Manuel d'éducation à l'usage des parents d'aujourd'hui
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Manuel d'éducation à l'usage des parents d'aujourd'hui

  1. 240 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Manuel d'éducation à l'usage des parents d'aujourd'hui

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À propos de ce livre

Éduquer un enfant, lui donner toutes les armes pour se développer dans l'estime de soi et le respect des autres, c'est aussi exercer une autorité de parent. Ne pas répondre à toutes ses demandes, savoir exiger, interdire. On peut être autoritaire sans être " castrateur ". Se faire obéir sans opprimer. Sanctionner sans donner de fessée. Ce livre vous explique concrètement comment éduquer votre enfant, année après année, situation par situation. Anniversaires, disputes entre frères et sœurs, difficultés scolaires, règles familiales, repas, argent de poche, conflits à l'adolescence, etc., tout est décrypté avec bon sens. Pour le bonheur de l'enfant, son épanouissement… et le vôtre. Après avoir montré comment l'enfant pouvait devenir tyrannique dans De l'enfant roi à l'enfant tyran, Didier Pleux nous donne les clés d'une éducation réussie.À propos de De l'enfant roi à l'enfant tyran: " Un livre passionnant. " Marie Huret, L'Express." Didier Pleux nous donne les clés d'une éducation réussie. " Télérama. Didier Pleux est docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien et directeur de l'Institut français de thérapie cognitive.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2004
ISBN
9782738177537
CHAPITRE 1
Quel parent êtes-vous ? Quel enfant avez-vous ?
Avoir du mal, être parfois perdu devant les comportements de nos enfants n’a rien de pathologique. Vous êtes parents, vous faites au mieux. Vous êtes parfois un peu trop spontanés, trop naturels, parfois un peu trop compliqués, trop cérébraux.
Mon souhait, vous l’avez compris, est bien de vous proposer une petite dose de professionnalisme – n’en déplaise à ceux qui prônent qu’être « Parent n’est pas un métier » – mâtinée de beaucoup de bon sens et de vos talents, de votre créativité et de votre sensibilité. J’insiste de nouveau sur ce point : j’évoquerai avec vous seulement les contextes éducatifs dits « conflictuels » et uniquement l’adaptation ou l’inadéquation de vos réponses dans ces moments de crise. Pour le reste, faisons juste un petit rappel des incontournables de l’éducation dite « positive ».
Le métier d’un parent ordinaire
Les nécessaires acquis de mai 68
À une certaine époque, la simple évocation du mot « Éducation » provoquait toutes sortes de fantasmes. Lorsque je m’occupais d’adolescents en difficulté pendant mes études de psychologie, nous avions l’habitude de nous qualifier « d’éducastreurs » et nous participions à ce soupçon si souvent véhiculé : l’éducation brise l’enfance. Et pourtant, nous savions l’importance de l’éducatif malgré notre fascination pour la recherche du « sens » : lorsque l’enfant dysfonctionne, provoque, transgresse et souffre au final, de quoi a-t-il besoin ? De limite à sa demande de plaisir immédiat ou d’une recherche du pourquoi, de bon sens ou d’une quête de la signification de telle ou telle attitude ?
Mais tout n’était pas faux dans nos soupçons à l’égard de l’éducation en général : nous n’avions connu que le régime d’une Éducation nationale (dans les années cinquante-soixante) qui tentait de poursuivre la volonté des décennies précédentes : faire de nous de gentils citoyens. Quant à nos expériences familiales, elles se traduisaient le plus souvent par une même attitude de non-communication : l’enfant n’était qu’une pièce rapportée, qui n’avait aucun intérêt en soi et qui devait évoluer comme tout le monde. Alors, bienheureuse révolution des années soixante-dix qui dénonça les abus de l’autoritarisme parental !
Il est hors de question de rejeter tous les acquis d’une volonté éducative centrée sur la « personne de l’enfant ». L’enfant est un être en devenir, il ne peut s’épanouir que dans l’amour, la confiance, la valorisation de son potentiel, l’accès à certaines informations, à certaines libertés, il se doit d’expérimenter pour découvrir ses vraies capacités, de multiplier les rencontres et les sollicitations pour ne pas s’enfermer dans un moule et devenir un petit clone social. Oui, l’enfant est un être à part entière, il était utile de lui redonner ses droits.
Donner à son enfant une force intérieure
Nos enfants ont été le plus souvent attendus et désirés : faire un enfant pour le rendre le plus heureux possible est bien entendu le souhait de tout parent. Nous voulons apporter ce maximum d’amour pour le nourrir affectivement et lui donner les forces requises pour entrer dans la réalité adulte.
