Les Dialogues du périnée
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Les Dialogues du périnée

  1. 200 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Les Dialogues du périnée

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Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Ce mot « périnée » est devenu un vocable connu, utilisé, qui parfois suscite des interrogations et des plaisanteries, mais en tout cas ne laisse jamais indifférent. Le docteur Jean Juras et Alain Bourcier ont su rendre accessible ce qui se cache derrière ce mot. Ils abordent les diverses formes de troubles urinaires chez la femme et chez l'homme, mais également la plupart des anomalies du périnée et des problèmes d'ordre sexuel. Ce sujet difficile est traité ici sur un ton humoristique qui respecte la souffrance de toutes les personnes concernées par ces troubles extrêmement invalidants tant sur le plan personnel et social que professionnel. Des informations précieuses et des conseils utiles sont proposés sous la forme de roman-fiction et de scènes de la vie quotidienne. Des solutions existent pour soulager, guérir et retrouver une vie libre et épanouie. Alain Bourcier est consultant en périnéologie et a introduit la rééducation périnéale en France dans les années 1980. Il a dirigé de nombreuses institutions dont l'IFRUG (Institut français de réadaptation uro-génitale). Il participe, depuis des années, à des études internationales sur la relation entre sport et périnée et sur la prise en charge des femmes après l'accouchement. Le docteur Jean Juras est radiologue, spécialisé en imagerie médicale de la femme avec une notoriété dans la mammographie, l'hystérographie, et pionnier dans l'imagerie des prolapsus. Il a participé à la rédaction de nombreux articles sur ces sujets et sa très grande expérience lui donne autorité dans ces domaines.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2016
ISBN
9782738158840
Sous-sujet
Urología

