Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'OSE en France occupée et en Suisse, 1940-1945
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Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'OSE en France occupée et en Suisse, 1940-1945

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Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'OSE en France occupée et en Suisse, 1940-1945

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À propos de ce livre

Le Dr Gaston Lévy est l'une des grandes figures de l'oeuvre de secours aux enfants (OSE) durant la Seconde Guerre mondiale. Alsacien, il est tôt sensibilisé aux périls qui menacent au-delà du Rhin. Aussi mit-il d'abord dans les années 1930, ses compétences médicales, spécialisées dans la pédiatrie, au service des réfugiés juifs fuyant les persécutions antisémites de l'Allemagne et de l'Autriche. Après l'inconcevable défaite française, il est dans la zone dite libre avec sa famille et se rapproche de l'OSE. Son dévouement va très rapidement lui offrir les responsabilités à la hauteur des besoins de l'organisation caritative.

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Informations

Année
2020
ISBN
9782304012897
Sujet
History
Sous-sujet
World War II

Annexes

Première page du compte rendu autographe du Dr Gaston Lévy sur son voyage à la pouponnière de Limoges et
au château du Masgelier les 31 janvier et 1er février 1942.
Voyage à Limoges et au Masgelier
Voilà les impressions que j’apporte d’un voyage d’inspection de la pouponnière de Limoges et de notre maison d’enfants du Masgelier. Ce voyage s’est effectué le 31.I et 1.II.42.
Pouponnière de Limoges
Le cas de diphtérie qui s’est produit 10 jours avant mon voyage a été sanctionné par l’admission à l’hôpital du petit diphtérique et l’examen bactériologique et rhino-pharyngé des enfants de la pouponnière dans leur totalité. Quatre enfants porteurs de germes ont été isolés. Lors de mon passage, deux de ces enfants étaient déjà libres de bacilles de Loeffler. Les oreillons, une nouvelle maladie contagieuse, ont fait leur apparition dans la maison. Il y avait le 1.II.42 huit cas qui étaient isolés dans un des dortoirs. Les soins ont été donnés par Melle Lévy, infirmière, d’une façon irréprochable. Cette dernière épidémie bloque la maison pour trois semaines
environ si aucun autre cas ne fait entre-temps son apparition. Il sera par conséquent impossible de transférer des enfants avant début mars.
La maison comme elle a fonctionné jusqu’à présent ne mérite pas le nom de pouponnière ! C’était un refuge d’enfants et même d’adultes, beaucoup d’enfants ayant amené leur mère qui est employée et rétribuée dans la maison, souvent d’ailleurs sans
autorisation de travail. Nous reviendrons plus tard sur cette question. De source très sérieuse, nous avons pu savoir que la maison a plutôt une mauvaise renommée auprès des autorités policières et préfectorales. De notre entretien avec Mme Kuraner, directrice intérimaire après le départ de Mme Grunwald, il ressort tout d’abord qu’il y a, au moins dans l’esprit de cette dame, une confusion sur le bien-fondé de notre part de possession de la pouponnière. La maison, dit-elle, a été une fondation privée en quelque sorte de Mme Gr. qui, lors de son départ, a investi Mme K. de la direction de la maison.
Le budget certes a été jusqu’à présent fortement étagé par l’OSE mais une forte partie a également été assurée par le CAR, par les allocations, enfin par un parrainage suisse individuel. Mme Kuraner a encore il y a quelques jours sollicité de nouveaux parrains en Suisse. Toutes ces contributions risquent de se tarir lorsque l’OSE réforme[ra] la maison comme elle en a l’intention. Les parrains suisses ne voudront pas continuer à payer pour des enfants que l’on changera de domicile en les transférant dans des maisons de l’OSE. Les allocations qui sont valables pour Limoges tomberont avec le départ de l’enfant pour une de nos maisons. Cette dernière question inquiète d’ailleurs les quelques parents qui résident à Limoges. Quant au CAR, la lecture d’une lettre privée et confidentielle à Mme K nous a démontré la
défection prévue par le CAR en cas de gestion de la pouponnière par l’OSE. Toutes ces raisons avec
documents à l’appui peuvent fort bien être une self-défense de Mme K. qui voit d’un mauvais œil la venue d’un médecin-directeur, mais il est quand même nécessaire de rediscuter le budget de la maison pour le cas où les défections prévues se produiraient.
Comme nous l’avons exprimé à plusieurs reprises, la maison de Limoges ne peut devenir un véritable centre de puériculture OSE qu’au moment où la limite d’âge des enfants admis ne dépasse pas 2 ans. Or pour le moment, il n’y a que huit nourrissons. Les 40 autres enfants sont plus âgés que 2 ans. Prendre la maison sans débouché pour placer ces derniers, c’est se condamner à continuer dans les vues des précédents directeurs, ce que nous ne pouvons pas faire sans nuire à la réputation OSE. Ici se pose d’ailleurs la question du recrutement d’enfants entre 0 et 2 ans. Y a-t-il assez d’enfants en bas âge dans les camps et parmi les réfugiés et que les mères nous abandonneraient pour que la nécessité d’ouvrir un centre de puériculture se justifie ? D’après Mme K., il y avait toujours une très grande difficulté pour eux d’avoir des enfants en bas âge. Est-ce qu’on nous donnera la permission d’amener ces enfants à Limoges ? Est-ce qu’on nous permettra administrativement de transférer les enfants
résidant actuellement là-bas dans un autre centre ? Si nous devons prendre la direction de la maison de Limoges, nous nous heurterons en premier lieu à la question personnel. Il y a actuellement 13 personnes attachées officiellement à la maison. Dix autres personnes le sont effectivement mais inofficiellement. Nous n’avons pas pu nous rendre compte des aptitudes des différentes personnes employées mais nous voyons seulement deux infirmières figurer sur la liste. Il sera absolument nécessaire de ne garder de ce personnel que ceux qui sont véritablement aptes à l’élevage de l’enfant en bas âge. Malgré la dureté des temps, il sera nécessaire de faire des coupes sombres dans l’état-major de la maison. Que deviendront ces personnes que l’on ne peut pas mettre dans la rue d’un jour à l’autre ? Les difficultés ont d’ailleurs commencé avec l’homme de charge, ancien engagé volontaire qui est rétribué de 1 800 F. M. Bloch ayant insisté auprès de Mme K. pour diminuer les gages de l’employé, celui-ci est allé à la préfecture se plaindre et s’est emporté d’une façon peu digne.
Quant à la maison elle-même, elle serait, malgré son exiguïté, très bien à transfo...

