La France avantagée
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La France avantagée

Paris et la nouvelle économie des régions

  1. 224 pages
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La France avantagée

Paris et la nouvelle économie des régions

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À propos de ce livre

La France possède un formidable capital territorial: une géographie physique attrayante, mais aussi un équilibre régional remarquable dont peu de pays de taille comparable peuvent se targuer. En trente ans, la célèbre formule «Paris et le désert français » est devenue désuète: les forces centripètes qui faisaient de la capitale un ogre économique sont désormais compensées par des dynamiques centrifuges. Quels sont les facteurs qui ont permis aux territoires de l'ancien «désert» d'affirmer ainsi leur place? En quoi ce nouvel équilibre est-il un atout majeur pour la France? Et que faire aussi pour protéger ce capital territorial, mieux, pour qu'il devienne une ressource susceptible d'en attirer de nouvelles? Mario Polèse est professeur en économie urbaine et régionale à l'Institut national de recherche scientifique à Montréal et titulaire de la chaire de recherche du Canada en études urbaines et régionales. Richard Shearmur est professeur de géographie à la School of Urban Planning de l'Université McGill à Montréal. Laurent Terral est chercheur à l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux, et rattaché au laboratoire «Ville, Mobilité, Transport» de l'université Paris-Est.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2014
ISBN
9782738172310
PREMIÈRE PARTIE
LA FRANCE FACE AUX NOUVELLES DYNAMIQUES ÉCONOMIQUES ET GÉOGRAPHIQUES


