101 expériences de philosophie quotidienne
eBook - ePub

101 expériences de philosophie quotidienne

  1. French
  2. ePUB (adapté aux mobiles)
  3. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

101 expériences de philosophie quotidienne

Détails du livre
Aperçu du livre
Table des matières
Citations

À propos de ce livre

Ça va très vite. Vous faites durer le monde vingt minutes. Vous mettez les étoiles en bas. Vous téléphonez au hasard, buvez en pissant, épluchez une pomme dans votre tête. Vous faites l'animal, vous allez au cirque, vous inventez les titres de l'actualité. Vous passez dans un tableau, disparaissez à la terrasse d'un café. Vous ramez sur un lac chez vous, vous vous mettez à genoux pour réciter l'annuaire, vous partez à la recherche de la caresse infime. Chaque fois, de petites portes s'ouvrent dans la tête. Le jeu consiste en effet à provoquer de petits déclics, des impulsions minimales. Par des expériences à vivre. Au ras des choses, en jouant. C'est ainsi depuis qu'il y a des philosophes?: commencer à penser exige une pratique du décalage, du pas de côté, du changement d'optique. Prix 2001 de l'essai France Télévisions, traduit en 24langues, ce livre a rencontré un succès mondial. Roger-Pol Droit est écrivain, philosophe et éditorialiste, auteur d'une trentaine de livres (recherches, pédagogies, analyses des mutations contemporaines, fictions).

Foire aux questions

Il vous suffit de vous rendre dans la section compte dans paramètres et de cliquer sur « Résilier l’abonnement ». C’est aussi simple que cela ! Une fois que vous aurez résilié votre abonnement, il restera actif pour le reste de la période pour laquelle vous avez payé. Découvrez-en plus ici.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l’application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Les deux abonnements vous donnent un accès complet à la bibliothèque et à toutes les fonctionnalités de Perlego. Les seules différences sont les tarifs ainsi que la période d’abonnement : avec l’abonnement annuel, vous économiserez environ 30 % par rapport à 12 mois d’abonnement mensuel.
Nous sommes un service d’abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d’un seul livre par mois. Avec plus d’un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu’il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l’écouter. L’outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l’accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui, vous pouvez accéder à 101 expériences de philosophie quotidienne par Roger-Pol Droit en format PDF et/ou ePUB ainsi qu’à d’autres livres populaires dans Philosophie et Dissertations philosophiques. Nous disposons de plus d’un million d’ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2021
ISBN
9782415001216

