La Culture sans État
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La Culture sans État

De Modiano à Google

  1. 208 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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La Culture sans État

De Modiano à Google

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À propos de ce livre

Se distraire, est-ce se cultiver? La culture est-elle un « business » comme un autre? Face au tout-numérique, l'exception culturelle a-t-elle encore un sens? Jamais comme aujourd'hui la culture n'avait été livrée aux forces du marché. Devenues un produit d'appel pour les géants numériques (Amazon, Google, Apple), les œuvres culturelles se consomment, se répliquent, se « streament »… au point de perdre ce qui fait leur singularité. Quant à l'État, il a tout simplement démissionné face à l'ouragan numérique. Ce livre met au jour les différentes facettes de ce phénomène: si l'accès est devenu gratuit pour tous, la diversité et la création se voient profondément fragilisées; et là où elles résistent encore (notamment dans le spectacle vivant), c'est au profit d'une élite qui a les moyens culturels et financiers d'en jouir. Ce livre est animé d'une conviction: la culture est notre première richesse; c'est pourquoi il faut réinventer notre politique culturelle. Karine Berger est députée socialiste des Hautes-Alpes et membre de la Commission des finances. Manuel Alduy a exercé des fonctions importantes au sein de Canal+ où il a développé l'offre cinéma avant de diriger Canal OTT (services sur Internet). Caroline Le Moign est économiste. Elle a été conseil auprès de l'Assemblée nationale et de France Stratégie.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2016
ISBN
9782738159854

Chapitre 1

De l’État culturel à la culture sans État

« Faut-il redire qu’achats et commandes ont, sans presque aucune exception consolante, méconnu les artistes essentiels de la modernité, de toutes les modernités, impressionnistes ou symbolistes, fauve ou cubiste, abstraite ou surréaliste ? »
Philippe DAGEN, La Haine de l’art1.
Si l’histoire de la politique culturelle française est ancienne, c’est sans doute entre 1981 et 1995 que la culture s’impose comme politique publique. Les années Mitterrand sont, aujourd’hui encore, perçues comme l’âge d’or de la politique culturelle en France, après une période plus d’éloquence que de moyens, comme le relate le secrétaire d’État de François Mitterrand en charge des grands travaux, Émile Biasini, ancien conseiller de Malraux2 : « Le ministère s’était habitué à administrer la culture avec de l’éloquence, beaucoup d’imagination et 3 francs 6 sous. » À cause de ces efforts budgétaires, Marc Fumaroli dénonce en 1995 l’« État culturel » et plaide au passage pour une reprivatisation et une relibéralisation des modes culturels. Cette polémique semble a posteriori pour le moins excessive et décalée.
Car, en moins de vingt ans, s’est produit un lent et permanent effritement de la politique culturelle ponctué par de petites redditions et quelques gros échecs. Depuis 1995, rien n’est venu endiguer l’effacement des politiques publiques dans le devenir de la culture. Plus curieusement, l’effacement ne s’est ni inversé ni interrompu sous les gouvernements de gauche de Lionel Jospin puis de François Hollande. « Curieusement », car tout le monde, et le monde culturel en premier lieu, attendait cette inversion. Et la déception très sensible de ce monde artistique et culturel depuis 2012 rappelle que la gauche a une responsabilité particulière vis-à-vis de la culture.

La gauche et l’« État culturel »