CHAPITRE 1
La géographie des sociétés postindustrielles

Les dynamiques géographiques (ou spatiales, pour employer le vocabulaire des géographes économiques) des économies avancées peuvent se résumer à quelques grandes tendances. Elles sont, dans la réalité, le résultat de processus d’une grande complexité à côté desquels tout schème simple est nécessairement réducteur. Certains d’entre eux pèsent plus lourd dans la structuration des espaces économiques postindustriels, et ils sont particulièrement éclairants, comme nous allons le voir, pour comprendre les dynamiques spatiales en émergence en France.
La nouvelle économie tertiaire
Dans nos pays dits « développés », l’épopée de l’urbanisation est terminée. Le déplacement massif des populations des campagnes vers les villes, inégalé dans l’histoire par son ampleur, aura été un immense bouleversement spatial. Le passage d’une société rurale à une société urbaine aura également mis un terme à la longue période des inégalités territoriales de bien-être1. L’époque de la concentration urbaine s’achève. Il n’y a plus (ou presque) de campagnes à vider. Si la population de l’agglomération parisienne a plus que doublé au cours du siècle dernier, une telle croissance est peu probable au cours du prochain siècle. De la même façon, il est peu probable que nos pays subissent, à l’avenir, des transformations spatiales aussi brutales que par le passé. Cela ne signifie pas pour autant que les processus de concentration urbaine ont cessé d’opérer. Ils se manifestent aujourd’hui autrement, par un redéploiement continuel des activités économiques.
Des branches d’activité naissent tandis que d’autres meurent, entraînant des changements dans la géographie des entreprises. Chaque branche d’activité qui naît (aujourd’hui, les industries de l’information ; demain, d’autres) possède sa propre géographie. Dans des pays comme la France ou le Canada, l’industrie manufacturière a cédé la place aux services. On parle de tertiarisation ou bien de désindustrialisation pour désigner cette transformation : c’est une tendance lourde, tout aussi irréversible que le passage de l’agriculture à l’industrie. La part de l’emploi tertiaire dans l’emploi dépasse aujourd’hui les trois quarts en France, comme dans la majorité des pays développés.
Une frontière, désormais classique, sépare le secteur tertiaire traditionnel banal, formé de commerces et de services à la personne, du tertiaire supérieur, intensif en savoir. La grande rupture avec le passé se trouve là. La tertiarisation est surtout le fait d’une nouvelle classe d’activités qui doit son expansion à l’exploitation de la matière grise comme ressource principale. Elle met sur le devant de la scène de nouveaux acteurs – cabinets de conseil et d’expertise en tout genre – participant à l’avènement de l’économie numérique. Au cours des vingt dernières années, parmi les branches d’activité ayant enregistré les progressions d’emploi les plus spectaculaires, on trouve la programmation et le conseil informatique (triplement des effectifs depuis 1989) et les activités de sièges sociaux et de conseil en gestion (multiplication des effectifs par 4,5 depuis 1989)2.
Ces nouveaux processus de production exigent des « bras » en moins et des « cerveaux » en plus, mobilisés à tous les stades de production depuis la conception en amont et jusqu’à la commercialisation, en aval. L’essor des services supérieurs est en partie le reflet de ce processus de tertiarisation de l’appareil productif : l’entreprise industrielle classique s’est peu à peu délestée d’un nombre croissant de fonctions (comptabilité, logistique, maintenance, services généraux, etc.) en les confiant à des prestataires spécialisés. Cette externalisation a eu l’effet d’un transfert d’emplois de l’industrie vers le secteur tertiaire. Environ 30 % de la valeur ajoutée générée par le secteur industriel en France provient, en réalité, d’achats de services auprès d’entreprises du secteur tertiaire – un chiffre comparable à ce qu’on observe pour l’industrie américaine (Levinson, 2013).
À mesure que les établissements manufacturiers se spécialisent dans la fabrication en tant que telle, ils s’entourent d’entreprises spécialisées dans la fourniture de toute une gamme de services, synonyme d’une division plus poussée du travail et de nouvelles formules organisationnelles. L’interpénétration des mondes industriel et tertiaire rend toujours plus confuse la distinction classique que nous étions habitués à faire entre les deux. Une autre donnée atteste ce brouillage : ainsi, les chiffres de 2008 montrent que 45 % des emplois considérés comme « industriels » en France sont occupés par des catégories professionnelles associées aux services.
Cette « désindustrialisation » n’est pas une affliction proprement française. Le déclin de la part de l’industrie dans l’emploi se vérifie dans tous les pays riches. Entre 1980 et 2011, la part des emplois industriels3 a baissé de 29,3 à 17,3 % aux États-Unis, de 35,1 à 24,9 % au Japon, de 36,7 à 17,7 % au Royaume-Uni et de 36,1 à 20,9 % en France (BLS, 2012). Si l’Allemagne fait exception, en conservant des parts plus élevées que ses voisins français ou britannique, le recul est néanmoins largement amorcé, le chiffre passant de 42,9 % des emplois à 27,0 %. Cependant, l’exception allemande n’est pas sans lien avec l’intégration européenne (Shearmur, 2012a). L’Allemagne, qui a toujours été une puissance industrielle importante, tire profit de l’ouverture des marchés européens. Lorsque tombent les barrières (marché unique, introduction de l’euro, mobilité du capital…), chaque pays tend à se spécialiser dans le domaine où il a un avantage relatif. À l’échelle européenne, on a ainsi vu la finance converger vers Londres, les industries à haute technologie vers l’Allemagne et, à l’opposé, les activités relativement peu rémunératrices – le tourisme, l’agriculture, la production manufacturière standardisée – s’ancrer dans les économies plus périphériques.