Et pourtant nous pouvons, sans nous en rendre compte, l’affaiblir, le rendre encore plus vulnérable et le fragiliser devant le principe de réalité. Le plus souvent, les repères religieux ont disparu : notre futur homme ne pourra pas s’en prendre à la fatalité et ne se tournera pas vers les bienfaits de la Providence, en la priant ou en l’exauçant quand il rencontrera l’adversité. Le contexte social actuel de nos sociétés dites favorisées, de consommation, est souvent très dur derrière son masque de bien-être et de facilité. Notre enfant est le plus souvent seul, sans croyances ou idéologies, a contrario des générations précédentes, endoctrinées ou pas, qui avaient de nombreuses issues de secours devant les infortunes : de la prière à la révolte, quelle richesse devant la réalité frustrante ! L’avenir est toujours incertain, jamais très prometteur.
L’enfant de demain a donc bien besoin d’une force interne remarquable. La tolérance et l’acceptation de la frustration sont pour moi facteurs de résilience : elles permettent à l’enfant non pas une invulnérabilité mais une résistance aux aléas de la vie.
Mais en face de nous, nous avons fort à faire : l’économie mondiale a bien ciblé les jeunes proies. Tout est fait pour oublier les frustrations actuelles ou futures et les marchands de paradis tentent de transformer nos enfants en consommateurs de choix en leur vendant ce rêve impossible : la vie est avant tout plaisir. Nous, parents, nous nous sentons bien démunis devant le marketing international, mais voilà une raison de plus pour réintroduire dans nos foyers les interdits, les frustrations, les demandes et les exigences en général.
Notre seule façon de lutter contre les « vides », ces fameuses absences de valeurs, ces contextes de surconsommation délirante est bien notre possibilité d’éduquer. Éduquer, c’est avant tout résister au chant des sirènes des idéologies actuelles de consommation. La vie n’a pas à être « que » frustration (souvenons-nous des interdits judéo-chrétiens), elle n’a pas à être « que » plaisir non plus ! Le parent d’aujourd’hui se doit d’être éducateur pour ne pas laisser le « vide » ou les multinationales éduquer nos enfants. N’écoutons pas les autres parents qui cèdent et collaborent avec cette culture du plaisir immédiat, regardons plutôt les dysfonctionnements de leur progéniture. Résistons aux préjugés éducatifs : un enfant ne peut être heureux qu’extraverti, créatif et leader… L’introversion n’est pas une tare et s’inscrire dans la communauté sociale n’a rien de ridicule.
L’aujourd’hui exige donc de vrais parents, pas des copains permissifs et admiratifs.
Ce qu’éduquer son enfant veut dire
J’aide mon enfant à développer
son estime de soi
Et pour cela
Il est autonome
Il sait prendre ses responsabilités
Il accepte ses points forts et ses points faibles
Il connaît ses émotions, il les exprime
Il a confiance en lui, il sait prendre des risques
Il met en valeur ses qualités personnelles
Il sait actualiser son potentiel réel
Il est « affirmé » dans ses relations avec les autres
Il a un « esprit sain dans un corps sain »
Je montre, je transmets un savoir-faire
Je joue avec lui, je partage des plaisirs avec lui
Je communique : j’affirme mais je sais aussi écouter, échanger
Je connais ses capacités et je les stimule
Je l’accepte dans ses goûts, son originalité, son tempérament
Je renforce tous ses efforts pour s’adapter au réel

J’augmente son seuil de tolérance
aux frustrations
Et pour cela
Il accepte le principe de réalité
Il est moins fragile devant l’adversité
Il ne pense pas qu’à son plaisir immédiat
Il s’épanouit sans empiéter sur la liberté d’autrui
Il est capable d’empathie, il reconnaît et comprend les sentiments des autres
Je pose des interdits
J’exige qu’il s’adapte à l’école et aux règles sociales
Je l’aide à tenir ses engagements le plus longtemps possible
Je lui fais reconnaître les différences chez autrui
Je lui apprends la générosité et la tolérance avec les autres
J’attends de lui qu’il sache aider
Je lui impose des exigences au quotidien
Je sais le sanctionner justement
Êtes-vous permissif, autoritaire ou affirmé ?
Pas question de vous culpabiliser mais d’appeler un chat un chat. Si vous observez que votre enfant est rétif devant tout interdit, devant toute manifestation de l’autorité parentale, il va falloir s’en inquiéter pour mieux résoudre ensuite les inévitables conflits quotidiens. Mais sans vous figer dans des étiquettes, vous allez d’abord répondre spontanément à quelques questions : quel parent êtes-vous face à votre enfant ?
