Les Pérégrinations d'un prophète au pays des ziggourats
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Les Pérégrinations d'un prophète au pays des ziggourats

  1. 208 pages
  2. French
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Les Pérégrinations d'un prophète au pays des ziggourats

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Fuyant Ur et les hommes de Nimrod, roi de Sumer et d'Akkad, le jeune Abram doit s'enfoncer dans une suite d'épreuves qui le mèneront aux confins du désert et de lui-même. Pourquoi est-il ainsi poursuivi par la vindicte babylonienne? Le dieu unique qu'il prie dans ce monde idolâtre existe-t-il bien? Traqué, méprisé, rejeté, Abram retrouvera Noé et les siens, qui lui révéleront le sens de sa quête, avant de revenir affronter Nimrod, «le roi de l'horreur profonde» (V. Hugo), dans un ultime défi scellant sa destinée. Alors, il pourra avoir une descendance et devenir Abraham, père du monothéisme. Quand le roman nous révèle ce que la Bible ne dit pas des premiers temps du monothéisme! Éric Nataf est l'auteur de Moi, Abraham. Il a également publié Autobiographie d'un virus, Le Mal par le mal ou encore Régime mortel.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2012
ISBN
9782738179500
Première partie
Vers le pays de Noé
1
Fuite
Me voici donc de nouveau meurtri, en route pour le grand ouest, caché dans une caravane. Outre les marchands, de nombreux pèlerins accompagnent le convoi, des adeptes du culte d’Isis et d’Osiris le noyé. Battant le pays à la recherche de nouveaux adeptes, ils s’en vont aux cérémonies d’inauguration d’un nouveau sanctuaire dédié à leur idole, sur les bords du Nil.
En danger de mort, je n’ai pas eu le choix : il m’a fallu quitter Ur. Je n’ai même pas eu le temps de dire au revoir à Tadush, mon ami, le fils du fournisseur attitré de mon père. Et je suis parti un goût d’échec dans la bouche. Terah, mon père, me traitait à peine mieux que mes demi-frères. Quant à ma mère, Amitlaï, elle avait préféré rejoindre les tentes de sa tribu plutôt que de s’occuper de moi, son fils hors la loi, l’ermite malgré lui. Demi-fils d’une demi-mère et d’un demi-père : voilà ce que je suis !
Tandis qu’Ur et ses palais disparaissent dans le lointain, revêtu de la robe safran des pèlerins, le cœur soulevé par les cahots des routes commerciales qui sillonnent le pays d’entre-les-deux-fleuves, je pleure de devoir ma vie à Isis. La conversion ou la mort : j’ai dû trancher. Ai-je le droit d’abjurer ainsi ma foi pour avoir la vie sauve ? Si l’on doit renoncer à ce que l’on est, à quoi cela sert-il d’être ? Jusqu’où pourrai-je aller sur la voie du compromis ? Sous cette ridicule tunique, j’ai l’impression de trahir mon Dieu. Dans la précipitation de mon départ, je me suis laissé influencer par mon grand-père Nahor, le seul membre de ma famille qui m’ait jamais témoigné de l’attachement, quand il est venu me presser de m’enfuir. Pourquoi ai-je accepté ? N’aurais-je pas dû me sacrifier pour mon Dieu ?
Pour l’heure, les hommes de Nimrod inspectent notre équipage, aidés par des chiens à peine domestiqués. On agite sous la truffe de l’un des molosses une sorte de poupée de chiffon. Je la reconnais, c’est un vieux cadeau de mon père, l’effigie d’Adad, le dieu de l’Orage et de la Fertilité. Adad tenait, avec Sin, le dieu de la Lune, une place de choix dans ma collection de petits dieux. Mais là, il m’évoque mon père : sa toison me fait penser à sa barbe et ses yeux rouges à sa capacité à se mettre en colère.
Est-ce mon père qui leur a confié cette relique imbibée de mon odeur ? Je repense au temps où il me l’avait offerte, peu après le départ de ma mère. Elle l’avait quitté un matin, n’en pouvant plus d’être enfermée dans cette ville trop étroite. Comme elle, je suis de l’engeance apirù : mon âme est nomade, et le désert m’attire. Lui seul étanchera ma soif d’absolu, moi qui, jusqu’à mes quinze ans, n’ai connu que les parois d’une caverne et les murs d’une maison coincée entre la ziggourat de Sin et le temple de Giparù.
