Identité et violence
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Identité et violence

  1. 272 pages
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Identité et violence

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Le monde semble redevenir une fédération de « cultures », de « civilisations » où chacun est sommé de se ranger. Faut-il s'y résigner? N'avons-nous d'autre choix que de nous enfermer dans une identité close?Remettant en cause l'idée de Moyen-Orient et d'Occident monolithiques, rompant avec la logique de l'affrontement entre blocs, revendiquant ses racines indiennes comme ce qu'il doit à la culture des pays occidentaux où il travaille, Amartya Sen dénonce les illusions qui entourent pour lui la notion d'identité aujourd'hui. La liberté qu'a chacun de se construire par-delà les blocs, grâce à la multiplicité de ses appartenances, est peut-être le seul recours contre la violence.« Critiquant les tendances actuelles au communautarisme, Amartya Sen rappelle à quel point l'identité moderne est complexe et multidimensionnelle. » Francis Fukuyama« Une rare synthèse d'intelligence et d'implication personnelle. Un livre qui nous sauve des théories militaristes, de la "guerre des civilisations". » Nadine GordimerPrix Nobel d'économie 1998, Amartya Sen est l'un des intellectuels indiens les plus connus et les plus respectés au monde. Il a longtemps présidé Trinity College, à Cambridge, en Angleterre, avant de devenir professeur à l'Université Harvard. Il a notamment publié Un nouveau modèle économique et Rationalité et liberté en économie, ainsi que L'Inde. Histoire, culture et identité.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2007
ISBN
9782738192370
CHAPITRE 1
La violence de l’illusion
Dans Les Grandes Profondeurs, son autobiographie écrite en 1940, l’écrivain afro-américain Langston Hughes décrit l’euphorie qui l’avait saisi lorsqu’il avait quitté New York pour l’Afrique. Il avait jeté ses livres américains dans l’océan : « C’était comme si je vidais mon cœur de millions de briques. » Il était en route vers son « Afrique, mère patrie du peuple nègre ». Il n’allait pas tarder à faire connaissance avec l’« Afrique vraie, celle que l’on touche et que l’on voit, que l’on ne se contente pas de lire dans les livres1 ». Le sentiment d’identité peut être non seulement source de fierté et de joie, mais également de force et de confiance en soi. Il n’est guère surprenant que la notion d’identité soit l’objet d’un si grand intérêt, qu’elle puisse nous inspirer l’idée que nous devons aimer notre voisin, ou encore les grandes théories du capital social et de l’autodéfinition communautaire.
Cette même notion d’identité peut cependant tuer. Tuer avec rage. Un sentiment fort et exclusif d’appartenance à un groupe porte en lui, dans bien des cas, une certaine distance vis-à-vis des autres. La solidarité à l’intérieur d’un groupe peut nourrir la discorde entre plusieurs groupes. Un beau jour, nous nous voyons informés que nous ne sommes plus simplement rwandais mais plus précisément hutus et que nous haïssons les Tutsis ; que nous ne sommes pas seulement yougoslaves, mais serbes et que nous détestons les musulmans. L’enfant que j’étais se souvient encore des émeutes qui opposèrent les hindous aux musulmans dans les années 1940, au moment du processus de séparation de l’Inde et du Pakistan. Je me souviens de la vitesse à laquelle les personnes ouvertes et généreuses au mois de janvier se sont changées, dès le mois de juillet, en hindous sans pitié et en musulmans féroces. Des centaines de milliers d’êtres humains ont péri sous les coups de ceux qui, menés par les instigateurs de ces carnages, tuaient les autres « au nom des leurs ». La violence naît de ces identités singulières et belliqueuses, imposées à des esprits crédules, cornaqués par les habiles artisans de la terreur.
La notion d’identité peut largement contribuer au renforcement des relations chaleureuses qui nous lient aux autres : à nos voisins, par exemple, aux membres de notre communauté, à nos concitoyens, à ceux qui partagent nos convictions religieuses. L’intérêt que nous portons tous à telle ou telle identité peut enrichir ces liens, nous pousser à agir pour les autres en nous détournant de nos pulsions égoïstes. Les récentes publications portant sur la notion de « capital social », amplement explorée par Robert Putnam et d’autres, ont montré assez clairement comment le fait de s’identifier aux autres à l’intérieur d’une même communauté sociale peut améliorer singulièrement la vie de tous ses membres. Le sentiment d’appartenance est ainsi perçu comme une ressource, un capital2. Il est important de le souligner, mais il convient d’ajouter que ce sentiment d’identité peut également exclure de nombreuses personnes. La communauté parfaite, celle dont les membres font instinctivement le bien d’autrui dans un grand élan de solidarité, peut aussi être cette même communauté dont les membres lancent des pavés dans les fenêtres de ceux qui, venus d’ailleurs, ont choisi de s’installer là. L’exclusion peut donc fort bien aller de pair avec l’ouverture et la générosité.
