Dessiner l'histoire
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Dessiner l'histoire

Pour une histoire visuelle

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Dessiner l'histoire

Pour une histoire visuelle

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À propos de ce livre

Le dessin est un champ fructueux et aujourd'hui inexplorĂ©. Dessiner l'Histoire, c'est se demander ce que cela implique de traduire le passĂ©, qui par dĂ©finition est Ă©vanoui, par le biais du dessin. Si quelque chose, au-delĂ  du style graphique des auteurs rassemble les bandes dessinĂ©es «historiques» c'est bien qu'elles re-donnent Ă  voir, qu'elles re-mettent en scĂšne le passĂ© par le biais de l'image et plus prĂ©cisĂ©ment du dessin. LĂ  oĂč une bande dessinĂ©e « historique » pourrait se dĂ©finir c'est bien lĂ  oĂč – qu'elle soit « sĂ©rieuse » ou humoristique – le dessinateur invoque tout un espace d'imagination, de considĂ©rations, de connaissances et d'influences qui viennent s'incarner au sein de sa production, de son tracĂ©. Que ce soit AstĂ©rix, Fritz Haber ou les bandes dessinĂ©es de SĂ©ra, ces oeuvres transcrivent et traduisent, par le dessin, une certaine forme du passĂ© historique. Dessiner l'Histoire interroge cette culture du passĂ© au coeur de notre Ă©poque. Si le passĂ© est une image, comment peut-on comprendre et rĂ©pandre une nouvelle pensĂ©e de l'Ă©criture visuelle de l'histoire?

Foire aux questions

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Informations

Année
2015
ISBN
9782304045055

La part inspirée du dessin

« Ses mains et son regard. N’importe quoi de n’importe qui de n’importe quand. Tout cela c’était lui. Tout cela et rien de plus. » Georges Perec, Le CondottiĂšre[1]
Dessiner le passĂ©, donc, pour mieux se ranger du cĂŽtĂ© du visible et de sa fabrique – dessiner le passĂ© pour mieux tenter de comprendre le geste du dessin inscrit dans une gĂ©nĂ©alogie visuelle. J’aimerais mettre en inquiĂ©tude, dans ce chapitre, l’idĂ©e du dessinateur Ă  mains levĂ©es qui, maĂźtre des traits, produit une image ex-nihilo. On comprendra aisĂ©ment, dans les lignes qui suivent, que je ne remets aucunement en question l’originalitĂ© de la crĂ©ation d’un auteur ou d’un dessinateur. Je ne cherche pas non plus Ă  revenir sur des dĂ©bats philosophiques ou d’historiens de l’art ancestraux. Je souhaite m’approcher d’une Ă©vidence qui a parcouru des Ă©tapes de mon enquĂȘte et de mes observations : le dessinateur, comme le peintre, accompagne son regard de modĂšles. Si ce constat multisĂ©culaire m’intĂ©resse, c’est parce qu’il pose directement la question de l’histoire et du passĂ© et plus largement de la restitution d’époques, de situations, de personnages disparus. En effet, il est intĂ©ressant de voir que les dessinateurs, dĂšs lors qu’ils souhaitent prendre l’histoire comme toile de fond – nous utiliserons cette expression faute de mieux – lorsqu’ils produisent du passĂ©, semblent se confronter Ă  un invariant : comment re-prĂ©senter, re-donner Ă  voir une Ă©poque par dĂ©finition invisible et disparue ? Quelque soit le degrĂ© de recherche du vraisemblable, un dessinateur qui place son rĂ©cit et son intrigue au cƓur d’une Ă©poque rĂ©volue monopolise tout un imaginaire de l’histoire – ce que nous nommons la visualitĂ© de l’histoire – infusĂ©e dans et par la culture visuelle de son temps. Cette prĂ©gnance visuelle contemporaine est pour moi fondamentale dans cette enquĂȘte : dessiner un gaulois avec de grandes moustaches n’est jamais un geste anodin, ce geste vient de quelque part, en ce sens qu’Harun Farocki note que dans « chaque geste affleure beaucoup de sa prĂ©histoire » ; il est, lui aussi, inscrit dans un certain rĂ©gime d’historicitĂ© visuelle. Qu’une bande dessinĂ©e soit humoristique, Ă©ducative ou « sĂ©rieuse », le dessinateur engage tout un processus d’appropriations et de restitutions de sa propre culture visuelle qui vient infuser et diffuser une certaine visualitĂ© de l’histoire. Or, et c’est ce qui va nous intĂ©resser dans le cadre de ce chapitre, au-delĂ  du souci de vraisemblable, les dessinateurs ont Ă  disposition tout un ensemble d’images qui peuvent ĂȘtre Ă  la source de leur geste, de leur inspiration. En effet, si le passĂ© est une image et qu’il est, dans sa dimension historiographique par dĂ©finition Ă©vanoui et invisible, il reste pourtant incarnĂ© culturellement dans de nombreuses productions visuelles : photographies, gravures, films, dessins etc. Les Ă©poques passĂ©es existent en tant que passĂ©, c’est-Ă -dire en tant que visuel Ă  travers leur performance[2]. Je me suis donc demandĂ© ce que faisaient les auteurs de cet Ă©ventail du visible qui compose notre culture et qui dĂ©limite la visualitĂ© de l’histoire. Si les auteurs dessinent Ă  mains levĂ©es, ils dessinent trĂšs souvent Ă  mains voilĂ©es, c’est-Ă -dire les mains recouvertes de multiples couches d’appropriations d’images existantes. C’est ce geste extrĂȘmement complexe – qui mĂ©riterait Ă  lui seul une Ă©tude approfondie – que j’aimerais interroger ici ; car, plus largement, il questionne ce que cela peut impliquer et signifier, dans notre sociĂ©tĂ© contemporaine, de Dessiner l’Histoire. Si ces opĂ©rations sont difficiles Ă  Ă©lucider et Ă  donner Ă  voir[3], je ne prendrais ici que quelques exemples Ă©vidents – parmi tant d’autres – pour mieux prononcer les pistes qu’offrent de tels constats. Parler de part inspirĂ©e du dessin, c’est bien comprendre que tout geste s’éparse comme un mouvement respiratoire : de l’inspiration comme dialectique du contenant et du contenu Ă  l’expiration comme Ă©mancipation et diffusion. Le dessin s’exprime comme un souffle. On comprendra que j’utilise le sens d’« inspiration » dans le sens « d’ĂȘtre inspirĂ© par » quelque chose ou quelqu’un et non pas dans le sens convenu et vernaculaire « d’avoir de l’inspiration », celle que l’on cherche pour se trouver ; celle-lĂ  mĂȘme dont parle Chateaubriand dans sa Lettre sur l’art du dessin dans les paysages :
« Alors il s’aperçoit qu’il y a des principes qu’il ignore ; il est forcĂ© de convenir qu’il lui faut un maĂźtre : mais un pareil Ă©lĂšve ne demeurera pas long temps aux principes, et il avancera Ă  pas de gĂ©ant dans une carriĂšre oĂč l’inspiration aura Ă©tĂ© son premier guide[4] »
DÚs lors, quelle est cette part inspirée du dessin et que nous dit-elle de notre rapport culturel au passé ?

