eBook - ePub
Histoire de France, volume 4
Ăpoque contemporaine, tome 2 (1914 Ă nos jours)
This is a test
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
DĂ©tails du livre
Aperçu du livre
Table des matiĂšres
Citations
Ă propos de ce livre
Cette histoire de France en quatre volumes fait la part belle à l'histoire évÚnementielle, à ses héros, ses légendes, ses lieux et monuments. Elle met également en valeur les grandes évolutions sociales, économiques et culturelles de chaque époque.
- la plus récente synthÚse d'un récit chronologique, d'aprÚs les recherches des plus grands historiens.
- des biographies des principaux personnages
- le point sur les évÚnements les plus marquants de l'histoire nationale et sur les principaux monuments de la mémoire nationale
- une présentation des grands débats historiographiques contemporains
Foire aux questions
Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramĂštres et de cliquer sur « RĂ©silier lâabonnement ». Câest aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez rĂ©siliĂ© votre abonnement, il restera actif pour le reste de la pĂ©riode pour laquelle vous avez payĂ©. DĂ©couvrez-en plus ici.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptĂ©s aux mobiles peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s via lâapplication. La plupart de nos PDF sont Ă©galement disponibles en tĂ©lĂ©chargement et les autres seront tĂ©lĂ©chargeables trĂšs prochainement. DĂ©couvrez-en plus ici.
Les deux abonnements vous donnent un accĂšs complet Ă la bibliothĂšque et Ă toutes les fonctionnalitĂ©s de Perlego. Les seules diffĂ©rences sont les tarifs ainsi que la pĂ©riode dâabonnement : avec lâabonnement annuel, vous Ă©conomiserez environ 30 % par rapport Ă 12 mois dâabonnement mensuel.
Nous sommes un service dâabonnement Ă des ouvrages universitaires en ligne, oĂč vous pouvez accĂ©der Ă toute une bibliothĂšque pour un prix infĂ©rieur Ă celui dâun seul livre par mois. Avec plus dâun million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce quâil vous faut ! DĂ©couvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Ăcouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez lâĂ©couter. Lâoutil Ăcouter lit le texte Ă haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, lâaccĂ©lĂ©rer ou le ralentir. DĂ©couvrez-en plus ici.
Oui, vous pouvez accĂ©der Ă Histoire de France, volume 4 par Gomez Pardo Julian en format PDF et/ou ePUB ainsi quâĂ dâautres livres populaires dans History et European History. Nous disposons de plus dâun million dâouvrages Ă dĂ©couvrir dans notre catalogue.
Informations
Sujet
HistorySous-sujet
European HistoryChapitre 1
De la Grande Guerre à la crise des années trente (1914-1938)
âNous pouvons dire quâavant tout armistice, la France a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e par la puissance de ses armes, et quand nos vivants, de retour sur nos boulevards, passeront devant nous, en marche vers lâArc de Triomphe, nous les acclamerons. Quâils soient saluĂ©s dâavance pour la grande Ćuvre de reconstruction sociale. GrĂące Ă eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourdâhui soldat de lâhumanitĂ©, sera toujours le soldat de lâidĂ©al.â
Georges Clémenceau, Discours 11 novembre 1918.
La France dans la PremiĂšre Guerre mondiale (1914-1918)
Samedi 1er aoĂ»t 1914, le chancelier allemand Bethmann-Hollweg, alarmĂ© par la mobilisation russe qui rĂ©pond elle-mĂȘme Ă la mobilisation austro-hongroise du jour prĂ©cĂ©dent et Ă la dĂ©claration de guerre Ă la Serbie du 28 juillet 1914, dĂ©clare la guerre Ă la Russie de Nicolas II1. En France, Ă 14 h 35, puis de nouveau Ă 21 h, le ministre de lâIntĂ©rieur Louis Malvy (1875-1949) tĂ©lĂ©graphie aux prĂ©fets lâordre de ne pas appliquer le carnet B qui recommande dâarrĂȘter dâurgence les anarchistes et les syndicalistes rĂ©volutionnaires qui pourraient sâopposer Ă lâordre de mobilisation, et cela malgrĂ© les recommandations de ClĂ©menceau2. Sans doute bien informĂ© depuis lâassassinat de JaurĂšs que les milieux socialistes se rangeraient finalement Ă dĂ©fendre la nation, le ministre signe Ă©galement la suspension des mesures visant les congrĂ©gations en signe dâapaisement3. Lâaudace du ministre nâest pas contredite par les faits puisquâen fin de journĂ©e lâordre de mobilisation gĂ©nĂ©rale est diffusĂ© et quâaucun trouble ne se produit. Des affiches qui vont ĂȘtre placardĂ©es partout portent le dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ© (1860-1934) qui annonce que « le premier jour de mobilisation gĂ©nĂ©rale est le dimanche 2 aoĂ»t » « Tout Français soumis aux obligations militaires doit sous peine dâĂȘtre puni avec la rigueur des lois obĂ©ir aux prescriptions du fascicule de mobilisation » de son livret militaire. Tous les hommes nĂ©s entre 1869 et 1894, soit 3,58 millions dâhommes doivent rejoindre leur caserne dâaffectation. Ce samedi 1er aoĂ»t en fin dâaprĂšs-midi, tous les clochers de France font entendre un lugubre tocsin.