Sans doute parce que François Mitterrand fut le président de la culture. Parce que sa vie était construite dans un dialogue entre le pouvoir et la culture, comme l’atteste sa collection de livres rares. Lire, encore et toujours, même au cœur de l’exercice du pouvoir. Surtout au cœur de l’exercice du pouvoir, comme le symbolise l’extraordinaire photo de l’habitacle de l’avion qui le ramène de sa visite surprise dans les décombres de Sarajevo en guerre, en 1992 : au premier plan, Bernard Kouchner, cravate dénouée, recru de fatigue sur son siège ; derrière lui, un Mitterrand, lunettes à grosse monture noire sur le nez, intensément plongé dans un volume relié. Les livres et tout le reste de la culture, puisque l’arrivée de la gauche au pouvoir est la victoire idéologique d’une certaine idée de la société, qui place la liberté culturelle, la création et le savoir non seulement au centre du vivre-ensemble et de la politique française, mais surtout – et peut-être plus étrangement – au centre même de l’État. Ce dont Jack Lang témoigne dans son discours devant l’Assemblée nationale en novembre 1981 : « J’appartiens à une génération d’hommes de culture pour qui l’État était l’ennemi, non seulement l’ennemi politique, mais l’ennemi intellectuel. » François Mitterrand fut bien le président de la culture parce qu’il incarnait la fin du conflit entre culture et pouvoir. « Voilà qu’enfin le pouvoir n’avait plus peur ni de la jeunesse, ni de l’intelligence, et que pour la première fois, les forces de la création se reconnaissaient en lui. »
Pourquoi la fin d’un conflit ? Parce que le « passage de l’ombre à la lumière » n’est pas une simple formule. « Il y a une opposition absolue entre le créateur et l’État » : la formule de Pablo Picasso rappelle que toutes les « avant-gardes » artistiques en France – de Édouard Manet à André Breton, de Marcel Duchamp à Jean Dubuffet – se sont construites contre l’ordre établi, contre les salons officiels et l’Académie… et parfois, comme les surréalistes, contre l’État. Il faut se rappeler que trente ans seulement avant 1981, les « Gare au gorille » et « Hécatombe » de Georges Brassens étaient censurées sur les ondes de la radio publique française… et la diffusion de « Nuit et brouillard » de Jean Ferrat « déconseillée » !
Il n’est pas question de parler de monopole de la gauche dans le bouleversement des relations entre la culture et l’État : André Malraux avait non seulement obtenu la création en 1959 d’un ministère de la Culture, mais était surtout parvenu à ce que des artistes contemporains aussi contestés (encore aujourd’hui) que le peintre André Masson reçoivent des commandes publiques, en l’occurrence le plafond de l’Odéon en 1963. Et pourtant, en 1965, pour son Pierrot le Fou, Jean-Luc Godard bataille bien seul face à l’instance de contrôle chargée de délivrer les visas d’exploitation… Il obtint finalement de diffuser le film avec de nombreuses coupes car il véhiculait une « anarchie intellectuelle et morale assez pernicieuse » justifiant une interdiction aux mineurs… Et plus tard, malgré Mai 68 et l’explosion de la culture vivante avec le développement du Festival d’Avignon, le journal satirique Hara-Kiri fut quand même interdit en 1970. Comment peut-on imaginer, aujourd’hui, ce qu’étaient les relations entre les artistes et l’État s’il n’était pas possible de caricaturer la mort d’un ancien président de la République*1 ?
Oui, l’arrivée de la gauche au pouvoir chamboule tout, puisqu’à rebours de la tradition de l’ORTF elle va revendiquer « l’entrée de la cité aux poètes ». De tous les poètes : ce sont les deux cultures que la gauche place sous le haut patronage de l’État, la culture des élites et la culture populaire. Une rupture dans la politique culturelle. Une rupture tout d’abord très concrète : le doublement du budget du ministère de la Culture est la pierre angulaire de cette politique publique, que Jack Lang n’abdiquera jamais, comme en témoignent ses lettres à François Mitterrand. Mais aussi une rupture avec l’objet même de la politique culturelle : le décret du ministère est modifié, et sa mission passe de la démocratisation de la culture à l’émancipation individuelle de la création.
Tout a été écrit sur la politique culturelle de ces années-là. De 1981 à 1995, la France mitterrandienne écrit la décennie glorieuse de la politique culturelle à la française, de la « politique des deux cultures ». Comme en 1982, qui voit la première édition de la Fête de la Musique. Créée par Jack Lang, alors ministre de la Culture, son succès public auprès des amateurs de musiques en tous genres s’est développé à travers le monde… Mais 1982, c’est aussi la commande d’État aux artistes contemporains Garouste, Raysse, Viallat, Bertrand et Louise Bourgeois pour les murs de la bibliothèque nationale ou encore la constitution du théâtre Nanterre-Amandiers dont la direction est confiée à Patrice Chéreau et à Catherine Tasca. Comme en 1986 aussi avec la loi du 30 septembre qui instaure le principe des quotas de diffusion et de production imposés aux chaînes de télévision, suivi des décrets de janvier 1990, dits « Tasca », qui précisent ces obligations en matière de cinéma.

