Littérature générale et comparée - Fictions animales - Agrégation de Lettres 2022-2024
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Littérature générale et comparée - Fictions animales - Agrégation de Lettres 2022-2024

Apulée, L'Âne d'or - Miguel de Cervantes, Le Mariage trompeur, suivi du Colloque des chiens - Franz Kafka, La Métamorphose - João Guimarães Rosa, Mon oncle le jaguar

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Littérature générale et comparée - Fictions animales - Agrégation de Lettres 2022-2024

Apulée, L'Âne d'or - Miguel de Cervantes, Le Mariage trompeur, suivi du Colloque des chiens - Franz Kafka, La Métamorphose - João Guimarães Rosa, Mon oncle le jaguar

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À propos de ce livre

Ce manuel propose un éclairage complet sur la question de littérature comparée au programme de l'agrégation de Lettres Modernes 2022-2023.

Une première partie pose les problématiques et les enjeux soulevés par la question et vous permettra de situer les œuvresdans l'histoire littéraire et théorique. Chaque oeuvre est ensuite présentée en lien étroit avec la question au programme à travers des analyses précises qui vous donneront la possibilité de cerner la spécificité de chacune des oeuvres. Pour vous aider dans votre préparation aux épreuves écrite et orale, chaque partie est complétée par des pistes de réflexion développées, destinées à nourrir des commentaires ou des explications de texte.
Par la richesse et le sérieux de son contenu, cet ouvrage constitue une aide précieuse à la préparation à l'agrégation de Lettres Modernes.