La violence cultivée, associée aux conflits d’identité, semble être partout présente3. Si l’équilibre des pouvoirs au Rwanda ou au Congo a changé, un groupe continue d’y être la cible d’un autre. Le développement d’une identité islamique agressive au Soudan continue d’entraîner le viol et le meurtre de chrétiens minoritaires dans le sud du pays. Israël et la Palestine souffrent encore aujourd’hui de la violence de leurs identités divisées, prêtes à infliger encore et toujours de lourdes pertes à la partie adverse. Al Qaida tire sa force de ce qu’elle cultive et exploite une identité islamique militante qui s’oppose tout particulièrement à l’Occident.
On apprend chaque jour qu’à Abu Ghraib et ailleurs, les soldats américains et britanniques partis défendre la liberté et la démocratie ont recours à la violence pour briser la résistance de leurs prisonniers. Le fait d’avoir tous pouvoirs sur la vie des combattants ennemis – ou supposés tels – ou des mécréants divise très distinctement les prisonniers et leurs gardiens de part et d’autre de la ligne de démarcation qui sépare leurs identités respectives : « Ils ne sont pas comme nous. » Ce qui se prête le moins à la confrontation, comme le fait d’appartenir conjointement à l’espèce humaine, est trop souvent laissé de côté.
La reconnaissance d’affiliations concurrentielles
Si la pensée identitaire peut s’accommoder d’une si brutale manipulation, où se trouve la solution ? Réprimer l’expression de l’identité en général ne saurait constituer une voie satisfaisante. Tout d’abord parce que l’identité peut être une richesse et un réconfort, en même temps qu’une source de violence et de terreur ; traiter la notion d’identité comme un mal universel aurait donc peu de sens. Nous devrions plutôt comprendre que la force d’une identité belliqueuse peut être contrée par la puissance d’identités concurrentielles. Au rang de ces dernières, nous pouvons bien entendu compter notre appartenance à l’humanité tout entière, mais également un grand nombre d’identités diverses qui se retrouvent simultanément en chacun de nous. Il en ressort d’autres façons de classer les individus, capables de restreindre l’utilisation agressive qui peut être faite d’une catégorisation spécifique.
Il est possible de faire pression sur un ouvrier hutu de Kigali pour qu’il se sente exclusivement hutu au point de tuer des Tutsis. Pourtant, cet homme n’est pas seulement hutu, il est également kigalien, rwandais, africain, ouvrier, être humain. La reconnaissance de cette identité plurielle, et de tout ce qui en découle, s’accompagne de la nécessité impérieuse de comprendre le rôle de notre choix dans la détermination de notre identité – forcément plurielle – et dans l’affirmation de sa pertinence.
Cela peut sembler bien simple, mais cette illusion d’une identité univoque reçoit le soutien désastreux d’intellectuels hautement respectables et, au demeurant, fort bien intentionnés : ce sont des communautaristes convaincus, pour qui l’identité communautaire prime sur tout mais est aussi prédéterminée, pour ainsi dire par la nature elle-même, sans intervention de la volonté humaine, et simplement « reconnue » (pour utiliser un concept à la mode) ; ce sont aussi ces théoriciens de la culture inflexibles qui divisent les individus en petits groupes de civilisations disparates ne léguant rien aux autres.
Normalement, nous nous percevons comme membres d’une infinie variété de groupes auxquels nous appartenons tous. La citoyenneté, le lieu de résidence, l’origine géographique, le sexe, la classe sociale, les opinions politiques, la profession, les habitudes alimentaires, la pratique d’un sport, les goûts musicaux, l’engagement auprès des autres, font de nous les membres de groupes très divers. Chacune de ces collectivités, auxquelles chacun de nous appartient simultanément, forme notre identité propre. Aucun de ces groupes ne saurait constituer à lui seul notre identité.
