Des groupes pour penser
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Des groupes pour penser

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En groupe, notre capacité d'être et de faire avec les autres est d'emblée sollicitée. Confronté à la multiplicité des altérités et des malentendus, même si l'on n'est pas trop défensif, l'expérience du groupe est une épreuve. De ce fait plutôt banal, nombre de gens se sentent meurtris voire annulés par le différent, et empêchés de penser ce qu'ils ressentent, ou de formuler ce qu'ils pensent, tout en le discutant, car ne parvenant pas à apprendre des autres ou des événements de leur vie, ni à développer leurs capacités de penser. Cet ouvrage propose une relance de la réflexion sur ce que veut dire penser, ainsi que sur la conduite des groupes qui rendent possible et fécond le travail de penser avec les autres. De nombreux récits sont donnés au plus près des « observables » à l'oreille ou à l'oeil nu. La formation psychologique par l'expérience du groupe est sans doute un incontournable. Elle conduit à bien des découvertes essentielles qui déniaisent sur soi et les autres. Elle éclaire sur les enjeux inconscients ou non qui entravent la perception des réalités externes ou internes, dont font partie les processus psychiques collectifs et cognitifs et pas seulement socioaffectifs, auxquels chacun contribue, à son insu ou non.

Foire aux questions

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Informations

Année
2019
ISBN
9782304047318

1. Le groupe : lieu privilégié d’accès à la parole se déployant en parlant avec d’autres

 

 
Quand vient le jour où notre parole prend sens pour un autre, et plus d’un autre en même temps, que nous nous en rendons compte en écoutant les autres réagir à ce que nous avons dit, et que cette expérience se renouvelle, nous connaissons des moments fort précieux de notre existence. Cette expérience d’échanges de signes, de mots et du lien, est fondatrice. Pourtant, les différents lieux et groupes de formation que le système scolaire organise, au nom de la société, au fur et à mesure des avancées en âge de la vie depuis la petite enfance ne donnent pas souvent d’opportunités pour cette expérience essentielle. Seules les structures scolaires expérimentales ou alternatives (Rey et Sirota, 2007) les procurent tous les jours.
Une mise en groupe bien conçue donne des occasions de rencontre avec les autres et des objets potentiellement bons, si, toutefois, nous ne nous détournons pas des autres et de l’« objet » et si nous l’intériorisons en nous laissant altérer par eux tout en les transformant sans les détruire. Ce travail de construction-internalisation de l’objet permet à l’individu d’éprouver qu’il y a une forme de continuité entre les générations comme entre les contemporains. C’est ainsi qu’une voie se fraye en nous par l’expérience du plaisir partagé – c’est-à-dire le plaisir que l’on éprouve quand les autres avec qui nous sommes l’éprouvent aussi –, qui est signe, si nous sommes capables de l’accueillir, de notre humanité en développement.
L’accès à la parole n’est pas donné. Il s’acquiert. Il se conquiert, quand cet accès n’est pas empêché, interdit. Dans tout espace groupal, avec les personnes réelles en présence, l’accès à la parole qui fait sens pour un autre et plus d’un autre est une mise à l’épreuve d’abord pénible. En effet, dès que l’on est vraiment attentif à autrui et à ce qu’il dit – ce qui n’advient que dans un espace spécifiquement conçu pour cela – on prend conscience qu’on n’écoute pas les autres, on n’écoute pas ce qui vient du dehors de soi, on réagit aux résonances en soi des mots des autres et à ce que l’on projette de nous-mêmes sur ces mots. On se rend compte qu’avec les mêmes mots nous ne faisons pas référence aux mêmes choses, que nous ne parlons pas des mêmes choses, du fait des histoires individuelles très différentes selon les univers de sens locaux ou familiaux dans lesquels on a baigné étant petits.
Pour s’initier à l’usage de la parole adressée à quelqu’un et à plus d’un autre en même temps, ou du parler avec d’autres, des lieux spécifiques sont à imaginer et à garantir qui permettent la parole libre et l’exercice de la liberté associative tout en apprenant à rester en éveil et à prêter attention à chacun des autres autant qu’à soi-même.
De nos jours, avec les travaux sur les groupes développés tant par la psychosociologie clinique que la psychanalyse groupale et institutionnelle, nous disposons désormais d’un patrimoine important de connaissances, de démarches d’une grande rigueur et d’expériences qui permet d’apprendre dans l’expérience du groupe.