1

S’appeler soi-même

Durée : 20 minutes environ
Matériel : un lieu silencieux
Effet : double
 
Asseyez-vous par terre au milieu d’une pièce calme, de préférence peu meublée. Demeurez tout d’abord quelques instants attentif au silence, sachant que vous allez parler et entendre. En écoutant intensément les très légers bruits qui vous entourent, pensez que bientôt cette paix va cesser. Préparez-vous à l’irruption d’une parole.
Prononcez alors à voix haute votre prénom. Articulez distinctement, et répétez, insistez. Comme si vous deviez héler, d’assez loin, une personne demeurant sourde à vos appels. Imaginez que vous interpellez quelqu’un qui vous connaît, mais ne vous aperçoit pas. De l’autre côté d’un champ. Ou bien d’une rive vers un bateau. Ou encore d’une maison à une autre.
Au début, les quinze ou vingt premières fois, vous avez l’impression d’être simplement en train de parler dans le vide. Vous appelez quelqu’un d’absent, d’inaccessible, d’une manière absurde et ridicule. Vous avez beau allonger les voyelles, prononcer les syllabes sur des tons différents, vous n’arrivez pas à y croire. Continuez. La porte est bien fermée.
Peu à peu, vous commencez à ressentir l’impression d’être appelé. De manière d’abord confuse, à peine perceptible. Hésitante, mal assurée. C’est là qu’il convient de s’installer, attentif à cet équilibre instable entre le dedans et le dehors. Insistez, répétez, appelez-vous encore quelques dizaines de fois, machinalement, automatiquement. C’est bien votre voix. C’est aussi celle de l’autre, là-bas. Vous venez juste de l’apercevoir.
Votre voix n’est pas dédoublée. Et bien sûr vous non plus. Vous sentez toutefois que vous êtes double, scindé en quelque sorte au-dedans. C’est bien vous qui appelez, mais vous ne savez pas qui. C’est bien vous qui êtes appelé, mais vous ne savez pas d’où. Ou plutôt si, évidemment, vous savez bien que c’est vous dans les deux cas, et « vous », vous supposez que ça ne fait qu’un. D’ailleurs, vous le savez, et là-dessus tout le monde est d’accord. Mais non, justement, ce n’est pas ce que vous éprouvez à présent. Vous savez bien que « vous » et « vous » ne font qu’un, mais vous ne le ressentez plus de manière pleine, évidente. Celui qui appelle est le même, et n’est pas le même, que celui qui est appelé.
L’expérience consiste à prolonger quelques instants ce jeu du dedans et du dehors, de l’appel et de l’écoute. Il faut éprouver, aussi loin que possible, ce qu’a d’insolite ce prénom que l’on connaît, mais que jamais on ne peut adresser à soi-même sans justement se sentir un autre. Seuls les autres, évidemment, vous nomment ainsi, et vous-même, en temps normal, ne vous appelez jamais. Continuez à vous héler, à intervalles réguliers, en criant presque certaines fois. Le but est de susciter ce léger malaise, pas forcément désagréable, qui accompagne un petit décollement de soi par rapport à soi. Se maintenir un moment dans cette situation de fin vertige.
Comment en sortir ? De quelle manière colmater l’écart, recoller les bords ?
Dites simplement, d’une voix haute et forte, avec le plus grand naturel possible : « Oui ! J’arrive ! »

2

Vider le sens d’un mot

Durée : 2 à 3 minutes environ
Matériel : ce qu’on a sous la main
Effet : désymbolisant
 
Ça peut être n’importe où, et sans heure particulière. Il suffit, cette fois encore, que vous soyez sûr de n’être pas entendu. Mieux vaut n’être pas gêné, en cours de route, par la crainte du ridicule. Parler seul n’est rien. Être épié et moqué troublerait le résultat recherché.
Donc, simplement quelque lieu où personne ne vous entend. Prenez ce que vous avez sous la main, l’objet le plus courant, un crayon, une montre, un verre, ou même une pièce de votre vêtement, bouton ou ceinture, poche ou lacet. Peu importe. Il suffit d’une chose banale. Sa dénomination est habituelle, sa présence est familière. À cet objet correspond pour vous, depuis toujours, le même mot. Identique, naturel, normal.
Prenez donc en main cette petite chose sans malice, sans étrangeté, sans risque. Répétez son nom, à voix basse, en la regardant. Fixez, par exemple, le crayon qui est entre vos doigts en répétant : « crayon », « crayon », « crayon », « crayon », « crayon », « crayon », « crayon », « crayon », « crayon », « crayon ». Vous pouvez continuer encore. Ce ne devrait pas être long. En quelques instants, le mot familier se décolle, se racornit. Vous ressassez une suite de sons étranges. Série de bruits absurdes, insignifiants, qui ne dénomment rien, ne désignent aucune chose et demeurent insensés, fluides ou râpeux.
Sans doute avez-vous déjà joué ainsi, enfant. Tous ou presque, nous avons éprouvé, comme ça, l’extrême fragilité du lien entre mots et choses. Dès qu’on le tord ou le tire, dès qu’on le distend, ce lien cesse d’être simple. Il s’entortille ou se brise. Le terme se dessèche, s’émiette. Coquille éparpillée d’inanité sonore.
Ce qui arrive à l’objet n’est pas moins étonnant. Il semble que sa matière devienne plus épaisse, plus dense, plus brute. La chose est là davantage et autrement, dans son étrangeté innommable, dès qu’elle tombe en dehors du fin filet des vocables habituels.
Ce vieux jeu dissociatif, il faut le répéter. Tenter d’observer la fuite même du sens, l’émergence rêche du réel hors des mots. Entrevoir l’écaille sous la prose. Redire plusieurs fois le même mot, pour la même chose, dissipe toute signification. N’est-ce pas merveilleux ? Effrayant ? Drôle ? Quelques instants suffisent pour fissurer cette fine pellicule où nous nous tenons en place, satisfaits de pouvoir dire le nom des choses.

