Histoire naturelle des microalgues
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Histoire naturelle des microalgues

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Histoire naturelle des microalgues

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« Le Nautilus flottait au milieu d'une couche phosphorescente produite par des myriades d'animalcules lumineux, dont l'Ă©tincellement s'accroissait en glissant sur la coque mĂ©tallique de l'appareil. » DĂ©jĂ  Jules Verne en parlait. Elles sont partout, ces microalgues. NĂ©es dans la mer il y a trois milliards d'annĂ©es, elles ont eu le temps de se faire Ă  pratiquement tous les types de milieux – de l'eau sursalĂ©e Ă  l'eau douce, du chaud au froid, Ă  diffĂ©rentes profondeurs – et de s'adapter Ă  la vie terrestre fixĂ©es sur les roches, les troncs d'arbres ou dans les poils des animaux. Elles sympathisent mĂȘme avec des champignons pour former des lichens adaptĂ©s Ă  la sĂ©cheresse. D'oĂč viennent-elles? Quelles ressources peuvent-elles nous apporter? Leur mise en culture et leur exploitation sont beaucoup plus rĂ©centes que l'agriculture et l'horticulture. Et pourtant, leur pouvoir rĂ©gĂ©nĂ©rateur de l'atmosphĂšre polluĂ©e, en particulier, pourrait se rĂ©vĂ©ler dĂ©cisif pour l'avenir de l'humanitĂ©. L'un des plus grands spĂ©cialistes mondiaux des microalgues nous fait dĂ©couvrir ce monde de l'infiniment petit. IngĂ©nieur et chercheur spĂ©cialisĂ© dans la culture d'organismes photosynthĂ©tiques, au sein de British Petroleum, puis au CEA, Claude Gudin a reçu la mĂ©daille d'or 1994 de l'AcadĂ©mie d'agriculture. Il a Ă©galement enseignĂ© la biotechnologie Ă  l'École centrale de Paris.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2013
ISBN
9782738176202
CHAPITRE 1
Le miracle des microalgues
Du Christ au flamant rose

Ça s’est passĂ© un dimanche, comme dans la chanson, bien aprĂšs le Big Bang1. Les particules Ă©lĂ©mentaires chĂšres Ă  Houellebecq s’associĂšrent en atomes. Ainsi naquirent l’hydrogĂšne, l’oxygĂšne, le carbone, l’azote et bien d’autres encore. Au calendrier, nous en Ă©tions Ă  – 4,5 milliards d’annĂ©es, le Big Bang ayant eu lieu, disent les observateurs prĂ©sents, Ă  – 13,7 milliards d’annĂ©es. La planĂšte Terre s’affirmait, Ă©jectant un morceau trop rĂȘveur qui allait devenir la Lune et le Soleil irradiait l’ensemble.
Les atomes dans leur fringale associative se mirent Ă  se combiner en molĂ©cules et peu Ă  peu un laboratoire chimique s’organisa dans l’eau (H2O) au contact d’une atmosphĂšre sans oxygĂšne avec de l’azote, de l’ammoniaque (NH3), du sulfure d’hydrogĂšne (H2S) et quelques autres gaz. Avoir une « gueule d’atmosphĂšre » Ă  l’époque n’était pas apprĂ©ciĂ©, car irrespirable pour les bronches de l’Arletty Ă  venir. Beaucoup de molĂ©cules complexes associant carbone, hydrogĂšne, oxygĂšne et azote se formĂšrent ainsi dans cette « soupe primitive » qui baignait la planĂšte. On trouvait des acides aminĂ©s annonçant les protĂ©ines, des acides nuclĂ©iques prĂ©curseurs d’ADN, des acides gras prĂ©façant les huiles et des sucres qui, plus tard, feraient les dĂ©lices de nos papilles, ces filles de pape logĂ©es dans un palais bordĂ© d’ivoire.
Mais le miracle, car c’en est un, fut l’apparition des pyrroles constituĂ©s de carbone, d’hydrogĂšne, d’oxygĂšne et d’azote, qui, en se regroupant par quatre, formĂšrent les noyaux tĂ©trapyrroles. AttachĂ©s en forme de pince de crabe, ils avaient la propriĂ©tĂ© d’emprisonner, de chĂ©later, soit un atome de magnĂ©sium formant la chlorophylle, soit un atome de fer donnant la structure de base du sang.
Ainsi, tout Ă©tait lĂ , dans ce puzzle qu’il fallait assembler pour que la vie s’exprime. C’est ce qui se passa, on ne sait pas trop encore comment, mais ça se passa ! Probablement vers – 3,6 milliards d’annĂ©es.