Table des matières

  1. Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
  2. Comité de lecture de la collection
  3. Présentation de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE)
  4. Biographie de Moïse Gaston Lévy
  5. Avant-propos
  6. Remerciements
  7. Avertissement
  8. Introduction
  9. Établissement provisoire à Béziers
  10. Courte histoire des Juifs de Béziers
  11. L’ordonnance du 10 mai 1940
  12. Mon entrée à l’Œuvre de secours aux enfants (OSE)
  13. Courte esquisse historique concernant l’OSE
  14. Court aperçu général du travail de l’OSE en France occupée
  15. Face aux événements en France sous l’occupation allemande
  16. Le Joint (American Jewish Joint Distribution Committee)
  17. Départ pour Limoges Inspecteur médical des homes Directeur de la pouponnière de Limoges
  18. Des différentes institutions de l’OSE dans le centre de la France
  19. La pouponnière de Limoges
  20. Les homes d’enfants
  21. Mes confrères médecins des homes
  22. L’assistance médico-sociale dans les campagnes
  23. L’Union générale des Israélites de France (UGIF)
  24. Les rafles
  25. Les rafles dans la Haute-Vienne, la Creuse et l’Indre
  26. Création d’un centre clandestin familial dans l’Indre
  27. Germaine Ribière accompagne le train des déportés de Nexon jusqu’à la ligne de démarcation
  28. L’aide non juive
  29. Après l’occupation de la zone libre le 11 novembre 1942
  30. Remplacement des médecins dans les homes de l’OSE
  31. Les épidémies
  32. Fausses cartes d’identité
  33. L’affaire de l’expulsion de l’internat de Limoges
  34. La mort tragique de Raymond-Raoul Lambert et de sa famille. Fin de l’UGIF
  35. L’évacuation des enfants vers la Suisse
  36. Ma sécurité et celle de ma famille menacées
  37. Le passage en Suisse
  38. Le camp de Claparède
  39. Le camp de Champel
  40. Moudon
  41. Lausanne : médecin du home de réfugiées de femmes et nouveau-nés de La Rosiaz et inspecteur médical des homes de Moudon, Mirabeau/Clarens et Glion
  42. Annexes
  43. Crédits des illustrations