À main voilĂ©e : de l’apprentissage Ă  la recherche du vraisemblable.

Une certaine pensĂ©e de l’histoire de l’art veut que les Ă©poques et leurs modes de reproduction de la nature ou des modĂšles se donnent la main, s’interpĂ©nĂštrent et s’influencent. On doit en partie cette lecture importante – quoique qu’extrĂȘmement progressiste – Ă  l’école viennoise et notamment Ă  Ernst Gombrich. Ce qui est extrĂȘmement intĂ©ressant dans le cadre de cette projection gĂ©nĂ©alogique, c’est que l’on peut l’imaginer s’incarner dans chaque cours de dessin d’écoles des Beaux Arts. La caricature de Daniel Alain datant de 1955 dĂ©voilĂ©e par Gombrich en introduction de L’Art et l’Illusion reprĂ©sente un groupe de jeunes artistes Ă©gyptiens en train de reproduire un nu de profil. Cette image dĂ©montre entre autres qu’une part importante de la biographie d’un dessinateur est occupĂ©e par le geste de reproduire, de copier, de saisir par le trait ce que l’on a devant les yeux. Si Gombrich prĂ©sente cette caricature pour interroger la question du style[5], elle nous intĂ©resse particuliĂšrement dans son symbole. Il va de soi que l’acte d’exercer sa main au dessin Ă  partir d’un objet quelconque, d’un corps nu ou d’aprĂšs nature ne soit pas le mĂȘme que l’acte du faussaire dont parle si bien Georges Perec dans Le CondottiĂšre. L’histoire de l’art et la philosophie antique n’ont eu de cesse de revenir sur les distinctions des premiers temps et sur les notions de mimesis, d’eikƍn ou encore de phantasma pour ne prendre que la philosophie platonicienne et aristotĂ©licienne[6]. De la reproduction par la main du rĂ©el de la nature Ă  la copie d’une image existante – faire une image d’image – en passant par l’éthique ou encore l’aura, la pensĂ©e antique, classique et contemporaine a dĂ©veloppĂ© de larges considĂ©rations et rĂ©flexions qu’il est inutile de rĂ©sumer ou d’exploiter toutes ici. Dans la plupart des cas, un des problĂšmes rĂ©currents est un rĂ©el invariant : il y a une distinction fondamentale entre l’apprentissage et l’appropriation – l’action de rendre propre, c’est-Ă -dire, Ă  soi. Nombreux sont les thĂ©oriciens et praticiens de l’art qui fendent l’air d’un sillon indĂ©passable : copier pour apprendre et s’inspirer pour ĂȘtre original – ce qui implique de s’émanciper du modĂšle. Nous allons le voir, dessiner le passĂ© nous oblige Ă  passer outre ces oppositions ancestrales. Disons-le dĂšs maintenant pour couper court Ă  tout soupçon de dĂ©claration dĂ©ontologique creuse ou de jugements fardĂ©s : un dessinateur inspirĂ© est pour moi un crĂ©ateur comme un autre, je ne fais aucune distinction, aucune hiĂ©rarchie. Lorsqu’un dessinateur utilise une image dĂ©jĂ  existante, qu’il s’inspire d’un visible existant pour redonner Ă  voir le passĂ© historique, de quel geste parlons-nous ?

