Voix de femme
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Voix de femme

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Voix de femme

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Voix de femme, premiĂšre voix que l'on entend, elle va stimuler notre esprit, notre pensĂ©e, notre propre voix. La voix, alchimie entre la raison et l'Ă©motion, traverse les joies, les brises et les tempĂȘtes de notre espace-temps. La voix de la femme s'inscrit dans un prĂ©sent qui prĂ©pare l'avenir Ă  l'ombre du passĂ©. Sa musicalitĂ©, ses harmoniques, ses silences ont bercĂ© notre vie fƓtale. Elle a imprimĂ©, stimulĂ© et façonnĂ© notre Ă©volution, notre Ă©veil, notre inconscient. Le docteur Jean Abitbol, ORL, expert international dans le domaine de la voix et de la laryngologie, nous transporte dans ce monde passionnant de la voix de la femme, de Maria Callas Ă  CĂ©line Dion, de l'actrice Ă  l'avocate, de l'enseignante Ă  la mĂšre de famille. Enrichi d'anecdotes fascinantes, ce voyage est plein de surprises. On dĂ©couvre, non sans embĂ»ches, le parcours de la voix de la femme, son Ă©volution, son impact sur les autres, sur notre propre enfance, sur elle-mĂȘme. Voix de femme, voix de castrat, voix de transgenre, quel est le lien? Comment prĂ©server notre voix qui est la marque authentique de notre santĂ©? Le docteur Jean Abitbol nous guide dans cet univers de la voix de la femme, entre charme et sĂ©duction. Le docteur Jean Abitbol est mĂ©decin ORL, phoniatre et chirurgien cervico-facial. Depuis plus de trente ans, il consacre sa carriĂšre Ă  la voix humaine sur le plan scientifique et chirurgical. Il a dĂ©veloppĂ© des techniques de diagnostic et thĂ©rapeutiques novatrices. PassionnĂ© par le mystĂšre de la voix humaine, il a su lier l'art et la science.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2019
ISBN
9782738146762

PARTIE I

Histoire(s) de la voix



CHAPITRE 1

D’oĂč vient la voix ?


