Mieux vivre avec un diabète
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Mieux vivre avec un diabète

  1. 400 pages
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Mieux vivre avec un diabète

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À propos de ce livre

Le diabète est une maladie contraignante, mais les avancées sont nombreuses. La nouvelle édition de ce livre expose les progrès les plus récents qui donnent de plus en plus d'autonomie et changent la vie des patients diabétiques: surveillance de la glycémie, traitement à l'insuline et nouveaux modes d'administration. Le traitement du diabète de type 2, non insulinodépendant, n'est pas en reste avec de nouveaux médicaments. Mieux vivre avec un diabète et bénéficier d'une meilleure qualité de vie, c'est possible. Comment bien dormir? travailler? faire du sport? mieux dépister les complications? Guide médical et pratique, fruit de l'expérience de l'un des plus grands spécialistes du diabète en France, ce livre enrichi de nombreux conseils répond à toutes vos questions. Les dernières avancées dans le traitement du diabète pour vous aider à mieux vivre, chaque jour. Le professeur Gérard Slama a dirigé pendant plus de trente ans le prestigieux service de diabétologie de l'Hôtel-Dieu à Paris. Parmi ses responsabilités, il a été président de la Société francophone de diabétologie et vice-président de l'Association européenne de diabétologie.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2018
ISBN
9782738146205
Sous-sujet
Hématologie

CHAPITRE 2

Le diabète de type 1
(insulinodépendant)