L’« exception culturelle »,
la culture sous protection de l’État

Le dernier chapitre de cette épopée de l’État culturel de gauche s’écrit au début des années 1990. À très forte portée symbolique, l’invention de l’exception culturelle marque l’intervention de la politique culturelle dans le champ privé. Sous la pression des négociations commerciales internationales, le président Mitterrand impose l’idée que la culture n’est pas réductible au marché : « Il ne s’agit pas de dresser les unes contre les autres les cultures d’Europe et celle du Nouveau Monde, mais simplement de préserver l’idée universelle de la culture face aux seules forces de l’économie et donc de faire en sorte que chaque pays, quels que soient ses moyens, puisse participer à la création, à la diffusion, au dialogue des pensées et des formes. Voilà pourquoi la France et, je l’espère, l’Europe tout entière défendront dans l’actuelle négociation internationale la clause d’exception culturelle. Cette clause stipulera que le cinéma et l’audiovisuel sont exclus du champ de l’accord commercial, comme le sont d’autres secteurs sensibles, tels que la santé3. »
Dans la continuité de l’exception culturelle, la loi Toubon de 1995 sera le dernier chant du cygne de la politique culturelle française. Défendant la langue française, elle crée des quotas de diffusion de chansons françaises pour les radios privées.
Puis… l’effacement. Plus rien ou presque. Une politique culturelle qui laisse les cultures reprendre leur cours et se développer sans les influencer. Sur fond de polémique. Au milieu des années 1990, Marc Fumaroli défend une vision libérale de l’art. Tandis qu’Alain Finkielkraut dénonce la place grandissante de la culture populaire comme une « défaite de la pensée ». Un seul credo : chasser l’État, coupable notamment de défendre l’ordre, l’académisme… et la médiocrité. Ce à quoi le critique Philippe Dagen rétorquera que les Fonds régionaux d’art contemporain achètent Sigmar Polke et Nan Goldin au milieu des années 1990. Mais le ver est dans le fruit de la politique culturelle à la française. La sortie de l’État du champ de la politique culturelle est engagée. Un ministère qui disparaît de l’horizon politique. Pour Alain Van Der Malière*2, « on peut parler d’un délitement presque continu du ministère, dû précisément au retrait du politique… Effacement de la dimension artistique et culturelle dans le projet politique, recul de la réflexion politique… la chute est presque continue ».

Depuis 1995, la culture face aux marchés

Aucune loi notable n’est à signaler de 1995 à 2010, si ce n’est peut-être la mise en œuvre de la loi de 2001 concernant l’archéologie préventive*3. De 1995 à 2010, le champ privé est le seul qui transforme la culture, qui produit de nouvelles diffusions et de nouvelles créations, qui invente de nouveaux modes de fonctionnement, avec des chaînes de télévision de plus en plus nombreuses, des musées qui deviennent des petites entreprises indépendantes, une mondialisation de l’offre cinématographique et musicale portée par des mastodontes eux-mêmes dépassés au cours des années 2000 par les plus gros monstres que sont les géants de l’internet.
Le quinquennat de Nicolas Sarkozy fait plus qu’acter l’effacement de velléité de politique culturelle : il incarne l’acte de décès du ministère de la Culture. Frédéric Martel rappelle que l’anticulture est instrumentalisée par Nicolas Sarkozy dans son parcours politique : « Stallone, moi je suis un inconditionnel. Je suis limite les larmes aux yeux. » Il revendique même le terme de « plouc » lors de sa rencontre avec Marc Lévy en présence de Yasmina Reza. « Ce premier sarkozysme culturel rompt avec la tradition de l’exception culturelle française. Le candidat-président est fasciné par la culture télévisée et américanisée. » Acte de décès tout à fait assumé : en 2007, Nicolas Sarkozy promet de fondre le ministère de la Culture dans l’Éducation nationale et de le ramener à un simple secrétariat d’État… ce qu’il ne fera pas. Mais la lettre de mission du 1er août 2007 à la ministre de la Culture provoque le scandale, en demandant explicitement à construire la politique culturelle autour des demandes du public et en évacuant la question de la création et de la diversité : « Les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public. »
La reprise en main de la culture au service du grand public va aller bien plus loin : elle donne lieu notamment à la réforme de l’audiovisuel public (menée par Georges-Marc Benamou qui interdit la publicité après 20 heures sur le service public – à la grande satisfaction des chaînes privées en clair soucieuses de l’explosion du nombre de chaînes gratuites via la TNT), mais également aux interventions personnelles du président sur les programmes de France Télévisions ou à l’éviction de l’humoriste Stéphane Guillon de France Inter… et nombre de nominations dans le milieu de la culture des proches, comme Renaud Muselier à la tête de l’Institut du monde arabe.
Il y a bien une tentative de deuxième sarkozysme culturel, motivée par une triangulation politique, puisque la politique culturelle serait « marquée » de gauche. Changement de pied qui se traduit par quelques récupérations (l’entrée d’Albert Camus au Panthéon) et un projet de « Conseil pour la création artistique » présidé par le producteur Marin Karmitz dès 2009, liquidé deux ans plus tard. Le quinquennat est surtout marqué par une crise de la presse sans précédent, des projets polémiques de grands musées parisiens, la faillite du régime des intermittents… et une seule vision de la politique culturelle : la loi Hadopi (suite au rapport Création et internet de Denis Olivennes) qui, on le verra, n’offre qu’un faible rempart face à la menace numérique.
En 2012, lors du changement de majorité politique, nous en sommes là. Les renoncements idéologiques se sont transformés en vingt ans en gros échecs. La politique culturelle se soumet misérablement à un compromis avec des plus forts que nous.

