Le Laboureur et les Mangeurs de vent
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Le Laboureur et les Mangeurs de vent

Liberté intérieure et confortable servitude

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Le Laboureur et les Mangeurs de vent

Liberté intérieure et confortable servitude

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À propos de ce livre

«?À 7 ans, j'ai Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  mort pour un crime que j'ignorais. Ce n'Ă©tait pas une fantaisie d'enfant qui joue Ă  imaginer le monde, c'Ă©tait une bien rĂ©elle condamnation.?» B. C. Boris Cyrulnik a Ă©chappĂ© Ă  la mort que lui promettait une idĂ©ologie meurtriĂšre. Un enfant qu'on a voulu tuer et qui toute sa vie a cherchĂ© Ă  comprendre pourquoi, pourquoi une telle idĂ©ologie a pu prospĂ©rer. Pourquoi certains deviennent-ils des «?mangeurs de vent?», qui se conforment au discours ambiant, aux pensĂ©es rĂ©flexes, parfois jusqu'Ă  l'aveuglement, au meurtre, au gĂ©nocide?? Pourquoi d'autres parviennent-ils Ă  s'en affranchir et Ă  penser par eux-mĂȘmes?? Certains ont tellement besoin d'appartenir Ă  un groupe, comme ils ont appartenu Ă  leur mĂšre, qu'ils recherchent, voire chĂ©rissent, le confort de l'embrigadement. Ils acceptent mensonges et manipulations, plongeant dans le malheur des sociĂ©tĂ©s entiĂšres. La servitude volontaire engourdit la pensĂ©e. «?Quand on hurle avec les loups, on finit par se sentir loup.?» Penser par soi-mĂȘme, c'est souvent s'isoler. Seuls ceux qui ont acquis assez de confiance en soi osent tenter l'aventure de l'autonomie. Au-delĂ  de l'histoire, c'est notre prĂ©sent que Boris Cyrulnik Ă©claire. À travers sa tragique expĂ©rience de vie, hors des chemins battus, Boris Cyrulnik nous montre comment on peut conquĂ©rir la force de penser par soi-mĂȘme, la volontĂ© de repousser l'emprise, de trouver le chemin de la libertĂ© intĂ©rieure. Un livre profond et Ă©mouvant. Un livre fondateur. Boris Cyrulnik est neuropsychiatre. Il est l'auteur de nombreux ouvrages qui ont tous Ă©tĂ© d'immenses succĂšs, rĂ©cemment?: Sauve-toi, la vie t'appelle, La nuit, j'Ă©crirai des soleils et Des Ăąmes et des saisons.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2022
ISBN
9782415001377

