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Ă propos de ce livre
Maladie de tous les Ăąges de la vie et de tous les temps, les calculs sont une des pathologies les plus frĂ©quentes de l'appareil urinaire puisqu'ils touchent environ 10% de la population française. La colique nĂ©phrĂ©tique, qui en est l'expression la plus douloureuse, est l'urgence urologique la plus frĂ©quente. Comment se forment les calculs? OĂč peuvent-ils siĂ©ger? Quelles sont leurs manifestations? Comment en faire le diagnostic? Quelles en sont les causes? Et, surtout, comment les traiter afin d'Ă©viter les rĂ©cidives? Le Dr Ilya Savatovsky, urologue, a dirigĂ© le service d'urologie du Centre hospitalier d'Aulnay-sous-Bois. Il a notamment publiĂ© Le Cancer de la prostate. Les questions que tous les hommes doivent se poser.
Foire aux questions
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Informations
Chapitre 1
Quelques notions
 dâanatomie
 dâanatomie
Les urologues sĂ©parent lâappareil urinaire en deux parties : le haut appareil, qui comprend le rein, son artĂšre et sa veine, ainsi que lâuretĂšre, le canal qui va du rein Ă la vessie ; et le bas appareil, qui comprend la vessie se terminant par un entonnoir, le col de la vessie, entourĂ© par la prostate chez lâhomme, et lâurĂšthre1 qui amĂšne lâurine Ă lâextĂ©rieur dans les deux sexes. Lâensemble des conduits qui acheminent lâurine du rein Ă lâextĂ©rieur du corps est appelĂ© « voie excrĂ©trice urinaire ».
TrĂšs schĂ©matiquement, lâartĂšre rĂ©nale amĂšne au rein les substances Ă Ă©purer contenues dans le plasma. Le sang passe ensuite dans un « échangeur » microscopique, le nĂ©phron, lâunitĂ© Ă©lĂ©mentaire dâĂ©puration du rein, dans lequel lâeau et les substances Ă Ă©purer passent dans un tube microscopique, le tubule. Celui-ci se continue par le tube de Bellini, partie tout initiale, encore non visible Ă lâĆil nu, de la voie urinaire. Les tubes de Bellini laissent sourdre lâurine dans le calice rĂ©nal par lâintermĂ©diaire de la papille rĂ©nale que lâon pourrait comparer au pis de la mamelle des mammifĂšres. Les calices du rein sont en gĂ©nĂ©ral au nombre de trois (fig. 1) : le calice supĂ©rieur, le calice moyen et le calice infĂ©rieur selon leur situation de haut en bas dans le rein. Comme leur nom lâindique, ils ont une forme de verre Ă pied qui coiffe la papille rĂ©nale pour en recueillir lâurine et se rĂ©unissent pour former le bassinet rĂ©nal. Ce dernier se continue par lâuretĂšre qui va du rein Ă la vessie. Le confluent entre le bassinet et lâuretĂšre sâappelle la jonction pyĂ©lo-urĂ©tĂ©rale, du grec puelos qui signifie « bassin ». LâuretĂšre, qui mesure environ 25 cm, comprend quatre parties, de haut en bas : lâuretĂšre lombaire, situĂ© dans la fosse lombaire qui contient le rein, est la partie initiale de ce canal. Il mesure environ 5 cm. Lui font suite lâuretĂšre iliaque sur 10 cm, puis lâuretĂšre pelvien sur 7 cm. LâuretĂšre pĂ©nĂštre dans la vessie par un trajet en chicane dont la fonction est de sâopposer au reflux de lâurine de la vessie vers le rein ; enfin, il se termine par le mĂ©at urĂ©tĂ©ral, son orifice dâouverture dans la vessie. Le mĂ©at de lâuretĂšre mesure de 2 Ă 3 mm de diamĂštre. Le haut appareil est normalement double, un Ă droite, un Ă gauche, et les dimensions dĂ©crites sont approximatives car variables selon les individus.
On peut voir des anomalies congĂ©nitales, les plus frĂ©quentes Ă©tant lâabsence de rein et dâuretĂšre dâun cĂŽtĂ©, ou un systĂšme double dâun cĂŽtĂ© avec deux bassinets et deux uretĂšres. LâuretĂšre prĂ©sente quatre portions plus Ă©troites que le reste du canal : la jonction pyĂ©lo-urĂ©tĂ©rale, la jonction entre lâuretĂšre iliaque et pelvien, lâentrĂ©e de lâuretĂšre dans la vessie et enfin le mĂ©at urĂ©tĂ©ral. Ces rĂ©trĂ©cissements peuvent ĂȘtre les siĂšges dâun blocage de la migration dâun calcul.
Fig. 1 : SchĂ©ma de lâappareil urinaire de lâhomme. LâurĂšthre se prolonge dâenviron 20 cm de plus avant de sâouvrir Ă lâextĂ©rieur. Chez la femme, il nây a bien entendu pas de prostate.