Quand on est privé de mots justes

Ceux qui, dès leur première enfance, en particulier, n’ont pas été suffisamment nourris et étayés de mots justes risquent fort de se retrouver privés de cet accès à la parole. Tout être humain n’a pas la chance de naître dans un environnement qui l’écoute, le parle, lui parle, lui répond et stimule son accès à la parole. Lorsqu’un petit être humain ne bénéficie pas d’un tel environnement premier, c’est que ses prédécesseurs ne sont pas en mesure de l’aménager et de lui parler vrai et de l’étayer de leurs capacités de sollicitude et de leurs mots. Ce sont les mots des prédécesseurs et des parents qui, en premier lieu, donnent une forme aux choses vécues. Lorsque des prédécesseurs disent des fables sur des choses de la vie, de leur vie, de la vie des autres ou de ceux dont ils s’occupent, maquillant et ignorant ainsi les réalités, ils diffusent une logique de déni, du clivage du moi ou d’évitement de ce qui est éprouvé. Avec de telles paroles, on a toutes les chances d’empêcher le nouvel être humain de grandir en à se confrontant à la réalité et de s’équiper psychiquement à l’aide des mots des aînés. Lorsque l’individu est privé de paroles justes à lui personnellement adressées par ceux qui le précèdent, et qu’il est aussi privé de son propre accès à la parole, il l’est aussi de son accès à l’ordre symbolique et de sa place dans l’ordre des générations. Il est alors sans inscription dans le lien et coupé de sa participation à ce qui forge le socius. Or, le socius constitue cette part de soi qui est aussi hors de soi, à la fois de soi et de l’autre et de bien plus d’un autre, de génération en génération.
Parler est effort de figuration et de communication. Les mises de mots donnent la possibilité de se distancier de l’objet que les mots représentent et désignent, de désintriquer soi et non-soi. L’accès à la parole ouvre la voie à de possibles relations avec les autres et à l’objet. Par un processus de transformation, il permet de contenir l’objet ; sans cet accès, l’individu est empêché des opérations précitées ; il ne peut déplier sa sensibilité à la souffrance d’autrui, sa capacité à se sentir concerné par autrui et à entrer et rester en contact avec son intimité psychique, comme il est coupé de la possibilité de se situer dans son environnement ; s’il en est ainsi, il s’intoxique d’un éprouvé général de confusion et de ne compter pour personne, il erre en suspension dans une sorte d’univers de déliaison interne et externe. Pour celui qui ressemble à ce portrait et vit ainsi retranché du monde du vivant et de lui-même, n’en sait rien et ne veut pas savoir, l’idée de parler avec un autre et plus d’un autre en même temps pour trouver-créer le sens de ce qu’il est, de ce qu’il fait, de ce qu’il tait, à partir de ce qu’il parviendrait à en dire, malgré tout, est une idée bien étrange et inimaginable. Pour celui-ci, a priori, parler n’engage pas, ne dégage pas du miasme ou du néant ; seul l’absurde lui procure un ersatz de sens, donc d’existence, car seul l’absurde est pour lui source d’excitation, ce qui lui permet de croire qu’il tient seul debout ; aussi, en lui Thanatos triomphe dans sa déliaison d’avec Éros et se déploie sans entrave dans la répétition et la fureur sans autre limite que la mort.
Dans Totem et tabou, Freud (1911–1912)[1] écrit : « C’est seulement après la formation d’un langage abstrait que les hommes sont devenus capables de rattacher les restes sensoriels des représentations verbales à des processus internes ; ils ont alors commencé à percevoir peu à peu ces derniers ». Cette capacité naissante de discernement de processus internes est permise par la formation et le développement du langage abstrait. Cette apparition des prémices du langage abstrait et de la conscience de l’Homme moderne premier s’est produite, selon les travaux récents des paléoanthropologues, dans une période probablement étalée entre 35 000 à 7000 ans avant notre ère (Picq, 2009)[2]. Elle révèle un grand bond en avant de l’humanité, sinon l’émergence d’un processus supposé, mais souvent démenti, d’humanisation progressive, ce processus étant réversible. L’histoire est là pour nous le rappeler en effet, la capacité de grands sauts en arrière est fréquente, par l’installation de régimes de terreur, où intervient toujours un interdit de dire ce qui est et de parler avec les autres, de nourrir et fabriquer avec les autres le socius. De même que le développement du langage avec l’émergence de la conscience ont arraché l’être humain à l’état antérieur, le travail de conception et de mise en œuvre des espaces spécifiques qui permettent à chacun, dès le plus jeune âge, l’exercice renouvelé et la mise à l’épreuve de sa parole avec d’autres constitue une expérience structurante et qui protège aussi de l’enfermement sur soi comme le suggère de Mijolla-Mellor (1992)[3] dans son chapitre dédié à la témérité de la pensée : « Les impasses (…) de la pensée sont nombreuses : qu’elle y cherche refuge en renonçant à ses objets ou s’y trouve prise, malgré elle, dans le risque qui la guette (…) : l’enfermement obsessionnel supposé être le propre des intellectuels, comme si l’exercice dialectique devait fatalement se confondre avec la ratiocination stérile et répétitive. (…) L’enfermement obsessionnel de la pensée offre (…) une jouissance masochiste, mais constitue pour l’exercice du doute un double échec, tant du point de vue du gain de plaisir que de l’efficacité pratique, et une séduction, au sens où le doute se voit détourné de son chemin et pris dans un piège d’où il devient impossible de sortir. »
 
