Le mal du Nord
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Le mal du Nord

  1. 391 pages
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Le mal du Nord

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Citations

À propos de ce livre

Pierre Perrault consigne les impressions fugaces qui l'envahissent à mesure que le brise-glace où il navigue, le Pierre-Radisson, remonte les eaux glacées jusqu'au Grand Nord. Dans sa volonté de comprendre le « mal du Nord », il tire ce livre qui, parmi son œuvre immense, a valeur de testament. Le lecteur y trouve en effet les principaux thèmes qui jalonnent le travail de Perrault: le fleuve, les explorateurs, la poésie, l'odyssée de la parole, la capacité à nommer un territoire afin d'orienter sa mémoire, de s'y identifier. À sa parution initiale en 1999, ce livre s'est vu attribuer le prix du Gouverneur général du Canada.

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Informations

Éditeur
Lux Éditeur
Année
2022
ISBN
9782898330193

Chapitre XVII Les révélations de l’astrolabe

Le point de l’âme

La mer n’en finit plus de se répéter. Depuis le premier marin du monde. Comme si elle n’avait rien d’autre à dire qu’elle-même à l’infini. Et nous sommes au beau milieu de l’infini et du temps que nous nous évertuons à baliser en jours, mois, années. Nous passons du pareil au même à part quelques oiseaux. Mais même les oiseaux se répètent. Serions-nous plus ou moins toujours au même endroit sans trop le savoir, dans les mêmes eaux, parmi les mêmes oiseaux? D’un jour à l’autre dans le même jour ou presque? À table, les mêmes gens, les mêmes salutations. Seule change vraiment la couleur du ciel pour faire passer le temps. À moins qu’il ne soit lui-même illusion. Pour faire basculer le présent dans le passé. Est-ce que le présent dévore l’avenir? Y a-t-il un avenir? Nous sommes toujours au présent. L’avenir reste inaccessible. Peut-on se fier aux nuages et à leur mouvance pour situer dans l’espace l’instant qui passe? Nous habitons un navire bien défini dans un espace indéfini. Comment faire le point de cette immense dérive? Nous naviguons une mer sans balise, dans une imperceptible géométrie qui n’est pas à la portée du simple passager. La géométrie n’est-elle accessible qu’au géomètre et aux instruments dont nous sommes exclus?
Et le jour d’aujourd’hui reproduit fidèlement celui d’hier. Autant les gestes et les civilités. Autant les horizons. Sans rivage pour les yeux, comment situer le navire? Seuls changent les vents de la rose.
Nous acheminons nos curiosités et nos questions jusque dans la timonerie imperturbable, pour ainsi dire impénétrable. Au niveau du cerveau. La salle à manger de tout à l’heure ne s’inquiétait de rien, semble-t-il. Toute la navigation est ici. Enfermée dans un habitacle. Comme dans un tabernacle. Nous regardons un moment la cérémonie silencieuse. Des marins feutrés ne tournent même pas la tête. On les appelle officiers parce qu’ils officient dans le sanctuaire de la timonerie. Nous regardons dehors pour ne pas être envoûtés. L’étrave, le taille-mer, entame les eaux et fabrique un sillage bientôt refermé. L’avenir est déjà du passé. Le présent de notre navigation nous laisse perplexe. Sommes-nous de trop dans ce silence sanctuaire?
