Jérusalem, la sainte
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Jérusalem, la sainte

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Jérusalem, la sainte

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Comment situer Jérusalem dans la pensée théologique des trois grandes religions bibliques? Pour quelles raisons cette ville est-elle considérée comme sainte par l'islam, le christianisme et le judaïsme? S'agit-il de la même sainteté? Peut-on mettre sur le même plan l'institution de la cité de David en résidence divine, la fréquentation du Temple par Jésus de Nazareth et la tradition qui fait de Jérusalem le lieu d'où Mahomet monta au ciel? Laquelle des trois religions issues de la Bible détient les clés de la sainteté de Jérusalem? La sainteté peut-elle être partagée aujourd'hui?Fondateur de la revue Les Nouveaux Cahiers, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, Gérard Israël est philosophe et historien.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2001
ISBN
9782738174130
CHAPITRE PREMIER
SOUS LA BANNIÈRE DE L’ISLAM

« La Nuit du destin »
Dieu est l’Unique, le Grand, le Miséricordieux ; il n’y a d’autre Dieu que lui.
L’Appel a retenti dans les plaines désertiques comme un coup de tonnerre, aux échos multiples et infinis. Tel l’éclair, il surprit les populations éparses vouées aux dieux de pierre et de bois.
Les possédants des bourgades, les sédentaires des oasis, les nomades des sables pouvaient bien hésiter, s’inquiéter, refuser d’entendre le Message. Rien n’arrêtera la puissance de l’Annonce.
Comme Abraham, Isaac ou Jacob, comme Moïse, il était simplement un homme, non évidemment un dieu, pas même une incarnation de Dieu, mais un prophète, un appelant, peut-être même le Prophète qui dominait tous les autres, tous ceux qui, avant lui, avaient proclamé la même vérité.
Comme Abraham (Ibrahim), celui qui avait ouvert la voie constitutive du peuple, il avait détruit les idoles et détourné les siens des cultes païens. Il avait dissous la peur et donné à ses fidèles le sentiment de l’urgence. Allah ne peut attendre.
Comme Moïse (Moussa), il prêchait que Dieu résidait parmi ceux qui le servaient. Il convenait que le très Haut pût trouver sa place concrète, matérielle dans l’humanité.
Comme David (Daoud) et Salomon (Souleiman), il entendait consacrer le site de la Résidence divine. Et, la nouvelle aire divine ne pouvait être que le lieu de sa prédication, à lui, le plus grand. C’était là, tout près, qu’il fallait l’édifier, en Arabie, à La Mecque, au cœur du désert.
Douze siècles après la construction du temple de Jérusalem, il avait ouvert un nouveau domaine de Dieu, une enceinte de prière, interdite à tous autres et que nul fidèle ne pouvait approcher en état d’impureté.
Mahomet (Mohammed) est le prophète d’Allah.
L’APPEL DU CORAN
La tradition islamique a commencé, selon les musulmans, vingt-cinq siècles avant la révélation faite à Mahomet. Cette même tradition puise en effet sa source à l’aube du monothéisme, avec l’exemple fondateur d’Abraham, l’élu de Dieu : Abraham reçoit le premier appel divin. Il est littéralement interpellé par l’Unique et il répond : « Je suis là. » L’appel abrahmique, et l’appel du Coran ne font qu’un.
La tranquillité du futur Prophète est interrompue par une injonction venue d’En Haut lui commandant d’abord évidemment de reconnaître la voix de celui qui parle comme le seul Dieu maître de l’univers, créateur du ciel et de la terre. La référence islamique à la Bible hébraïque est évidente. Mais l’essentiel est de comprendre que l’élection de Mahomet, mise en parallèle avec celle d’Abraham, investit le Prophète d’une dignité traditionnelle qui ne commence pas avec lui. Il y a chez Mahomet une profondeur historique et religieuse qui ne permet pas à ses disciples de le regarder comme un individu isolé qui subitement, sur la base d’une révélation particulière, puisse se prétendre l’envoyé de Dieu. C’est parce que le premier patriarche, Abraham, le Père du peuple, a reçu le premier appel que Mahomet peut intervenir dans le destin des hommes et en particulier dans le devenir du peuple qui habite la péninsule arabique.
