Un monde nouveau en manque d'Amérique
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À propos de ce livre

Dans sa conception et dans son exécution, la décision américaine sur l'Afghanistan confirme la réalité d'un monde nouveau marqué par un effacement des États-Unis, sinon un retrait, au profit de puissances nouvelles, non occidentales et, pour beaucoup, situées en Asie. Cet effacement est-il souhaitable et, sinon, est-il réversible — comme il le fut après la débâcle au Vietnam?? Est-il annonciateur de nouveaux désordres nous ramenant dans la jungle du monde d'avant — comme ils se sont manifestés depuis les horreurs du 11Septembre?? Conjuguant le présent à tous les temps, que faut-il craindre le plus — vivre avec l'Amérique et dans son ombre, et au nom de quoi?? ou bien en manque d'elle, mais avec qui d'autre et à quel prix?? C'est à ces questions qui étaient déjà posées alors que Barack Obama entamait son second mandat présidentiel que cette nouvelle écriture d'Un monde nouveau en manque d'Amérique essaie de répondre avec une réflexion tonique et topique sur une nouvelle donne géopolitique qui est encore floue et menace de devenir de plus en plus turbulente. À chaque moment sa crise et à chacune d'entre elles son moment?: se refusant pourtant à sombrer dans le déclinisme qui accompagne le quotidien des crises, mais sans pour autant en minimiser le sérieux, l'auteur de ce livre maintient son pari sur le renouveau du leadership américain dans un contexte occidental élargi et renforcé – un dernier moment que l'histoire accorde à Joe Biden pour renverser la dégradation démocratique et les improvisations stratégiques d'une Amérique elle-même à la traîne d'un monde dans lequel elle ne se reconnaît plus. Auteur de plus d'une douzaine de livres en anglais, SimonSerfaty est professeur émérite de politique étrangère américaine à l'Université Old Dominion à Norfolk (Virginie) et titulaire émérite de la chaire Zbigniew Brzezinski en géostratégie au Center for Strategic and International Studies (CSIS), à Washington.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2021
ISBN
9782415001162

PREMIÈRE PARTIE

Un monde nouveau en manque d’Amérique

CHAPITRE 1

À temps variables

À peine entamé, ce siècle fait vieux ; peur aussi. Ouvrant un nouveau millénaire, à l’heure en 2001, il annonce un autre monde. Après un siècle qui a commencé tard, en 1914, et mal, dans la guerre, mais qui a fini tôt, en 1991, et bien, avec l’effondrement de l’Union soviétique, le XXIe siècle a semblé pressé de se donner une identité : dans la terreur, la religion, les guerres, les inégalités, les crises, la sous-américanisation et la désoccidentalisation. Pas la fin de l’Histoire, mais son retour en force ; plus qu’un monde en transition, un monde en mutation.
Après trente ans de ce mauvais départ, il est trop tôt pour en écrire l’histoire définitive, mais il n’est pas trop tard pour en rester avec le premier bilan qui s’en faisait à sa naissance lorsque apparaissaient les premiers signes de ce qui s’est vécu depuis. Ne sachant pas où il va et ne comprenant plus d’où il vient, le XXIe siècle est en manque de repères ; il se conjugue à temps variables. Ni le monde d’avant, ni le monde d’après.
Après l’indifférence de George H. W. Bush (Bush-41) aux Balkans et la passivité de Bill Clinton en Somalie et au Rwanda dans les années 1990, l’Amérique était déjà sur le banc des accusés avant même que George W. Bush – Bush-43 – mette fin à un procès d’intention en se faisant condamner pour ses guerres du 11 Septembre, en Afghanistan et en Iraq. En novembre 2008, l’élection d’un nouveau président semblait pourtant ramener l’Amérique du bon côté de l’Histoire en la libérant enfin de son péché originel. Universellement applaudi par un monde qui ne le rendait pas responsable de ses déceptions, Barack Obama a lui aussi déçu. Le temps lui a manqué – à savoir la prolongation accordée à Reagan par George H. W. Bush en 1989. À l’inverse, c’est Donald Trump qui lui a succédé, reçu avec un point d’interrogation dans l’incompréhension de ce qu’il disait, rejeté avec un point d’exclamation dans la contemplation de ce qu’il a fait, et suivi avec des points de suspension dans l’indignation de son assaut sur la démocratie américaine.