Préparer les enfants à la guerre

DĂšs qu’ils ont Ă©tĂ© vaincus, les terribles surhommes se sont transformĂ©s en compagnons agrĂ©ables. J’avais 7 ans quand j’ai assistĂ© Ă  cette mĂ©tamorphose. En 1941, l’armĂ©e allemande Ă©tait entrĂ©e en vainqueure Ă  Bordeaux. Magnifique ! DĂ©filĂ© impeccable, l’alignement des casques et des armes donnait une impression de puissance irrĂ©sistible. La beautĂ© des chevaux harnachĂ©s de plumes rouges, la musique guerriĂšre, les tambours hypnotisants dĂ©gageaient une impression de force formidable. Autour de moi, on pleurait.
AprĂšs quatre annĂ©es d’occupation, d’arrestations dans la rue, de rafles au petit matin, d’interdits et de patrouilles, les Allemands se sont rĂ©fugiĂ©s dans Castillon-la-Bataille. Ils ont pris possession de la ville, placĂ© des sentinelles sur les points d’observation et dressĂ© des barrages aux entrĂ©es de la ville. Les rĂ©sistants, FTP communistes et FFI gaullistes associĂ©s pour une fois, ont encerclĂ© le bataillon allemand. En 1944, l’officier savait que le nazisme avait perdu la guerre et que tout combat ne pouvait que provoquer des morts inutiles. Il a dĂ©posĂ© les armes pour protĂ©ger ses hommes. Les mots que j’ai entendus signifiaient « capitulation », dans le langage de tous les jours : « Ach
 plein le cul la guerre ! » Et le capitaine a signĂ©. Alors les redoutables surhommes sont devenus de gentils paysans. Quand ils se sont rendus, j’ai vu des milliers de soldats dĂ©braillĂ©s marcher tĂȘte basse, Ă  la queue leu leu, surveillĂ©s par une dizaine de gamins mal armĂ©s qui les ont entassĂ©s sur la place du village. Les surhommes sales, mal rasĂ©s, dĂ©boutonnĂ©s regardaient le sol et s’asseyaient par terre, sans un mot, inertes.
Quand l’armistice a Ă©tĂ© signĂ©, les fiers soldats devenus « prisonniers de guerre » se sont mis torse nu pour travailler avec les paysans qui les hĂ©bergeaient. Ils entretenaient les vignes, soignaient les animaux et blaguaient avec les passants. Ils faisaient signe aux enfants, leur disaient des mots français ou allemand, je ne sais plus, mais je voyais que ces hommes n’étaient plus redoutables puisqu’ils parlaient en souriant et allaient cueillir des fruits que nous ne pouvions pas atteindre.
Une simple phrase, « la guerre est finie », quelques mots sur un papier avec une signature avaient suffi Ă  transformer les mentalitĂ©s. On ne craignait plus les Allemands. Les rĂ©sistants les protĂ©geaient des insultes et des crachats, en demandant aux agresseurs français de manifester un peu de dignitĂ©. Dans mon esprit d’enfant, j’ai pensĂ© qu’il Ă©tait possible de haĂŻr, de s’entre-tuer lĂ©galement et soudain de changer de mentalitĂ©. Il suffisait d’un mot pour voir le monde autrement. C’est dans l’enfance qu’on pose les problĂšmes fondamentaux avec lesquels on fait sa vie. C’est avec l’ñge qu’on dĂ©couvre que deux ou trois mots suffisent pour thĂ©matiser une existence.
Ce n’était pas une bonne Ă©poque pour arriver au monde. Sebastian est nĂ© Ă  Berlin en 1907 et moi Ă  Bordeaux en 1937. Nous avons eu la mĂȘme enfance. Nos pays prĂ©paraient la guerre et le langage qui nous entourait nous enfermait dans un camp. « Nous ne pouvions Ă©changer un mot avec nos contemporains, nous parlions une autre langue. Nous entendions de nouvelles expressions : “Engagement fanatique, frĂšres de race, retour Ă  la terre, dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s, sous-hommes1.” »
Quand j’ai dĂ©barquĂ© dans le monde des rĂ©cits, vers l’ñge de 5 ans, ma mĂšre m’a dit : « Il ne faut pas parler aux Allemands, ils pourraient nous mettre en prison. » Quand les paroles sont des armes, on se tait pour se protĂ©ger. La nuit du 10 janvier 1944, j’avais 6 ans quand j’ai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©. J’ai soudain appris, dans les paroles de l’officier de la Gestapo, que j’appartenais Ă  un groupe de sous-hommes dangereux qu’il fallait tuer au nom de la morale.