3

Chercher « je » en vain

Durée : indéfinie
Matériel : aucun
Effet : dissolvant
 
C’est l’un des termes que vous utilisez le plus. Au cours de la journée, le mot « je » figure dans presque toutes vos phrases. Depuis votre plus tendre enfance, vous avez cessé de vous désigner par votre prénom. « Je » est devenu le mot par lequel vous exprimez vos désirs, vos déceptions, vos projets, vos espérances, vos actes les plus divers, vos sensations physiques, vos maladies, vos jouissances, vos plans, votre ressentiment, votre tendresse, votre goût pour la vanille ou votre aversion pour le fenouil. Vous avez lié depuis très longtemps ce mot si bref à la multitude de vos états d’âme. Il est intimement imbriqué à vos sentiments, à vos souvenirs. En apparence, rien ne se fait sans lui. On le retrouve dans tous vos récits, tous vos jugements. Pas la moindre décision, pas la moindre rumination ne lui échappe.
Curieuse situation : tout le monde se sert du même mot. La plus irréductible intimité, la plus singulière existence, pour chacun d’entre nous, est liée à un terme qu’il n’a ni choisi ni forgé, et dont tous les autres se servent identiquement. Un pronom de la langue. Rien n’est moins personnel que ce pronom « personnel ». L’existence à laquelle il se rapporte demeure, du point de vue linguistique, parfaitement interchangeable. Ce peut être n’importe qui, affirmant « je suis content » ou bien « je suis triste ». Chacun, différent de tous les autres, se désigne soi-même par un mot qu’utilisent tous les autres. Situation hautement paradoxale. Mais vous n’y songez pas, comme tout le monde d’ailleurs. Vous avez bien assez à faire pour ne pas vous encombrer de ce genre de questions.
Cherchez malgré tout où se trouve ce « je ». Existe-t-il ? Comment le repérer ? À quoi le reconnaître ? Si vous tentez de poser ces questions et de les résoudre avec application, vous allez expérimenter que ce « je » n’est pas simple à localiser ni à authentifier.
Ce n’est pas une expérience brève, dont les limites sont aisées à circonscrire. Cela pourrait au contraire ressembler à une longue traque. Il faut du temps, des occasions diverses, une certaine constance et de l’obstination. Où est donc cette évidence appelée « je » ? Vous chercherez longtemps, en différents endroits, sous des angles distincts. Il y a de fortes chances pour que, au bout du compte, vous reveniez bredouille. C’est là que les choses commencent à devenir intéressantes.
Parmi les pistes que vous pouvez tenter de suivre, il convient de rappeler l’existence du corps. Ce « je », singulier et pourtant semblable aux autres, n’est-ce pas simplement ce corps, ses habitudes et ses faiblesses, ses fragilités et ses particularités ? Vous ne trouverez pourtant jamais « je » dans votre corps. Aucune de vos cellules n’a survécu depuis dix ans. Aucun des éléments de votre corps n’est demeuré identique. Qu’appellerez-vous « je » ? La forme ? La structure d’ensemble ? L’organisation ? Reste la pensée, classiquement. Tout change, mais pas vos souvenirs, votre conscience de demeurer le même, identique malgré les altérations. Là non plus, vous ne mettrez pas la main sur « je ». Vous ne trouverez jamais que des pensées, des séquences, des souvenirs, des associations d’idées, des désirs qui sont affectés de ce que vous appelez « je ».
Entre toutes ces sensations, entre tous ces événements mentaux, « je » semble être le dénominateur commun. Mais ce n’est pas un support ni un moteur. Juste un air de famille. Une qualité commune à des pensées et sensations fort diverses, presque comme une couleur ou un parfum. Une façon d’apparaître. Éventuellement un style. Rien d’autre. « Je » n’est pas quelque chose ni quelqu’un. Ce n’est pourtant pas seulement un mot. C’est sans doute un certain refrain, un pli, une qualité seconde et relative.
Si vous parvenez à expérimenter cela, il faudra savoir ensuite quoi en faire. Quelle incidence peut avoir sur votre existence cette impossible trouvaille ? Comment vous débrouillez-vous de cette défection de « je » ? C’est une autre histoire.