Mauvais départ aussi pour les États européens qui se croyaient guéris des passions suicidaires dont ils souffraient auparavant. Bien qu’un retour au nationalisme d’hier leur soit fatal, l’ordre institutionnel qui les rassemble depuis soixante-cinq ans est menacé : au lendemain du 11 Septembre, dans le sillage de la crise monétaire de 2008, par une Russie qui menace et une Amérique qui s’impatiente, par des États qui s’en séparent ou s’en éloignent au fil d’élections qui se multiplient, sans compter une épidémie qui les ruine. Le temps, pourtant, n’est plus aux projets mais à leur réalisation dans la poursuite d’une « finalité » souvent annoncée mais jamais définie.
Ailleurs, dans un espace postoccidental qui se propose de renouer avec l’Histoire et sa diversité civilisationnelle, des États dits « émergents » se positionnent et s’affirment avant d’avoir des moyens à la mesure de leurs ambitions, des ambitions à la mesure de leurs intérêts, et des intérêts à la mesure de leurs besoins. Leur temps viendra, mais ne vaudrait-il pas mieux qu’ils prennent leur temps ?
En un début de siècle animé par quatre présidents américains totalement différents – Clinton, Bush, Obama et Trump –, c’est donc dans la confusion d’une mutation géopolitique que les temps se conjuguent à contresens : le passé composé pour comprendre où nous sommes et pour nous positionner à l’échelle de l’Histoire, avec un regard sur un avenir flou ; le présent pour absorber un passé qui n’a rien de simple et qu’il faut ménager avec nos incertitudes et nos aspirations ; le futur pour choisir notre voie en compagnie de partenaires sur lesquels il sera possible de compter, et en fonction d’adversaires avec lesquels il faudra devoir compter ; mais aussi dans un mode impératif nous contraignant à nous affirmer pour éviter les mauvaises choses qui s’évoquent au mode conditionnel et le plus souvent à nos dépens.
Au préalable, il convient de rappeler que l’Histoire a des raisons que, pour sa part, l’historien ne connaît pas. Comme à l’accoutumée, les différentes voies qu’elle se propose de suivre ne se révéleront pas avant que l’une d’entre elles ait été adoptée. Porteuse d’un présent toujours plein de surprises, l’Histoire fait du juge – c’est-à-dire, dans un premier temps, de l’historien – un pénitent, puisque la sentence portée sur le moment ne l’exonère pas des conséquences du verdict qui suit. Adoptant des tons à ambivalence gaullienne, l’Histoire n’a pas le temps de s’occuper de ceux qui veulent plaider l’innocence : je comprends, moi non plus. Caligula n’était pas fou, mais c’est dans l’exercice d’une stratégie qui prétendait à la folie qu’il a rendu les Romains fous – et c’est peut-être par leurs demandes et leurs besoins que les Romains ont rendu leur empereur fou.
Sans sombrer dans la folie, les sociétés occidentales vieillissent mal. Abordant le XXIe siècle, elles sont en perte d’influence et se sentent isolées – otages des souvenirs accumulés durant une longue période de domination sur le reste du monde. Les empires leur manquent et ayant mis les va-t-en-guerre à la retraite, elles semblent s’ennuyer. Échos distants de l’Anglais Kipling célébrant sa mission civilisatrice avec une tasse de thé savourée en bonne conscience en fin d’après-midi pour se reposer de ses conquêtes meurtrières de la matinée. Deuil aussi d’une cartographie des souffrances que le temps a effacées avec l’apport d’une civilisation occidentale qui s’est efforcée de maîtriser en son sein et chez les autres ses instincts barbares. Merci, Kamel Daoud, de nous avoir enfin rappelé que « l’Arabe » tué par Meursault, sur une plage et parce qu’il avait le soleil dans les yeux, avait un nom et une humanité qui lui avaient été déniés par Albert Camus, pourtant réputé comme un « homme juste ». Nous revivons un peu le « monde d’hier » regretté par Stefan Zweig, taché par son passé, détaché de son futur, et donc plongé dans un « je ne sais où » alarmant d’où nous pensions pourtant être enfin sortis1. Et même dans de telles conditions, Zweig se serait satisfait de ce monde d’après-guerre au point de vouloir y vivre plus longuement plutôt que de se donner la mort, en exil au Brésil, incapable de croire que la fin de la guerre, alors proche, marquerait aussi la fin des guerres sur le continent qui lui était cher.
