Les Pouvoirs de la curiosité
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Les Pouvoirs de la curiosité

  1. 224 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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Les Pouvoirs de la curiosité

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À propos de ce livre

La curiosité est un puissant moteur de vie, surtout chez l'enfant. Elle est aussi un formidable levier d'action. Qu'est-ce qui la favorise ou au contraire la bride? Comment la développer ou la remettre en marche lorsqu'elle est «rouillée»? Cet ouvrage interactif vous invite, à partir de petits exercices, à réveiller votre curiosité et à explorer ainsi le fonctionnement de votre esprit. Car la curiosité est aussi une vertu thérapeutique aux pouvoirs transformateurs. Découvrez comment rester curieux et ouvert aide à surmonter les peurs, la déprime et les conflits relationnels. Une ouverture sur le mieux-être. Flavia Mannocci est psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialisée en thérapies comportementales et cognitives. Elle est également formée à l'approche MBCT (mindfulness-based cognitive therapy). Elle exerce à l'EPS Maison Blanche, dans un centre médico-psychologique et dans un hôpital de jour, auprès d'une population souffrant de troubles psychiatriques.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2017
ISBN
9782738138132

CHAPITRE 1

Les mécanismes psychologiques de la curiosité


Être curieux :
une tendance innée ou apprise ?

Avez-vous déjà eu l’occasion d’observer un enfant de quelques mois ? Alors, vous avez probablement déjà une idée de la réponse. Laquelle des propositions suivantes est la bonne, à votre avis ?
  • La curiosité est une tendance complètement innée, soit on l’a, soit on ne l’a pas.
  • C’est grâce aux parents que l’enfant devient curieux ou pas, c’est à eux de stimuler en lui la curiosité.
  • La curiosité est une qualité qui n’est pas présente dès le début chez l’enfant et qui se développe plus tard, grâce aux interactions que l’enfant a avec le monde qui l’entoure : c’est l’environnement « nouveau » pour l’enfant qui développe sa curiosité.
Qu’avez-vous répondu ? Eh bien, quoi que vous ayez choisi, vous avez raison, car chacune de ces réponses est juste, c’est ce que nous allons découvrir !
Autour des années 1970, un biologiste suisse, Jean Piaget, a réalisé des observations systématiques d’enfants. En tant que biologiste, Piaget voulait comprendre comment les organismes vivants, et notamment les enfants, s’adaptent à leur environnement et interagissent avec celui-ci.
Dans ce but, il a observé le comportement d’enfants de différents âges confrontés à des situations critiques.
Nous aussi, observons un nouveau-né ! Il tourne son visage et dirige son regard vif vers les sons nouveaux, il prend et porte à la bouche ce qui est à portée de sa main pour l’explorer. Bien avant de développer une conscience de lui-même et de l’environnement qui l’entoure, il met en place des comportements qui lui permettent d’interagir avec celui-ci, de s’y adapter et d’évoluer grâce à lui : il est doté d’un bagage de réflexes qui l’amènent à diriger son attention vers ce qu’il voit ou entend, ainsi qu’à sucer ou à attraper les objets. L’embryon d’une activité d’exploration est déjà là ! En effet, par ces comportements, l’enfant est clairement porté vers l’exploration de l’environnement, dès sa naissance.

La quête de plaisir,
un fil rouge dans notre vie

Dans ses multiples interactions, l’enfant commence à réaliser qu’une action produite fortuitement sur son corps engendre des sensations et des émotions positives : par exemple, il découvre que le contact de son pouce avec ses lèvres engendre du plaisir.
En grandissant, l’enfant s’ouvre de plus en plus à son environnement : entre 4 et 8 mois, il commence à apprendre, par exemple, à secouer une sonnette, à tirer la ficelle d’un jouet pour produire un bruit.
On voit bien, déjà à ce stade précoce, comme les émotions jouent un rôle de première importance dans le tri des comportements et dans la formation des habitudes ; en général, nous avons tendance à retenir les comportements qui ont engendré une émotion positive en nous : cette dernière renforce le comportement et rend plus probable qu’il soit reproduit une nouvelle fois. Ça vaut pour les nouveau-nés… cela vaut aussi pour nous, les adultes ! Pour l’instant, gardez cela à l’esprit… Nous allons approfondir ce sujet d’ici peu.

De petits explorateurs curieux

Dans les premiers mois de sa vie, l’enfant devient de plus en plus conscient de l’existence d’un monde extérieur, séparé de lui. Cette nouvelle conscience nourrit sa curiosité et son goût tout nouveau pour l’exploration.
Entre 12 et 18 mois, l’enfant entre dans une phase que Piaget appelle le « stade de l’expérimentation active » ; durant cette phase il montre de plus en plus de curiosité pour le réel : on le voit captivé par un élément de son expérience et exécuter des actions variées pour observer le résultat qui se produit, comme dans une expérience scientifique. Par exemple, il peut laisser tomber une petite balle dans une baignoire, en partant de différentes hauteurs, avec un élan, une inclinaison qui varient pour observer quels seront les effets de son action. C’est grâce à ces expériences que l’enfant peut découvrir des moyens d’agir sur le réel.
Il semblerait donc que l’intérêt pour l’environnement, la curiosité et l’exploration qui en découle accompagnent l’enfant dès le début de son existence, en prenant des formes diverses et variées, plus ou moins complexes, selon son stade de développement.
Mais pourquoi la nature nous a-t-elle donc programmés pour être curieux et nous lancer dans l’exploration de notre environnement ?
Allons encore une fois taper à la porte de Jean Piaget…

Curiosité et évolution : un mariage réussi !