PREMIÈRE PARTIE

Chroniques de la vie quotidienne



1

Square et jardin


Les moms connectées

Certaines villes possèdent de nombreux espaces verts et naturels qui participent beaucoup à la qualité du cadre de vie des habitants. Ils constituent des lieux de détente et de convivialité grâce à la pratique – ou non – de promenades ou de loisirs divers. Mais pour les plus petits, ce sont surtout les squares des quartiers et les jardins pour enfants qui rassemblent les jeunes mamans et leurs enfants.
Bien que le soleil ne soit pas forcément au rendez-vous, il reste quelques jours de vacances à nos poulbots, et c’est l’occasion rêvée pour profiter des jolis squares et jardins aménagés pour les enfants. La plupart des parcs et jardins parisiens accueillent des aires de jeux spécialement conçues pour les enfants !
C’est ainsi que de nombreuses mamans ont pris l’habitude de se rencontrer avec leurs nouveau-nés ou leurs jeunes enfants. Deux jeunes femmes se retrouvent régulièrement les samedis matin, tandis que leurs compagnons ont pris l’habitude de faire du jogging ensemble. Elles bavardent et, très en confiance, discutent de leurs récents accouchements. La plus jeune, la trentaine, vient d’accoucher de son premier enfant. Il est magnifique et se porte très bien : très potelé avec un visage de beau bébé joufflu. L’assistance complimente la maman sur ce magnifique bébé, et elle rétorque :
– Il est comme son père à la naissance qui faisait plus de 4 kilos !
– Comment s’est déroulé ton accouchement, Cécile ? Tu as accouché à la maternité de l’hôpital de notre quartier ? Elle a une très bonne réputation et de plus appartient aux maternités de type III.
– C’est quoi la différence ?
– Les établissements de niveau III disposent d’un service de réanimation néonatale et sont spécialisés dans le suivi des grossesses pathologiques (hypertension pendant la grossesse, diabète gestationnel) ou multiples, celles dont on sait, dès la conception, qu’elles présentent un risque pour l’enfant à naître.
– Oui, je savais que nous avions la chance de disposer d’une telle maternité. Mais comme la grossesse s’est déroulée parfaitement bien et que je ne présentais aucun symptôme particulier pendant la grossesse, j’ai préféré accoucher à la clinique où mon gynécologue m’avait suivie.
– Et depuis ton accouchement, as-tu pratiqué tes séances de rééducation postnatale ? Car je sais qu’en France, on a cette chance de pouvoir se rééduquer après un accouchement. J’ai plusieurs amies qui ont accouché dans d’autres pays et qui m’ont dit qu’elles n’avaient trouvé personne qui faisait ce type de rééducation !
– Oui bien sûr, j’ai commencé par la rééducation manuelle avec une sage-femme de la clinique.
– Que t’a-t-elle fait en « manuel » avec ses doigts ?
– Oui, mais pas de panique ! La rééducation manuelle consiste à faire un toucher vaginal et à indiquer par des pressions légères sur quel muscle orienter sa contraction. Puis la sage-femme m’a proposé une autre façon de travailler le périnée : cette méthode se nomme Connaissance et maîtrise du périnée©. Elle consiste en une suite d’exercices avec l’aide d’images mentales spécifiques qui amènent peu à peu à une prise de conscience beaucoup plus précise des différentes zones du périnée et de la poussée qui s’exerce dessus lors d’un effort (comme tousser, rire, porter une charge, etc.). La sage-femme a délicatement introduit ses doigts dans mon vagin, enfin ce qu’il en reste après cet accouchement ! Elle me parlait d’une grotte, sans faire état des dégâts. Elle appuyait en haut, sur les côtés, nommait chaque partie, me demandant de ne rien faire, juste d’imaginer. Pas très habituée, je serrais ce que je pouvais et je ne pouvais pas faire grand-chose ! Visualiser les zones, les mettre en mouvement mentalement (fermer une grille, laisser entrer une vague, franchir un pont, etc.) et respirer devaient suffire à ce que mes muscles éteints puissent se ranimer.
– Tout est rentré dans l’ordre après un tel programme, avec les doigts de la sage-femme et la nouvelle méthode ?
– Pas vraiment. Comme je ne sentais pas d’amélioration, une copine m’a conseillé de voir son « super kiné spécialisé » en uro-gynécologie. J’ai fait encore deux séries d’exercices en achetant une sonde de rééducation qui doit, pour fonctionner, être connectée à un appareil. Ces sondes permettent de réaliser des séances de rééducation par électrostimulation et par biofeedback.
– Du biofeedback ? C’est quoi cette technique, avec ou sans les doigts ?