Le premier miracle de la vie ne fut pas le sexe, pardon Michel Houellebecq, on s’en passa trĂšs bien pendant au moins 2 milliards d’annĂ©es. Ce fut l’oxygĂšne. L’oxygĂšne est peu soluble dans l’eau, du moins sa dissolution est lente, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© de transporteurs. L’oxygĂšne prisonnier de l’eau (H2O) qui fut libĂ©rĂ© dans l’atmosphĂšre par la chlorophylle Ă©clairĂ©e par le soleil. OxygĂšne qui plus tard fut vĂ©hiculĂ© dans les animaux par le sang. Tout cela grĂące Ă  la configuration tĂ©trapyrrolique de ces pigments qui donneraient aussi le sang bleu des mollusques et des nobles quand ils chĂ©latent une molĂ©cule de cuivre. Cet oxygĂšne libĂ©rĂ© allait peu Ă  peu former un trio (O3) : l’ozone, bouclier molĂ©culaire protĂ©geant la vie naissante des radiations destructrices.
C’est donc bien la photosynthĂšse, propriĂ©tĂ© autotrophique des vĂ©gĂ©taux qui ouvre la voie Ă  la vie sur Terre. Sans chlorophylle, l’animal viendra, prĂ©dateur hĂ©tĂ©rotrophe du vĂ©gĂ©tal, jusqu’à l’homme qui pour retrouver son origine devra se rĂ©injecter des chloroplastes et redevenir autotrophe comme nous le suggĂšre Michel Houellebecq dans La PossibilitĂ© d’une Ăźle
 Mais c’est une autre histoire, pas aussi naturelle que celle des microalgues.
Peut-ĂȘtre que vous ne croyez pas aux miracles, pourtant si vous voulez tout savoir sur les microalgues, il va falloir y croire. En effet, sans un microscope, elles sont invisibles, mais se sont rĂ©vĂ©lĂ©es Ă  nous au cours des siĂšcles par des miracles soigneusement dĂ©crits et rĂ©pertoriĂ©s dans les religions comme des signaux divins.
Dans la Bible, on voit apparaĂźtre mille ans avant JĂ©sus-Christ des miracles colorĂ©s dans l’eau : « Toutes les eaux du fleuve se changĂšrent en sang. Les poissons du fleuve crevĂšrent ; et le fleuve s’empuantit, et les Égyptiens ne purent plus boire l’eau du fleuve. »
On sait maintenant, grĂące au microscope, qu’il s’agit de la prolifĂ©ration d’une microalgue de la famille des dinophycĂ©es (Noctiluca scintillans) qui probablement provoqua cette marĂ©e rouge. Elle est au clair de lune capable de bioluminescence. C’est l’ATP qui donne l’énergie de cette luminescence : manifestation diabolique car elle est le produit de la rĂ©action de l’enzyme lucifĂ©rase sur la lucifĂ©rine. Jules Verne connaissait bien ce phĂ©nomĂšne qu’il cite dans 20 000 Lieues sous les mers.
« Le Nautilus flottait au milieu d’une couche phosphorescente, qui dans cette obscuritĂ© devenait Ă©blouissante. Elle Ă©tait produite par des myriades d’animalcules lumineux, dont l’étincellement s’accroissait en glissant sur la coque mĂ©tallique de l’appareil. »
Quant Ă  la mer Rouge, l’une des plus salĂ©es (42 g/l de sel), elle prĂ©sente de temps Ă  autre cette couleur Ă  cause de deux cyanobactĂ©ries (ex. microalgues bleu-vert) : Trichodesmium erythraeum et Oscillatoria erythraea riches en phycoĂ©rythrine, un pigment rouge caractĂ©ristique de ces espĂšces. C’est ce mĂȘme pigment rouge des algues rouges (les rhodophycĂ©es) qui est le responsable du miracle des « christs sanglants ». Dans certaines Ă©glises, bretonnes de prĂ©fĂ©rence, les christs en croix se mettent Ă  sanguinoler Ă  certaines saisons Ă  cause du dĂ©veloppement sporadique d’une microalgue (Porphyridium cruentum). L’histoire (naturelle) veut que ce soient les fidĂšles qui, en se signant, ensemencent rĂ©guliĂšrement les bĂ©nitiers2, contribuant Ă  la culture de cette espĂšce qui vit surtout sur les installations portuaires et le littoral marin. Elle voyage trĂšs bien sur la coque des navires d’un continent Ă  l’autre.