Nous retournons à la salle à manger en quête d’une complicité inaccessible et d’un autre café. Ne sommes-nous pas embarqués sur le même bateau? Ici, personne ne doute de la capitainerie. Chacun à son café. Nonchalance du petit déjeuner. Moment précieux. En toute quiétude. Sans inquiétude. À tout hasard des tables. Tantôt avec l’un, tantôt avec l’autre. Certains semblent nous éviter. Peut-être sont-ils gênés? Laure-Anne Déry à notre table. Elle est en charge de la logistique sur le Pierre-Radisson, de tout ce qui concerne le ravitaillement et le logement. Elle s’occupe donc de nous et de nos petits besoins. On en profite pour faire plus ample connaissance, plus emple congnoissance, écrit Cartier. Elle a trois fils dont l’aîné a vingt-quatre ans, le plus jeune, quinze ans. S’agit-il d’une maternité océane comme celle de Marie de l’Incarnation? Elle nous parle longuement de sa famille lointaine. La distance ne semble pas la préoccuper. Ni le temps. Elle a choisi le métier de la mer, du voyage. Mais ses enfants, comment subissent-ils la distance? Aiment-ils la mer qui les prive de leur mère? Que savent-ils du Nord et de ses séductions? A-t-elle choisi le Nord à cause de l’appel du Nord? La mer à cause de la poésie de la mer? Le voyage pour le voyage? Questions sans réponses. Peut-être ne souhaite-t-elle pas faire le point de l’absence. Devant témoins. Elle garde son secret. Elle se réfugie dans son mystère. Par discrétion, nous parlons d’autre chose. Elle endosse le navire et sa position. Comme nous d’ailleurs. En toute confiance. Fatalité des destins? Le passager n’a pas le choix. Il faut bien qu’il passe.
Au fil de la conversation, nous apprenons cependant que Laure-Anne lit des poèmes au fil de l’eau. Comme ça. Sans prétention. Et qu’elle s’intéresse à un certain Bertrand Tremblay, de Baie-Saint-Paul d’ailleurs, qui navigue sur un autre brise-glace et qui a écrit un livre intitulé J’ai marché jusqu’à ton visage. Il n’est pas indifférent de savoir que, d’un brise-glace à l’autre, par-dessus les distances, on s’échange des poésies. Je n’apprendrai pas tous les secrets, c’est évident, mais je suis ému et pour ainsi dire réconforté de savoir que, pour contourner la routine, quelqu’un sur un brise-glace lit des poèmes à propos d’une mer germinante. Certains, comme Laure-Anne, fréquentent une poésie, d’autres dessinent ou construisent des navires au fond d’une bouteille, chacun à sa manière, chacun dans son île déserte, chacun dans l’isoloir de sa cabine se construit son astrolabe pour prendre ses distances, pour faire le point de l’âme, pour s’appartenir un tant soit peu. Discrètement, l’un d’eux nous parle de Denis Villeneuve[45], gagnant de la Course destination monde. Chacun sa boussole. Chacun recommençant le monde à lui-même pour mieux en prendre la mesure. Pour échapper peut-être à la présence de la mer, à l’absence de la terre. Pour ne pas dériver dans un temps qui parcourt un espace. Pour déborder le voyage d’un brise-glace. Pourtant nous sommes du même navire. Sommes-nous du même voyage? Il nous réclame ce que les Français appellent un t-shirt, à l’effigie de la course autour du monde. Pour bien démontrer que sa course n’est pas celle de tout le monde. Quelle est notre course à nous dans ce voyage destiné à devenir une émission de radio?