À la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale, mon copain Sebastian, ĂągĂ© de 11 ans, a assistĂ© Ă  la naissance de « la gĂ©nĂ©ration nazie, ces enfants qui avaient vu la guerre comme un grand jeu, sans ĂȘtre le moins du monde perturbĂ©s par sa rĂ©alitĂ©2 ». Ils avaient Ă©tĂ© Ă©merveillĂ©s par des rĂ©cits d’hĂ©roĂŻsme, de batailles d’enfer, de sacrifices rĂ©dempteurs et d’assassinats extatiques. Quelle grandeur d’ñme, quelle beautĂ© ! Les autres, ceux qui avaient Ă©prouvĂ© la rĂ©alitĂ© de la guerre, les jours sordides, la souffrance muette, l’humiliation des affamĂ©s, la douleur des endeuillĂ©s, la dĂ©chirure des Ăąmes blessĂ©es, prĂ©fĂ©raient se taire pour ne pas faire saigner la mĂ©moire.
Sebastian et moi avons Ă©tĂ© les tĂ©moins Ă©tonnĂ©s de deux discours enthousiasmants : la vigueur du nazisme dans les annĂ©es 1930, la gĂ©nĂ©rositĂ© du communisme aprĂšs 1945. Dans notre expĂ©rience d’enfants initiĂ©s par la guerre et le cĂŽtoiement de la mort, nous avions dĂ©jĂ  compris que deux langages gouvernaient le monde mental des hommes. L’un qui montait vers le ciel en fabriquant des images esthĂ©tiques ou hideuses, entourĂ©es de mots qui donnaient la fiĂšvre : « HĂ©roĂŻsme
 victoire du peuple
 pureté  mille ans de bonheur
 lendemains qui chantent. » Ces mots brĂ»lants nous Ă©loignaient du rĂ©el3. Sebastian (11 ans en 1918) et moi (8 ans en 1945) prĂ©fĂ©rions les mots qui donnent un plaisir discret, celui des explorateurs qui, en dĂ©couvrant le monde, dĂ©gustent le rĂ©el. L’emphase qui mĂšne Ă  l’utopie s’oppose au plaisir des laboureurs qui dĂ©couvrent la richesse du banal. Les amoureux du grandiose ne s’embarrassent pas de questions qui dĂ©rangent, ils prĂ©fĂšrent la cohĂ©rence extatique qui coupe du rĂ©el et maintient une « logique de la dĂ©raison4 », un dĂ©lire mĂ©thodique tellement lumineux qu’il aveugle la pensĂ©e en empĂȘchant le doute, en interdisant le questionnement qui aurait diluĂ© le bonheur des dĂ©lires logiques.
Les enfants sont les cibles inĂ©vitables de ces discours trop clairs parce qu’ils ont besoin de catĂ©gories binaires pour commencer Ă  penser : tout ce qui n’est pas gentil est mĂ©chant, tout ce qui n’est pas grand est petit, tout ce qui n’est pas homme est femme. GrĂące Ă  cette clartĂ© abusive ils acquiĂšrent l’attachement sĂ©curisant Ă  maman, Ă  papa, Ă  la religion, aux copains d’école et au clocher du village. Cette base de dĂ©part permet d’acquĂ©rir une premiĂšre vision du monde, une claire certitude qui donne confiance en soi et aide Ă  prendre place dans sa famille et sa culture.
Attention : il s’agit d’une base de dĂ©part. Quand ce soubassement se clĂŽture, il arrĂȘte la recherche d’autres explications, il devient une pensĂ©e de clan, une certitude sans nĂ©gociation : « C’est comme ça et pas autrement
 il faut ĂȘtre fou pour ne pas penser comme moi. » Conviction abusive qui augmente la confiance en soi et arrĂȘte la pensĂ©e comme chez les fanatiques. À force de rĂ©pĂ©titions le changement n’est plus possible. La pensĂ©e clanique sĂ©curise la personnalitĂ©, exalte l’ñme et rend follement heureux ceux qui prĂ©parent la guerre contre ceux qui ne pensent pas comme eux. Les guerres de croyances sont inexorables.
Pour tenter l’aventure humaine il est nĂ©cessaire d’acquĂ©rir une confiance en soi. Ce besoin a Ă©tĂ© utilisĂ© par tous les rĂ©gimes totalitaires : « Je vais vous dire la vĂ©ritĂ©, la seule, dit le Sauveur. Suivez-moi, obĂ©issez, ça vous apportera la gloire de donner du bonheur aux gens de votre clan. » Difficile de ne pas croire Ă  une telle injonction. « Le malheur vient de ceux qui s’opposent Ă  notre bonheur, ajoute le Sauveur. Ceux qui pensent autrement. Ceux qui croient en d’autres cieux veulent notre malheur puisqu’ils troublent nos certitudes. »