« Quel Européen d’esprit sain, demandait Raymond Aron avec un lyrisme qui ne lui était pas coutumier, songerait à ranimer le romantisme de la guerre fraîche et joyeuse ? Qui oublierait le hachoir de Verdun, la boue des Flandres et la fleur de la jeunesse européenne fauchée par les mitrailleuses, sans même évoquer les indicibles horreurs de la Deuxième Guerre Mondiale2 ? » Dans le passé, les grandes puissances se sont battues sans répit, entre elles et avec les autres. Aux vainqueurs les mains sales : les « Grands », pour la plupart Européens, se sont définis au fil et au gré de leurs guerres, absorbant leurs voisins et s’emparant aussi de territoires dont les frontières furent tracées en fonction de leurs intérêts et de leurs besoins. Les temps ont changé : c’est désormais lorsque ces puissances, pour beaucoup démocratiques et libérales, sont ensemble qu’elles se sentent mieux, et c’est la difficulté de tenir les autres à l’écart qu’elles redoutent le plus puisque c’est avec elles qu’elles se sentent moins bien.
Au début du XXe siècle, il y avait tout au plus une cinquantaine d’États souverains, et une demi-douzaine d’entre eux pouvaient se proclamer des grandes puissances dont le statut avait été confirmé le siècle précédent par la chute au ralenti de l’Inde et de la Chine à l’est, et de l’Empire turc tout près. C’était la Belle Époque, durant laquelle il semblait être bon vivre jusqu’à ce que la Première Guerre, d’autant plus horrifique qu’elle était inutile, puis la Seconde, aussi horrifique mais nécessaire, démontrassent qu’il était facile de mourir. Suivies d’une guerre froide, de guerres coloniales et d’autres guerres impériales, de guerres civiles et d’autres guerres superflues : triste XXe siècle – un des pires, avec cent soixante-quinze millions de victimes, pour beaucoup des civils, tuées par leurs conquérants mais aussi leurs gouvernements.
En dépit de tout, la suprématie occidentale s’est maintenue. En 1919, les États européens, se disant victorieux, firent comme si de rien n’était, les vaincus forcés d’assumer la responsabilité des tueries – l’Allemagne certes, mais aussi la Russie, devenue entre-temps l’Union soviétique. En 1945, ces mêmes États, se disant victorieux mais conscients de leur affaiblissement, ont transmis le relais aux États-Unis, mieux disposés à accepter le rôle qu’ils avaient décliné une génération plus tôt, par manque de compréhension autant que d’ambition. Aux vaincus, les mains vides : l’Europe n’étant plus ce qu’elle était, elle fut soldée, à moitié prix, aux deux superpuissances pour établir un nouvel équilibre dans une guerre dite « froide » et vécue dans l’apaisement mutuel, tant chacune d’entre elles craignait l’autre.
Voilà la meilleure moitié du siècle passé, complétée en 1991 avec un peu d’avance sur un horaire qui se définit dans des chiffres ronds que l’Histoire a tendance à ignorer. Depuis, c’est une nouvelle période de ruptures durant laquelle toutes sortes de puissances ont du mal à se protéger des turbulences qui les accablent, y compris une Amérique à la dérive de présidents qui, dans leurs démarches ou leur identité, représentent mal l’histoire de leur pays jusqu’à ce que le plus récent d’entre eux, Donald Trump, ne semble la trahir.
Ainsi défini par ses trois grandes guerres (1914-1991), y compris la guerre froide, le XXe siècle a été plutôt court et le monde qui l’a connu plutôt petit – évoluant à l’est dans la largeur du continent européen avant de déborder au sud, vers les pays qui en avaient été ses dépendances impériales. Cette histoire décrit moins la montée en puissance des États-Unis que l’effondrement des autres puissances, engagées dans des guerres qu’elles n’ont ni contrôlées ni conclues jusqu’à ce que les Américains s’en mêlent. Devenus sur la durée du siècle une puissance impériale par position et improvisation davantage que par vocation ou dessein, les États-Unis le sont restés à « l’invitation » d’États qu’ils ne voulaient pas remplacer mais qu’ils ne pouvaient plus ignorer après deux guerres à résonance barbare auxquelles ils n’avaient pas pu échapper.