Dieu, en effet, a appelé Abram, qui deviendra Abraham, pour lui commander de quitter son pays de Chaldée, de tourner le dos aux siens et de renverser les idoles adorées par eux ; par son père Terah en particulier, qui était comme nombre de ses compatriotes un artisan en figurines religieuses. La parole divine est riche de promesses : « Va pour toi, de ta terre, de ton enfantement, de la maison de ton père, vers la terre que je te ferai voir. Je fais de toi une grande nation, je te bénis, je grandis ton nom : sois bénédiction. Je bénis tes bénisseurs, ton maudisseur, je le honnirai. Ils sont bénis en toi, tous les peuples de la Terre1. »
Comme Abram, Mahomet est invité à se séparer de son peuple idolâtre et à reconnaître le Dieu unique, auquel il répond présent à l’appel de son nom. Mais Mahomet ne veut pas croire d’emblée à son élection ; il hésite et reste incrédule, non pas incrédule face à celui qui l’appelle, mais sceptique quant à ses propres capacités à lui, Mahomet, de comprendre ce que Dieu semble attendre de lui. Pourtant les signes sont nombreux ; se trouvant loin de La Mecque, dans des vallées désertes, vides de toute vie, il entend souvent une voix qui lui dit : « La paix soit avec toi, ô apôtre de Dieu » et Mahomet, se tournant vers la droite et vers la gauche, ne voyait que des pierres et du sable. Et même lorsqu’il marchait seul dans sa ville natale, il entendait sortir des pierres : « Salut à toi, Ô apôtre de Dieu ». Mahomet effrayé par ces voix, résolut de faire retraite. Il resta plusieurs jours dans la caverne de Al-Hira, s’efforçant de se purifier et de reconnaître celui qui l’appelait. Pendant plusieurs nuits consécutives Mahomet resta là, à essayer de comprendre la raison de cette brusque incantation qui lui était adressée sans que rien ne l’eût préparé.
Les retraites se multipliaient. Il retournait, au bout de quelques nuits, vers Khadidja, sa femme, une riche veuve bien plus âgée que lui, qu’il avait épousée et auprès de laquelle il trouvait le réconfort. Enfin, la vérité lui est apportée dans cette même caverne de Al-Hira. En pleine nuit, l’ange Gabriel (Djibril) vint le trouver et lui ordonna de lire la parole de Dieu inscrite sur une couverture brochée d’or. L’ange lui enjoignait : « Lis » et Mahomet répondait à plusieurs reprises : « Je ne suis pas de ceux qui lisent » et Gabriel insistait : « Lis. » Puis, une troisième fois l’ordre retentit : « Lis. » L’ange saisit alors Mahomet et le pressa au point de lui enlever toute force… au point que par adhérence, Mahomet adhéra. Mahomet finit par « lire » :
« Lis au nom de ton Seigneur qui créa
l’homme d’une adhérence.
Lis de par ton Seigneur toute générosité
Lui enseigna par le calame
Enseigna à l’homme, ce que l’homme ne savait pas2. »
La révélation faite à Mahomet est difficile, elle se fait par une voie sensorielle, par contact direct, sans que l’esprit de la connaissance intervînt en premier. Elle s’imprime dans toute la personne de Mahomet, pas seulement dans son intelligence. Pourtant, il s’agit d’un enseignement qui ne peut que passer par l’esprit et même par un enseignement écrit, écrit par le calame, c’est-à-dire matériellement gravé et susceptible d’être déchiffré avant d’être compris. Ainsi, à la nuit du destin, Mahomet sait que Dieu est le créateur de l’Univers, créateur de l’homme, qu’il est la source de tout savoir et même qu’il est miséricordieux. C’est en effet dans sa compassion pour l’humanité que Dieu a envoyé son Messager3 « aux humains en totalité, pour porter l’annonce et donner l’alarme4 ». La double fonction, celle de l’annonce comme dans les religions précédant l’islam, et celle de l’alarme comme notamment dans le judaïsme par les mises en garde prophétiques adressées aux Hébreux, sont ici réunies. Aux hommes, il convient de faire comprendre leur soumission à Dieu, mais aussi de les relever et de les inquiéter à la fois. Il ne suffit pas de croire en la providence divine. Il faut propager cette foi.