Le point de vue des oiseaux

Sommes-nous vraiment du même voyage?
En vérité chacun voyage dans sa tête. Je cherche au beau milieu du navire un voyage qui m’appartienne en propre. Doris poursuit une aventure radiophonique. Dominique avec ses questions discrètes cherche à nous forcer, Yolande et moi, à révéler nos visions du monde, les fleurs de Yolande, mes navigations de la mémoire. Je fouille ma mémoire et les livres de voyage. Au fond je refais les voyages. Ceux d’Erik le Rouge, de Cartier, des pêcheurs de morue. Je voudrais comprendre la mer de chacun. Autant celle de Laure-Anne que celle du capitaine. Et je sais que je n’y parviendrai pas. Mon voyage traverse toutes sortes de lieux, de la salle à manger des confidences à la timonerie silencieuse comme un oratoire, de l’étrave qui taille la mer à l’étambot qui referme les sillages, du dernier pont qui dispose de tous les horizons jusqu’à la chambre des machines qui enferme le silence dans ses révolutions et son vacarme. Un voyage qui se cherche une destination dans ce non-lieu des baleines et des oiseaux.
Et comme fatalement, me voici sur le pont le plus haut pour voir plus grand, fasciné par le large qui s’infinise. La mer n’est peut-être pas tout à fait la même de n’avoir pas une voile à gonfler. Il nous reste les oiseaux fugaces pour comprendre le golfe qui s’impose dans la mesure où il nous dissimule ses rivages! Est-il pure abstraction? Absence de lui-même? Limité à l’horizon du regard? À peine perceptible sans l’aide d’une carte. En vérité nous parcourons un espace aussi inaccessible que l’infini ou l’éternité, un espace trop vaste pour le regard, pourtant rassuré, de celui qui interroge le dernier pont, trop vaste pour se satisfaire du mot golfe. Il n’est pas tant la suite d’un fleuve que la fin d’un océan. À notre échelle, il est mer, océan, il est incalculable, surtout quand l’horizon s’embrouille, s’épaissit, se rapproche du navire, simple présage des brumes qui annoncent déjà le détroit de Belle Isle.
Nous traversons un espace sans paysage. Peut-être même sans limites qu’appréhendées. S’agit-il vraiment d’un golfe? De la simple embouchure d’un fleuve? Bien sûr le golfe (et déjà l’estuaire) libère un fleuve des contraintes des rivages balisés de clochers, mais surtout, d’abord et avant tout, il s’ouvre, à bras ouverts, sur la mer, l’accueille, l’engouffre. Mais comment s’en faire une idée? Du haut de mon promontoire, je n’appréhende que le circuit des horizons. Mais il y a la carte qui me délivre de mon piédestal, qui me permet de l’imaginer, de le concevoir. Grâce à la carte imaginaire d’un golfe, j’imagine la réalité du golfe. À l’échelle du navire, même armé d’un radar, et à l’échelle du passager sur le dernier pont, il s’agit d’un lieu sans borne, sans rivage, sans l’apparence d’un golfe. On n’aperçoit que le large monotone, à perte de vue. Un infini. Il nous faut retourner à la carte pour reprendre pied, pour visualiser une position qui se souvienne de trois rivages, celui de la Côte-Nord, celui de la Gaspésie et celui de Terre-Neuve. L’immense triangle qui débouche sur trois passages qui s’ignorent mutuellement. Pour en deviner, pressentir, lire la géographie, il faut archiver l’espace, point par point, situer le détroit de Cabot qui accède à un Atlantique, celui de Belle Isle qui accueille la mer du Labrador, et enfin celui de l’amont, celui de l’intérieur des terres… qui rebrousse un fleuve…
lequel allait tousjours en estroississant jusques à Canada… (Jacques Cartier)
… jusqu’à l’eaue doulce, jusqu’au lieu de l’estroit que les gens du pays nomment Québec pour autant.
Les mots et l’infini du regard, abandonnés à eux-mêmes, sont impuissants à traduire une semblable géographie. Il faut un autre langage, celui des cartes, et une autre échelle, la géométrie, pour mettre le cadastre à la portée du regard, pour représenter autant l’immense que le minuscule. La carte est en quelque sorte une maquette de la géographie, de l’espace à décrire.
Nous sommes quelque part en plein golfe. Nos yeux se butent à la monotonie de l’horizon qui nous environne. Il fait gris. Un beau gris. Sans soleil nous n’avons d’autres repères que la course du bateau. Mais s’il change sa course, nous n’avons aucun moyen de nous en rendre compte. Nous sommes prisonniers du petit à petit, enfermés dans le proche à proche qui nous achemine dans le sans borne. Nous passons dans le temps qui passe… sans nous en rendre compte. Le golfe est plus évident dans l’espace clos d’une carte que dans le cheminement du navire. Aussi bien pour savoir où nous en sommes, nous ne regardons pas tellement le voyage que la carte chaque matin épinglée sur un mur qui décrit le parcours de la veille. Autrement, dehors, dans la réalité marine, il n’y a qu’oiseaux et vagues et le grand cercle des horizons. On n’y voit pas plus loin que son nez.
Pour s’y retrouver, les navigateurs se sont évertués par tous les moyens à archiver l’espace. À le représenter. À l’enfermer comme en cage dans une géométrie dont la géographie est tributaire. C’est la carte qui génère la géographie. L’homme s’attribue, par la carte…
