académie des sciences donnant raison aux 400 climatologues signataires de la pétition contre les thèses de Claude Allègre.
B. Les limites d’une réaction humaine
L’homme peut ralentir mais non annuler l’intensification de l’effet de serre dont il est responsable
L’intensification de l’effet de serre résulte, en grande partie, de l’émission de GES émis par l’homme il y a de nombreuses années. Il suffit de se reporter aux temps de résidence dans l’atmosphère des différents gaz à effet de serre pour noter que, par exemple, des molécules de carbone émises vers 1880 peuvent encore être présentes aujourd’hui et agir sur le réchauffement actuel5. Il s’agit bien de carbone lié à la civilisation industrielle et même à la révolution industrielle dont les fondateurs présentent, en quelque sorte, aujourd’hui, une facture un peu inattendue aux générations qui leur ont succédé.
Mais, le coût élevé de ladite facture ne provient pas d’« intérêts de retard » mais du fait que les héritiers ont bien fait fructifier l’héritage dans le sens indiqué par leurs ancêtres : la révolution industrielle s’est muée en civilisation industrielle jusqu’à devenir le seul système de développement actuellement concevable dans le monde.
Malgré de très grandes disparités entre pays, seuls deux groupes d’États peuvent être distingués : les pays développés et ceux en voie de développement. Cependant, le contenu même du concept de « développement » n’a été remis en cause que récemment, et encore de manière plus apparente que réelle, à travers la notion de « développement durable ». Celui-ci devra tenir compte que les GES, émis dans le passé récent, demeurent largement présents dans l’atmosphère et constituent un stock de gaz à effet de serre tandis que leur disparition graduelle et les nouvelles émissions constituent un flux. La seule action sur le stock ne résulte que du temps qui s’écoule alors que celle sur le flux peut, pour la part actuellement émise, dépendre d’une remise en cause des sources d’émission de GES.
La réduction de l’émi...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Page de copyright
  4. Préface
  5. Chapitre 1
  6. Chapitre 2
  7. Chapitre 3
  8. Chapitre 4
  9. Annexe 1 – Capitalisme et crise : la vision de J. Schumpeter
  10. Chapitre 5
  11. Chapitre 6
  12. Chapitre 7
  13. Chapitre 8
  14. Chapitre 9
  15. Table des matières