Quand les rĂ©gimes dictatoriaux s’emparent des jeunes Ăąmes, il n’est pas rare de voir les enfants s’opposer Ă  leurs parents qui, avec leurs doutes, leurs mises en questions et leurs nuances abĂźment l’enthousiasme et brisent les rĂȘves : « J’étais en colĂšre contre papa et ne pouvais comprendre pourquoi il refusait de s’engager dans le parti nazi qui donnait tant d’avantages Ă  toute la famille5. » La petite AnnelĂ©e est charmĂ©e par les grandes filles des Jeunesses hitlĂ©riennes. « Je voudrais ĂȘtre plus vieille pour porter le mĂȘme uniforme que mes cousines Erna et Lisl6. » Elles prĂ©parent des fĂȘtes, rĂ©citent des poĂ©sies et moi, Ă  cause de mes parents, je suis privĂ©e de ces joies.
Le monde mental d’un ĂȘtre humain ne cesse de s’élargir pendant toute sa vie, depuis la fĂ©condation jusqu’à la tombe. Quand le cerveau commence Ă  se former dans l’utĂ©rus dĂšs les premiĂšres semaines, il ne traite que les informations proches. Les hormones qui viennent de l’intĂ©rieur du corps de l’embryon interagissent avec celles qui viennent du corps de sa mĂšre pour spĂ©cialiser les organes. En fin de grossesse, le monde du fƓtus s’élargit quand il perçoit les Ă©motions maternelles mĂ©diatisĂ©es par les substances de son stress (cortisol, catĂ©cholamines) ou de son bien-ĂȘtre (endorphines, ocytocine). AprĂšs la naissance, les bĂ©bĂ©s perçoivent quelques segments du corps maternel (brillance des yeux, voix, manipulation) associĂ©s Ă  une autre figure d’attachement, proche et diffĂ©rente, un deuxiĂšme parent appelĂ© « pĂšre ». Quand l’enfant accĂšde au monde des mots, lors de sa troisiĂšme annĂ©e, son monde mental s’élargit encore plus. D’abord les mots dĂ©signent les objets du contexte (ballon, biberon
) qui progressivement s’éloignent dans l’espace (on va se promener). Vers l’ñge de 5 Ă  6 ans, quand son cerveau permet la reprĂ©sentation du temps, l’enfant arrive Ă  l’ñge des rĂ©cits. Il devient alors capable de faire des phrases qui reprĂ©sentent des choses, des Ă©vĂ©nements ou des entitĂ©s impossibles Ă  percevoir : une bataille perdue il y a mille ans, une filiation merveilleuse ou honteuse. Les rĂ©cits d’alentour participent Ă  son identitĂ© (« je remonte Ă  Saint Louis »), Ă  sa fiertĂ© (« je suis breton »), Ă  sa honte (« mon pĂšre a collaborĂ© avec le nazisme ») ou Ă  son dĂ©lire logique (« j’appartiens Ă  la race supĂ©rieure puisque je suis blond aux yeux bleus »). C’est Ă  ce stade d’épanouissement que l’enfant adhĂšre aux croyances de ceux qui le protĂšgent et tutorisent ses dĂ©veloppements. Il s’imprĂšgne des valeurs de ceux auxquels il est attachĂ©. Quand les rĂ©cits parentaux concordent avec les rĂ©cits collectifs, le jeune poursuit son Ă©panouissement, mais quand une discordance se met en place entre les rĂ©cits des enfants et ceux des parents, quand d’autres institutions font des exposĂ©s divergents Ă  l’école, Ă  l’église, dans un parti politique ou dans une secte, les dĂ©saccords dissocient les liens familiaux de ceux qui ne partagent plus les mĂȘmes croyances. C’est ce qui est arrivĂ© Ă  la petite AnnelĂ©e qui rĂȘvait d’entrer dans les Jeunesses hitlĂ©riennes alors que ses parents s’y opposaient.
Vers l’ñge de 7 Ă  10 ans une culture totalitaire peut apporter Ă  l’enfant ce qu’il espĂšre en lui offrant des gratifications merveilleuses : « Je porterai l’uniforme d’Erna et Lisl, nous danserons et nous mettrons au monde des enfants blonds qui donneront Ă  notre peuple mille ans de bonheur. » Quand un tel discours culturel s’empare de l’ñme des enfants, toute rĂ©flexion, tout jugement fait l’effet d’un briseur de charme. Quand ces jeunes sont possĂ©dĂ©s par un discours totalitaire, ils n’hĂ©sitent pas Ă  aller au commissariat pour dĂ©noncer leurs parents, comme l’ont fait les enfants des Jeunesses hitlĂ©riennes ou les jeunes djihadistes. Quand le monde mental des enfants est congruent avec celui de leurs parents, l’opposition au rĂ©cit totalitaire les rend complices. Violetta Ă©tait mĂ©decin Ă  Timisoara quand elle a Ă©pousĂ© un compagnon d’études. À l’époque de CeauƟescu (1918-1989) en Roumanie, seul le mariage civil Ă©tait reconnu. Deux petite...

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  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Chapitre 1
  5. Sommaire
  6. Du mĂȘme auteur chez Odile Jacob