sur le monde le point de vue des dieux et des oiseaux maîtres du ciel[46]
ce qui lui permet de regarder de haut le monde d’en bas. Rien n’est plus volatil que l’oiseau.
Qu’est-ce donc qu’une carte? Et je songe à ceux qui se sont aventurés dans les espaces océans et je pense à Cartier, sans carte, puisqu’il la dressait à même ses courses, qui cherchait un passage, qui a trouvé l’absence de passage, qui a pressenti le détroit de Cabot, parcouru la baye des Chasteaulx, qu’on a fini, hélas, par nommer le détroit de Belle Isle, omettant par le fait même la belle évidence en dérive des icebergs, ces incroyables châtelleries flottantes, débris de l’immense continent de glace. Comment Cartier, Erik le Rouge, Leif Erikson, Cabot, Cabral[47] ou d’autres sont-ils parvenus à dessiner le monde, à transposer les contours de l’inconnu, à traduire l’espace et le temps du voyage et à les situer dans l’instant et l’espace d’une carte? Par quels moyens rudimentaires et tâtonnements successifs la navigation ancienne est-elle parvenue à représenter la balbutiante géographie? Combien de fois a-t-il fallu faire le point de combien d’endroits pour parvenir à remplacer ces pointillés par la carte instantanée? La parole, le discours, le récit, les relations ne parviennent pas à transmettre une perception adéquate, à réunir tous les points du voyage par la succession de la ligne, à tracer l’itinéraire.
Les anciennes cartes recueillent et situent les croyances antérieures. La connaissance du monde commence par une présomption initiale… à l’aurore du savoir et du temps (Michel Serres), qui est la divinité responsable du ciel, de la mer, de la terre. Comment passer de l’âge fétichiste à la carte? De la légende du monde à la légende de la carte? Il n’est pas indifférent que le même mot désigne la croyance d’avant la carte et le savoir de la carte. La connaissance du monde a invoqué la légende avant de légender le savoir. En sorte que la légende a expliqué le monde avant de dérouler, de déplier la carte des pointillés qui résument tous les voyages. L’homme a rêvé, légendé le monde avant de le parcourir, de le cartographier, de le révéler. Les révélations des écritures précèdent la carte. La carte révèle la réalité travestie par la légende. La réalité de l’univers.
Et l’univers embarrasse Voltaire. Comment se fait-il que cette montre marche sans horloger? Mais l’horloger embarrasse aussi Voltaire. Et l’homme de l’enfance du monde a besoin d’une réponse à ces premières questions. Ma petite Florencinette, quatre ans, veut savoir si nous habitons le centre de la Terre ou en surface. Elle s’inquiète déjà de sa place dans l’univers. La réponse n’est pas facile. L’enfance du monde a répondu par le mythe qui en quelque sorte autorise le voyage. On se fait une idée du monde avant de le parcourir. Et l’homme se déplace d’abord à tâtons. Avec l’aide de Dieu, oultre (Jacques Cartier). Longtemps encore, même en 1534, le navigateur qui maîtrise l’astrolabe, le loch ou l’estime invoque l’aide de Dieu. Sur le dernier pont au-dessus de la timonerie, dans le nulle part et le petit à petit de la mer qui s’écoule dans notre sillage, je me demande si notre capitaine s’intercède l’aide de Dieu pour aller plus oultre. Les navigations antérieures ont re...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Table
  4. Avant-propos
  5. I. Destination, inconnue
  6. II. Le pays de la chouenne
  7. III. René Richard, rôdeur des bois et du nordique
  8. IV. Le Pomerleau des champignons
  9. V. L’équipage
  10. VI. Les Relations de Cartier
  11. VII. La cabine et le cap Diamant
  12. VIII. Troisième inconnu: le Nord en personne
  13. IX. Les plaines de la déconfiture
  14. X. Les trois navires
  15. XI. La rue Sous-le-Cap
  16. XII. Le sorcier du compas
  17. XIII. L’archipel des Sorciers
  18. XIV. L’Anticoste
  19. XV. La fée des glaces
  20. XVI. Prisonniers des glaces
  21. XVII. Les révélations de l’astrolabe
  22. XVIII. Les premières glaces
  23. XIX. La chambre des machinations
  24. XX. Un appel de détresse
  25. XXI. Un petit matin phocidé et une Marie-Nonante naissante
  26. XXII. La mer pour un marin
  27. XXIII. «Alors commença la maladie entour nous d’une merveilleuse sorte et la plus incongnue»
  28. XXIV. Le cœur du froid
  29. XXV. La molaire de Dieu
  30. XXVI. La soif de gloire
  31. XXVII. Le brise-glace de Noé
  32. XXVIII. Le cercle polaire
  33. XXIX. Les images d’oiseaux
  34. XXX. La boussole
  35. XXXI. Une migration polaire
  36. XXXII. Une mer d’huile
  37. XXXIII. La naissance d’un iceberg
  38. XXXIV. Les enfants trouvés et le phoque du Groenland
  39. XXXV. La libellule
  40. XXXVI. «Grant comme une vache aussi blanc comme ung signe»
  41. XXXVII. Le morse morveux, deux huards à gorge rousse et autres mammifères marins
  42. XXXVIII. Le narval dantesque
  43. XXXIX. Le fin bout de l’infini
  44. Épilogue
  45. Quatrième de couverture