Les chiens tirent sur leur laisse, attirés dans ma direction. Il ne sert à rien de chercher à me dissimuler, de tenter de fuir. Dans quelques instants, la meute sera sur moi. Mieux vaut émerger de mon chariot et aller à la rencontre du danger. Après tout, j’ai des dons de marchand, des talents de bonimenteur. La ruse remplacera la lutte. Je me saisis d’un couteau posé sur un morceau d’étoupe et, sans hésiter davantage, m’entaille la main. Ce n’est pas la première fois que je répands ainsi mon sang. Le dieu Enlil, dont la sévère silhouette est représentée sur le manche, en est éclaboussé. Les chiens fondent sur moi. Metnephtah, un prêtre d’Isis, et le maître de la caravane, un ami de mon grand-père, s’interposent.
— Je crois que nous avons trouvé, ricane l’un des hommes de Nimrod.
— Tes chiens ont-ils perdu la tête ?, réplique ­Metnephtah, cherchant à gagner du temps.
— Ils sont infaillibles, rétorque l’autre. Ils sont la propriété personnelle de Nimrod ; le maître de l’empire veille en personne sur ses chenils.
Oui, Nimrod est fasciné par la chasse. La légende raconte même qu’il a hérité de son père Kouch une tunique volée dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Ce vêtement magique est censé hypnotiser le gibier le plus rapide, le plus féroce. Les chiens sont sa passion.
— Comment tes animaux réagissent-ils à l’odeur du sang ?, poursuit le prêtre d’Isis.
— Quand ils ont mangé, ça ne leur fait pas grand-chose.
— Et ils ont mangé ce matin ?, questionne Metnephtah.
— Non ! C’est mieux pour la traque, ça aiguise leurs sens.
— Tu ne crois pas que, s’ils sentent l’odeur du sang, ils pourraient se tromper de cible ?, conclut le prêtre.
L’homme hésite, désarçonné. À son front perle la sueur. L’ami de mon grand-père m’adresse un geste. Je sors la main. La blessure est profonde et le sang goutte sur le sable.
— Tiphar est notre dernière recrue, improvise le prêtre. C’est un jeune orphelin natif de Suze, en Élam, par-delà le fleuve Putarù. Il vient de se blesser avec le grand couteau sacré, en préparant l’encens qui doit brûler pour le service du soir.
Metnephtah marque une pause malicieuse, tandis que je fais mine de ne rien comprendre. Si je viens d’Élam, alors l’assyro-akkadien teinté d’un fort accent égyptien que parle Metnephtah doit m’être difficilement intelligible. Ce dernier reprend :
— C’est lui que tu t’apprêtes à arrêter ?
— Mes chiens m’ont conduit jusqu’à lui, ils ne peuvent se tromper.
— Ce jeune homme n’a rien à voir avec ton effigie d’Adad, lâche Metnephtah d’un air dédaigneux. L’odeur du sang couvre la sienne. Ton suspect est sans doute ailleurs, plus en avant. Accorde, je t’en prie, à mon jeune disciple élamite le bénéfice du doute. Sa famille, de haut lignage, a disparu en mer. Lui seul a survécu.
Les chiens s’agitent, énervés par la chaleur et l’odeur du sang. Fasciné, je fixe le plus musclé. Et dans ses yeux vides, c’est la mort que je vois. Comme s’il était déjà sur moi et déchiquetait mes jeunes chairs, telles celles de ma chère Bathù, ma nourrice sumérienne, jadis. Ma vie déroule sa bobine dans ma tête. Un séjour prolongé dans une caverne, une mère absente, un père hostile, un grand-père bienveillant, des demi-frères indifférents et sans doute jaloux : tout me revient. Et aussi Tsillah, la sœur de mon meilleur ami Tadush. Oh, Tsillah ! Je revois ton regard, je revis notre brève étreinte. Et il y a Dieu, bien sûr, Créateur de toute chose et se préoccupant de chacun. A-t-il décidé d’en finir avec moi ? Je murmure presque, pour la première fois : « Oh, mon Dieu, tire-moi de là et je te ferai découvrir à l’humanité ! Oh, mon Dieu, ma vie contre une autre vie, un animal à ma place. Si j’en réchappe, je te sacrifierai un agneau, comme je l’ai déjà vu faire du haut de la ziggourat d’Ur, à la fête de la lune rousse. »
Malgré ma prière, l’un des chiens manque de s’échapper. Ces bêtes semblent prendre la couleur de leur maître, comme les éponges de mer que m’a un jour montrées Reufah, mon précepteur. C’est à cet instant, alors que j’ai déjà presque renoncé à la vie, que le chef semble se souvenir de quelque chose.