Contraintes et libertés
Nombre de penseurs communautaristes ont tendance à dire qu’une identité communautariste affirmée n’est jamais qu’une question de développement personnel et non de choix. Il est toutefois difficile de croire qu’un individu n’a aucune faculté de choisir l’importance relative qu’il souhaite donner aux différents groupes auxquels il appartient et qu’il doit se contenter de « découvrir » ses identités, comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel (comme savoir s’il fait jour ou s’il fait nuit). Même implicitement, nous passons tous notre temps à choisir la priorité que nous accordons à ces différentes affiliations et associations. La liberté que nous avons de déterminer nos priorités et notre loyauté envers les différents groupes auxquels nous appartenons est une liberté essentielle, qu’il nous faut reconnaître, apprécier et défendre.
L’existence d’un choix ne présume cependant pas de l’absence de contrainte. Nos choix sont toujours effectués dans les limites de ce qui est perçu comme faisable. Dans le cas de l’identité, la faisabilité dépendra des caractéristiques individuelles et des circonstances qui déterminent les possibilités qui nous sont offertes. Ce n’est cependant pas remarquable en soi. C’est de cette façon que nous effectuons tous les choix auxquels nous sommes confrontés. En effet, rien ne saurait être plus élémentaire et universel que le fait que des choix de toutes sortes sont toujours effectués à l’intérieur de limites données. Lorsque nous décidons, par exemple, d’aller faire nos courses au marché, nous le faisons en sachant que nos dépenses seront limitées. Cette contrainte budgétaire, comme disent les économistes, est omniprésente. Le fait que tout acheteur potentiel doive effectuer des choix ne signifie pas l’absence de contrainte budgétaire, mais simplement le fait que les choix doivent être effectués à l’intérieur de cette contrainte budgétaire.
Ce qui est valable pour les décisions économiques simples l’est aussi pour les décisions sociales et politiques complexes. Même lorsqu’un individu est perçu – par lui-même ou par les autres – comme français, juif, brésilien, afro-américain, ou encore (notamment dans le contexte actuel) comme arabe ou musulman, il doit toutefois décider de l’importance exacte qu’il attachera à cette identité par rapport aux autres catégories auxquelles il appartient.
Convaincre les autres
Même lorsque nous savons très clairement comment nous souhaitons être perçus, il se peut néanmoins qu’il nous soit difficile de convaincre les autres de nous voir comme nous le souhaitons. Une personne de couleur dans l’Afrique du Sud dominée par l’apartheid ne pouvait convaincre les autres de la traiter comme un être humain, sans distinction de race. Elle était d’emblée rangée dans la catégorie que lui avaient réservée l’État et la classe dominante. La liberté que nous avons d’affirmer notre identité personnelle peut parfois se trouver singulièrement limitée aux yeux des autres, quelle que soit la façon dont nous nous percevons.
Nous n’avons parfois qu’une idée imprécise de la façon dont les autres nous perçoivent, laquelle peut différer de la façon dont nous nous percevons. Une leçon intéressante nous est fournie par une vieille histoire italienne qui date des années 1920, au moment où le fascisme connaissait une montée en puissance. C’est l’histoire d’un agent recruteur du parti fasciste qui tente de convaincre un socialiste de la campagne de rejoindre son parti. « Comment pourrais-je rejoindre votre parti ? lui répond le socialiste. Mon père était socialiste, mon grand-père était socialiste ! Vous voyez bien que je ne peux pas devenir fasciste. – Voilà de bien mauvaises raisons, s’exclame le recruteur fasciste. Et qu’aurais-tu fait, si ton père avait été un meurtrier, ainsi que ton grand-père ? Qu’aurais-tu donc fait ? – Ah, dans ce cas, répondit le socialiste, dans ce cas, bien sûr, je serais devenu fasciste. »
Cette histoire est volontairement plaisante, mais, bien souvent, la perception de l’autre s’accompagne de dénigrement et d’une incitation à la violence. Dans Portrait d’un antisémite, Jean-Paul Sartre écrit : « Le Juif est un homme que les autres hommes tiennent pour juif […]. C’est l’antisémite qui fait le Juif4. » Les catégorisations biaisées peuvent comporter deux distorsions distinctes mais interdépendantes : la description erronée d’un individu appartenant à une catégorie donnée, et la conviction que cette description erronée est la seule caractéristique véritable de l’identité de cet individu. En s’opposant à une identité imposée de l’extérieur, une personne peut à la fois refuser les caractéristiques particulières qui lui sont attribuées par les autres et faire valoir ses autres identités, comme tente de le faire Shylock dans Le Marchand de Venise : « Un Juif n’a-t-il pas des yeux ? Un Juif n’a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des affections, des passions ? N’est-il pas nourri de la même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, échauffé et refroidi par le même été et par le même hiver qu’un chrétien5 ? »
L’affirmation d’une appartenance à l’espèce humaine a toujours été un moyen de résister à des attaques identitaires dégradantes dans des cultures très différentes et à des époques très diverses. Dans le Mahabharata, poème épique indien vieux de deux mille ans, Bharadvaja, interlocuteur retors, réagit aux propos de Bhrigu – pilier des traditions sociales – en faveur du système des castes : « Nous semblons tous affectés par le désir, la colère, la peur, le chagrin, l’inquiétude, la faim ou le travail ; pourquoi donc existe-t-il tant de différences entre une caste et une autre ? »
À l’origine de cette déchéance se trouvent non seulement une mauvaise représentation de l’individu, mais également l’illusion d’une identité singulière imposée par d’autres à la personne rabaissée. L’acteur anglais Peter Sellers déclara un jour lors d’une interview : « Autrefois, j’avais un moi, mais je me le suis fait enlever chirurgicalement. » Une telle suppression serait pour le moins radicale, mais guère plus, au fond, que l’implantation chirurgicale d’un « vrai moi » par d’autres, bien décidés à nous faire différents de ce que nous croyons être. Cette attribution organisée peut faire le lit de la persécution et de la mort.