À l’intérieur de chaque pays, la source principale du déplacement de la main-d’œuvre vers le secteur tertiaire s’explique par le jeu des productivités. La productivité des travailleurs du secteur manufacturier augmente plus rapidement que celle des travailleurs du secteur tertiaire. Les tâches sur le point de disparaître sont celles où la machine se substitue plus aisément à l’homme ; si bien que la main-d’œuvre se déplace vers des activités où l’homme garde, en quelque sorte, un avantage comparatif sur la machine. Ainsi, les ouvriers sur des lignes d’assemblage (pensons à l’industrie automobile) se voient remplacés par des robots. En revanche, une telle substitution est moins envisageable pour les ingénieurs qui conçoivent les robots, pour les informaticiens qui créent les logiciels, ou encore pour les conseillers marketing qui s’occupent de la commercialisation.
Toutefois, l’explication liée au différentiel de productivité n’est pas suffisante pour comprendre la tertiarisation. Si les emplois les plus menacés se rencontrent dans le secteur manufacturier, il faut en tirer un autre constat : l’augmentation de la productivité manufacturière dans plusieurs branches dépasse l’augmentation de la demande pour les produits manufacturés. En laissant de côté, pour l’instant, la question des délocalisations, on comprend bien que l’augmentation de la productivité, sur le long terme, a été plus rapide que celle des nouveaux besoins en biens matériels. Cette situation n’est pas étrangère à une certaine saturation des marchés pour des biens physiques et, en parallèle, au déplacement de la demande vers des biens moins tangibles – commercialisables, souvent, par l’intermédiaire de moyens électroniques, de la tablette aux smartphones. Ainsi, les activités liées aux arts et spectacles, mais aussi à l’hébergement et à la restauration, ont ajouté quelque 600 000 postes supplémentaires ces vingt dernières années en France (Insee, 2013). Une fois les besoins en objets physiques comblés – nonobstant la création continue de nouveaux « besoins » –, le regard des consommateurs se tourne vers des services visant à maximiser l’utilité des objets achetés (applications androïdes, logiciels, offre de service après-vente en tout genre, etc.).
Tous les emplois dans ce tertiaire en plein essor ne sont donc pas à ranger dans la catégorie des services supérieurs, que l’on songe à l’hébergement ou à la restauration. Et si ces emplois ne fournissent pas les mêmes perspectives de carrière que les emplois dans les services supérieurs, leur contribution au fonctionnement de l’économie n’en est pas moins essentielle (Reich, 1992 ; Sassen, 2001 ; Scott, 2008). Il ne faut pas oublier non plus les emplois des secteurs public et parapublic, dont certaines fonctions, comme l’hébergement médico-social et l’action sociale, qui sont aujourd’hui en expansion. La croissance de l’emploi dans des secteurs comme la restauration, les arts et la santé n’est pas simplement le corollaire de la richesse et de la démographie des sociétés avancées ; il exprime aussi la difficulté de substituer « la machine » à l’homme dans les champs d’activité où le contact personnel constitue un élément indissociable du service.
Et la mondialisation dans tout ça ?
La relation entre la tertiarisation des économies avancées et la mondialisation est, à première vue, de nature presque mécanique. Le renforcement de la division internationale du travail, pour employer le vocabulaire des géographes, a approfondi les formes, déjà avancées, de spécialisations par aires géographiques. Tandis que les économies développées concentrent les activités tertiaires les plus avancées – les services supérieurs –, les économies émergentes, comme la Chine et l’Inde, se spécialisent dans les activités manufacturières proprement dites et, notamment, dans celles qui sont les plus sensibles aux coûts de la main-d’œuvre. À titre d’exemple, la province du Guangdong en Chine fournirait 70 % de la production mondiale des photocopieurs et 45 % des fours à micro-ondes (Drancourt, 2004). En se localisant dans les pays émergents, les nouveaux emplois de fabrication font en principe augmenter d’autant le niveau de tertiarisation des économies avancées. Toutefois, le lien de causalité entre la diminution de l’activité industrielle dans les pays avancés et son extension, en parallèle, dans les pays émergents est difficile à établir dans les faits (Grignon, 2004). Malgré la multiplication d’exemples où l’entreprise X ferme un établissement dans la région Y pour le rouvrir dans un pays Z, les études ne parviennent pas toujours à démontrer le caractère systématique de ce processus (Carrincazeau et al., 2010).
La mondialisation a plutôt renforcé la tertiarisation des économies avancées par un autre biais. Elle va, en effet, de pair avec une demande croissante d’informations et de conseils pour les marchés extérieurs. Ainsi, on a assisté au développement de conseils spécialisés en tout genre, destinés à aider les entreprises à mieux comprendre les défis réglementaires, fiscaux et technologiques des nouveaux marchés. L’ouverture internationale a rendu nécessaire un meilleur accompagnement des entreprises pour leurs démarches administratives, commerciales et d’appropriation technologique et culturelle. Bref, la demande accrue pour les conseils, générée par la complexité croissante des marchés, est un facteur puissant de croissance du tertiaire supérieur, mais aussi de concurrence internationale.