Ă lâexception de quelques manifestations dâenthousiasme, le sentiment moyen est plutĂŽt celui de la consternation et de la rĂ©signation Ă faire son devoir envers la nation4. Pour la majoritĂ© des Français le sentiment qui prĂ©domine est celui dâĂȘtre lâagressĂ© et de mener une guerre de dĂ©fense comme lâindique le tĂ©moignage du jeune historien Marc Bloch (1886-1944) qui dĂ©crit bien lâatmosphĂšre de lâĂ©poque5. MĂȘme lâantimilitariste forcenĂ© Gustave HervĂ© (1871-1944) qui dirige le journal La Guerre sociale sâĂ©crit « Ils ont assassinĂ© JaurĂšs, nous nâassassinerons pas la France6 ! », avant de se rallier Ă la guerre le 6 aoĂ»t au nom de la dĂ©fense « de la dĂ©mocratie française et de ses alliĂ©s contre la caste fĂ©odale militaire dâAllemagne 7 ». Avant-guerre, lâĂ©tat-major a estimĂ© Ă 13 % le taux de lâinsoumission Ă la mobilisation gĂ©nĂ©rale, le chiffre nâest finalement que de 1,5 %8.
MalgrĂ© tout pour prĂ©venir toute difficultĂ©, le 2 aoĂ»t 1914, Raymond PoincarĂ© signe le dĂ©cret de lâĂ©tat de siĂšge qui donne aux autoritĂ©s militaires la responsabilitĂ© du maintien de lâordre et de prendre toute mesure dâexception qui sâimpose. Ce mĂȘme jour lâarmĂ©e allemande envahit le Luxembourg et lance un ultimatum Ă la Belgique pour lâautoriser Ă entrer sur son territoire. AprĂšs le refus belge, lâAllemagne dĂ©clare la guerre Ă la France le 3 aoĂ»t avant dâentrer en territoire belge. La journĂ©e du 4 aoĂ»t deux voix attendues se font entendre. Dâabord celle du prĂ©sident de la RĂ©publique qui fait lire Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s un message dans un silence religieux : « Dans la guerre qui sâengage, la France aura pour elle le droit dont les peuples, non plus que les individus, ne sauraient impunĂ©ment mĂ©connaĂźtre lâĂ©ternelle puissance morale. Elle sera hĂ©roĂŻquement dĂ©fendue par tous ses fils dont rien ne brisera devant lâennemi lâunion sacrĂ©e et qui sont aujourdâhui fraternellement assemblĂ©s dans une mĂȘme indignation contre lâagresseur et dans une mĂȘme foi patriotique. » « Union sacrĂ©e », la formule connaĂźt un immense succĂšs dans les journaux les jours suivants9. Lâautre voix est celle de LĂ©on Jouhaux (1879-1954), le chef de la CGT qui a annoncĂ© encore en juillet que le monde ouvrier sâopposerait par la grĂšve gĂ©nĂ©rale Ă la guerre. Mais lors des funĂ©railles de JaurĂšs ce 4 aoĂ»t, il prononce un discours improvisĂ© qui annonce son ralliement Ă la guerre « Avant dâaller vers le grand massacre, au nom des travailleurs qui sont partis, au nom de ceux qui vont partir, dont je suis, je crie devant ce cercueil toute notre haine de lâimpĂ©rialisme et du militarisme sauvage qui dĂ©chaĂźnent lâhorrible crime. » Pour Jouhaux, les solidaritĂ©s nationales passent avant lâinternationalisme prolĂ©tarien.