Si les christs des Ă©glises peuvent saigner, le sang peut aussi pleuvoir Ă  certaines saisons plus au sud. Le miracle des « pluies sanglantes » est dĂ» au dĂ©veloppement massif et rapide d’Haematococcus pluvialis quand une forte luminositĂ© suit une pluie abondante. Cette chlorophycĂ©e pour protĂ©ger son chloroplaste sensible Ă  l’excĂšs de lumiĂšre fabrique un carotĂ©noĂŻde rouge, l’astaxanthine, qui lui donne la couleur du sang, d’oĂč son nom qui Ă©voque l’hĂ©moglobine.
La neige elle-mĂȘme n’est pas Ă  l’abri des miracles. C’est le Chlamydomonas nivalis qui se cache dans les « neiges sanglantes » accumulant lui aussi un carotĂ©noĂŻde rouge, lunettes de soleil de son chloroplaste Ă©bloui par la lumiĂšre. Aristote parlait dĂ©jĂ  du phĂ©nomĂšne au IIIe siĂšcle avant JĂ©sus-Christ aux pĂ©ripatĂ©ticiens du LycĂ©e d’AthĂšnes.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une microalgue mais d’une levure, la Rhodotorula glutinis, on peut aussi Ă©voquer le « miracle des hosties sanglantes ». Sur les hosties mal conservĂ©es dans l’humiditĂ© et au jour, prolifĂšre cette levure qui elle aussi contient un carotĂ©noĂŻde rouge sang.
Un dĂ©tour par la mer Morte, sursalĂ©e, mais pas morte, grĂące Ă  Dunaliella salina, une petite chlorophycĂ©e, rose Ă  cause du bĂȘtacarotĂšne qu’elle concentre dans sa cellule qu’une microcrevette dĂ©diĂ©e Ă  la dĂ©esse ArtĂ©mis, l’artĂ©mia, dĂ©vore allĂšgrement en en gardant la couleur rose. Couleur rose qui Ă  son tour passera dans les ailes d’un oiseau planctonivore. Le mĂąle pourra exhiber ses ailes roses pour sĂ©duire3 la femelle en lui dĂ©clarant sa flamme en rose. Qui eĂ»t pu croire qu’une microalgue pourrait ĂȘtre Ă  la base de la sĂ©duction ? Mais au fait pourquoi madame flamant rose (Phoenicopterus roseus) est-elle moins rose que monsieur ? Parce qu’elle va cacher son carotĂ©noĂŻde dans le jaune d’Ɠuf qui, grĂące Ă  ses propriĂ©tĂ©s antioxydantes, protĂ©gera le dĂ©veloppement du poussin.
Ce Phoenicopterus est connu des anciens sous le nom de PhƓnix qui va construire son nid en Égypte tous les sept ans, Ă©tale ses ailes au soleil et s’enflamme. Le lendemain matin, il renaĂźt de ses cendres. C’est ce vieux mythe qui est aujourd’hui mis Ă  profit par les IsraĂ©liens qui cultivent Dunaliella salina dans des grandes lagunes amĂ©nagĂ©es pour vendre du bĂȘtacarotĂšne. La famille Dunal devrait toucher une redevance car c’est le botaniste camarguais Dunal qui lui donna son nom Ă  la fin du XIXe siĂšcle.
Au Ier siĂšcle, Pline l’Ancien parle dans ses histoires naturelles de flos salis ou fleurs de sel, couleur de rouille Ă  cause du carotĂšne de Dunaliella agglutinĂ©e par le glycĂ©rol qu’elle produit. Flos salis Ă©tait une base des parfums de la Rome antique.
De nos jours, on ne parle plus de miracles mais de marĂ©es : marĂ©es vertes, jaunes, orange, roses, rouges et mĂȘme blanches. PĂ©riodiquement, des marĂ©es blanches de plusieurs hectares sont dĂ©celĂ©es par des satellites. Il s’agit d’une diatomĂ©e au joli nom d’Emiliana huxleyi. Cette Emiliana s’entoure d’une coque joliment ouvragĂ©e de carbonate de calcium qui peu Ă  peu s’alourdit et la prĂ©cipite au fond des ocĂ©ans, engendrant les couches sĂ©dimentaires sur lesquelles nous marcherons plus tard.
Mais on ne va pas « en faire une montagne ». Et pourtant ! Les alpinistes piĂ©tinent les sĂ©diments calcaires ou siliceux plissĂ©s au cours des temps gĂ©ologiques. N’est-il pas miraculeux de piĂ©tiner des microalgues fossiles au sommet du Mont-Blanc ou de l’Everest ?
