Mémoires de déportation, écrits en mai-juin 1945

Maurice Szmidt

• Éditeur: Éditions Le Manuscrit
• Année: 2020
• ISBN:
  9782304027358
• Sujet: Historia
• Sous-sujet: Segunda Guerra Mundial

Maurice Szmidt est devenu un homme lorsque, convalescent, il s'est mis à rédiger ce qu'il venait de subir afin d'en conserver la mémoire qu'il sait fragile. Aussi est-ce sans détour ni omission qu'il nous livre dans ce témoignage la cruelle réalité de ce qu'il a vécu, du premier coup de canon qui le réveille le 10 mai 1940 à Anvers - où, venu de Pologne, il vivait avec ses deux soeurs et ses parents juifs pratiquants -, aux retrouvailles avec sa famille à Lyon trois ans plus tard.

Annexes

Le manuel du parfait tortionnaire nazi

La civilisation du xxe siècle.

En voici un bref résumé :

1. Dans la plupart des camps, le détenu subissait une première correction d’incorporation, administrée par la « sellette » : deux SS postés, l’un à gauche, l’autre à droite du patient, le flagellaient d’un fouet solide, souvent tressé de lanières métalliques. Le patient devait parfois compter lui-même, à haute voix, le nombre des coups reçus. Habituellement, en cours de torture, l’exactitude du décompte était mise en doute. Tout était alors à recommencer. Immédiatement après la torture, le patient, ensanglanté, était astreint à des exercices de génuflexion qui se prolongeaient des heures durant.

2. L’interné, bras liés derrière le dos, était suspendu à une chaîne, à cinquante centimètres du sol. Ce supplice provoquait généralement la désarticulation des bras.

3. L’interné devait faire le salut « à la saxonne », accroupi pendant trois jours et trois nuits, mains jointes derrière la nuque.

4. Une goutte d’eau frappait, à intervalles réguliers, une place déterminée du corps du patient étendu par terre, les membres en croix.

5. On laissait tomber plusieurs fois sur la tête, d’une hauteur de trente centimètres, le patient suspendu par les jambes. Ce supplice se terminait, d’ordinaire, par la rupture de la colonne vertébrale.

6. Le patient était astreint à un jeûne absolu de trois jours, dans une cellule plus petite qu’une guérite, où il ne pouvait se tenir ni assis, ni debout. Cette torture avait généralement pour résultat la paralysie des membres inférieurs.

7. Une autre torture était généralement appliquée aux exégètes et aux objecteurs de conscience pour raisons religieuses. La peau et la chair des dix doigts étaient arrachées méthod...

Table des matières

• Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
• Biographiede Maurice Szmidt
• 1940 : la guerre
• L’évacuation
• Margon
• Pouzolles
• La Roche
• Casseneuil
• Drancy
• Johannsdorf
• Départ de Johannsdorf
• Le camp de Kochanowitz
• Borsigwerk
• Blechhammer
• L’évacuation
• Gross-Rosen
• Buchenwald
• La liberté
• Le retour
• Annexes