Footnotes
  1. ^ Freud, S., 1912–1913. Totem et tabou, Interprétation par la psychanalyse de la vie sociale des peuples primitifs, traduction française de Samuel Jankélévitch, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1971.
  2. ^ Picq, P., 2009. Au commencement était l’homme, Paris, Odile Jacob.
  3. ^ De Mijolla-Mellor, S., 1992. Le plaisir de pensée, Paris, PUF, p. 127.

2. Groupe de parole, prise de parole en groupe – L’expérience du groupe

Nous entendons par « groupe de parole »[1] un groupe dont la tâche primaire annoncée pour le groupe et chacun dans celui-ci s’effectue par la prise de parole de chacun à son initiative relativement à un « objet » spécifié et par la participation de tous aux interactions suscitées, ici et maintenant, ce qui suppose l’observation de règles du jeu. Par exemple, dans un groupe de parole, chacun est invité à parler en son nom pour dire quelque chose de la chose dont il est question et de son rapport à cette chose. Chacun est invité à écouter les autres et à réagir à ce que les autres disent. Chacun est alors renvoyé à sa parole, ce qui le confronte à des questions comme celles-ci : « Qu’est-ce que je fais là ? Qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce que je peux dire ici et maintenant et pourquoi faire ? Que s’agit-il de dire ? Vais-je intéresser ? Les autres sont-ils capables de m’entendre, de comprendre ?
L’expérience de la prise de parole en son nom et avec d’autres, alors que ce dont on peut parler n’est pas défini, renvoie à l’impression qu’il faut parler vrai, rappelle à chacun qu’il est un parmi d’autres. Dans ce contexte, se dissimuler derrière des paroles vides ou les mots des autres ou des abstractions n’est pas de mise, parce que vite aperçu.
À la différence de bien des autres lieux, dans un groupe de parole, si la règle apparemment première est de parler, il y a, bien entendu, une règle d’écoute ainsi qu’une règle non énoncée, mais implicite, d’authenticité ; il y a aussi une règle d’implication qui invite à ne pas rester spectateur, hors de l’espace commun, ou à l’abri derrière le paravent d’un discours cérébral. La règle d’écoute n’est pas toujours respectée. Mais, énoncée au départ, elle sert de repère en cas de besoin. Elle pousse aussi à s’interroger sur ce que veut dire écouter, car l’une des premières observations courantes que l’on peut faire lors d’une expérience de groupe est précisément que l’on se trompe sur ce qu’autrui dit. En effet, dès que l’on accepte d’être attentif et curieux, on découvre vite la multiplicité des subjectivités et la multiplicité des expériences individuelles de référence pour chacun. On découvre qu’avec les mêmes mots dont nous usons, nous parlons rarement des mêmes choses, du fait d’une tendance à prendre une partie du monde, le nôtre, pour le monde entier. C’est donc un espace où l’on est invité à écouter, à être attentif à autrui, à être attentif à soi, avec un effort de mutualité et d’attention au malentendu permanent qui structure toute relation humaine. On y arrive si on le veut. C’est toutefois une expérience rare. Quand elle advient, sans défensivité excessive de notre part, nous sommes alors émerveillés par ce que l’on comprend, par ce que l’on découvre. Cette expérience peut être vécue dans un groupe de formation[2] sollicitant la parole des participants à partir de ce qu’ils ressentent ici et maintenant, de la situation même de groupe, ou à partir de leur engagement dans une pratique médiatrice, une activité d’expression, etc.
Pour donner une idée de ce type de moment d’émerveillement, je relate quelques moments d’une session de sensibilisation à la vie des groupes organisée dans le cadre d’une formation obligatoire et résidentielle de 5 jours destinée à des personnels se préparant à travailler dans des structures de soins psychiatriques. Les âges des participants s’étalent de 22 à 45 ans. Les plus de 22 ans ont tous exercé un autre métier avant, qu’ils ont dû quitter, ce qui les a conduits à s’engager dans une reconversion professionnelle.