Certaines de ces marĂ©es en couleur sont dangereuses pour l’Homo sapiens amateur d’huĂźtres, de moules, de coquilles saint-jacques et autres mollusques planctivores au sang bleu Ă  cause de certaines microalgues qui produisent des toxines. Toxines qui provoquent des diarrhĂ©es ou des paralysies pouvant mĂȘme entraĂźner la mort mais sont inoffensives pour les mollusques qui s’en rĂ©galent et ne distinguent pas la navicule bleue (Haslea ostrearia), qui donne sa couleur verte et son bon goĂ»t Ă  l’huĂźtre de claire, de la Dinophysis acuminata (gastro-entĂ©rite) ou l’Alexandrium minutum (paralytique). Ces prĂ©sences inopportunes entraĂźnent le retrait des coquillages de la vente Ă  certaines pĂ©riodes Ă  risque.
La coquille d’huĂźtre fut le premier bulletin de vote des AthĂ©niens qui dĂ©cidaient ainsi de l’exclusion des Ă©trangers. C’est l’origine de l’ostracisme.
Gomara, le secrĂ©taire de CortĂšs, conquistador espagnol, a Ă©crit que les AztĂšques « rĂ©coltent une sorte de boue bleu-vert qui stagne sur les eaux du lac du Mexique. Puis, ils la font sĂ©cher pour en faire des stocks de galettes qu’ils consomment ». La galette s’appelle le tecuitlall. C’est la spiruline. Elle Ă©tait aussi rĂ©coltĂ©e au Kanem au nord-est du Tchad par les Kanembous.
En Australie, les aborigĂšnes, bien avant la colonisation, rĂ©coltaient des efflorescences brunes flottant sur les lacs, les faisaient sĂ©cher au soleil et s’en servaient comme combustible pour faire la cuisine. C’étaient des colonies de Botryococcus braunii (une microalgue chlorophycĂ©e) remontĂ©es en surface grĂące Ă  l’émission de bulles d’hydrocarbures voisins de ceux du gazole.
C’est ainsi que les microalgues se manifestĂšrent Ă  nous bien avant l’invention du microscope et la classification linnĂ©enne4 qui les dote d’une famille, d’un nom (genre), d’un prĂ©nom (espĂšce) d’origine grĂ©co-latine qui souvent intĂšgre totalement ou partiellement leur histoire naturelle, leurs lĂ©gendes et leurs miracles, familles Ă©voquant souvent la couleur.
Ainsi le Botryo de Botryococcus, qui vient de bouquet en grec, donne une idĂ©e de la structure de la colonie, la chlamyde de Chlamydomonas Ă©voque bien un bijou grĂ©co-romain qui servait Ă  attacher la toge et rappelle la forme du chloroplaste. Le porphyre de Porphyridium Ă©voque bien la couleur et le Cruentum vient de la croix. L’Haematococcus pluvialis parle de lui-mĂȘme (pluie d’hĂ©moglobine), Chlorella le vert, Spirulina la cellule spiralĂ©e, Euglena (petit Ɠil, qui est le stigma rouge, premiĂšre esquisse de la rĂ©tine), Dinophysis avec deux fouets, le Trichodesmium avec ses poils5.
Que serions-nous sans poils ? Ce n’est pas le plus mince cadeau Ă©volutif des microalgues ! Nous sommes aussi redevables de notre vision (la rĂ©tine) Ă  l’euglĂšne.
N’est-ce pas miraculeux ? Surtout quand on ne croit pas aux miracles !

1. Big Bang : on utilise ici ce terme pour faire comme tout le monde, tout en sachant qu’on n’a aucune preuve scientifique qu’il ait eu lieu. Y aurait-il eu un nĂ©ant avant ? Et si oui, depuis combien de temps ? dans la mesure, bien entendu, oĂč l’on puisse imaginer le nĂ©ant, c’est-Ă -dire rien. Cela dit, il s’est vraiment passĂ© quelque chose il y a 13,7 milliards d’annĂ©es qui nous a amenĂ©s lĂ  oĂč nous sommes aujourd’hui Ă  nous poser des questions !
2. Bénitiers : il y a là une belle logique naturelle, les bénitiers étant ...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. DĂ©dicace
  5. Sommaire
  6. Avertissement
  7. PRÉFACE
  8. CHAPITRE 1 - Le miracle des microalgues Du Christ au flamant rose
  9. CHAPITRE 2 - Elles sont partout
  10. CHAPITRE 3 - D’oĂč viennent-elles ?
  11. CHAPITRE 4 - Le jardinage des microalgues
  12. CHAPITRE 5 - La fixation du CO2
  13. CHAPITRE 6 - Une histoire de la biotechnologie des microalgues
  14. CHAPITRE 7 - Panorama de l’alchimie des microalgues
  15. Annexes
  16. Table des illustrations
  17. Du mĂȘme auteur