Mitterrand, la fin de la guerre froide et l'unification allemande
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Mitterrand, la fin de la guerre froide et l'unification allemande

De Yalta à Maastricht

  1. 528 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Mitterrand, la fin de la guerre froide et l'unification allemande

De Yalta à Maastricht

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À propos de ce livre

Quel rôle la France a-t-elle joué dans la fin de la guerre froide? Quelle a été la politique mitterrandienne face à l'émancipation de l'Europe de l'Est, à l'unification allemande et à la désagrégation de l'URSS? La diplomatie française a-t-elle, comme on l'a souvent dit, fait preuve de conservatisme, si ce n'est de frilosité? A-t-elle cherché à freiner, voire à entraver ces évolutions? Ou bien a-t-elle, au contraire, pris toute sa part à ces changements, jouant ainsi un rôle significatif dans la transition de l'Europe de Yalta à celle de Maastricht? Frédéric Bozo reconstitue pour la première fois de manière précise la trame de la politique française dans cette période décisive. Documents à l'appui, il explique en toute objectivité les choix de François Mitterrand et en dresse le bilan sans préjugés ni parti pris. On n'a pas fini d'écrire l'histoire de la fin de la guerre froide. Ce livre constitue une contribution majeure à cet effort nécessaire. Frédéric Bozo est professeur d'histoire des relations internationales à l'université de Nantes et chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri).