Cent ans plus tard, dans un siècle nouveau mais aussi dans un nouveau millénaire, c’est la pagaille : apparence d’une géographie politique permettant à plus de deux cents États de proclamer leur droit à une souveraineté qu’ils n’ont souvent pas les moyens de s’offrir, y compris plusieurs d’entre eux qui exigent l’accès gratuit à une influence qu’ils n’ont pas les moyens d’exercer. Les surprises se multiplient. La Chine servant de banquier aux États-Unis et s’imposant comme le principal partenaire commercial du Brésil, pays pivot d’un continent hier tenu jalousement à l’écart du monde : est-ce imaginable ? Le Brésil, tenant lieu de référence en Afrique pour les années 2010, elle-même déclarée terre promise pour les années 2020 : est-ce crédible ? La Turquie, se disant à nouveau ottomane, se présentant comme un exemple de gouvernance au Moyen-Orient après un « printemps arabe » qui se voulait révolutionnaire : est-ce concevable ? L’Arabie Saoudite, cherchant à se faire remarquer en refusant un siège au Conseil de sécurité de l’ONU auquel elle ne dirait pas non si seulement il lui était offert : est-ce raisonnable ? La Russie, se voulant dans l’abondance, et l’Inde, se disant dans l’envol : est-ce sérieux ?
À force de se chercher des précédents, on en vient à oublier où on est et d’où on vient : la guerre de Trente Ans, après 2001 ; la Grande Dépression de 1929, en 2008 ; les révolutions de 1848, durant le printemps arabe de 2011 ; la grippe espagnole de 1918, en 2020 ? À temps variables, les dates se confondent. Plutôt que de conjuguer l’Histoire au passé simple, comme si elle pouvait se contenter d’un sur-place permanent, il vaudrait mieux la conjuguer au futur, cherchant à se ranger de son côté, tout en comprenant ses directions et en appréciant son sérieux ! Et pour preuve, les tendances qui se concevaient comme certaines il y a quelques années seulement n’ont pas tardé à changer : nous voici aujourd’hui avec la Chine au ralenti, le Brésil en marche arrière, l’Afrique à la traîne, la Turquie contestée, l’Arabie Saoudite dans les guerres, la Russie dans l’austérité et l’Inde dans la pénurie ! Inutile de repenser le futur au passé composé ; avec un peu d’imagination, le présent suffit, miroir inversé d’une Histoire à la peine.
Face à un monde pluriel ouvert à tous, l’Occident voudrait bien rester singulier : venus en masses migratoires, les « étrangers » font un peu peur, en dépit de leur désir de « nous » ressembler. Au fond, ce n’est pas le monde qui se craint, mais ses habitants – les étrangers. Et certains de leur trouver la peau sombre, la présence encombrante, les produits intrusifs, la religion hostile, les coutumes bizarres, les attitudes agressives, les mœurs incompatibles, le langage incompréhensible, le sourire trompeur. La révolte menace parmi ceux qui refusent l’assimilation qui leur est plus ou moins proposée, mais elle se dessine aussi chez ceux qui refusent l’intégration à laquelle ils ont plus ou moins droit. N’est-ce pas un peu tard que les États-Unis font mine de découvrir les trente-cinq millions de leurs citoyens nés au Mexique ou dont les parents y sont nés – population comparable à celle du Canada et certaine de s’accroître à un rythme accéléré dans les années à venir ? N’est-il pas un peu tard aussi pour s’étonner que l’Islam soit devenu la deuxième religion en Europe, dotée du taux de conversion le plus élevé et du taux de fertilité le plus fort ? Et, du reste, dans un cas comme dans l’autre, pourquoi s’en plaindre ?
La « mission civilisatrice » de l’Occident était censée être à sens unique, mais elle s’exprime de plus en plus en sens inverse : qui « civilise » qui, le bourgeois ou le barbare ? Comment les situer, l’un et l’autre, puisqu’il ne semble pas possible de les séparer, l’un de l’autre ? Qui fait intrusion chez qui, les puissances occidentales cherchant à propager leurs valeurs et leur histoire, souvent par la force des armes, ou bien les autres puissances qui veulent renouveler et exporter les leurs, parfois par leur surplus d’habitants ?
Dans la grande famille occidentale contrôlée par les États-Unis et les États européens, il ne reste pas grand-chose des passions vécues autrefois dans la guerre plus souvent que dans la coopération. Après cinquante années de vie commune, Européens et Américains auraient du mal à se séparer. Remise en état par l’intégration de ses États, l’Europe n’ose pas ressusciter des États-nations devenus ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Prologue
  6. Introduction
  7. PREMIÈRE PARTIE - Un monde nouveau en manque d'Amérique
  8. DEUXIÈME PARTIE - L'Amérique d'avant et le monde d'après
  9. ÉPILOGUE - À tous les temps
  10. Remerciements
  11. Sommaire
  12. Du même auteur
  13. Collection