Je ne veux pas vous enfermer dans telle ou telle attitude. Quand nous traversons un moment de crise avec notre enfant, nous vivons tous des réactions émotionnelles fortes et oscillons de la plus grande passivité à une certaine agressivité, voire à une réelle colère. Et combien de fois n’avons-nous pas tenté de trouver l’explication aux débordements de nos chères têtes blondes en appelant au secours le livre sacré des interprétations « psy ». Bref, il n’est pas question de se taxer de permissif-anxieux, de colérique-autoritariste ou de cérébral-éviteur mais de surtout remarquer que nous remplissons rarement la dernière colonne de ce petit exercice – nous privilégions les deux premières attitudes, émotionnelles et intellectuelles au détriment de la plus réaliste et de la plus efficace : l’attitude dite « affirmée ».
Dans les situations difficiles, comment réagissez-vous ?
OBSERVONS NOS RÉACTIONS !
Quand votre
enfant fait…
Vous réagissez
aux émotions…
Vous
réfléchissez à
la situation…
Vous restez affirmé,
voire conflictuel…
Il a 1 an, pleure dans son lit et vous réclame.Vous ressentez son « manque » et le prenez dans votre chambre (anxiété).
Vous le grondez, le menacez de punitions (colère).
À son âge, ses pleurs signent quelque chose, ce n’est pas un caprice.Vous avez vérifié qu’il n’est pas malade, qu’aucun événement « spécial » n’est apparu, vous le laissez pleurer et refermez tranquillement la porte de sa chambre.
Il a 4 ans, ne vient dîner qu’après de nombreux rappels.Vous lui supprimez son temps de « TV » pendant huit jours (colère).
Vous redoutez la suite et lui promettez qu’il aura des pâtes ! (anxiété).
Vous vous souvenez qu’il vit période difficile : son complexe d’Œdipe expliquerait bien les choses…Vous savez qu’il teste souvent votre autorité dès qu’il vit une exigence : vous la rappelez et annoncez la conséquence de son comportement : en retard pour le dîner, en avance pour le coucher.
Quand votre
enfant fait…
Vous réagissez
aux émotions…
Vous
réfléchissez à
la situation…
Vous restez affirmé,
voire conflictuel…
Il a 9 ans et se bagarre avec ses camarades d’école.Vous craignez qu’il ne subisse des enfants méchants et vous tenterez une surprotection (anxiété).
Vous lui faites la morale ou le punissez sans chercher à savoir ce qui s’est passé (colère).
Il est en pleine socialisation, c’est normal, il doit se confronter aux autres et trouver seul la bonne attitude pour réguler son tempérament.Après « investigation », vous lui demandez comment il peut réparer auprès des petits copains et lui apprenez à s’affirmer sans agressivité. Vous prévenez que s’il y a récidive, il y aura des conséquences : pas de jeux avec les copains s’il ne modifie pas ses attitudes.
Il a 12 ans et fait de nombreuses demandes de sorties.Vous le moquez et vous décidez arbitrairement « pas de sorties avant ta majorité » (colère).
Vous interdisez toute sortie par peur de son jeune âge (anxiété).
Il est entré sans doute dans « sa » puberté, vous pensez qu’il faut faciliter les rencontres et les expériences.Vous êtes vigilant sur ses demandes : avec qui, pour quoi faire, en présence ou non d’adultes ? Vous décidez de faire de ces sorties un caractère exceptionnel au regard du jeune âge. Vous serez progressivement plus tolérant quand il sera plus vieux mais surtout si la maturité suit.
Quand votre
enfant fait…
Vous réagissez
aux émotions…
Vous
réfléchissez à
la situation…
Vous restez affirmé,
voire conflictuel…
Il a 17 ans et veut une chambre en ville.Vous cédez, pensant que cela améliorera vos relations si elles se sont détériorées (anxiété).
Vous le prenez mal et acceptez sa demande avec un « foutu pour foutu, autant qu’il vive seul ! » (colère).
Vous voyez dans sa demande une volonté d’autonomie, qu’il est urgent de couper le « cordon ombilical », c’est une demande normale.Vous avez évalué qu’il est encore lycéen, qu’il ne peut subvenir seul à ses besoins, il ne peut que rester chez vous pour l’instant. Vous lui dites que cela sera renégociable dès qu’il aménera un projet d’autofinancement et surtout que cette liberté sera liée à la réalisation du « contrat familial » actuel...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Table
  5. Dédicace
  6. Introduction
  7. CHAPITRE 1. Quel parent êtes-vous ? Quel enfant avez-vous ?
  8. CHAPITRE 2. « Il est si petit… » : l'autorité de 0 à 6 ans
  9. CHAPITRE 3. Période de turbulence : de 6 à 13 ans
  10. CHAPITRE 4. « C'est trop tard ? » De 13 ans à…
  11. Conclusion
  12. Bibliographie
  13. Remerciements
  14. DU MÊME AUTEUR chez Odile Jacob
  15. Quatrième de couverture