– Concrètement, il s’agit d’un appareil électronique relié à une sonde équipée de capteurs, et placée dans le vagin ou l’anus. Elle permet d’enregistrer toutes les contractions et de les traduire instantanément en un signal sonore et/ou visuel. C’est plutôt sympa et on n’a pas mal du tout puisque l’on ne reçoit pas de courant ! Mon kiné, très « branché », me proposait en fin de séance des jeux pour m’aider à mieux visualiser la contraction.
– Des jeux sur écran avec ton périnée : ton vagin en superproduction sur écran, je rêve !
– Mes jeux favoris étaient le jeu du serpent, qui doit gravir des sommets et donc la contraction devra être de plus en plus forte, puis une fois qu’il aura pris sa proie, il faudra relâcher son périnée pour qu’il redescende, ainsi que le jeu du décollage de l’avion : chaque contraction va en effet permettre à l’avion de décoller et d’éviter les obstacles. Sympa, non ?
– Et, en plus, tu as eu du courant avec un électrostimulateur, si j’ai bien compris ?
– Oui, c’était en alternance avec le biofeedback. En fait, l’électrostimulation utilise un courant électrique permettant de stimuler les muscles du périnée. Ce courant électrique est appliqué par une électrode située sur la sonde vaginale qui me servait déjà pour l’autre technique. La sonde va envoyer une stimulation électrique sur les muscles du périnée pour les faire se contracter à un rythme et une intensité progressive, séance après séance.
– Avec toutes ces séances et le temps passé, tu as vu une différence ?
– Oui, quand même ! Mais à vrai dire, malgré la compétence du super kiné et mon assiduité, mon périnée était toujours « à plat » ! Pour être honnête, ç’a été mieux au prix de vingt séances supplémentaires ! Puis, comme je devais reprendre mon travail et que j’avais moins de temps à consacrer à ce « foutu » périnée, mon gynéco m’a fait une ordonnance pour acheter un appareil d’électrostimulation pour faire ma rééducation chez moi.
– Un électrostimulateur, pour faire chez toi ?
– Même lorsque la rééducation du périnée donne de bons résultats, chez le kiné ou la sage-femme, ceux-ci ont tendance à s’estomper avec le temps. À ce moment-là, des séances d’entretien sont nécessaires. On m’a fait une prescription médicale pour poursuivre ce traitement à mon domicile, en déplacement, quand je trouvais le temps de le faire et surtout beaucoup plus régulièrement.
– Tu l’as acheté ?
– Oui. Me voilà donc équipée, pour remettre à niveau ce plancher périnéal à plat et qui me cause beaucoup de désagréments.
– Justement Cécile, tu me parles depuis longtemps de cette faiblesse, mais je ne sais pas réellement de quoi tu te plains, si ce n’est pas indiscret !
– Non. Au point où j’en suis, je peux te confier mes petits soucis. Le relâchement de mon périnée me gêne surtout par des bruits incongrus venant de mon vagin. Quand je fais l’amour, mon vagin fait des bruits gênants. Au début, avec mon compagnon, on en a ri, il disait que j’avais un vagin musical, un vrai poète, mais maintenant, c’est un mélange de gêne pour moi et d’agacement pour lui.
– Moi, ce n’est pas mieux, dit Laurence. J’ai les mêmes inconvénients quand je change de position à la gym ou au yoga en position de la chandelle. Petit désagrément sans gravité mais qui suscite beaucoup de gêne. Vous n’êtes pas certaine que les copines de la gym ne surprennent pas ce bruit bizarre : la honte !
– Surtout si le prof est près de toi et qu’il s’occupe bien de ta remise en forme…
– Mais c’est connu, car ce n’est pas la première fois qu’on m’en parle. Je crois savoir qu’il s’agit d’une émission d’air du vagin provoquant un bruit proche du « pet » émis lors des flatulences. Lorsque la verge n’est pas en contact avec la paroi vaginale sur toute sa circonférence, de l’air peut s’infiltrer, dont l’expulsion provoque alors ce bruit caractéristique.
– Mais en plus, j’ai eu à plusieurs reprises, cet été en sortant de l’eau, la mauvaise surprise de constater de l’émission d’eau qui coulait par le vagin. D’ailleurs, c’est ce que je ressens toujours en prenant des bains à la maison.
– Par contre, je n’ai jamais entendu parler de cette perte d’eau. Es-tu certaine qu’il s’agit d’eau et pas tout simplement de sécrétions vaginales abondantes ?
– Absolument, car je sais faire la différence : c’est bien de l’eau puisque cela survient à la mer, à la piscine ou en sortant de ma baignoire.
La confiance s’installe et, après tout, elles ont toutes deux accouché et sont de cette nouvelle génération qui parle plus volontiers de ce type de problème. Alors, le lien étant fait et comme on a parfois envie de se rassurer, on se met à parler de choses intimes.