Nous sommes près de quarante participants, dont les « animateurs » ou les « moniteurs » du stage. On ne sait jamais bien comment nommer les personnes qui assurent cette fonction de garant et d’analyste. On les appelle aussi des formateurs, parfois des thérapeutes. Quand est reconnue cette difficulté de trouver les mots appropriés pour désigner cette fonction inhabituelle et bien d’autres choses encore qu’on cherche à formuler, mais dont on n’a jamais eu jusqu’ici l’occasion de parler, de ressentir, et, quand plus aucun mot ne va de soi pour chacun, nous pouvons estimer qu’un travail psychique est engagé. Nous formons un grand cercle dans une vaste salle avec de belles fenêtres qui donnent sur la mer. C’est la troisième séance plénière intergroupe, au milieu du stage. La consigne donnée invite chacun à exprimer ce qu’il souhaite dire de ce qui se vit ici et maintenant dans cette réunion ou en pensant aussi aux autres moments de travail du stage.
Lors des deux séances précédentes en grand groupe, un certain nombre de stagiaires ont pris la parole, d’abord pour remplir le vide, selon leurs propres propos, tout en initiant des associations nous apparaissant stimulantes pour le groupe. Toutefois, au cours de la deuxième séance plénière, des énoncés exprimant un doute sur l’utilité de ces grands groupes sont dits et répétés. Ce sont quasiment les mêmes personnes et en petit nombre qui ont pris la parole au cours de ces deux premières séances de grand groupe. Si elles ont réussi à remplir l’espace-temps, à produire un effet autocalmant, une insatisfaction diffuse règne, générant une tension vis-à-vis des « moniteurs[3] » des groupes. Quelque part, le groupe se demande bien pourquoi les moniteurs imposent un tel type de groupe où il est difficile de parler, où on est mal à l’aise, alors qu’en petit groupe on se sent bien, dit-on, comparativement au grand groupe au moins. On ne sait pas de quoi parler vraiment ni dans quel but. Ces paroles sur le malaise qui se vit en grand groupe seront délivrées ultérieurement.
Cela me fait repenser à un stage similaire, mais accueillant des responsables de formation. Un participant était systématiquement silencieux en grand groupe. Dans la deuxième moitié du stage, il s’est mis à ressentir une forte pression autour de lui pour qu’il parle. Alors il nous dit : « Quand je ne suis pas mandaté par un statut, un groupe, une fonction, pour dire à d’autres un discours dont le contenu a été déterminé collégialement, etc., je n’ai rien à dire. »
L’un des analystes dit alors :
« Qu’est-ce qui fait qu’on a l’impression de n’avoir rien à dire, dès lors qu’il s’agit de parler en son nom propre ? C’est comme si, quand on n’est pas mandaté par une instance supérieure, on perdait l’usage de la parole. »
Immédiatement après ce propos de l’un des analystes de groupe, un échange très fourni, mobilisant tous les participants, s’est enclenché au cours duquel celui qui n’avait rien à dire a beaucoup parlé, comme ceux qui s’étaient reconnus dans cette déclaration de leur collègue et qui se sont laissés interpeller par cette question : qu’est-ce qu’implique de parler en son nom ? Par quoi, par qui, par quelle instance faut-il se sentir autorisé ? Ce questionnement était d’autant plus interpellant pour ce groupe que ses participants avaient tous un statut de cadre de formation dans un organisme où la parole a toute sa place, du fait d’un principe de collégialité faisant référence dans les structures de décision.
Revenons à cette grande salle du stage avec des élèves infirmiers psychiatriques âgés de 20 à 45 ans et à ses séances en grand groupe. Les participants qui parlent aisément et étaient intervenus dans les séa...

