Ăvolution de la population des malades
Au cours des annĂ©es 1938, 1939 et 1940, lâeffectif de la population des aliĂ©nĂ©s a atteint son chiffre maximum (2 895 au 1er janvier 1940). On doit faire remarquer quâau dĂ©but des hostilitĂ©s, un assez grand nombre de militaires que la mobilisation avait appelĂ©s dans les formations de Lyon et de la RĂ©gion, ont Ă©tĂ© internĂ©s Ă lâHĂŽpital DĂ©partemental du Vinatier, principal Ătablissement psychiatrique de Lyon, susceptible dâĂȘtre mis Ă la disposition des besoins du Service de SantĂ© Militaire.
Puis on constate, par la suite, une diminution progressive de lâeffectif, consĂ©cutive Ă une augmentation des sorties et des dĂ©cĂšs ; le nombre de ces derniers atteint un chiffre jusque-lĂ inconnu, particuliĂšrement au cours des annĂ©es 1940, 1941, 1942, Ă©poque oĂč la carence alimentaire a provoquĂ© ses plus nĂ©fastes ravages.
Ci-dessous lâĂ©numĂ©ration des malades dâautres Ătablissements Ă©vacuĂ©s sur lâHĂŽpital DĂ©partemental du Vinatier.
1941 :
Ă la suite dâune dĂ©cision de la Direction RĂ©gionale de la SantĂ©, en vue de procĂ©der Ă un reclassement de certaines catĂ©gories de malades placĂ©s dans divers Ătablissements, il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© au transfert Ă lâAnnexe de lâArgentiĂšre :
Les 28 et 29 juillet 1941 :
Ăpileptiques venant de lâHospice du Perron....................88
23 octobre 1941 :
Anormaux venant de la Maison de Retraite dâAlbigny......................42
Par ailleurs, le Service des Enfants anormaux de lâĂtablissement a reçu le 30 juillet 1941 : 21 enfants anormaux, venant de lâHospice du Perron.
14 décembre 1940 :
Un convoi de 40 aliĂ©nĂ©s (la plupart israĂ©lites), venant de lâHĂŽpital Psychiatrique de StĂ©phansfeld, embarquĂ©s par les Allemands pour une destination non dĂ©finie, ont Ă©tĂ© admis Ă lâĂtablissement. Ils ne possĂ©daient aucune piĂšce dâidentitĂ© ou autres.
25 avril 1942 :
25 aliĂ©nĂ©s venant de lâHĂŽpital Bretonneau Ă Tours.
16 novembre 1942 :
229 aliĂ©nĂ©s venant du Centre dâHygiĂšne Mentale de Marseille.
8 juillet 1943 :
62 aliénés, 51 aliénées, venant des Hospices de Montpellier.
Mars 1943 :
Installation du « Service Ouvert » par suite de lâĂ©vacuation dâun Service des Hospices Civils de Lyon. Au cours de cette annĂ©e, 309 malades ont Ă©tĂ© traitĂ©s dans ce Service.
1er mars 1944 :
250 aliĂ©nĂ©s venant du Centre dâHygiĂšne Mentale de Marseille.
15 mars 1944 :
99 aliĂ©nĂ©s venant de ce mĂȘme Ătablissement.
25 mars 1944 :
57 aliĂ©nĂ©s venant du Centre dâHygiĂšne Mentale de Marseille.
5 avril 1944 :
71 aliĂ©nĂ©s venant de lâHĂŽpital Psychiatrique dâAix-en-Provence.
Mai 1944 :
Admission de 100 aliĂ©nĂ©s Ă©vacuĂ©s de lâAsile de Saint-Jean-de-Dieu Ă Lyon, Ă la suite dâun bombardement aĂ©rien ayant atteint cet Ătablissement.
Ces malades ont Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ©s quelques mois aprĂšs dans leur Ătablissement dâorigine.
En outre, ne figurent pas sur les graphiques relatifs Ă lâĂ©volution totale de la population :
lâhospitalisation Ă lâAnnexe de lâArgentiĂšre, de 271 vieillards (traitĂ©s au titre de la loi du 14 juillet 1905) Ă©vacuĂ©s du DĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne le 12 avril 1944 et qui ont sĂ©journĂ© jusquâen mars 1945 ;
la population de lâHĂŽpital HĂ©lio-Marin dâHyĂšres, rĂ©fugiĂ©e en 1944 Ă lâAnnexe de lâArgentiĂšre ;
lâeffectif de la population de lâHĂŽpital Auxiliaire Militaire installĂ© dans lâĂtablissement en novembre 1944 ;
les services des Mineurs dĂ©linquants et de la Maison des Enfants relevant de lâ« Association pour la Sauvegarde de lâEnfance » hĂ©bergĂ©s dans lâĂtablissement en 1943 ;
et le Centre dâAccueil des DĂ©portĂ©s Politiques rapatriĂ©s dâAllemagne, organisĂ© Ă lâĂtablissement en juin 1945.
Ăvolution du compte administratif
Les variations des prix de journée sont consécutives aux augmentations successives des traitements et indemnités et à la hausse continuelle des fournitures et des denrées.
Si au cours des annĂ©es 1939, 1940 et 1941, les prix de journĂ©e nâont Ă©tĂ© relevĂ©s que dans de minimes proportions, il faut prĂ©ciser que les achats ont Ă©tĂ© rĂ©duits sensiblement et que lâon a vĂ©cu, Ă ce moment-lĂ , sur les stocks ; les approvisionnements devenant difficiles.
Dâautre part, lâĂ©volution du prix de journĂ©e vers la hausse a Ă©tĂ© Ă©galement fonction de lâeffectif de la population.
En effet, le prix de revient sâest avĂ©rĂ© plus Ă©levĂ© lorsque les frais gĂ©nĂ©raux, immuables, ont dĂ» ĂȘtre rĂ©partis sur un nombre de journĂ©es en rĂ©gression.
Le calcul des prĂ©visions budgĂ©taires comportant une augmentation du prix de journĂ©e, lorsque les nĂ©cessitĂ©s le faisaient pressentir, a permis dâĂ©viter des difficultĂ©s de trĂ©sorerie, au cours de la pĂ©riode la plus critique, de 1940 Ă 1944.
Le prix de journée a été déterminé en tenant compte du prix de...