Signes et symptômes

Synonymes de diabète insulinodépendant : diabète juvénile, diabète avec maigreur, diabète cétosique, diabète de type 1.
Définition : Il s’agit d’un diabète lié à une absence (carence) totale ou quasi totale de l’insuline fabriquée par l’organisme lui-même (insuline endogène) et qui nécessite de façon vitale (pour éviter de mourir) des injections d’insuline quotidiennes (insuline exogène).
Signes et symptômes : (on appelle « symptôme » ce que le patient ressent et « signe » ce que cherche et trouve le médecin à l’examen clinique ou à l’examen de laboratoire pour caractériser la maladie).
Les symptômes et les signes du diabète insulinodépendant dépendent du stade évolutif de la maladie : si on en est au tout début, si on a tardé un peu à consulter, si on a tardé beaucoup ou si, au contraire, on découvre une anomalie de la glycémie avant le moindre symptôme.
Le diagnostic de diabète insulinodépendant est, dans l’immense majorité des cas, extrêmement facile à reconnaître par tout médecin. Le diagnostic « saute aux yeux » : il s’impose en quelques secondes ou minutes quand nous voyons le patient très tard – il est un peu dommage d’attendre pour en arriver là – ou assez tard après l’éclosion de la maladie :
  • soit parce que le patient est en état de cétoacidose (voir ici),
  • soit parce qu’il a des symptômes très marqués :
    • il a maigri en quelques semaines, en quelques mois, de 5, 10, voire 15 kg (on aurait pu s’inquiéter avant !) ;
    • il n’était (habituellement) pas gros avant, il est donc devenu franchement maigre ;
    • il fait pipi « comme un cheval », nuit et jour ;
    • il boit tout autant pour compenser, des litres, nuit et jour ;
    • il a une faim de loup, insatiable (bien sûr ! Il n’assimile pas plus de la moitié de ce qu’il mange de glucides, qui partent dans les urines) ;
    • il ressent une fatigue immense, écrasante, musculaire : c’est surtout l’effort qui est pénible ; la fatigue s’aggrave d’heure en heure entre le lever et le coucher ; une seule idée en rentrant du travail : aller se coucher avant même de dîner ; cette fatigue est liée surtout à la fonte musculaire, c’est souvent évident en simplement regardant les cuisses qui ont fondu ;
    • ce patient a peut-être déjà le souffle un peu court ;
    • il a d’énormes quantités de sucre (glucose) dans les urines (il y a aussi beaucoup de sel – sodium – et de potassium qui y a été perdu) ; il suffit de tremper une bandelette spéciale dans les urines pour savoir qu’il y a beaucoup de sucre dans les urines, cela prend une minute ! La glycémie est très élevée, comme on va s’en apercevoir aussi avec une goutte de sang et une bandelette spéciale.
Voilà tous les signes d’un diabète insulinodépendant (ou non insulinodépendant) très décompensé. Ce qui atteste qu’il s’agit bien d’un diabète insulinodépendant, c’est la grande quantité d’acétone dans les urines, le maximum : cela signe sans équivoque qu’il faut avoir recours à l’insuline d’urgence (même transitoirement si cela survenait chez une personne ayant dépassé la cinquantaine, souvent encore forte, voire obèse).
S’il s’agit d’un jeune entre 1 et 25-30 ans : on est face, sans équivoque, à un diabète insulinodépendant. Entre 30 et 45 ans, c’est plus que probable là encore. Au-delà de 50 ans, il peut s’agir soit d’un diabète de type 1 authentiquement insulinodépendant, soit d’un diabète de type 2 transitoirement insulinodépendant ; dans ce dernier cas, il concerne souvent des sujets d’origine africaine, surtout subsaharienne (voir chapitre 3). Seuls l’avenir et le médecin trancheront.
Parfois, le tableau est moins sévère, mais le diagnostic reste facile :
  • Le plus fidèle symptôme est la fatigue musculaire surtout en fin d’après-midi, cette fatigue traîne déjà depuis des semaines et n’est explicable par aucun surmenage.
  • La glycémie est pourtant au-delà de 2 g/l.
  • Le sujet est très jeune.
  • Il a des quantités notables d’acétone dans les urines, c’est un diabète insulinodépendant sans équivoque là encore.
Aucun examen sophistiqué n’est nécessaire au diagnostic, ni le dosage d’insuline, ni le dosage du peptide C, ni le groupage HLA. En revanche, la recherche de signes d’auto-immunité anti-îlots (anti-GAD, autres anticorps) peut grandement aider. Les différentes radios du pancréas ne sont pas contributives dans ce cas.
Il est exceptionnel que le diagnostic soit difficile. Il l’est temporairement quand, par hasard, avant une appendicectomie par exemple, on découvre chez un enfant ou un adolescent une glycémie à 1,10 g/l ou 1,20 g/l, qui se confirme après l’opération et se reconfirme, avec même parfois des glycémies après le repas un peu élevées (1,40 g/l par exemple) alors que d’autres glycémies sont normales dans la journée. S’agit-il d’un diabète de type MODY (voir ici) ? Alors il y a de nombreux autres cas dans la famille, sur plusieurs générations. S’agit-il d’un diabète insulinodépendant qui débute ? Là, plus qu’ailleurs, la recherche d’anticorps anti-îlots IA2, anti-insuline, anti-GAD, fera le diagnostic. En tout état de cause, une surveillance rapprochée de l’enfant s’impose pour voir comment la situation clinique et biochimique évolue : l’avenir tranchera. Des examens plus sophistiqués, faits dans des centres spécia­lisés, comme le groupage HLA, une étude de la sécrétion d’insuline hyperstimulée par voie intraveineuse, couplée à la recherche des anticorps, permettent d’arriver au diagnostic très précoce d’un « diabète insulinodépendant à venir vraisemblable » (on n’est jamais sûr à 100 % que cette anomalie ne sera pas réversible).
Classification des symptômes du diabète selon leurs mécanismes de production
Symptômes et signes liés à la carence profonde en insuline
– hyperglycémie avec glycosurie massive (recherchée au lit du patient avec une bandelette),
– fatigue extrême,
– fonte musculaire,
– perte de poids,
– cétose, cétoacidose (recherchées au lit du patient avec des bandelettes).
Symptômes liés à la forte glycémie (diurèse osmotique)
– polyurie, nocturie,
– soif intense, polydipsie,
– vision trouble,
– fatigue, déshydratation.
Symptômes de diminution de la résistance aux infections
– infections cutanées,
– prurit génital, mycose génitale.
Symptômes liés à la déperdition calorique et/ou à la diminution du stockage
– appétit augmenté,
– amaigrissement.
On le voit, le diabète insulinodépendant est une maladie qui s’installe le plus souvent progressivement en quelques semaines, mois ou années (1 ou 2), mais qui se révèle parfois de façon brutale (« mon diabète a commencé tel jour à telle heure »).
La séquence des événements (ce que nous appelons « l’histoire naturelle » du diabète de type 1 [insulinodépendant]) est la suivante : l’enfant naît avec un capital d’îlots normal ; pour une raison mal connue, une autodestruction lente et silencieuse des îlots se met en route, les anticorps se positivent de plus en plus ; le capital d’îlots diminue : 90 %, 80 % 60 % : c’est la phase silencieuse de la maladie. En deçà d’un certain niveau, disons 50 %, souvent à l’occasion d’une maladie intercurrente, ce qui reste de sécrétion s’effondre et avoisine les 0 à 10 %, les symptômes bruyants apparaissent. C’est l’expression clinique apparente d’un processus plus ancien. À ce stade, un traitement insulinique soigneux peut restaurer temporairement la situation, la sécrétion d’insuline redevenir, toujours temporairement, suffisante pour normaliser les glycémies et contraindre d’arrêter un temps l’insuline avant de la reprendre sans retour cette fois-ci au bout de quelques semaines à quelques mois : c’est ce qu’on appelle la « lune de miel » du diabète insulinodépendant. En tout état de cause, entre la première anomalie biologique détectée dans la petite enfance et l’installation définitive du diabète de type 1 se passe souvent une période de dix à quinze ans, parfois beaucoup plus encore (figure 1) : le diabète apparaît vers l’âge de 3-4 ans ou vers 12-13 ans, au début de l’adolescence, mais parfois plus tard.
Figure 1 – Capital en cellules b.
Figure 1 – Capital en cellules b.