PrĂ©cis d’histoire dessinĂ©e Ă  grands traits

L’art du dessin a toujours Ă©tĂ© – comme la musique – accompagnĂ© d’ouvrages d’enseignements. Encore aujourd’hui, il est trĂšs facile de se procurer des manuels d’apprentissages du dessin qui s’apparentent au systĂšme de la tablature en musique. DerriĂšre ces ouvrages, se cache une conception mĂ©canique ou sportive du geste qui ne demande qu’à ĂȘtre rĂ©glĂ©, Ă©duquĂ©, dressĂ©. On sait combien la place du « maĂźtre » en peinture Ă©tait fondamentale dans la formation, l’éducation et la carriĂšre d’un peintre Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale et surtout Ă  l’époque moderne. Reproduire les Ɠuvres d’un maĂźtre ou des maĂźtres du passĂ© – qui indique ici une certaine conception qu’une sociĂ©tĂ© se fait de l’histoire[7] – Ă©tait l’exercice obligatoire d’un dessinateur ou d’un futur peintre. Joachim von Sandrart Ă©crivait par exemple en 1675 :
Quand notre entendement Ă©labore d’excellents concepts, et que la main, exercĂ©e par de longues annĂ©es de dessin appliquĂ©, les transcrit sur la feuille selon les rĂšgles de la raison, la parfaite excellence du maĂźtre et de son art devient Ă©vidente[8]
Ernst Gombrich, qui se penche sur l’histoire de l’apprentissage du dessin et de la peinture Ă  la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale jusqu’à la fin du XVIIIe siĂšcle, consacre plusieurs passages sur la maniĂšre dont « les acadĂ©mies de dessin [en Europe] appliquaient un programme soigneusement graduĂ©, passant de la copie de gravure au dessin d’aprĂšs l’antique, avant de permettre aux artistes d’affronter l’épreuve du monde rĂ©el[9] ». DĂšs le XVe siĂšcle et surtout au XVIe siĂšcle, commencent Ă  ĂȘtre diffusĂ©s de nombreux manuels pour apprendre Ă  dessiner. Ces ouvrages touchĂ©s d’un fort souci idĂ©ologique[10] ont forgĂ© et rĂ©pandu des conceptions acadĂ©miques et conformistes de la reprĂ©sentation et du trait. Le plus important a Ă©tĂ© celui d’Odoardo Fialetti intitulĂ© La VĂ©ritable MĂ©thode pour apprendre Ă  dessiner dans l’ordre des membres et toutes les parties du corps humain en 1608. Dans une dissection sĂ©quentielle des Ă©tapes du geste, qui peut faire penser Ă  une bande dessinĂ©e expĂ©rimentale, l’ouvrage de Fialetti introduit cette importance de l’apprentissage du dessin par la mĂ©canique du geste, par le dressage du trait. GrĂące Ă  ce type de traitĂ©s, de brochures ou d’ouvrages, les dessinateurs, graveurs et peintres peuvent apprendre plus facilement Ă  dessiner des animaux, une oreille, un Ɠil etc. Dans cet ordre d’idĂ©e, l’encyclopĂ©die d’images du nĂ©erlandais Crispyn Van de Passe intitulĂ©e LumiĂšre de la Peinture et du Dessin en 1643 est un autre parfait exemple de diffusion de ces schĂ©mas de compositions dessinĂ©es ; on peut Ă©galement noter le Recueil de figures acadĂ©miques, rĂ©cemment composĂ©es d’aprĂšs nature, Ă  trĂšs grand’ peine et Ă  grands frais, indispensable Ă  la jeunesse passionnĂ©e de l’art du dessin de Pieter de Jode publiĂ© Ă  