— Retenez les chiens ! Il nous le faut sain et sauf, éructe-t-il à l’attention de ses sbires impatients de me livrer à la curée.
2
Sauvetage et humiliation
Ils ne vont pas me tuer ! « Merci, mon Dieu, tu m’as entendu. » As-Tu décidé, l’espace d’un instant, d’arrêter là l’aventure de ma vie ? As-Tu voulu, pour me punir de m’être glissé dans la peau d’Isis, Te débarrasser de moi ? Et puis, devant mes prières, as-Tu changé d’avis ? Je devine tes atermoiements.
Je sais désormais que les prières des hommes peuvent modifier les arrêts du Ciel. Mon grand père Nahor, à ma place, aurait sans doute douté – c’était un cynique. « Ce n’est qu’un heureux hasard, une coïncidence, aurait-il grommelé, une certaine manière de considérer sa vie, de la charger d’un message qu’elle n’a pas forcément. Ce que nous vivons n’a aucun sens ; ce n’est qu’une succession de lignes chaotiques. »
Ma foi est indéfectible, elle, car acquise de haute lutte : le Tout-Puissant est mon rocher, le fondement de ma personnalité, l’antidote à la vilenie de mon père.
Dans ma caverne, j’ai découvert la notion de Providence, cette interaction entre le Ciel et chaque être humain en particulier. Face à ces chiens au regard furieux, pour la première fois, je viens d’exprimer à Son égard une requête précise. J’ai donc un ami dans le Ciel, à mon écoute, plus bienveillant que mon père. Il peut se taire, se détourner, permettre par Ses absences les crimes les plus abominables, il restera toujours une chance pour qu’Il voie, qu’Il écoute, qu’Il infléchisse le cours des événements.
Les hommes de Nimrod sortent de leur besace de quoi nourrir leurs chiens, de la chair de mouton sûrement, et les bêtes, délaissant leur proie bien vivante, se jettent sur ces fragments de charogne. Au bord du vomissement, je revis la fin de Bathù, ma chère petite nourrice sumérienne à la peau sombre, la seule qui soit venue me cajoler dans les profondeurs de ma grotte, je la revois déchiquetée par des chiens retournés à l’état sauvage.
— Nous allons l’embarquer et le ramener à Ur, reprend le chef. Il sera jugé par Nimrod. Il en fera ce que bon lui semblera.
Si je suis reconnu – pour cela, il suffira de questionner mon père –, j’aurai droit au sacrifice suprême : je serai précipité du haut de la grande ziggourat d’Ur, en guise d’offrande au grand Sin, le dieu de la Lune, la figure tutélaire de la ville. Au mieux, s’il y a quand même doute, je serai condamné à l’oubli dans les geôles du palais, tellement profondes qu’elles atteignent, dit-on, le niveau de la mer.
— Il n’en est pas question, s’interpose Metnephtah. Ce garçon est sous ma protection. Ton roi ne risquerait pas un conflit avec la puissante Égypte.
— Le garçon est à nous. Le flair de ces chiens est infaillible. Il vient seulement de se blesser pour nous tromper. Nimrod me tuera si je le laisse s’échapper.
Je continue à feindre de ne pas comprendre. Eux mêlent l’égyptien et l’akkadien, langues encore proches. Babel n’a pas encore produit ses effets.
— Peut-être, rétorque Metnephtah, mais si ton souverain apprend que ton obstination est à l’origine d’un incident diplomatique entre ta Babylone et notre puissante Égypte, je ne donne pas cher de toi. Isis, la mère d’Horus, dispensatrice de la vie, est comparable à votre Ishtar. On ne s’en prend pas à un homme placé sous sa protection. Sa colère est terrible et son obstination est légendaire. Sache qu’elle a écumé des années durant les marécages du Nil pour rassembler les quatorze morceaux épars de son mari.
Pendant que les deux hommes s’affrontent, les autres disciples de la confrérie s’approchent de moi, brandissant l’ânkh, la croix ansée qui est l’attribut d’Isis. Comme pour me placer sous sa protection.
— Ce morveux à la main ensanglantée n’est pas n’importe qui. Mon souverain a lu dans les astres que sa descendance régnera sur la Terre et effacera son nom de la mémoire des hommes, déclare avec emphase l’officier de Nimrod. Il me le faut !
