- 320 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
Sauver le médecin généraliste
À propos de ce livre
Médecin de premier recours, de la prise en charge des malades chroniques, mais aussi médecin de la prévention des risques, le généraliste est cet homme ou cette femme de science et de confiance, dévoué et disponible pour chaque malade. Mais le nombre des généralistes diminue chaque année. Comment en sommes-nous arrivés là? Pourquoi de plus en plus de patients se plaignent-ils de ne pas être soignés comme des personnes uniques? Faut-il être inquiet pour l'avenir de cette profession? Pourquoi les étudiants en médecine ne veulent plus être, pour la plupart, généralistes? Ce livre, écrit par un professeur de médecine et un médecin généraliste, dresse un état des lieux et n'élude aucune difficulté. Il formule des solutions novatrices pour une médecine exigeante et humaine, science et art de soigner chaque malade de façon personnalisée. Sauver le médecin généraliste, pilier et avenir de la médecine, un enjeu majeur pour la société et une raison d'espérer pour le malade. Le Pr Patrice Queneau est membre de l'Académie nationale de médecine, doyen honoraire de la faculté de médecine de Saint-Étienne, auteur de Soulager la douleur et de Le malade n'est pas un numéro. Le Dr Claude de Bourguignon a été médecin généraliste pendant plus de quarante ans. Il est invité de la Commission XVI de l'Académie nationale de médecine.
Foire aux questions
Informations
CINQUIÈME PARTIE
Deux objectifs majeurs pour la formation en deuxième et troisième cycle :
compétence et indépendance
CHAPITRE 40
Tout pour le malade !
Le malade fragmenté, balkanisé des services « de pointe »
Des difficultés multiples
- Le très grand nombre d’étudiants : huit mille environ par promotion après le concours d’entrée en médecine pour l’ensemble des facultés de médecine françaises, c’est-à-dire plus de trente mille étudiants à former simultanément lors des stages du deuxième cycle à l’hôpital et chez le médecin praticien.
- Le caractère hyperspécialisé des maladies dont souffrent un grand nombre de malades hospitalisés, très différents des malades consultant habituellement le médecin généraliste.
- Les très courts séjours des malades hospitalisés. C’est évidemment très heureux pour eux et c’est l’essentiel, mais cela complique la formation d’autant que ces malades sont souvent absents de leur chambre pendant leur hospitalisation en raison d’examens d’imagerie, d’explorations fonctionnelles, de consultations de spécialistes…
- Le fait que les malades acceptent difficilement d’être examinés en présence de plusieurs étudiants, ce qui est évidemment compréhensible notamment dans des disciplines où l’examen clinique requiert une pudeur particulière (maladies gynécologiques, génito-urinaires, mais également maladies graves, psychiatriques, handicaps…). Une exception à cela : les services de gériatrie. Pour autant que la visite des étudiants est respectueuse et pudique, les personnes âgées acceptent souvent assez volontiers de raconter « leur histoire » et même de se faire examiner, ce qui est à l’évidence très formateur.
- Enfin, comme le souligne le professeur René Mornex (rapport à l’Académie, 201389), cet enseignement clinique, qui a fait la réputation de la médecine française, souffre « des charges multiples qui dispersent les enseignants en dehors de leur service, la visite se concentrant autour du seul ordinateur, objet de toutes les attentions. Or, c’est dans ces stages cliniques qu’il conviendrait de faire comprendre aux futurs médecins que l’evidence-based medicine a des avantages mais aussi des limites et que l’humanisme médical devrait l’emporter sur le principe de précaution ».
Des étudiants connectés, ubérisés, youtubisés90 ?
CHAPITRE 41
Avis de tempête sur la formation clinique à l’heure des grands nombres d’étudiants !
Interne, j’ai tout appris des malades, au contact quotidien de mes maîtres93
Enseigner encore la clinique en 2017, mais pour quoi faire ?
« Montrez-moi avec un seul doigt là où vous avez le plus mal ! »
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- Dédicace
- Avertissement aux lecteurs
- Préface
- Introduction
- PREMIÈRE PARTIE - Une vie de médecin généraliste, témoignage et réflexions
- DEUXIÈME PARTIE - Éloge du médecin généraliste
- TROISIÈME PARTIE - Médecins généralistes : une espèce en voie de disparition ? Les déserts médicaux, grande priorité nationale
- QUATRIÈME PARTIE - Révolutionner le concours d’entrée en médecine et le premier cycle des études médicales
- CINQUIÈME PARTIE - Deux objectifs majeurs pour la formation en deuxième et troisième cycle : compétence et indépendance
- SIXIÈME PARTIE - Boîte à idées. Forum
- Conclusions
- Le médecin généraliste, avenir de la médecine !
- Postface
- Annexe
- Remerciements
- Table
- De Patrice Queneau chez Odile Jacob