4

Faire durer le monde vingt minutes

Durée : 21 minutes
Matériel : un monde et une pendule
Effet : effrayant ou rassurant
Le passé s’incruste. Le voici dans les moindres gestes. Il se love dans les pensées, même celles qui apparemment ne semblent pas se soucier de lui. L’avenir, lui aussi, ne cesse de soutenir le moindre projet. Il accompagne nos plus infimes anticipations.
Que se passerait-il si nous tentions — même illusoirement, à peine, pour jouer — de défaire ces terribles contraintes ? Imaginons donc, autant qu’il est possible, que le passé n’a jamais eu lieu et que l’avenir n’existe pas. Essayons de croire que ce monde, tel qu’il est, ne dure que vingt minutes. Il a été constitué d’emblée, juste à l’instant, tel quel, nous compris. À la minute précédente, il n’existait pas. Tout ce que le monde contient présentement comme vestiges, ruines antiques, bibliothèques, monuments, archives, souvenirs proches ou lointains, tout cela vient d’apparaître en même temps. Les archives sont bien là, les témoins aussi, mais le passé dont ils parlent n’a jamais existé autrement qu’à l’instant.
Ce monde — infini, divers, multiple — possède une durée de vie limitée à vingt minutes exactement. Au-delà il ...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Du même auteur Aux éditions Odile Jacob
  4. Dédicace
  5. Copyright
  6. Introduction - Des aventures de tous les jours
  7. Chapitre 1 - S’appeler soi-même
  8. Chapitre 2 - Vider le sens d’un mot
  9. Chapitre 3 - Chercher « je » en vain
  10. Chapitre 4 - Faire durer le monde vingt minutes
  11. Chapitre 5 - Voir les étoiles en bas
  12. Chapitre 6 - Voir un paysage comme une toile tendue
  13. Chapitre 7 - Perdre quelque chose et oublier quoi
  14. Chapitre 8 - Savoir où l’on était le matin
  15. Chapitre 9 - Se provoquer une douleur brève
  16. Chapitre 10 - Se sentir éternel
  17. Chapitre 11 - Téléphoner au hasard
  18. Chapitre 12 - Retrouver sa chambre après un voyage
  19. Chapitre 13 - Boire en pissant
  20. Chapitre 14 - Faire un mur entre ses mains
  21. Chapitre 15 - Marcher dans le noir
  22. Chapitre 16 - Songer à tous les lieux du monde
  23. Chapitre 17 - Éplucher une pomme dans sa tête
  24. Chapitre 18 - Se représenter des entassements d’organes
  25. Chapitre 19 - Se croire en altitude
  26. Chapitre 20 - Imaginer qu’on va mourir
  27. Chapitre 21 - Tenter de mesurer l’existence
  28. Chapitre 22 - Compter jusqu’à mille
  29. Chapitre 23 - Craindre l’arrivée du bus
  30. Chapitre 24 - Courir dans un cimetière
  31. Chapitre 25 - S’amuser comme un fou
  32. Chapitre 26 - Apercevoir une femme à sa fenêtre
  33. Chapitre 27 - Se fabriquer des vies
  34. Chapitre 28 - Regarder les gens depuis une voiture
  35. Chapitre 29 - Suivre les mouvements des fourmis
  36. Chapitre 30 - Manger une substance sans nom
  37. Chapitre 31 - Observer la poussière dans le soleil
  38. Chapitre 32 - Résister aux fatigues
  39. Chapitre 33 - Avoir trop mangé
  40. Chapitre 34 - Faire l’animal
  41. Chapitre 35 - Contempler un cadavre d’oiseau
  42. Chapitre 36 - Reconnaître un jouet d’enfance
  43. Chapitre 37 - Attendre sans rien faire
  44. Chapitre 38 - Tenter de ne pas penser