L’espĂšce humaine, poussiĂšres d’étoiles, Ă©volue dans une seule direction, la marche avant ; la marche arriĂšre lui est impossible (mĂȘme si parfois on n’en a pas l’impression). Le cycle de la voix de la femme est le reflet du cycle de la vie. Notre ADN palpite au diapason des vibrations de l’univers. Il est inscrit dans l’histoire gĂ©nĂ©tique et Ă©pigĂ©nĂ©tique de notre « espace vie », dont la voix humaine est l’acteur de notre existence.
Dans un organisme sexuĂ© vivant, chaque cellule, on le sait, possĂšde un nombre pair de chromosomes, soit 2 N chromosomes : N venant de la femelle et N venant du mĂąle. Le gamĂšte (nom donnĂ© Ă  la cellule reproductrice) mĂąle est le spermatozoĂŻde, le gamĂšte femelle est l’ovule. Chaque gamĂšte contient N chromosomes. Leur accouplement donnera naissance Ă  un embryon sexuĂ© qui aura 2 N chromosomes. Dans l’espĂšce humaine, l’embryon a 46 chromosomes : 44 chromosomes dits « autosomes » et 2 chromosomes dits « sexuĂ©s » (soit XY ou XX). Chez l’homme : 44 chromosomes + un chromosome X et un chromosome Y, ces chromosomes sexuĂ©s donnent le sexe biologique masculin par le Y. Chez la femme, on distingue Ă©galement 44 chromosomes mais les deux chromosomes sexuĂ©s sont X et X : un de la mĂšre, un du pĂšre. Ces gamĂštes sont Ă  la base de toute procrĂ©ation. Toutes les cellules de notre corps ont 46 chromosomes sauf l’ovule et le spermatozoĂŻde. Le spermatozoĂŻde ou gamĂšte mĂąle possĂšde 22 chromosomes non sexuĂ©s (numĂ©rotĂ© de 1 Ă  22), plus le chromosome sexuel (X ou Y). La femme possĂšde un seul type d’ovule ou gamĂšte femelle sexuĂ© X. La fusion de ces deux gamĂštes, l’un maternel et l’autre paternel (23 + 23), va permettre la procrĂ©ation d’un garçon si le spermatozoĂŻde Y pĂ©nĂštre l’ovule, d’une fille si c’est le spermatozoĂŻde X. C’est donc le chromosome paternel qui dĂ©termine le sexe biologique. Ainsi, la cellule Ă  46 chromosomes est crĂ©Ă©e. Cette cellule est sexuĂ©e comme toutes celles de notre corps. Quand l’Ɠuf est fĂ©condĂ©, il va se nicher dans l’utĂ©rus de la mĂšre. Il n’a que quelques centaines de cellules. DĂšs ce stade, dĂ©jĂ  prĂšs de 30 % des gĂšnes se sont exprimĂ©s, et on note une diffĂ©rence significative entre mĂąle et femelle. L’embryon mĂąle a une croissance plus rapide (Ă  cause du chromosome Y) que l’embryon femelle, dont la taille est plus petite.
La voix Ă©volue tout au long de l’existence. Les 23 000 gĂšnes de notre ADN associĂ©s aux histones (protĂ©ines entourant l’ADN) sont rĂ©partis sur nos 46 chromosomes, ce qui fait que nous hĂ©ritons du gĂ©nome de nos parents. Mais au-delĂ  de sa vie intra-utĂ©rine, le gĂ©nome semble se transformer au cours de notre vie : ces changements sont dits « Ă©pigĂ©nĂ©tiques ». L’apport de l’épigĂ©nĂ©tisme nous permet de nous interroger sur la plasticitĂ© gĂ©nĂ©tique et de poser de nouvelles questions sur notre innĂ© et notre acquis. L’épigĂ©nĂ©tique joue-t-elle un rĂŽle chez les femmes transsexuelles ? Quel est son rĂŽle au niveau molĂ©culaire ? GrĂące au marquage biochimique effectuĂ© par des enzymes spĂ©cialisĂ©es sur l’ADN et sur les histones qui le structurent, la sĂ©quence ADN ne subit pas d’altĂ©ration. Mais ce marquage permet deux choses : 1. la stimulation et l’activation de gĂšnes ADN spĂ©cifiques ; 2. la suppression ou la dĂ©sactivation/neutralisation de gĂšnes ADN spĂ©cifiques. Certaines marques « Ă©pigĂ©nisent » spĂ©cifiquement le comportement sexuel : le « tatouage » sexuel, XX chez la femme et XY chez l’homme, est prĂ©sent dans toutes les cellules de notre corps.
L’épigĂ©nĂ©tique explique notre sensibilitĂ© et notre rĂ©activitĂ© Ă  notre environnement, qu’il soit chimique, bactĂ©rien, alimentaire, allergique Ă  certaines substances ou mĂȘme affectif. Notre vie durant, notre expĂ©rience se nourrit du marquage acquis dĂšs notre vie intra-utĂ©rine et de nos chromosomes sexuels. Le chromosome X contient plus de 153 millions de paires basiques, pierres angulaires de l’ADN. Chez la femme, le chromosome X reprĂ©sente presque 5 % de son ADN ; chez l’homme, son unique chromosome X reprĂ©sente environ 2,5 % de son ADN. Les hommes hĂ©ritent leur chromosome X de leur mĂšre et leur chromosome Y de leur pĂšre, tandis que les femmes hĂ©ritent un chromosome X de leur mĂšre et un autre de leur pĂšre. Il y a environ 2 000 gĂšnes sur le chromosome X contre 78 gĂšnes sur le chromosome Y. Les facteurs qui comptent dans la diffĂ©rence des sexes sont bien Ă©videmment le chromosome Y, exprimĂ© uniquement dans les cellules mĂąles, mais aussi les gĂšnes X qui chez la femme Ă©chappent Ă  l’inactivation et Ă  l’expression du chromosome Y. L’impact hormonal est essentiel, mais une castration complĂšte effectuĂ©e avant l’ñge de 10 ans n’élimine pas complĂštement la diffĂ©rence entre une voix masculine et une voix fĂ©minine. La stimulation du chromosome Y est fondamentale, mais pas suffisante : l’action de nos hormones reste dĂ©terminante.