Les apôtres de Jésus étaient eux partis à travers la Terre sainte et l’empire romain annoncer la bonne Nouvelle, pacifiquement, par la force de leur verbe et l’évidence des miracles qu’ils accomplissaient au nom du Nazaréen. Mais les musulmans, eux, étaient tous invités à enfourcher leurs montures pour aller conquérir le monde en proclamant la puissance du Miséricordieux. Comme celle d’Abraham, la révélation du Coran à Mahomet n’était pas d’essence mystique. Certes, elle avait été préparée par un travail spirituel (non ascétique cependant puisque le Prophète ne manque pas de retourner à intervalles réguliers chez sa femme pour prendre quelques provisions de bouche), mais elle restait d’ordre événementiel, elle s’inscrivait dans la concrétude de l’histoire. « Pars, pour toi », ordonne Dieu à Abraham. « Lis », commande l’ange Gabriel à Mahomet. Partir, lire, deux actes concrets.
Selon la tradition islamique, la Sira qui fonde et conserve l’histoire du Prophète, Mahomet aurait déclaré à ses compagnons : « Il n’y a rien que je haïsse plus qu’un poète inspiré ou délirant ou qu’un homme possédé du démon. Ou bien je suis un tel poète, ou bien je suis possédé… Je me dirigeai donc vers le sommet de la montagne pour me tuer5. » L’ange Gabriel cependant intervient pour la première fois à visage découvert : « Ô, Mahomet, tu es le Messager de Dieu et je suis Gabriel. » L’ange accompagnera, comme un fidèle confident, le Prophète durant toute son existence, lui rappelant ainsi de façon incessante la vérité de sa désignation par Dieu.
Revenu chez lui, Mahomet raconte à Khadidja l’aventure qu’il vient de connaître. Il le fait en ces termes : « Celui qui m’est toujours apparu de loin s’est présenté devant moi. » Et à la question de sa femme, Mahomet répond : « Il m’a dit : Tu es le Prophète et moi je suis Gabriel. »
Qui est ce Gabriel ? la question est posée par Khadidja. Elle s’inquiète aussi : qui est le destinataire de l’annonce ?
Un chrétien, cousin de la femme de Mahomet, donne la réponse : « Gabriel est l’ange intermédiaire entre Dieu et les prophètes. Il leur apporte les messages de Dieu. » Dès lors, pour les fidèles de Mahomet, la conclusion est évidente. Comme Moïse, l’homme de la Nuit du destin a reçu la Loi des mains de Dieu.
LE TEMPLE AUX 360 IDOLES
Depuis des siècles, les peuples d’Arabie, quelles que fussent leurs croyances et leur origine tribale, voyaient, en ce lieu situé au cœur de La Mecque, l’endroit de la croyance de toutes les divinités du désert. Des centaines d’idoles et de figurines (trois cent soixante d’après la tradition) étaient rassemblées là, au gré des passages de tel ou tel chef de clan. L’habitude de faire le tour du temple en récitant des invocations remonte à très loin dans le temps.
L’édifice en lui-même est conforme à la simplicité du désert. De forme cubique, construit à même le sol (de sorte qu’il était inondé lors des rares orages), le temple avait quinze mètres de long, onze mètres de large et s’élevait à une hauteur d’environ cinq mètres. Il n’était recouvert d’aucune toiture, écrasé de soleil le jour, laissant percevoir la lune et les étoiles la nuit. À l’angle oriental du temple, on avait scellé, depuis des décennies, une immense pierre noire, objet de vénération pour tous les clans de l’Arabie. Bien souvent, la pierre avait fait l’objet de convoitise. On avait tenté de la voler. Trop lourde pour être transportée au loin, elle avait été, lors d’une des tentatives, enterrée à mi-chemin, puis retrouvée et replacée sur son socle à deux mètres du sol. La pierre noire était le cœur de la Kaba. Elle dominait, dans l’espace et dans l’esprit de chacun, les idoles qui entouraient l’édifice.
