Histoire de France, volume 4
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Histoire de France, volume 4

Époque contemporaine, tome 2 (1914 à nos jours)

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Histoire de France, volume 4

Époque contemporaine, tome 2 (1914 à nos jours)

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À propos de ce livre

Cette histoire de France en quatre volumes fait la part belle à l'histoire évÚnementielle, à ses héros, ses légendes, ses lieux et monuments. Elle met également en valeur les grandes évolutions sociales, économiques et culturelles de chaque époque.

  • la plus rĂ©cente synthĂšse d'un rĂ©cit chronologique, d'aprĂšs les recherches des plus grands historiens.
  • des biographies des principaux personnages
  • le point sur les Ă©vĂšnements les plus marquants de l'histoire nationale et sur les principaux monuments de la mĂ©moire nationale
  • une prĂ©sentation des grands dĂ©bats historiographiques contemporains

Foire aux questions

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Informations

Année
2022
ISBN
9782340065994
Chapitre 1
De la Grande Guerre à la crise des années trente (1914-1938)
“Nous pouvons dire qu’avant tout armistice, la France a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e par la puissance de ses armes, et quand nos vivants, de retour sur nos boulevards, passeront devant nous, en marche vers l’Arc de Triomphe, nous les acclamerons. Qu’ils soient saluĂ©s d’avance pour la grande Ɠuvre de reconstruction sociale. GrĂące Ă  eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanitĂ©, sera toujours le soldat de l’idĂ©al.”
Georges Clémenceau, Discours 11 novembre 1918.
La France dans la PremiĂšre Guerre mondiale (1914-1918)
1914 : guerre de mouvement et Union sacrée
Samedi 1er aoĂ»t 1914, le chancelier allemand Bethmann-Hollweg, alarmĂ© par la mobilisation russe qui rĂ©pond elle-mĂȘme Ă  la mobilisation austro-hongroise du jour prĂ©cĂ©dent et Ă  la dĂ©claration de guerre Ă  la Serbie du 28 juillet 1914, dĂ©clare la guerre Ă  la Russie de Nicolas II1. En France, Ă  14 h 35, puis de nouveau Ă  21 h, le ministre de l’IntĂ©rieur Louis Malvy (1875-1949) tĂ©lĂ©graphie aux prĂ©fets l’ordre de ne pas appliquer le carnet B qui recommande d’arrĂȘter d’urgence les anarchistes et les syndicalistes rĂ©volutionnaires qui pourraient s’opposer Ă  l’ordre de mobilisation, et cela malgrĂ© les recommandations de ClĂ©menceau2. Sans doute bien informĂ© depuis l’assassinat de JaurĂšs que les milieux socialistes se rangeraient finalement Ă  dĂ©fendre la nation, le ministre signe Ă©galement la suspension des mesures visant les congrĂ©gations en signe d’apaisement3. L’audace du ministre n’est pas contredite par les faits puisqu’en fin de journĂ©e l’ordre de mobilisation gĂ©nĂ©rale est diffusĂ© et qu’aucun trouble ne se produit. Des affiches qui vont ĂȘtre placardĂ©es partout portent le dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ© (1860-1934) qui annonce que « le premier jour de mobilisation gĂ©nĂ©rale est le dimanche 2 aoĂ»t » « Tout Français soumis aux obligations militaires doit sous peine d’ĂȘtre puni avec la rigueur des lois obĂ©ir aux prescriptions du fascicule de mobilisation » de son livret militaire. Tous les hommes nĂ©s entre 1869 et 1894, soit 3,58 millions d’hommes doivent rejoindre leur caserne d’affectation. Ce samedi 1er aoĂ»t en fin d’aprĂšs-midi, tous les clochers de France font entendre un lugubre tocsin.
À l’exception de quelques manifestations d’enthousiasme, le sentiment moyen est plutĂŽt celui de la consternation et de la rĂ©signation Ă  faire son devoir envers la nation4. Pour la majoritĂ© des Français le sentiment qui prĂ©domine est celui d’ĂȘtre l’agressĂ© et de mener une guerre de dĂ©fense comme l’indique le tĂ©moignage du jeune historien Marc Bloch (1886-1944) qui dĂ©crit bien l’atmosphĂšre de l’époque5. MĂȘme l’antimilitariste forcenĂ© Gustave HervĂ© (1871-1944) qui dirige le journal La Guerre sociale s’écrit « Ils ont assassinĂ© JaurĂšs, nous n’assassinerons pas la France6 ! », avant de se rallier Ă  la guerre le 6 aoĂ»t au nom de la dĂ©fense « de la dĂ©mocratie française et de ses alliĂ©s contre la caste fĂ©odale militaire d’Allemagne 7 ». Avant-guerre, l’état-major a estimĂ© Ă  13 % le taux de l’insoumission Ă  la mobilisation gĂ©nĂ©rale, le chiffre n’est finalement que de 1,5 %8.