  45. Chapitre 39 - Aller chez le coiffeur
  46. Chapitre 40 - Prendre une douche les yeux fermés
  47. Chapitre 41 - Dormir sur le ventre au soleil
  48. Chapitre 42 - Aller au cirque
  49. Chapitre 43 - Essayer des vêtements
  50. Chapitre 44 - Calligraphier
  51. Chapitre 45 - Allumer un feu dans la cheminée
  52. Chapitre 46 - Savoir qu’on parle
  53. Chapitre 47 - Pleurer au cinéma
  54. Chapitre 48 - Rencontrer des amis après des années
  55. Chapitre 49 - Flâner chez les bouquinistes
  56. Chapitre 50 - Devenir la musique
  57. Chapitre 51 - S’arracher un cheveu
  58. Chapitre 52 - Se promener dans une forêt imaginaire
  59. Chapitre 53 - Manifester seul
  60. Chapitre 54 - Tenir dans un hamac
  61. Chapitre 55 - Inventer les titres de l’actualité
  62. Chapitre 56 - Écouter les ondes courtes
  63. Chapitre 57 - Couper le son de la télé
  64. Chapitre 58 - Retrouver un lieu d’enfance qui paraissait bien plus grand
  65. Chapitre 59 - S’habituer à manger quelque chose que l’on n’aime pas
  66. Chapitre 60 - Jeûner quelque temps
  67. Chapitre 61 - Grogner dix minutes
  68. Chapitre 62 - Traverser une forêt en voiture
  69. Chapitre 63 - Donner sans réfléchir
  70. Chapitre 64 - Chercher un aliment bleu
  71. Chapitre 65 - Devenir saint ou bourreau
  72. Chapitre 66 - Retrouver des souvenirs perdus
  73. Chapitre 67 - Regarder l’autre dormir
  74. Chapitre 68 - Travailler un jour férié
  75. Chapitre 69 - Considérer l’humanité comme une erreur
  76. Chapitre 70 - S’installer dans la planète des petits gestes
  77. Chapitre 71 - Débrancher le téléphone
  78. Chapitre 72 - Sourire à n’importe qui
  79. Chapitre 73 - Entrer dans l’espace d’un tableau
  80. Chapitre 74 - Sortir du cinéma en plein jour
  81. Chapitre 75 - Plonger dans l’eau froide
  82. Chapitre 76 - Chercher des paysages immuables
  83. Chapitre 77 - Écouter sa voix enregistrée
  84. Chapitre 78 - Dire à une inconnue qu’elle est belle
  85. Chapitre 79 - Croire en l’existence d’une odeur
  86. Chapitre 80 - S’éveiller sans savoir où
  87. Chapitre 81 - Descendre un escalier sans fin
  88. Chapitre 82 - Résorber une émotion
  89. Chapitre 83 - Immobiliser l’éphémère
  90. Chapitre 84 - Aménager une pièce
  91. Chapitre 85 - Rire d’une idée
  92. Chapitre 86 - Disparaître à la terrasse d’un café
  93. Chapitre 87 - Ramer sur un lac chez soi
  94. Chapitre 88 - Rôder la nuit
  95. Chapitre 89 - S’attacher à un objet
  96. Chapitre 90 - Faire l’éloge du Père Noël
  97. Chapitre 91 - Jouer avec un enfant
  98. Chapitre 92 - Rencontrer le hasard pur
  99. Chapitre 93 - Se mettre à genoux pour réciter l’annuaire
  100. Chapitre 94 - Penser à ce que font les autres
  101. Chapitre 95 - Faire partout du théâtre
  102. Chapitre 96 - Tuer des gens dans sa tête
  103. Chapitre 97 - Prendre le métro sans aller quelque part
  104. Chapitre 98 - Enlever sa montre
  105. Chapitre 99 - Endurer les bavards
  106. Chapitre 100 - Ranger après la fête
  107. Chapitre 101 - Partir à la recherche de la caresse infime
  108. Index des durées
  109. Index des matériels
  110. Index des effets
  111. Remerciements
  112. Collection
  113. Sommaire