Le gĂšne de la voix humaine

Tout commence Ă  l’UniversitĂ© d’Oxford dans les annĂ©es 1990, avec le travail d’Anthony Monaco et de son Ă©quipe de chercheurs. Ayant observĂ© sur trois gĂ©nĂ©rations une famille anglaise, la famille KE, dont la moitiĂ© des membres – hommes et femmes – souffrait ou avait souffert d’une maladie orpheline affectant le langage articulĂ©, ils identifient la prĂ©sence d’un seul Ă©lĂ©ment gĂ©nĂ©tique spĂ©cifique, l’allĂšle de la voix, Ă  l’origine de la maladie. Mutant et dominant, il appartient Ă  un gĂšne du chromosome no 7, nommĂ© FOXP2. Chez les membres de la famille KE affectĂ©s, la mutation est prĂ©sente.
Le gĂšne FOXP2 s’exprime dans tous les tissus et active l’expression de nombreux gĂšnes liĂ©s au langage articulĂ© et Ă  la phonation. En 2002, aprĂšs une Ă©tude examinant d’autres primates que l’ĂȘtre humain, des chercheurs parviennent Ă  la conclusion que ce gĂšne est spĂ©cifique au langage. PortĂ© par les chromosomes no 7 avec leurs deux allĂšles spĂ©cifiques qui sont essentiels au dĂ©veloppement normal de la parole, il n’existe pas chez les grands singes et sa copie binaire est indispensable au langage. Ce gĂšne, dont l’importance avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© reconnue dans le cadre de certaines anomalies comme la dyslexie, semble donc dĂ©terminant pour le dĂ©veloppement de notre voix. Sa mutation serait le point de dĂ©part de la parole humaine sur notre planĂšte.
Le gĂšne FOXP2 est situĂ© sur l’ADN du noyau de la cellule. Mais, dans la cellule, on distingue le noyau et son environnement intracellulaire : le cytoplasme. Dans ce cytoplasme, il y a Ă©galement de l’ADN dans un petit organite : la mitochondrie. Ainsi, nous avons deux sources gĂ©nĂ©tiques : le noyau et la mitochondrie, qui est transmise seulement par l’ovule. Car seule la tĂȘte du spermatozoĂŻde, oĂč est logĂ© le noyau, a pĂ©nĂ©trĂ© l’ovule ; le spermatozoĂŻde perd son cytoplasme – le flagelle qui lui a permis de « courir » aprĂšs l’ovule. L’ADN mitochondrial, qui n’a que 37 gĂšnes, est donc transmis par la femme. C’est peu comparĂ© aux 3 milliards de nuclĂ©otides et aux quelque 23 000 gĂšnes de l’ADN nuclĂ©aire !
DĂ©couverte rĂ©volutionnaire de Maurice Wilkins, James Watson et Francis Crick en 1953 (prix Nobel 1962), l’ADN (acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique) est constituĂ© d’une double hĂ©lice en spirale. Chaque spirale a un « associĂ© » correspondant, et chaque brin de la molĂ©cule d’ADN porte quatre bases chimiques : l’adĂ©nine (A) Ă  laquelle correspond la thymine (T), la cytosine (C) Ă  laquelle correspond la guanine (G). Comme un code-barres, leur ordre est capital : A se lie Ă  T par deux liaisons d’hydrogĂšne, et C se lie Ă  G par trois liaisons d’hydrogĂšne. Une erreur se produit, et c’est un avortement ou une mutation dont l’influence sera dĂ©terminante sur la voix de la femme.
Lors de la fĂ©condation, l’ovule et le spermatozoĂŻde apportent diffĂ©rents composants dans la nouvelle cellule. Le spermatozoĂŻde ne fournit que de l’ADN nuclĂ©aire, qui dĂ©termine le sexe de l’enfant Ă  venir. Toute mitochondrie prĂ©sente dans le corps de l’enfant rĂ©sultant de cette fĂ©condation ne peut ĂȘtre qu’un hĂ©ritage de la mĂšre. Ce qui tendrait Ă  dĂ©montrer que nous descendons tous de la mĂȘme mĂšre africaine. Alan Wilson et ses collaborateurs ont ainsi dĂ©veloppĂ© la thĂ©orie de l’« Ève mitochondriale » aprĂšs avoir examinĂ© l’ADN mitochondrial de 147 femmes. Dans les annĂ©es 1990, un squelette vieux d’environ 9 000 ans a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans la petite ville anglaise de Cheddar et a pu ĂȘtre analysĂ©. Bryan Sykes, dans Les Sept Filles d’Ève, rapporte qu’une analyse mitochondriale du squelette a Ă©tĂ© possible et que la mĂȘme analyse, pratiquĂ©e sur une institutrice d’une Ă©cole locale, a rĂ©vĂ©lĂ© un profil ADN mitochondrial presque identique. Une correspondance hĂ©rĂ©ditaire Ă©tonnante, plusieurs milliers d’annĂ©es plus tard !