La vessie est un organe creux qui constitue le rĂ©servoir de lâurine entre les mictions â câest-Ă -dire lâacte dâuriner. Elle contient entre 200 et 500 g dâurine environ, quantitĂ© trĂšs variable selon les individus, lâĂąge, les diverses affections qui la touchent, ainsi que les circonstances. La vessie se termine en entonnoir par le col vĂ©sical. Chez la femme, le col se continue par lâurĂšthre, canal de 4 cm de long qui conduit lâurine Ă lâextĂ©rieur. Chez lâhomme, le col vĂ©sical et la partie tout initiale de lâurĂšthre sont entourĂ©s par la prostate, puis lâurĂšthre, bien plus long, traverse le pĂ©nis avant de sâouvrir Ă©galement Ă lâextĂ©rieur par le mĂ©at, ici de lâurĂšthre. Les maladies de la prostate peuvent comprimer le col de la vessie et en gĂȘner lâĂ©vacuation, ce qui est une cause possible de formation de calculs de la vessie.
1- Ne pas confondre lâuretĂšre, qui va du rein Ă la vessie, et lâurĂšthre qui va de la vessie Ă lâextĂ©rieur. Deux orthographes sont admises pour ce dernier terme : urĂšthre avec un h et urĂštre sans h. Nous utiliserons la premiĂšre pour mieux le distinguer de lâuretĂšre.
Chapitre 2
Comment naissent
 les calculs ?
 les calculs ?
Plusieurs termes peuvent ĂȘtre employĂ©s indiffĂ©remment pour dĂ©signer les pierres dans lâorganisme : « calcul », qui vient du latin calculus qui veut dire « caillou », (les cailloux servaient aussi Ă compter), « lithiase » vient du grec lithos qui signifie « pierre » et se retrouve dans de nombreux mots comme « lithotripsie » ou « lithotritie » qui signifie broyer une lithiase, ou « lithotomie » qui veut dire inciser un organe pour lâenlever. Le terme « gravelle », utilisĂ© pour dĂ©signer les petites pierres et les sables spontanĂ©ment Ă©liminĂ©s, est passĂ© de mode, mais on peut tout simplement appeler une pierre « pierre », caillou Ă©tant considĂ©rĂ© comme insuffisamment « scientifique ».
La formation dâun calcul urinaire dĂ©pend de plusieurs facteurs conjuguĂ©s :
- le premier est la prĂ©sence, en concentration excessive dans lâurine, dâun corps chimique susceptible de cristalliser. Cette concentration excessive peut ĂȘtre due soit Ă une excrĂ©tion trop importante du produit, soit Ă un volume dâurine insuffisant ;
- pour certains types chimiques de calculs, des urines acides sont nĂ©cessaires Ă la cristallisation, pour dâautres ce sont des urines alcalines ;
- enfin, une mauvaise Ă©vacuation de lâurine dans une partie de la voie excrĂ©trice est une des raisons pour laquelle un calcul initialement microscopique grandit sur place au lieu dâĂȘtre expulsĂ©.
Ces trois facteurs sont bien identifiĂ©s, mais il en existe dâautres qui le sont moins. Des facteurs gĂ©nĂ©tiques sont bien connus pour certaines formes chimiques de calculs, comme nous allons le voir plus loin, mais dâautres restent Ă dĂ©couvrir. Il est en effet probable que des « inhibiteurs » de la cristallisation existent normalement. Leur rĂŽle est dâempĂȘcher un microcristal de grandir et de devenir une pierre de taille significative. Cet inhibiteur manquerait chez certaines personnes, en particulier celles qui souffrent de calculs rĂ©pĂ©tĂ©s dâoxalate de calcium, pour lesquels on ne retrouve aucune cause avec les examens actuels.
Tous les calculs du haut appareil (rein et uretĂšre) naissent dans le tubule rĂ©nal. Cette pierre dâabord microscopique est ensuite littĂ©ralement accouchĂ©e par la papille rĂ©nale oĂč elle est responsable dâune calcification appelĂ©e plaque de Randall, du nom du mĂ©decin qui lâa dĂ©crite le premier. Puis elle reste fixĂ©e un certain temps sur la papille. Elle se dĂ©veloppe ensuite pour former un calcul caliciel. Ce dernier peut soit rester sur place un certain temps, soit se dĂ©placer dans le bassinet. Ce calcul pyĂ©lique peut, Ă son tour, soit croĂźtre dans le bassinet et finir par mouler et remplir les trois calices et le bassinet, devenant coralliforme (fig. 2) (qualifiĂ© ainsi parce quâil ressemble Ă un fragment de corail mort quâon peut voir sur une plage tropicale) ; soit migrer dans lâuretĂšre, responsable alors dâune crise aiguĂ« de colique nĂ©phrĂ©tique.
Fig. 2 : Calcul coralliforme.