Metnephtah s’esclaffe. Je devrais m’écarter, mais déjà, d’un geste imprévu, il soulève mon pagne et révèle à la troupe mon intimité, livrant aux regards de tous mes organes génitaux écrasés. Comment sait-il ? Une indiscrétion de mon grand-père ? Des ragots colportés dans la ville d’Ur, initiés par mon demi-frère ? Pourquoi donc, mon Dieu, m’as-tu ainsi créé ? Cet avilissement n’est-il qu’une porte ouverte vers le Ciel, une souffrance destinée à me conduire jusqu’à Toi ? En cet instant, je préférerais qu’il me manque une oreille ou même un œil, plutôt que ces organes écrasés, témoins des facéties du ­Seigneur et annonciateurs de stérilité.
Mais en m’humiliant de la sorte, Metnephtah vient de me sauver. La révélation a fait son effet. Et de toutes parts fusent les rires chez les hommes de Nimrod. Metnephtah n’est pas en reste. Il a réussi son coup.
— Sa descendance, dis-tu ? Comment serait-ce ­possible ?
Cependant, les serviteurs d’Isis, à l’inverse de leur maître, ne rient pas. Face à mon anatomie, ils brandissent de plus belle leur croix ansée, comme si mon corps devenait objet de culte. Un certain Niphtah élève au-dessus de moi une sorte de sceptre en forme de serpent : c’est le symbole de la royauté en terre d’Égypte, celui qui orne la couronne des pharaons. Ce cobra est le représentant terrestre de la déesse Ouadjet, il est censé protéger le souverain de ses ennemis en les consumant d’un seul regard. Souvent, au cours de ma vie future, alors même que je serai gratifié d’une descendance nombreuse, je reverrai cet instant chaotique – les quolibets des soldats, le rire feint de Metnephtah, les gesticulations des serviteurs d’Isis, et moi, les entrailles déchirées de honte.
On va nous laisser partir, maintenant. Dans ce monde, les difformités physiques confèrent une espèce d’aura à ceux qui en sont porteurs. Je me souviens de ce chat famélique affublé de deux queues qui débarqua un matin dans les rues de Harran, la ville du Nord, surgi dont on ne sait où. Il finit par être adopté par les prêtres de Sin et acheva sa vie honoré comme un dieu, embaumé selon les rites les plus stricts. Les disciples d’Isis, malgré les moqueries générales, semblent désormais éprouver pour moi un respect plein de déférence. Il faut dire que le membre viril d’Osiris est le seul morceau que son épouse n’a pas retrouvé dans sa quête. Englouti par le Nil, avalé par les poissons, il a transmis au fleuve sa force fécondante. Isis a dû se résoudre à fabriquer un phallus artificiel en argile et à le consacrer par une fellation, redonnant ainsi à Osiris le souffle de la vie. De leur union naquit Horus, qui s’incarne au sein de chaque ­pharaon.
Désormais, mon anomalie me fait considérer comme un personnage presque sacré, et donc redouté. On s’écarte sur mon passage, et Metnephtah lui-même paraît presque croire que le signe infâme dont m’a affublé le Seigneur est une marque envoyée par ses dieux. Ainsi moi, Abram, fils de Terah, issu de la lignée de Sem, suis-je considéré comme une émanation d’Osiris, le roi mutilé au sommet du panthéon égyptien.
3
Metnephtah
Nous nous écartons des terres dominées par Nimrod. Bientôt nous aborderons le domaine du puissant Zimri-Lim, au nord d’Ur et de Babylone. Le soleil est haut dans le ciel, la chaleur suffocante et, tandis que j’avance au milieu des idolâtres pour lesquels l’objet de ma honte est devenu une cause d’adoration, je me demande si je ne devrais pas tenter de leur fausser compagnie. Qu’est-ce qui me retient ? La peur du désert et de la solitude ? Un sentiment de reconnaissance ? J’ai furieusement envie d’arpenter le monde. Au bout du chemin, à l’ouest, près de la Grande Mer, terrés dans un village du nom de S...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Première partie - Vers le pays de Noé
  6. Deuxième partie - Les récits de Sem
  7. Troisième partie - Retour à Ur
  8. Quatrième partie - Babylone
  9. Cinquième partie - La victoire
  10. Épilogue
  11. Remerciements
  12. Du même auteur chez Odile Jacob