Homo erectus et Homo vocalis

L’homme est apparu aux cĂŽtĂ©s de ses cousins les grands singes il y a environ 7 millions d’annĂ©es. Tout comme eux, c’est un primate (selon la terminologie de LinnĂ© au XVIIIe siĂšcle, convaincu que l’homme Ă©tait la premiĂšre crĂ©ature Ă  avoir vĂ©cu sur terre). La bipĂ©die permet Ă  l’hominidĂ© d’adopter la position verticale, et l’angle entre le crĂąne et la premiĂšre vertĂšbre cervicale se rĂ©duit Ă  90 degrĂ©s. Cette verticalisation rend possibles une progression unique de certaines parties du cerveau et surtout le dĂ©veloppement considĂ©rable du nĂ©ocortex, qui devient le chef d’orchestre de la voix. Les conditions indispensables Ă  la naissance de la voix humaine et au dĂ©veloppement du langage sont acquises : avec la verticalitĂ©, le dĂ©veloppement des boĂźtes de rĂ©sonance de l’organe vocal et la descente du larynx dans le cou depuis le niveau de la premiĂšre vertĂšbre cervicale jusqu’à sa position dĂ©finitive, Ă  la hauteur de la cinquiĂšme vertĂšbre.
Illustration. Articulation entre la base du crùne et la premiÚre vertÚbre cervicale.
Articulation entre la base du crĂąne et la premiĂšre vertĂšbre cervicale.
Les restes de la premiĂšre femme prĂ©sentant les caractĂ©ristiques d’Homo sapiens ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en 1974 en Afrique, Ă  Hadar, dans la vallĂ©e du Grand Rift, et semblent remonter Ă  3,2 millions d’annĂ©es. Elle fut baptisĂ©e Lucy, en rĂ©fĂ©rence Ă  la chanson des Beatles (« Lucy in the sky with diamonds ») que les archĂ©ologues Yves Coppens et Donald Johanson et le gĂ©ologue Maurice Taieb Ă©coutaient en boucle dans cette vallĂ©e de l’Éthiopie. AustralopithĂšque de la savane, Lucy est souvent citĂ©e comme le chaĂźnon manquant entre les chimpanzĂ©s et l’homme moderne, car elle se dĂ©plaçait sur deux membres. Son bassin, Ă©vasĂ©, se rapprochait de celui de la femme actuelle, afin de faciliter le passage d’un bĂ©bĂ© dotĂ© d’une tĂȘte plus large Ă  la naissance que ceux des autres primates. Le cerveau de Lucy pesait vraisemblablement 400 grammes ; celui d’Homo sapiens, aujourd’hui, pĂšse 1 500 grammes. L’homme porte en lui l’histoire de l’évolution de sa voix.
De nombreux palĂ©ontologues ont dĂ©crit l’odyssĂ©e de notre Ă©volution comme une progression logique secondaire Ă  des mutations de l’ADN. Ils sont convaincus que les singes se sont redressĂ©s parce qu’ils sont descendus des canopĂ©es pour vivre Ă  mĂȘme le sol. Vrai ou faux ? La question reste posĂ©e, toujours est-il que le lent redressement jusqu’à la verticale a permis au cerveau de se dĂ©velopper et au larynx de descendre.
Les diffĂ©rentes thĂ©ories avancĂ©es sur le langage d’Homo erectus s’accordent sur un point : son systĂšme laryngĂ© ressemble Ă  celui d’un nouveau-nĂ© d’aujourd’hui. Son cortex a dĂ©veloppĂ© des aires spĂ©cifiques au langage, de façon simplifiĂ©e : l’aire de Broca qui intervient dans l’expression orale et Ă©crite et l’aire de Wernicke qui, elle, intervient dans la comprĂ©hension du langage oral et Ă©crit. Cette individualisation est trĂšs sommaire chez le chimpanzĂ©, malgrĂ© son systĂšme limbique dĂ©veloppĂ©. Lorsque le systĂšme limbique de l’homme est stimulĂ©, cela ne produit pas du langage articulĂ©, mais des cris et du bruit. Homo erectus Ă©tait donc probablement capable de s’exprimer verbalement sous une forme trĂšs succincte mais dĂ©jĂ  efficace. Au vu de la taille de sa boĂźte crĂąnienne et des sillons constatĂ©s Ă  l’intĂ©rieur de nombreux crĂąnes ...

Table des matiĂšres

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. DĂ©dicace
  5. Avant-propos - Pourquoi la voix de la femme ?
  6. Introduction
  7. Partie I - Histoire(s) de la voix
  8. Partie II - Moments de vie
  9. Partie III - Voix, reflet de votre santé
  10. Partie IV - La voix se rebelle
  11. Conclusion - De l'émotion
  12. Références bibliographiques
  13. Remerciements
  14. Crédits des illustrations
  15. Table