➤ Que faire pour qu’un diabète de type 1
(insulinodépendant), au tout début,
n’évolue pas vers un diabète confirmé ?

Nous nous plaçons dans l’hypothèse où l’on a découvert fortuitement chez un enfant ou un adolescent, pour telle ou telle raison, une glycémie légèrement élevée, parce qu’il va subir une intervention chirurgicale, par exemple, ou parce que l’un de ses frères ou sœurs est diabétique insulinodépendant. 1,15 g/l à jeun : peut-on éviter l’évolution vers un diabète insulinodépendant confirmé ?
La réponse est malheureusement « non » pour l’instant. Certes, des tentatives ont été faites d’intervention médicamenteuse par la ciclosporine, par le nicotinamide, par la prise orale ou injectable d’insuline, et bien d’autres molécules ou vaccins. Ces tentatives nous ont appris beaucoup de choses ; elles ont parfois permis de repousser de quelques mois, d’un an ou deux plus rarement, chez quelques patients, pas tous, l’aggravation : nous n’avons à ce jour pas été capables de l’éviter vraiment de façon définitive. Cependant, l’espoir, sérieux, persiste d’y arriver un jour avec des molécules à la fois plus puissantes, plus spécifiques, et sans danger.
Le régime alimentaire, hormis la suppression des boissons sucrées, est sans aucune utilité dans ce cas, en particulier la suppression d’une petite quantité de sucreries.

➤ Devient-on diabétique par...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Préface « Je ne suis pas seul face au diabète »
  5. Introduction à la présente édition
  6. Introduction à la première édition
  7. Chapitre premier - Définitions. Comprendre la maladie
  8. Chapitre 2 - Le diabète de type 1 (insulinodépendant)
  9. chapitre 3 - Le diabète de type 2 (non insulinodépendant)
  10. Chapitre 4 - Les complications du diabète : leur surveillance et leur dépistage
  11. Chapitre 5 - Vivre le diabète au quotidien
  12. Annexes
  13. Références et adresses utiles
  14. Addendum 1 - Le service social et juridique de la Fédération française des diabétiques
  15. Addendum 2 - Les contrats d'assurance spécifiques aux personnes diabétiques
  16. Remerciements
  17. Table