Les calculs de la vessie peuvent provenir de la migration de calculs du rein qui ont franchi lâuretĂšre, mais nâont pas Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s en raison dâun obstacle Ă lâĂ©vacuation vĂ©sicale ; ils peuvent Ă©galement se former dans la vessie elle-mĂȘme pour la mĂȘme raison.
PrĂ©cisons que les calculs des autres organes, par exemple de la vĂ©sicule biliaire, nâont absolument aucun rapport avec les calculs urinaires.
Chapitre 3
Quels sont les différents
types chimiques
de calculs ?
types chimiques
de calculs ?
Avant dâaborder le sujet, quelques prĂ©cisions de chimie sont nĂ©cessaires.
â Le pH, abrĂ©viation de potentiel-HydrogĂšne, est une Ă©chelle de graduation qui mesure le degrĂ© dâaciditĂ© ou dâalcalinitĂ©. La rĂ©fĂ©rence est le pH de lâeau qui est neutre, Ă©gal Ă 7. Les pH infĂ©rieurs Ă 7 sont acides, les pH supĂ©rieurs Ă 7 sont alcalins ou basiques.
â Les cristaux sont formĂ©s par la liaison de deux ions, un ion nĂ©gatif et un ion positif. Ils ont donc deux composants associĂ©s, par exemple, oxalate (ion nĂ©gatif) de calcium (ion positif).
â La concentration est dĂ©finie par le rapport entre la quantitĂ© dâune substance prĂ©sente dans un liquide et le volume de celui-ci.
â Un calcul peut ĂȘtre indiffĂ©remment dĂ©signĂ© par sa composition chimique ou par son nom de cristal qui se termine par le suffixe « ite ».
On peut classer les calculs urinaires en cinq catégories :
- les calculs de calcium ;
- les calculs infectieux composés de phosphates ammoniaco-magnésiens ;
- les calculs dâacide urique ;
- les calculs cystiniques ;
- les rares calculs médicamenteux.
Les calculs de calcium
On parle aussi de calculs calciques. Ils se divisent eux-mĂȘmes en trois classes.
Ce sont des pierres dures, lisses, brunes, difficiles Ă broyer, visibles sur une radiographie simple. On dit quâelles sont radio-opaques. Nous reviendrons sur ce point fondamental.
Ce sont des pierres hĂ©rissĂ©es, jaunĂątres, qui sâaccrochent Ă la paroi de la voie excrĂ©trice, faciles Ă broyer, radio-opaques.
Les calculs dâoxalate de calcium, les deux variantes confondues, reprĂ©sentent 75 % des calculs du haut appareil urologique.
Ce sont des pierres blanchùtres, dures, difficiles à broyer, radio-opaques. Ils représentent 20 % de tous les calculs, haut appareil et vessie confondus.
Des formes mixtes sont fréquentes, par exemple un noyau de whewellite et une périphérie de brushite ou de weddellite.
Les calculs de phosphates-ammoniaco-magnésiens, ou struvite
Ces calculs sont dâorigine infectieuse. Certains microbes prĂ©sents dans lâurine, en particulier proteus mais pas seulement lui, sĂ©crĂštent une enzyme qui dĂ©grade lâurĂ©e normalement prĂ©sente dans lâurine, en ammonium, ce qui crĂ©e les conditions favorables Ă une cristallisation de phosphate, de magnĂ©sium et dâammonium. Fait essentiel, les urines dans ce cas sont alcalines, avec un pH de 8 ou 9. Ces calculs surviennent plus souvent chez les femmes, plus sujettes que les hommes aux infections urinaires. Ils sont volontiers de grande taille, responsables de la majoritĂ© des calculs coralliformes, friables et radio-opaques, et reprĂ©sentent 5 % de tous les calculs.
Les calculs dâacide urique
Ils se forment...
Table des matiĂšres
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Introduction
- Chapitre 1 - Quelques notions dâanatomie
- Chapitre 2 - Comment naissent les calculs ?
- Chapitre 3 - Quels sont les différents types chimiques de calculs ?
- Chapitre 4 - Comment savoir que jâai un calcul urinaire ?
- Chapitre 5 - La crise de colique néphrétique
- Chapitre 6 - Quels sont les traitements chirurgicaux dâune colique nĂ©phrĂ©tique compliquĂ©e ?
- Chapitre 7 - Comment éliminer le calcul ?
- Chapitre 8 - Comment choisir votre urologue ?
- Chapitre 9 - Comment votre urologue va-t-il choisir le traitement le plus adapté à votre calcul et à vos particularités ?
- Chapitre 10 - Rechercher la cause du calcul
- Chapitre 11 - Quelles sont les complications à long terme des calculs urinaires ?
- Chapitre 12 - Comment vivre avec votre maladie ?
- Chapitre 13 - Votre santĂ© nâa pas de prix, mais elle a un coĂ»t
- Glossaire
- Du mĂȘme auteur chez Odile Jacob