Histoire des grandes questions existentielles
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Histoire des grandes questions existentielles

Mythologies, religions et sciences

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Histoire des grandes questions existentielles

Mythologies, religions et sciences

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Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Une synthèse des réponses données aux grandes questions existentielles, à travers l'histoire, par les différents systèmes de pensée:

  • La pensée animiste et les mythologies
  • Les différentes religions
  • La science.

Principaux thèmes abordés:

  • l'origine du monde
  • l'apparition de la vie et de la pensée
  • la mort
  • l'existence de Dieu

Ce livre offre une approche croisée, thématique et historique, pour permettre au lecteur de nourrir sa réflexion et d'esquisser des éléments de réponse à ces questions.

Foire aux questions

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Informations

Chapitre VIII
La mort, la seule certitude humaine
« La vie est un passage,
Le monde est une salle de spectacles.
On entre, on regarde, on sort ».
Démocrite
« L’amour ne disparaît jamais. La mort n’est rien.
Je suis simplement passé dans la pièce d’à côté.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait
Ne changez rien au ton
Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
Simplement parce que je suis hors de votre vue
Je vous attends, je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin ».
Charles Péguy, d’après un texte de Saint Augustin.
« La mort emportera beaucoup de choses, mais pas nos histoires »
Hannah Harrington
Comme le souligne François Cheng1, dans notre société « on évacue l’ombre de la mort », parce que « nous voyons le déroulement de notre vie comme le séjour en prison d’un condamné à mort dont l’exécution est différée mais inéluctable ». Effectivement, chaque fois que nous regardons une pendule, chaque seconde qui s’affiche marque le compte à rebours implacable vers notre fin, moment indéterminé.
De son côté Einstein a fait remarquer que « la mort n’est pas la pire chose de la vie. Le pire c’est ce qui meurt en nous quand on vit ». Le physicien ajoutait « Je crois en une vie après la mort parce que l’énergie ne peut pas mourir ; elle circule, se transforme et ne s’arrête jamais ». L’énergie se dissipe en entropie, comme nous l’avons expliqué plus haut, elle ne disparaît pas, mais se dilue à l’infini.
Mais cette finitude a tout de même un avantage, car « c’est notre conscience de la mort qui nous fait voir la vie comme un bien absolu ». Cette réflexion de Cheng nous permet donc de reconsidérer la vie d’une façon différente et d’en apprécier avec optimisme l’existence et la beauté2 sur une planète qui est réellement le joyau du système solaire. Certes nous sommes tous mortels, c’est notre imperfection. Comme le dit André Gravil3, « le fini est alors saisi comme ce qui est marqué par l’imperfection radicale de ne pas être Dieu ».
Mais de tout temps, l’homme a rêvé, à défaut d’être un dieu, d’atteindre au moins à l’immortalité. C’était le rêve de Gilgamesh chez les Mésopotamiens, rêve qui se renouvelle actuellement avec le trans-humanisme et le post-humanisme, au risque de perdre notre humanisme.
La prise de conscience de la mort
L’homme préhistorique côtoyait quotidiennement la mort. À la chasse, un buffle pouvait l’encorner, un mammouth le renverser et l’écraser, un ours lui arracher un bras et le mordre, les loups pouvaient l’encercler avant de le dévorer. Il pouvait être blessé par des griffures et des morsures, puis faire une septicémie qui l’éliminait en quelques jours. Dans des combats contre des étrangers, il pouvait recevoir une lance, un coup de massue ou un caillou. En chassant des bouquetins, il pouvait faire une chute le long des falaises. En rentrant au campement, sa compagne pouvait lui annoncer la mort d’un enfant. La vie était dure à cette époque ; ce n’était pas le paradis. Compte tenu de son omniprésence dans la vie préhistorique, la mort était vraisemblablement une question existentielle majeure, la première à être évoquée.
Les préhistoriens ont découvert que les Néandertaliens européens et les Hommes modernes de Palestine avaient déjà réfléchi à cette question existentielle essentielle, depuis au moins 100 000 ans, en pratiquant des sépultures.
Bernard Vandermeersch4 a mis à jour les sépultures les plus anciennes d’Hommes modernes dans la grotte de Qafzeh, près de Nazareth (Israël), où il a découvert six adultes et sept enfants, dont une sépulture double renfermant une femme adulte et son enfant datée de 92 000 ans. La plus belle preuve de funérailles chez des Néandertaliens se trouve à l’abri-sous-roche de La Ferrassie5, près des Eyzies, en Dordogne, avec six structures funéraires datées de 80 000 ans6. Les sépultures étaient accompagnées d’un mobilier funéraire constitué par de très beaux silex non utilisés et d’un os incisé, évoquant l’idée de dépôts intentionnels pour usage par le défunt. Mais Vandermeersch estime que le caractère intentionnel, certes possible, n’est pas encore vraiment démontré.
Ces sépultures étaient-elles réalisées pour empêcher les corps d’être dévorés par des carnivores, ou correspondaient-elles à une véritable croyance à une survie dans un au-delà ? Si les dépôts de silex étaient intentionnels, ces offrandes témoigneraient indiscutablement de rites reflétant des croyances avec l’idée d’une survie au-delà de la mort. Ces offrandes auraient alors eu pour objectif d’assurer au défunt de la nourriture pour son dernier grand voyage en lui offrant des outils taillés, mais non utilisés, afin de lui permettre de chasser dans l’au-delà.
Une religion animiste était-elle déjà ébauchée ? Les gravures et peintures animales, les figurations abstraites, les traits de couleur, les points, les damiers, les barres et les taches, les empreintes de mains négatives ou positives connues à partir de −37 000 ans, sont universelles et suggèrent effectivement l’existence de croyances et de proto-mythes émergents, qui le plus souvent sont malheureusement inconnus7. Cependant nous avons vu que de nouvelles méthodes d’études8 développées par Jean-Loïc Le Quellec9, permettent désormais d’en retracer l’histoire, de remonter aux sources10 et de suivre leur évolution au gré des migrations humaines.
Les réponses à la mort, des mythes aux religions
Les ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Page de copyright
  4. Remerciements
  5. Préambules
  6. Chapitre I – La naissance à l’origine des grandes inégalités humaines
  7. Chapitre II – L’émergence préhistorique des grandes questions existentielles
  8. Chapitre III – Les deux aspects de la connaissance
  9. Chapitre IV – Les réponses des religions à la Création du monde et aux angoisses humaines
  10. Chapitre V – Les mystères de l’Univers révélés par la science
  11. Chapitre VI – L’apparition de la vie sur le joyau du système solaire, la planète Terre
  12. Chapitre VII – Du monde animal à l’homme
  13. Chapitre VIII – La mort, la seule certitude humaine
  14. Chapitre IX – Dieu, la grande inconnue Le Quantique des Cantiques ?
  15. X – Conclusions
  16. XI – Postface
  17. Table des matières