Table des matières

  1. Crédits
  2. Table des matières
  3. Prologue
  4. Partie I
  5. Partie II
  6. 1. Le groupe : lieu privilégié d’accès à la parole se déployant en parlant avec d’autres
  7. 2. Groupe de parole, prise de parole en groupe – L’expérience du groupe
  8. 3. Caractères d’un énoncé interprétatif ou d’une interprétation
  9. 4. La nécessité de lieux pour parler avec d’autres de ce que l’on vit, dans son métier, par exemple, et de ce que l’on dit de ce que l’on fait.
  10. 5. Quelle est mon expérience et « d’où je parle » ?
  11. 6. Analyse de pratiques, Groupe Balint, groupe de parole… ?
  12. 7. Qu’est-ce qu’une souffrance professionnelle et institutionnelle ?
  13. Partie III
  14. 1. Périodicité et durée
  15. 2. Le groupe et l’espace de confiance du groupe
  16. 3. L’analyste de groupe, ou consultant, ou tiers externe
  17. 4. Les Règles
  18. 5. La fonction tierce du cadre de règles et du groupe ; le tiers externe.
  19. 6. Une modalité de travail et ses variantes, pour un groupe mis en turbulence ou en crise
  20. Partie IV
  21. 1. Un groupe de parole avec des allocataires du RMI
  22. 2. À propos des attaques initiales du cadre ou de l’objet dans un groupe.
  23. 3. Contre la loi du père peut-on apprendre ?
  24. 4. Un groupe de parole en prison
  25. 5. Changement participatif, résistances au changement, émergence d’une souffrance collective
  26. 6. Être coparticipant ou coanimateur dans un groupe, c’est se risquer à l’épreuve du groupe par l’éveil de la rivalité que le groupe induit
  27. 7. Intervenir dans une organisation en crise
  28. 8. Cécile. Une élève en dérive qui met une classe en émoi, et comment les professeurs ont travaillé, pensé à l’aide d’un tiers externe pour intervenir…
  29. Partie V
  30. 1. Un exercice pour des sessions de formation à l’écoute et à la communication avec les autres
  31. 2. Quelques exemples de propos-amorces pour s’entraîner à imaginer comment on répondrait
  32. 3. Les registres repérables dans les communications verbales
  33. 4. Deux illustrations, à discuter, de cette « grille » de lecture
  34. 5. La reformulation clarification élucidatrice
  35. Partie VI
  36. Bibliographie récapitulative
  37. Couverture