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2005
ISBN
9782738188052
Notes
Introduction
1. Le phénomène concerne en effet le conflit Est-Ouest dans son ensemble, devenu depuis une quinzaine d’années l’un des domaines les plus fréquentés par les historiens : c’est que la chute du Mur aura entraîné un important renouvellement de l’histoire de la guerre froide, tant du fait de l’ouverture des archives des anciens pays communistes que de la nécessaire reformulation des questionnements à la lumière de sa fin : voir à ce sujet John L. Gaddis, We Now Know : Rethinking Cold War History, Oxford, Clarendon Press, 1997.
2. On citera en particulier, sur l’unification allemande : Karl Kaiser, Deutschlands Vereinigung. Die internationalen Aspekte, Bergisch Gladbach, Gustav Lübbe, 1991 ; et Stephen F. Szabo, The Diplomacy of German Unification, New York, St Martin’s Press, 1992 ; sur les relations soviéto-américaines et la fin de la guerre froide : Michael R. Beschloss et Strobe Talbott, At the Highest Levels : The Inside Story of the End of the Cold War, Boston, Little & Brown, 1993 ; enfin, sur l’Europe de l’Est : Jacques Lévesque, 1989, la fin d’un empire. L’URSS et la libération de l’Europe de l’Est, Paris, Presses de la FNSP, 1995.
3. On citera typiquement le livre du principal conseiller international d’Helmut Kohl, Horst Teltschik, 329 Tage. Innenansichten der Einigung, Berlin, Siedler, 1991 ; cet ouvrage, qui reproduit nombre de documents originaux, a d’emblée compté parmi les sources importantes sur la période.
4. Philip Zelikow et Condoleezza Rice, Germany Unified and Europe Transformed : A Study in Statecraft, Cambridge, Harvard University Press, 1995 : les auteurs, anciens membres du conseil de sécurité nationale de l’administration de George H. W. Bush, ont pu consulter et citer librement les documents d’archives de cette administration ; même accès privilégié aux archives gouvernementales (ouest-allemandes cette fois) pour Werner Weidenfeld, Außenpolitik für die deutsche Einheit. Die Entscheidungsjahre 1989/90, Stuttgart, DVA, 1998, cf. p. 645-647 (une sélection des plus importants documents de la Chancellerie pour l’année 1989-1990 ont été réunis dans un volume publié en parallèle : cf. Deutsche Einheit. Sonderedition aus den Akten des Bundeskanzleramtes 1989/90, Munich, R. Oldenburg, 1998) ; on citera enfin, pour le côté soviétique, Hannes Adomeit, Imperial Overstretch : Germany in Soviet Policy from Stalin to Gorbachev, Baden-Baden, Nomos, 1998, p. 399-400, même si l’auteur a surtout utilisé les archives de l’ex-RDA (mais tout en citant également certains documents soviétiques originaux, comme d’ailleurs Rice et Zelikow et Weidenfeld).
5. Sans mettre en doute le souci d’objectivité des auteurs, on peut se demander si le livre de Philip Zelikow et Condoleezza Rice pouvait échapper à un tel biais : comment d’anciens collaborateurs de la Maison Blanche, certes redevenus universitaires mais ayant gardé des liens étroits avec la politique comme devait le montrer la suite de leurs carrières respectives – à commencer par celle de Condoleezza Rice, devenue conseillère à la sécurité nationale puis secrétaire d’État du président George W. Bush – auraient-ils pu ne pas être influencés dans l’écriture de cette histoire ? Des interrogations semblables ont accueilli la parution des ouvrages allemands ayant bénéficié d’un accès privilégié aux archives de la Chancellerie (cf. note précédente), Helmut Kohl étant soupçonné d’avoir autorisé leur consultation dans l’espoir de voir confortée son image de « chancelier de l’unité » à l’approche des élections de 1998 : cf. « Helmut im Glück », Der Spiegel, 24/1998 ; et Daniel Vernet, « Les archives de la réunification allemande », Le Monde, 30 juillet 1998.
6. Zelikow et Rice, op. cit., p. 367 (tout en minimisant son rôle, les auteurs, au contraire de bien d’autres, proposent au demeurant une lecture plutôt équilibrée et objective de la politique française).
7. Cette lecture défavorable – généralement mal étayée et relevant souvent du procès d’intention – s’impose très tôt, en particulier chez les auteurs américains : cf. typiquement Elizabeth Pond, Beyond the Wall : Germany’s Road to Unification, Washington, Brookings, 1993 ; et Robert L. Hutchings, American Diplomacy and the End of the Cold War : An Insider’s Account of US Policy in Europe, 1989-1992, Washington, Woodrow Wilson Center Press, 1997.
8. Samy Cohen (dir.), Mitterrand et la sortie de la guerre froide, Paris, Presses universitaires de France, 1998, p. 372 : ce premier colloque universitaire avait le mérite de confronter les analyses des chercheurs aux témoignages des acteurs et de donner lieu à un dialogue – animé – entre les uns et les autres, mais les communications s’appuyaient essentiellement sur des sources de deuxième main ; en outre, l’instruction était largement menée à charge, l’objectif affiché étant d’expliquer les raisons d’une politique cataloguée a priori comme erronée.
9. Voir par ex. : « Einheit ? Jein danke », Die Zeit, 4 novembre 2004.