En outre, même si, en certaines circonstances, il peut être difficile de convaincre les autres de la validité d’identités autres que celle qui est mise en avant dans une perspective de dénigrement (avec toutes les distorsions qui s’y agrègent), ce n’est pas une raison suffisante pour continuer d’ignorer ces autres identités dès lors que les circonstances ont changé. De nos jours, cela s’applique, par exemple, aux Juifs d’Israël, dont la situation n’est plus la même que dans l’Allemagne des années 1930. Ce serait une victoire à long terme du nazisme si la barbarie des années 1930 avait éliminé à jamais la liberté et la capacité des Juifs à se réclamer d’une tout autre identité que celle qui est liée à leur judéité.
La question du choix se pose également lorsqu’il s’agit de résister à l’enfermement partisan qui se sert de l’idée d’identité singulière pour recruter les fantassins du terrorisme. Ces campagnes visant à modifier la perception qu’ont les individus de leur propre identité sont responsables de bien des atrocités dans le monde, changeant des amis de toujours en ennemis, et d’odieux sectaires en puissants leaders politiques. Il est donc capital de reconnaître le rôle de la raison et du choix dans la pensée identitaire.
Le déni du choix et de la responsabilité
Si le choix existe bien, mais qu’il est malgré tout considéré comme inexistant, le recours à la raison se trouve remplacé par l’acceptation pleine et entière d’un comportement conformiste, aussi condamnable soit-il. Un tel conformisme se double souvent d’un conservatisme dur et cherche à mettre les vieilles coutumes à l’abri de tout questionnement et de toute réflexion. Les inégalités traditionnelles, comme le traitement inégalitaire des femmes dans les sociétés sexistes ou encore les discriminations visant les membres de certains groupes ethniques, ne doivent leur survie qu’à l’acceptation pleine et entière, sans remise en cause, des identités imposées (comme celle du perdant traditionnel). Beaucoup de pratiques du passé et d’identités revendiquées se sont désintégrées une fois remises en question. Les traditions peuvent évoluer, même à l’intérieur d’un pays ou d’une culture. Souvenons-nous que l’ouvrage de John Stuart Mill, De l’assujettissement des femmes, publié en 1874, était considéré par la vaste majorité de ses lecteurs anglais comme la preuve incontestable de l’excentricité de son auteur. L’intérêt pour le sujet était si faible que, de tous les livres écrits par Mill, cet essai est le seul sur lequel l’éditeur perdit de l’argent6.
Le fait d’accepter une identité sociale sans chercher à la remettre en cause n’est pas forcément lié à une...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Dédicace
  6. Prologue
  7. Préface
  8. CHAPITRE 1. La violence de l'illusion
  9. CHAPITRE 2. Donner un sens à notre identité
  10. CHAPITRE 3. L'enfermement civilisationnel
  11. CHAPITRE 4. Affiliations et histoire musulmane
  12. CHAPITRE 5. L'Occident et ses ennemis
  13. CHAPITRE 6. Culture et captivité
  14. CHAPITRE 7. Voix et mondialisation
  15. CHAPITRE 8. Multiculturalisme et liberté
  16. CHAPITRE 9. La liberté de penser
  17. Notes
  18. Du même auteur