C’est vers ce lieu que se rendit Mahomet après avoir reçu la révélation sur le site d’Al-Hira, après avoir oublié les doutes qu’il concevait quant à lui-même et quant à l’investiture qu’il venait de recevoir. Pieusement, il fit le tour de l’édifice, comme ses ancêtres l’avaient fait avant lui pendant des âges. Il marqua les stations qui s’imposaient. Il fallait éviter tout automatisme et avoir une conscience pleine et entière de l’acte qu’il accomplissait. Naturellement, il fallait rompre la chaîne des idoles qui cernaient le temple. Il fallait que le Sanctuaire auquel il venait de rendre révérence cessât d’appartenir aux croyances contradictoires et divergentes qui étaient celles des peuples d’Arabie avant que lui, Mahomet, le Messager, n’intervînt. Mais il ne pouvait, pour l’heure, disperser et briser les monuments dressés par les Arabes, ses frères, confondus dans leurs croyances idolâtres. Mahomet respectait la pierre noire en laquelle il voyait la concrétisation matérielle, minérale, non d’un dieu, mais du peuple auquel il allait désormais confier la mission sacrée de proclamer aux nations de la terre entière la vérité du Dieu unique.
Le Coran enseigne que c’est Dieu lui-même qui a instauré la Kaba : « Lors, nous constituâmes la Maison en lieu de retour et de sainteté pour les hommes… Nous impartîmes à Abraham et à Ismaël d’avoir à purifier ma maison pour qui voudrait tourner autour, y faire retraite, s’incliner, se prosterner6. » En fait, c’est à Mahomet lui-même qu’il reviendrait, un jour de « purifier » la Maison. Il lui fallait marcher sur les traces d’Ismaël.
Agissant comme il l’a fait, en reconnaissant comme lieu de la présence divine la Kaba de ses ancêtres, Mahomet reprenait-il pour lui-même et pour la religion qu’il voulait instituer, la conception du temple de Jérusalem ? La Mecque, pourtant, n’était pas Jérusalem. Mais la croyance en un Dieu présent était identique à celle de la Bible hébraïque. Il fallait cependant que les deux implantations divines, le Saint des saints et la Kaba, puissent un jour coïncider dans la tradition islamique. Le Tafsir, qui conserve les interprétations du Coran, se fonde, pour atteindre cet objectif, essentiellement sur l’histoire d’Abraham, le patriarche que le Coran appelle l’ami de Dieu.
Certes il n’est pas interdit de penser que les communautés juives établies dans le désert d’Arabie et les tribus arabes qui avaient, notamment à Médine, adhéré au judaïsme, auraient pu montrer à Mahomet l’importance du culte du Lieu, la certitude que Dieu avait un point d’insertion dans le monde et que ce Lieu devait être vide de toute représentation matérielle, conformément au deuxième commandement des Tables de la Loi : « Tu ne feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les Cieux là-haut ou sur terre ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas7… »
Certes, les communautés chrétiennes de souche arabe illustraient la croyance en un Dieu unique tout en l’assortissant de la foi en Jésus, Envoyé de Dieu, un peu comme il l’était lui-même, Mahomet. Ces chrétiens voyaient en Jésus un point d’ancrage de la divinité dans l’humanité comme pouvaient l’être les églises fondées sur l’idée d’une présence charnelle, voire matérielle de Dieu dans le monde, la providence.
Les juifs et les chrétiens, peu nombreux mais influents, actifs dans l’échange des marchandises et des biens, ont certainement représenté l’idée de l’intervention concrète du Dieu invisible dans les affaires des hommes.
Mais l’important pour les rédacteurs du Coran était de rattacher le message de Mahomet à l’origine même du contenu biblique. Il fallait que chacun pût discerner dans le récit biblique, antérieurement à Moïse et à Jésus, la source de la religion que Mahomet instaurait, le passage central était bien Abraham auquel Dieu avait commandé de donner naissance à une nouvelle humanité. Comme le rappelle le verset du Coran, Abraham a reçu la mission de purifier la Kaba, c’est-à-dire d’y accomplir le même geste que celui qu’il fit en renversant les idoles à Ur en Chaldée. C’est également ce que devra,...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Sommaire
  6. Prologue
  7. Du Nil à l’Euphrate
  8. Chapitre premier - Sous la bannière de l’Islam
  9. Chapitre II - Le sauveur sacrifié
  10. Chapitre III - Les amoureux de sion
  11. Sainteté partagée
  12. Épilogue
  13. Chronologies
  14. Bibliographie
  15. Remerciements
  16. Du même auteur