MalgrĂ© tout pour prĂ©venir toute difficultĂ©, le 2 aoĂ»t 1914, Raymond PoincarĂ© signe le dĂ©cret de l’état de siĂšge qui donne aux autoritĂ©s militaires la responsabilitĂ© du maintien de l’ordre et de prendre toute mesure d’exception qui s’impose. Ce mĂȘme jour l’armĂ©e allemande envahit le Luxembourg et lance un ultimatum Ă  la Belgique pour l’autoriser Ă  entrer sur son territoire. AprĂšs le refus belge, l’Allemagne dĂ©clare la guerre Ă  la France le 3 aoĂ»t avant d’entrer en territoire belge. La journĂ©e du 4 aoĂ»t deux voix attendues se font entendre. D’abord celle du prĂ©sident de la RĂ©publique qui fait lire Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s un message dans un silence religieux : « Dans la guerre qui s’engage, la France aura pour elle le droit dont les peuples, non plus que les individus, ne sauraient impunĂ©ment mĂ©connaĂźtre l’éternelle puissance morale. Elle sera hĂ©roĂŻquement dĂ©fendue par tous ses fils dont rien ne brisera devant l’ennemi l’union sacrĂ©e et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblĂ©s dans une mĂȘme indignation contre l’agresseur et dans une mĂȘme foi patriotique. » « Union sacrĂ©e », la formule connaĂźt un immense succĂšs dans les journaux les jours suivants9. L’autre voix est celle de LĂ©on Jouhaux (1879-1954), le chef de la CGT qui a annoncĂ© encore en juillet que le monde ouvrier s’opposerait par la grĂšve gĂ©nĂ©rale Ă  la guerre. Mais lors des funĂ©railles de JaurĂšs ce 4 aoĂ»t, il prononce un discours improvisĂ© qui annonce son ralliement Ă  la guerre « Avant d’aller vers le grand massacre, au nom des travailleurs qui sont partis, au nom de ceux qui vont partir, dont je suis, je crie devant ce cercueil toute notre haine de l’impĂ©rialisme et du militarisme sauvage qui dĂ©chaĂźnent l’horrible crime. » Pour Jouhaux, les solidaritĂ©s nationales passent avant l’internationalisme prolĂ©tarien.
Le prĂ©sident du Conseil RenĂ© Viviani (1863-1925), qui pense comme tout le monde le croit Ă  l’époque que la guerre ne va durer que quelques semaines, abandonne son portefeuille des Affaires Ă©trangĂšres Ă  Gaston Doumergue (1863-1937). Pour la premiĂšre fois de la IIIe RĂ©publique, le chef du gouvernement ne cumule pas sa fonction avec un portefeuille ministĂ©riel10. Il fait voter une loi le 4 aoĂ»t instaurant la censure et invite les journalistes Ă  ce qu’aucune information sur la guerre ne soit publiĂ©e. Dans la rĂ©alitĂ©, la censure frappe toutes les informations diplomatiques et politiques et pas seulement celles d’ordre militaire11. Le 6 aoĂ»t, pendant que les hommes rejoignent leur rĂ©giment, Viviani lance un appel « Aux femmes françaises » « Je vous demande de maintenir l’activitĂ© des campagnes, de terminer les rĂ©coltes de l’annĂ©e, de prĂ©parer celle de l’annĂ©e prochaine : vous ne pourrez rendre Ă  la patrie un plus grand service. » Tout est prĂȘt pour faire face au conflit, une guerre de quelques semaines pense-t-on, car de part et d’autre tous les plans militaires confectionnĂ©s depuis plusieurs annĂ©es n’ont envisagĂ© qu’un scĂ©nario de guerre courte. Celui des Allemands, le plan « Schlieffen » est conçu pour mettre hors de combat les armĂ©es françaises en l’espace de quelques semaines avant de retourner l’effort contre la Russie12. Il prĂ©voit dans un mouvement tournant d’envahir presque toute la Belgique et d’attaquer la France par le nord13. Le « plan XVII » français prĂ©voit pour sa part trois offensives, l’une sur le plateau lorrain, une deuxiĂšme au Luxembourg et Thionville, une troisiĂšme en Alsace14. Joseph Joffre (1852-1931)15, gĂ©nĂ©ralissime, croit dur comme fer, qu’il peut couper l’armĂ©e allemande en deux en perçant le front au centre. Les offensives françaises vont se rĂ©vĂ©ler des Ă©checs cuisants et meurtriers. L’artillerie allemande fait des ravages. La bataille de Charleroi du 21 au 23 aoĂ»t est terrible et fait 40 000 morts16. Le ton est donnĂ©. Pour la seule journĂ©e du 22 aoĂ»t, 27 000 Français sont tuĂ©s, le jour le plus meurtrier de toute l’histoire militaire française17. La bataille des frontiĂšres est perdue le 2418, il faut donner l’ordre de retraite et se replier sur une nouvelle ligne dĂ©fensive car le plan allemand, lui, a parfaitement Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© par le gĂ©nĂ©ral Moltke (1848-1916) ; l’armĂ©e allemande a envahi la Belgique entre le 6 et le 16 aoĂ»t, Bruxelles est tombĂ© le 20 et elle progresse de 30 Ă  50 km par jour. MĂȘme si l’invasion de la Belgique a dĂ©clenchĂ© la dĂ©claration de guerre du Royaume-Uni Ă  l’Allemagne le 4 aoĂ»t, la situation paraĂźt trĂšs critique. Du 24 aoĂ»t au 5 septembre, les armĂ©es françaises se replient Ă  marche forcĂ©e.
À Paris, on craint de revivre 1870. Viviani, sous pression de PoincarĂ©, choisit de remanier le gouvernement en urgence le 26 aoĂ»t. DelcassĂ© revient aux Affaires Ă©trangĂšres, Millerand proche de l’état-major prend la Guerre, Ribot aux Finances et Briand Ă  la Justice. Les socialistes acceptent d’entrer au gouvernement confirmant la ligne de « l’Union sacrĂ©e ». Jules Guesde (1845-1922), le vieux rĂ©volutionnaire de la SFIO, entre au gouvernement...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Page de copyright
  4. Introduction
  5. Chapitre 1. De la Grande Guerre à la crise des années trente (1914-1938)
  6. Chapitre 2. La France face Ă  la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)
  7. Chapitre 3. La France de la IVe RĂ©publique (1946-1958)
  8. Chapitre 4. La France du début de la Ve République (1958-1981)
  9. Chapitre 5. La France depuis 1981
  10. Table des matiĂšres