10. Jacques Attali, Verbatim III, Paris, Fayard, 1995. L’ouvrage se présente comme un journal alimenté tant par les souvenirs et impressions de l’auteur que par ses notes et documents personnels. Or non seulement quantité d’affirmations ou d’attributions sont invérifiables et parfois suspectes, mais quiconque a eu accès aux originaux s’aperçoit que l’auteur s’approprie des documents qui ne sont pas de sa main, et, pire encore, qu’il les retranscrit avec des approximations, des omissions voire, dans certains cas, des ajouts : voir ce qu’en dit Françoise Carle, Les Archives du Président, Éditions du Rocher, 1998, p. 111 et 308 ; Pierre Favier et Michel Martin-Roland n’hésitent pas quant à eux à parler d’une « imposture » : cf. La Décennie Mitterrand, vol. 3, « Les Défis », Paris, Le Seuil, 1996, p. 38 ; enfin, l’ancien ministre de la Défense, Pierre Joxe, porte un jugement sans appel : « Quiconque utilise les ouvrages d’Attali comme source scientifique s’expose aux plus graves erreurs. Ces ouvrages sont bourrés d’erreurs pour certaines choses et de mensonges pour d’autres. […] Chacun a le droit de mentir, mais chacun a le droit de dire que les menteurs mentent » : cf. son intervention au colloque de la FNSP reproduite dans Samy Cohen (dir.), op. cit., p. 426.
11. L’expression est de Pierre Hassner qui, à juste titre, se demande « comment un auteur aussi peu sérieux a pu occuper une place aussi éminente auprès de Mitterrand » : cf. Samy Cohen, op. cit., p. 455. Selon des témoignages recueillis auprès de collègues ou interlocuteurs d’Attali, français ou étrangers, ce dernier paraît avoir en quelque sorte prêté à Mitterrand ses propres angoisses ou préventions, en particulier à l’égard de l’unification ; ce phénomène semble avoir conduit l’intéressé à tenir des propos non autorisés à certains, contribuant peut-être à brouiller les perceptions de la politique française à des moments décisifs, comme lors de l’entretien Mitterrand-Gorbatchev à Kiev en décembre 1989 : cf. ci-dessous, chapitre 3, note 131.
12. Lettre d’Hubert Védrine à Zbigniew Brzezinski, 31 juillet 1990, Archives nationales (AN), 5AG4/7010 (Brzezinski avait publié quelques jours avant une tribune développant ce thème dans Le Figaro).
13. Cf. par exemple note de Caroline de Margerie pour le président de la République, 23 janvier 1992, Votre déplacement à Kiev le 6 décembre 1989, AN, 5AG4/CDM33 ; et MAE, le directeur du cabinet du ministre d’État, note pour Hubert Védrine, 23 novembre 1991, AN, 5AG4/CDM36 (l’auteur, Bernard Kessedjian n’hésite pas à écrire que le 2 + 4 « était une initiative française », ce qui paraît pour le moins exagéré ; voir ch. 4, n. 38).
14. Selon le témoignage de Françoise Carle, op. cit., p. 240.
15. François Mitterrand, De l’Allemagne, de la France, Paris, Odile Jacob, 1996 ; si le livre est bien de Mitterrand, une note de l’éditeur indique toutefois qu’il a bénéficié du concours de l’historienne Dominique Bertinotti, qui a travaillé à l’Élysée à la fin du second septennat, et de précisions de l’interprète Brigitte Sauzay-Stoffaës.
16. Védrine, op. cit. Parmi les autres témoignages de proches du président, les mémoires de son ministre des Affaires étrangères s’imposent moins : cf. Roland Dumas, Le Fil et la pelote. Mémoires, Paris, Plon, 1996.
17. Pierre Favier et Michel Martin-Roland, La Décennie Mitterrand, vol. 3, « Les Défis » (1988-1991), et vol. 4, « Les Déchirements » (1991-1995), Paris, Le Seuil, 1996 et 1999 : nourri de la consultation de documents auxquels les auteurs ont eu accès – mais qu’ils ne référencent pas – pendant la présidence Mitterrand ainsi que de nombreux entretiens, l’ouvrage offre un récit crédible et équilibré de la politique mitterrandienne.
18. Cf. Tilo Schabert, Wie Weltgeschichte gemacht wird. Frankreich und die deutsche Einheit, Stuttgart, Klett-Cotta, 2002, p. 11 (traduction française : Mitterrand et l’unité allemande. Une histoire secrète, à paraître en 2005 chez Grasset). À noter que l’objet du livre de Tilo Schabert ne recoupe que partiellement celui du présent ouvrage puisque la problématique de la fin de la guerre froide y est abordée exclusivement sous l’angle de l’unité allemande de 1981 à 1990, laissant de côté les autres aspects traités ici, en particulier les débats d’architecture européenne de 1990-1991, qui font l’objet de notre dernier chapitre.
19. Voir par exemple Martin Mantzke, « Plaudereien an französichen Kaminen », Internationale Politik, 4/2003, p. 56-58 ; et la critique de Jacques Bariéty dans Politique étrangère, n° 2/2004, p. 441-445.
20. La notion de « niche de guerre froide » a été proposée par Hubert Védrine, « France : le Piano ou le tabouret ? », Le Débat, n° 95, mai-août 1997, p. 165-170.
21. Rappelons que la loi du 3 janvier 1979 dispose que les archi...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Table
  5. Sigles
  6. Introduction
  7. Prologue. La France dans les relations Est-Ouest 1981-1988
  8. Chapitre premier. La fin de « Yalta » (printemps 1988-été 1989)
  9. Chapitre 2. Le retour de la question allemande (août-début novembre 1989)
  10. Chapitre 3. La chute du Mur (9-10 novembre-31 décembre 1989)
  11. Chapitre 4. La percée vers l'unité allemande (janvier-février 1990)
  12. Chapitre 5. Le grand marchandage (mars-juin 1990)
  13. Chapitre 6. De Londres à Paris (été-automne 1990)
  14. Chapitre 7. La diplomatie française et la nouvelle architecture européenne (1990-1991)
  15. Épilogue. Mitterrand et la fin de l'URSS
  16. Conclusion. Quinze ans après
  17. Notes
  18. Remerciements
  19. Sources et bibliographie
  20. Chronologie
  21. Index
  22. DU MÊME AUTEUR
  23. Quatrième de couverture