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Informations

Année
2021
ISBN
9782340060302
Partie III
Laboratoire du crépuscule: La Métamorphose de Franz Kafka
Par Isabelle-Rachel Casta
Die Verwandlung, nouvelle ou court roman de Franz Kafka, écrit(e) en 1912, publié(e) en 1915.
La Métamorphose, première traduction française par Alexandre Vialatte, publiée en 1928 en revue, puis en 1938 en livre.
Éditions citées :
• L’édition du concours, bien sûr : Récits, romans, journaux, traduction de Brigitte Vergne-Caen et Bernard Rudent (Pochothèque, 2000).
• Les versions bilingues de Claude David (Gallimard, « Folio », 1991), de Brigitte Vergne-Caen et Bernard Rudent (Livre de Poche, 1998) et de Bernard Lortholary (Garnier-Flammarion, 1988).
• La somme des 18 volumes édités par Neuman, Schillemeit, Pasley et Kurz, sous le titre Kritische Aufgabe der Werke von Franz Kafka, Schriften, Tagebücher, Briefe (Francfort sur le Main, Fischer, 1982-2013).
Les deux éditions successives dans la « Bibliothèque de la Pléiade », avec leurs appareils critiques, la première sous la direction de Claude David (1980, rééd. 2005), puis celle sous la direction de Jean-Pierre Lefebvre (2018)1.
1. En 2018, Gallimard propose en effet les deux premiers volumes d’une nouvelle version des œuvres complètes de Kafka, sous la direction de Jean-Pierre Lefebvre ; ce dernier assure les trois-quarts des traductions, mais s’adjoint des collaborateurs, dont Bernard Lortholary, Isabelle Kalinowski et Stéphane Pesnel ; germaniste et professeur émérite de littérature allemande à l’École normale supérieure (ENS), Jean-Pierre Lefebvre a donc dirigé la traduction de l’intégralité des textes publiés par Kafka de son vivant, ainsi que ses trois romans posthumes, dans l’ordre chronologique de leur écriture : Le Disparu (1911-1912), Le Procès (1914) et Le Château (1922). Dans cette nouvelle traduction, il a procédé à quelques changements, comme le titre de la nouvelle Das Urteil qu’il traduit par La Sentence plutôt que Le Verdict, et de certains noms communs au cœur des textes – la dernière traduction de Kafka datait des années 1980. Ces deux nouveaux volumes s’intitulent Œuvres complètes, I – Nouvelles et récits et Œuvres complètes, II – Romans.
Introduction
« Il est peu d’auteurs qui soient à ce point devenus le bien commun de tous et de chacun. C’est précisément parce qu’il échappe à toute interprétation que chacun a le droit d’en parler sans jamais pouvoir imposer sa “lecture” aux autres. » (Peter Handke, prix Nobel de littérature 2019)
Dans l’une de ses préfaces1, Claude David s’amusait à rappeler qu’en 19732 l’on comptait déjà 128 études critiques consacrées à La Métamorphose, tandis que pour Freddy Lombard3, l’œuvre de Kafka en général a donné lieu « à un nombre impressionnant d’études (582 ouvrages d’exégèse recensés sur le site de la BNF !) » ; c’est dire si lire texte kafkaïen4 relève à la fois de l’aventure éditoriale, traductologique, esthétique et même génétique (notons que le traducteur originel, Alexandre Vialatte, ne disposait pas des manuscrits originaux mais de la version imprimée de Max Brod). Aussi n’y a-t-il pas de « problème » de traductions5 (elles sont toutes honorables et reflètent l’environnement mental et social de leur auteurs successifs, bien plus que de réelles différences de compréhension), mais une passionnante question d’interprétation et, si l’on peut dire, d’« envisagement6 » du public-cible, même si certaines écoles considèrent que traduire Kafka est une véritable gageure (voir, par exemple, Traduire Kafka, éditions Kimé).
Alexandre Vialatte7 traduit La Métamorphose en 1928, treize ans après sa parution originale ; or Jean-Pierre Lefebvre livre son propre travail en 2018-2020… Le paysage littéraire, intellectuel, l’horizon de réception, tout a changé, sauf le texte originel. Que Claude David traduise par « énorme cancrelat » ce que Vialatte désignait comme « véritable vermine8 », il n’en reste pas moins que le terme de Kafka est, une fois et pour toujours, Ungeziefer, autrement dit littéralement, en effet, « vermine » d’après le dictionnaire Weiss/Mattutat9 ; mais les connotations transposées en français sont peut-être plus parlantes dans l’une ou l’autre occurrence… De la même façon, au singulier choisi par Alexandre Vialatte pour l’incipit « au sortir d’un rêve agité », les autres traducteurs ont préféré la fidélité au pluriel original, « au sortir de rêves agités ». Néanmoins, ce qui marque le plus le passage du temps, c’est certainement l’usage (qui paraît aujourd’hui désuet, mais qui était la règle incontestée10) de la francisation du prénom Gregor en Grégoire, ce qui embarrasse la relation anagrammatique avec « Georg », le héros homologique du Verdict11, car les prénoms formés presque des mêmes lettres disaient sans doute la similitude des destins, et l’horreur redoublée de la figure paternelle ; de toute façon on n’en finirait jamais de ratiociner sur telle ou telle transposition, donc refermons là ce chapitre, avec une dernière remarque qui synthétise les données du problème : « Déjà l’édition de Claude David dans La Pléiade avait voulu restreindre la liberté que Vialatte avait mise au service de Kafka, dénaturant aux yeux des puristes son écriture, mais ses héritiers s’y étaient fermement opposés. Claude David avait donc dû proposer certains passages dans une nouvelle traduction, mais entre crochets12 ».
En parlant de graphie, notons que « Kafka » est l’orthographe allemande du mot tchèque kavka qui signifie « corneille » ou « choucas » : une prégnance animale est donc symboliquement (ou onomastiquement) sous-jacente, dès l’origine, à ce qui nomme… cette accointance se vérifiera en de nombreuses occurrences, comme par exemple dans le nom donné à l’un des personnages : le « Chasseur Gracchus », à l’état quasi spectral, porte en fait un nom qui en italien signifie « choucas » – c’est-à-dire gracchio – coïncidence remarquée par Dalibor Frioux : « Sur cet entre-deux indécidable, deux personnages de morts-vivants sont cruciaux : le Chasseur Gracchus et l’Artiste de la faim, dans les nouvelles éponymes. Le chasseur Gracchus est un homme qui, à la suite d’une erreur d’orientation de la “barque de mort”, n’est pas parvenu à mourir13. » On pourrait bien entendu multiplier les remarques, mais l’important est d’entendre cette parenté obscure entre la résonance du nom, et les harmoniques lointaines qu’elle entraîne ; quant à l’aquarelliste et illustrateur espagnol Miquel Barceló, c’est avec Cervantès qu’il établit des liens, en écoutant dans ces deux œuvres l’écho et l’éclat d’un même souriant désespoir : « Je le considère comme une sorte de comique essentiel et moderne (tel Cervantès). Plus les années et les événements passent, plus je trouve Franz Kafka pertinent, avec cet humour qu’on disait juif mais qui est une forme très ancienne d’humanisme14… »
1. « Seul comme Franz Kafka » (Marthe Robert15) : une vie sinueuse
« Il n’est pas de situation qui ne soit devenue kafkaïenne. Si une mayonnaise rate, c’est la faute de Kafka16. »
De Prague à Prague… Né l’année de la disparition de Marx et de Wagner (1883, 3 juillet), et mort quand paraissait La Montagne magique de Thomas Mann (1924, 3 juin), Kafka a vécu dans le milieu de la communauté juive germanophone de Prague (c’est-à-dire dans un pays majoritairement catholiq...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Page de copyright
  4. Avant-propos
  5. Présentation des auteurs
  6. Table des matières
  7. Partie I. Apulée, L’Âne d’or
  8. Partie II. Le Mariage trompeur et Le Colloque des chiens : la quête du bonheur dans une Espagne en crise
  9. Partie III. Laboratoire du crépuscule : La Métamorphose de Franz Kafka
  10. Partie IV. Poétique de la métamorphose : Mon oncle le jaguar de João Guimarães Rosa