Le cas du cinéma

L’impact sur la culture de cet effacement progressif de l’État se décline dans tous les secteurs. Par exemple le cinéma, illustration idéale des différentes problématiques. La politique culturelle française en faveur du cinéma tout au long du XXe siècle a consisté à organiser un système ingénieux visant à éviter la marchandisation excessive des œuvres, à préserver les capacités de financement et surtout à assurer la diffusion de la création. Une régulation systématique a consisté à soutenir l’exposition de la création nationale chez les diffuseurs.
Ainsi, en janvier 1946, les accords Blum-Byrnes assurèrent la libre pénétration du cinéma américain en France en échange d’avantages financiers que le pays, ruiné par la guerre, ne pouvait refuser. Ils autorisaient la diffusion sans contrainte de centaines de films américains, qui avaient été bloqués par la censure allemande pendant le conflit. La filière française faillit succomber, littéralement. Au premier semestre 1947, les salles diffusent quelque 338 films américains et seulement 55 films français. Mais la mobilisation politique et professionnelle du moment permet d’inverser le libre cours du marché par la création du Centre national de la cinématographie (1946) et l’instauration de la taxe de sortie des films et l’avance sur recettes (1948), favorisant une meilleure défense de la production française. Dès septembre 1948, de nouveaux accords réintroduisent des plafonds à la diffusion de films américains dans nos salles nationales (121 films américains par an). Et les pouvoirs publics créent un ingénieux système de redistribution fiscale qui assure encore aujourd’hui une fraction essentielle du financement audiovisuel et cinématographique, le compte de soutien : un prélèvement sur le prix de chaque ticket d’entrée en salle, qu’il s’agisse d’un film français ou étranger, abonde un fonds, qui est ensuite redistribué afin de financer les films français sous forme d’aides automatiques ou sélectives. Un système similaire a ensuite été imposé aux chaînes de télévision, sous la forme d’une taxation forfaitaire de leur chiffre d’affaires.
La fréquentation en salles a chuté dès les années 1980, bien avant l’arrivée d’internet. Les chaînes de télévision, à l’époque gourmandes en œuvres cinématographiques, furent rapidement pointées du doigt. La réaction de la politique culturelle fut de nouveau forte : l’État imposa aux télévisions des quotas d’exposition, qui furent même reconnus et adoptés au niveau européen : 6 films sur 10 diffusés par tout service audiovisuel français doivent être européens. Pour la musique diffusée à la radio, même règle. En 1994, nombreux furent ceux qui moquèrent la loi Toubon imposant aux radios privées un quota de 40 % du temps d’antenne entre 6 h 30 et 22 h 30 à la diffusion de chansons francophones, dont la moitié pour de « nouveaux talents ».
Soutenues par les pouvoirs publics, les organisations professionnelles du cinéma, rassemblant auteurs, producteurs, distributeurs et exploitants, sont en outre parvenues à intégrer les chaînes de télévision gratuites et payantes dans leur écosystème. En contrepartie de leur autorisation de diffusion terrestre, une ressource rare et indispensable à l’épo...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Introduction
  5. Chapitre 1 - De l’État culturel à la culture sans État
  6. Chapitre 2 - La culture désargentée
  7. Chapitre 3 - Le triomphe de l’illégalité
  8. Chapitre 4 - Has been, notre patrimoine ?
  9. Chapitre 5 - La nouvelle fracture culturelle
  10. Chapitre 6 - La surdiffusion a-t-elle généré des goinfres ?
  11. Chapitre 7 - Les vrais dessous de la désintermédiation
  12. Chapitre 8 - La culture sous l’emprise des GAFA
  13. Chapitre 9 - L’Europe, dernier rempart culturel
  14. Chapitre 10 - Une autre politique culturelle est possible
  15. Conclusion
  16. Notes bibliographiques
  17. Remerciements
  18. Ouvrage de Karine Berger chez Odile Jacob
  19. Table
  20. Quatrième de couverture