Le prĂ©sident du Conseil RenĂ© Viviani (1863-1925), qui pense comme tout le monde le croit Ă lâĂ©poque que la guerre ne va durer que quelques semaines, abandonne son portefeuille des Affaires Ă©trangĂšres Ă Gaston Doumergue (1863-1937). Pour la premiĂšre fois de la IIIe RĂ©publique, le chef du gouvernement ne cumule pas sa fonction avec un portefeuille ministĂ©riel10. Il fait voter une loi le 4 aoĂ»t instaurant la censure et invite les journalistes Ă ce quâaucune information sur la guerre ne soit publiĂ©e. Dans la rĂ©alitĂ©, la censure frappe toutes les informations diplomatiques et politiques et pas seulement celles dâordre militaire11. Le 6 aoĂ»t, pendant que les hommes rejoignent leur rĂ©giment, Viviani lance un appel « Aux femmes françaises » « Je vous demande de maintenir lâactivitĂ© des campagnes, de terminer les rĂ©coltes de lâannĂ©e, de prĂ©parer celle de lâannĂ©e prochaine : vous ne pourrez rendre Ă la patrie un plus grand service. » Tout est prĂȘt pour faire face au conflit, une guerre de quelques semaines pense-t-on, car de part et dâautre tous les plans militaires confectionnĂ©s depuis plusieurs annĂ©es nâont envisagĂ© quâun scĂ©nario de guerre courte. Celui des Allemands, le plan « Schlieffen » est conçu pour mettre hors de combat les armĂ©es françaises en lâespace de quelques semaines avant de retourner lâeffort contre la Russie12. Il prĂ©voit dans un mouvement tournant dâenvahir presque toute la Belgique et dâattaquer la France par le nord13. Le « plan XVII » français prĂ©voit pour sa part trois offensives, lâune sur le plateau lorrain, une deuxiĂšme au Luxembourg et Thionville, une troisiĂšme en Alsace14. Joseph Joffre (1852-1931)15, gĂ©nĂ©ralissime, croit dur comme fer, quâil peut couper lâarmĂ©e allemande en deux en perçant le front au centre. Les offensives françaises vont se rĂ©vĂ©ler des Ă©checs cuisants et meurtriers. Lâartillerie allemande fait des ravages. La bataille de Charleroi du 21 au 23 aoĂ»t est terrible et fait 40 000 morts16. Le ton est donnĂ©. Pour la seule journĂ©e du 22 aoĂ»t, 27 000 Français sont tuĂ©s, le jour le plus meurtrier de toute lâhistoire militaire française17. La bataille des frontiĂšres est perdue le 2418, il faut donner lâordre de retraite et se replier sur une nouvelle ligne dĂ©fensive car le plan allemand, lui, a parfaitement Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© par le gĂ©nĂ©ral Moltke (1848-1916) ; lâarmĂ©e allemande a envahi la Belgique entre le 6 et le 16 aoĂ»t, Bruxelles est tombĂ© le 20 et elle progresse de 30 Ă 50 km par jour. MĂȘme si lâinvasion de la Belgique a dĂ©clenchĂ© la dĂ©claration de guerre du Royaume-Uni Ă lâAllemagne le 4 aoĂ»t, la situation paraĂźt trĂšs critique. Du 24 aoĂ»t au 5 septembre, les armĂ©es françaises se replient Ă marche forcĂ©e.
Ă Paris, on craint de revivre 1870. Viviani, sous pression de PoincarĂ©, choisit de remanier le gouvernement en urgence le 26 aoĂ»t. DelcassĂ© revient aux Affaires Ă©trangĂšres, Millerand proche de lâĂ©tat-major prend la Guerre, Ribot aux Finances et Briand Ă la Justice. Les socialistes acceptent dâentrer au gouvernement confirmant la ligne de « lâUnion sacrĂ©e ». Jules Guesde (1845-1922), le vieux rĂ©volutionnaire de la SFIO, entre au gouvernement...
Table des matiĂšres
- Couverture
- Page de titre
- Page de copyright
- Introduction
- Chapitre 1. De la Grande Guerre à la crise des années trente (1914-1938)
- Chapitre 2. La France face Ă la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)
- Chapitre 3. La France de la IVe RĂ©publique (1946-1958)
- Chapitre 4. La France du début de la Ve République (1958-1981)
- Chapitre 5. La France depuis 1981
- Table des matiĂšres