Anvers en 1629. On trouve ces ouvrages tout au long des XVIe, XVIIe et XVIIIe siĂšcles. Largement basĂ©s sur le nu acadĂ©mique, ces manuels n’en dĂ©montrent pas moins la volontĂ© d’éduquer le regard du dessinateur, du graveur ou du peintre par le biais de l’apprentissage via le copiage de schĂ©mas partagĂ©s. Cette forme de croyance Ă©tait largement rĂ©pandue, elle a conditionnĂ© un grand pan de la crĂ©ation europĂ©enne et donne Ă  voir l’importance du suivi d’une certaine gĂ©nĂ©alogie visuelle, sur laquelle nous reviendrons dans les pages finales de cet essai[11]. Cela fait d’ailleurs dire Ă  Gombrich, que nous suivons jusque lĂ  :
Van de Passe introduisit Ă©galement dans son dictionnaire visuel des images empruntĂ©es Ă  un opuscule de Sebald Beham, et si les putti de Rubens ont l’air d’avoir attrapĂ© les oreillons, je soupçonne fort qu’ils leur ont Ă©tĂ© transmis par Beham. [
 ] notre intĂ©rĂȘt s’accroĂźt lorsque nous en arrivons Ă  nous demander si un maĂźtre de la taille de Rubens ne pourrait pas avoir Ă©tĂ© influencĂ© quand il peint des portraits d’enfants, voire ceux de ses propres fils, par les reprĂ©sentations schĂ©matiques des proportions qu’il avait appris Ă  respecter dans sa jeunesse[12]
On voit bien combien la question posĂ©e ici est Ă©pineuse et qu’elle ouvre, dans le mĂȘme temps, une porte d’entrĂ©e essentielle Ă  notre rĂ©flexion : la part inspirĂ©e, voilĂ©e, du dessinateur. Cette rĂ©flexion – prise Ă  travers cet Ă©clat de l’histoire de l’art – est un fil tendu entre la philosophie antique et la pratique actuelle du dessin dans la bande dessinĂ©e. Court le long de cet invariable la question du geste que l’on dresse puis que l’on Ă©mancipe ; toujours est-il que cette part inspirĂ©e est Ă  prendre en compte dans le cadre d’une enquĂȘte sur le dessin parce qu’elle permet de rĂ©pondre Ă  notre souhait de dĂ©hiscence. À la fin du XVIIIe siĂšcle, des auteurs comme Jean-Jacques Rousseau dans L’Emile ou De l’éducation (1762) ou comme Chateaubriand dans sa Lettre sur l’art du dessin dans les paysages (1795) cherchent Ă  rompre avec l’enseignement du dessin pour inviter les crĂ©ateurs Ă  revenir Ă  la Nature comme principal modĂšle :
Il faut donc que les Ă©lĂšves s’occupent d’abord de l’étude mĂȘme de la nature : c’est au milieu des campagnes qu’ils doivent prendre leurs premiĂšres leçons. Qu’un jeune homme soit frappĂ© de l’effet d’une cascade qui tombe de la cime d’un roc et dont l’eau bouillonne en s’enfuyant : le mouvement, le bruit, les jets de lumiĂšre, les masses d’ombres, les plantes Ă©chevelĂ©es, la neige de l’écume qui se...

Table des matiĂšres

  1. Crédits
  2. Table des matiĂšres
  3. Collection Graphein
  4. Comité Scientifique
  5. Préface
  6. Vésuve humain et mains levées
  7. De l'histoire au passé
  8. GouttiĂšre (I)
  9. La part inspirée du dessin
  10. GouttiĂšre (II)
  11. Collage des temps
  12. Mettre en gage l'histoire
  13. L'arabesque des contours
  14. Remerciements
  15. Bibliographie
  16. Couverture