La mondialisation a également ouvert une période plus incertaine pour les pays occidentaux industrialisés, en concurrence directe avec les nouvelles puissances technologiques de l’Asie. Pour maintenir des termes d’échanges favorables, les économies occidentales n’ont d’autre choix, en effet, que de faire évoluer leur production vers des biens et services à haut contenu en matière grise et en imagination. En un mot, il faut continuellement innover. Fabriquer moins cher ou bien dominer les échanges (reliquat persistant de l’ère coloniale) n’est plus suffisant pour assurer la croissance. Pour le maintien de leur niveau de vie, les économies avancées doivent désormais miser sur la qualité et la rapidité de mise en œuvre de produits nouveaux. Cette importance de l’innovation continuelle, plus exigeante que la production standardisée d’autrefois, se voit par exemple dans la farouche concurrence à laquelle se livrent actuellement les fabricants de smartphones qui sortent un nouveau produit tous les ans. Il y a quelques années, BlackBerry (canadien) et Nokia (finlandais) étaient les leaders mondiaux ; aujourd’hui, c’est Apple (américain) et Samsung (coréen) ; demain, ce seront des fabricants indiens et chinois.
Les processus d’innovation ne sont pas sans lien avec le territoire. Ces dernières décennies, les hypothèses selon lesquelles l’organisation des territoires a un rôle à jouer dans la facilité de circulation des idées nouvelles et le pouvoir d’innovation des entreprises ont recueilli une certaine adhésion, même si la démonstration empirique reste à faire. Comme nous le verrons, la France, avec son réseau de métropoles moyennes bien interconnectées, ne manque pas d’atouts de ce point de vue.
L’inévitable concentration urbaine des services supérieurs
Les services supérieurs, plus encore que les activités de fabrication, sont sensibles aux forces de la concentration urbaine. Exprimés dans le vocabulaire des spécialistes, les services supérieurs sont sensibles aux économies d’agglomération, concept clé en géographie économique qui recouvre les avantages multiples que les entreprises tirent de leur regroupement en ville (Polèse et Shearmur, 2009). Le concept est à géométrie variable. Il va de l’accès à un bassin de main-d’œuvre très qualifiée à la proximité de clients, de partenaires et de fournisseurs, jusqu’à la possibilité de partager des équipements spécifiques et des infrastructures : grandes universités, laboratoires de recherche, aéroport international, etc.
La concentration urbaine s’impose dès lors que les informations échangées ont un niveau de sensibilité et de confidentialité élevé, une grande fréquence, et une valeur qui dépend du moment où elles sont obtenues. Le secteur financier en est l’exemple type avec ses grandes banques et ses institutions souvent regroupées dans un même quartier – la City à Londres, Wall Street à New York. Les contacts en face à face en sont le ciment.
La grande métropole possède un autre attribut important pour les entreprises de services supérieurs : sa centralité régionale, nationale ou internationale, soit l’accès qu’elle procure à des marchés à différentes échelles. En contrepartie, la grande ville est, en quelque sorte, tributaire de son marché, son arrière-pays. Paris est devenu ce qu’il est d’abord grâce à la France, répétait Gravier dans son ouvrage. Il n’avait pas tort.
L’implantation des services supérieurs observe deux principes fondamentaux qui se résument à un accès privilégié aux clients en aval et à un accès à une main-d’œuvre qualifiée en amont. Les deux conduisent vers la grande métropole, le second pour l’abondance, la diversité et les compétences de sa main-d’œuvre et le premier, précisément, pour sa centralité. Sans être tous métropolitains, les clients sont plus facilement accessibles à partir de la métropole. La recherche de centralité de la part du prestataire, surtout lorsque ses clients sont dispersés sur le territoire national, est alors impérative. En France, cette règle simple conduit la grande majorité des services supérieurs – en premier lieu ceux qui desservent le marché national et international – à s’installer en région parisienne.
En prenant la direction des grandes métropoles, Paris pour la France, les activités du tertiaire supérieur ont en parallèle enclenché un processus d’expulsion. Les fortes progressions d’emplois dans ces services ont eu pour effet d’accentuer la pression sur l’immobilier d’entreprise (et les salaires) dans les plus grandes régions urbaines, avec les conséquences qu’on devine pour les prix fonciers, les coûts du loyer et l’intensité de l’utilisation du sol. Le prix du mètre carré de bureau a plus de valeur à Paris qu’à Poitiers. Les pressions sur la demande sont nettement plus fortes d...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Sommaire
  5. Les Français et la géographie de la France
  6. Première partie - La France face aux nouvelles dynamiques économiques et géographiques
  7. Deuxième partie - La nouvelle croissance régionale en France
  8. Troisième partie - Les originalités de la croissance des territoires français
  9. La France et son capital territorial
  10. Notes
  11. Bibliographie
  12. Remerciements