La notion centrale de l’œuvre de Jean Piaget est que nous ne pouvons évoluer que grâce et à travers les échanges avec notre environnement. Voici une partie de la réponse à notre question du début sur le caractère inné ou appris de la curiosité : nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes !
En effet, nous ne ferions que bien peu avec notre sublime « bagage » de capacités (communicatives, d’action, sociales…) sans un environnement où ces capacités peuvent se développer. Sans cette interaction avec le réel, ces capacités ne se développeraient pas ou de manière très partielle et incomplète !
Pensons au langage : bien que nous soyons préprogrammés pour le développer, pourrions-nous l’acquérir sans un environnement qui sollicite la communication ? Très difficilement.
Dès le début de la vie, nous sommes donc poussés à interagir avec ce qui nous entoure pour que nos capacités puissent se développer pleinement et nous garantir une interaction de plus en plus efficace avec le monde dans lequel nous vivons.
La curiosité nous pousse vers l’exploration, qui permet d’appréhender des situations nouvelles, dont la difficulté s’accroît au fur et à mesure. C’est comme cela que nous arrivons à développer notre capacité d’adaptation.
L’être humain a développé un goût unique pour l’exploration. Il a envie de progresser, de trouver la solution à des « devinettes » de plus en plus difficiles !

Et le rôle des parents, dans tout cela ?

Nous serions donc « préprogrammés » pour être curieux, explorer notre environnement et évoluer grâce aux échanges avec celui-ci. Ceux qui ont choisi la réponse numéro 2, celle qui se réfère au rôle des parents, seront donc restés un peu sur leur faim jusque-là. Ils se demanderont : « Mais alors comment expliquer le fait que certains enfants explorent beaucoup et que d’autres n’explorent pas ou très peu ? » Bonne question ! Un facteur joue un rôle majeur dans le développement de notre propension naturelle à être curieux : l’attachement. Cette notion a été développée dans les années 1960 par John Bowlby, un psychiatre londonien.
Bowlby soutient que l’enfant, comme les petits des animaux, est biologiquement « programmé » pour développer un lien très fort, un « lien d’attachement » avec une personne en particulier (souvent la mère) : sa « figure d’attachement ». La fonction de ce lien est de protéger l’enfant des dangers et des prédateurs. Chez les humains, le lien d’attachement est plus complexe que chez les animaux et dépend du type de relation qui s’instaure entre l’enfant et sa mère. Ce lien aura une grande influence aussi sur la curiosité de l’enfant… Les parents sont donc bien, eux aussi, pour quelque chose dans la curiosité de leur enfant.

Qu’est-ce que l’attachement ?

On pourrait ainsi résumer la notion d’attachement : « Lorsque je suis proche de celui ou de celle que j’aime, je me sens bien et en sécurité, lorsque j’en suis éloigné, au fur et à mesure que le temps passe, je me sens de plus en plus anxieux, triste et seul. » Pensez à votre première histoire d’amour ou bien à la relation que vous avez avec votre conjoint : la vue et le contact avec celui ou celle que vous aimez éveille des émotions et des sensations positives chez vous – chaleur, douceur, sentiment de sécurité, protection. Vous recherchez sa proximité et sa présence ? Oui ? Dans le langage « psy » on dit alors que vous avez un « lien d’attachement » avec lui : comme l’enfant avec sa mère, vous avez une relation affective avec votre conjoint (ou même avec un objet auquel vous êtes très « attaché ») et si vous commencez à douter de ses sentiments ou si vous êtes dans une période difficile, vous pouvez devenir très collant aussi ! C’est alors que vous vous rendez compte que votre conjoint (ou l’objet qui compte beaucoup pour vous et que vous risquez de perdre) est une source de sécurité et d’énergie.
Le sentiment d’être attaché à quelqu’un a des racines profondes et il faut remonter à l’enfance pour mieux comprendre la nature de ce lien, ainsi que la relation entre « attachement », « exploration » et « curiosité ».
L’« attachement », selon la définition de Bowlby, définit à l’origine le lien particulier et la relation stable qui s’instaure entre l’enfant et l’adulte qui prend soin de lui. Cette relation se structure sur la base des échanges qui s’instaurent entre les deux.
La mère est habituellement la « figure d’attachement » principale, mais toute autre personne qui s’occupe de l’enfant, qui a des échanges réguliers avec lui, peut devenir cette figure : sa fonction est de garantir son bien-être, en répondant de manière empathique à ses besoins, ainsi que de le protéger des dangers extérieurs et intérieurs (faim, soif…).
De son côté, l’enfant est « préprogrammé » pour interagir avec son environnement et pour s’assurer de la proximité de sa mère. Voyez comme il sourit, vocalise, pleure, lève les bras… Ce sont des comportements d’« attachement » !

« Base sécure », douce « base sécure »

Ces « comportements d’attachement » évoluent rapidement. À partir du huitième mois, l’enfant commence à suivre sa mère, à lui « parler » de loin par des vocalisations afin de maintenir une certaine proximité avec elle. Si, par exemple, la mère est dans les parages et que l’enfant n...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Les Carnets de Vie
  5. Introduction
  6. CHAPITRE 1 - Les mécanismes psychologiques de la curiosité
  7. CHAPITRE 2 - À quoi sert la curiosité ?
  8. CHAPITRE 3 - Réveiller sa curiosité : pratiques et exercices
  9. Épilogue
  10. Bibliographie
  11. Qui a dit… « curiosité » ?
  12. Remerciements
  13. Table
  14. Dans la même collection