– Comme si cela ne suffisait pas, ajoute Laurence, j’ai d’autres problèmes, un peu du même ordre : je ne sens plus grand-chose dans les rapports sexuels. C’est sûrement une diminution du tonus musculaire des parois du vagin qui n’entourent pas bien le pénis lors d’un rapport sexuel. Je pensais que de tels relâchements étaient plus fréquents chez les femmes qui ont accouché plusieurs fois, car l’entrée du vagin est plus détendue.
– Apparemment, il doit arriver que nous connaissions aussi cette situation après avoir eu des accouchements difficiles ou après plusieurs accouchements.
– Sûrement, le périnée trop mou doit amoindrir considérablement les sensations. Je ne ressens plus la pénétration et mon mari a l’impression de ne pas être « reçu ». En tout cas, ce mauvais contact avec la verge lors de la pénétration, cette diminution de l’intensité, voire la disparition complète des orgasmes est bien apparue après l’accouchement.
– Cela te pose vraiment des problèmes ?
– Oui. J’espère que l’on va trouver une solution. En plus, j’ai des problèmes pendant mes menstruations, et surtout quand je vais à la mer !
– Je crois avoir deviné ce que tu vas me dire !
– S’il existe différentes tailles de tampons, qui s’adaptent au flux des règles… moi, j’ai besoin de changer la taille à cause de la trop grande ouverture de mon vagin. J’ai commencé, avant d’avoir accouché, avec les « mini », je suis passée avec le temps aux « normaux » et maintenant aux « super ».
– Heureusement que tu n’es pas incontinente ! J’ai beaucoup d’amies qui me disent qu’après leur accouchement, elles présentent des fuites urinaires surtout lorsqu’elles reprennent une activité sportive. Certaines avaient déjà quelques ennuis pendant leur dernier trimestre de grossesse et cela ne s’est pas arrangé.
– Oui, je suis au courant de tous ces problèmes qui peuvent survenir après l’accouchement, d’autant plus que la presse spécialisée ne cesse de rédiger des articles. Il faudrait ne pas lire cette presse pour ne pas être au courant. D’ailleurs, j’ai même lu des articles dans des magazines où l’on n’aurait même pas imaginé que des journalistes parlent de ce problème tabou. Comme quoi, c’est devenu tendance…
– Je suis d’accord avec toi, je l’ai également constaté et ce ne sont pas les articles qui manquent. Il n’y a pas un mois qui se passe où un magazine féminin ne propose pas un sujet sur : « Fuites urinaires, encore trop d’idées reçues. Pourtant des solutions existent ! », « Le périnée, un muscle à protéger avant, pendant et après l’accouchement », « Incontinence : devenir maman et éviter les fuites urinaires après l’accouchement », « L’incontinence urinaire, ça se soigne bien », « Muscler votre périnée, plutôt que les abdos ! »
– Ce n’est pas tout, il existe également les sites sur Internet, les forums plus ou moins douteux par les questions que l’on peut y lire dont je me garderai bien de te mentionner les contenus !
– On aurait presque l’impression que l’on ne peut plus accoucher à présent sans se trouver confrontée à des problèmes de périnée.
– Quand j’ai repris le travail après mon congé parental prolongé volontairement, j’ai retrouvé mes anciennes collègues. Beaucoup d’entre elles avaient accouché en mai et juin, les hautes saisons des maternités ! Toutes avaient fait leur rééducation périnéale mais beaucoup confiaient avoir encore, comme elles disent avec discrétion, « des petits soucis ».
– Moi, je peux dire que j’ai tout fait pour mon périnée mais peut-être que celles qui ont repris leur activité professionnelle dès la fin de leur congé maternité n’ont pas eu le temps de terminer leurs séances chez les pros du périnée ?
– Quand on n’est pas complètement satisfaite des résultats, surtout dans les activités sportives, on sait bien qu’il serait judicieux de poursuivre sa rééducation. Mais parfois on n’a ni le temps ni l’envie de faire des contractions, leurs fameux « exercices de Kegel », pendant des mois encore. Il est possible de rechercher sur Internet en tapant : « la rééducation du périnée chez soi ». On trouve des sites qui conseillent des appareils à usage personnel, c’est-à-dire que l’on peut utili...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Avant-propos
  6. PREMIÈRE PARTIE - Chroniques de la vie quotidienne
  7. DEUXIÈME PARTIE - La science du périnée
  8. Pour en savoir plus
  9. Table
  10. Des mêmes auteurs