Sortir de l'antisémitisme ?
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Le philosémitisme en question

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Le philosémitisme en question

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«?Peut-on sortir de l'antisémitisme?? Et comment???» Cette question conduit Pierre-André Taguieff à s'interroger sur le philosémitisme, qui désigne originellement, dans les rapports entre chrétiens et Juifs, le passage du mépris hostile au respect et à l'estime. Dans ce nouveau livre, il procède à l'examen approfondi des stratégies et des positions marquées par la haine ou la défense (ou l'amour), parfois ambiguë, des Juifs, auxquels on reproche soit leur universalisme, soit leur communautarisme. Ce livre examine les argumentations pro- et anti-juives développées par un ensemble d'auteurs et de figures publiques, du grand historien Michelet au journaliste Yann Moix. Il y est question des postures ambiguës des penseurs des Lumières, mais surtout de l'antisémitisme du XIXe siècle et du XXe sous toutes ses formes, ainsi que de l'antisionisme radical du XXIe. On croise des personnages aussi différents que Mirabeau, l'abbé Grégoire, Wagner, Nietzsche, Drumont, Zola, Renan, Bernard Lazare, Clemenceau, Barrès, Bloy, Bernanos, Blanchot, Gide, Maritain, plusieurs papes, Céline, Rebatet, Xavier Vallat, Alain, Sartre, Simone Weil, Arendt, etc., dont Taguieff analyse avec brio les positions souvent variables, ambivalentes ou contradictoires, non sans traquer aussi les faux-semblants. Cet ouvrage fait œuvre de salubrité publique. Il est précieux pour déchiffrer les nouvelles phraséologies des discours identitaires qui se plaisent à fantasmer l'ennemi, alimentant l'esprit du soupçon et aiguisant les tensions entre les groupes humains. Pierre-André Taguieff, philosophe, politiste et historien des idées, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont La Judéophobie des Modernes (2008). Table Introduction........................................................................................... 11 CHAPITRE 1 – Judéophobie, judéomisie, judéophilie....................... 25 La difficulté de bien nommer: « antijudaïsme », « judéophobie », « antisémitisme »................................................................................... 25 « Antisémitisme »: naissance du mot et premiers usages politiques (1879?1883)........................................................................................ 33 Voyages de la « race juive »: du racialisme diffus à sa réinvention antisioniste............................................................................................ 42 L'avenir d'une passion mal nommée..................................................... 46 CHAPITRE 2 – Face aux Juifs: ambivalences et retournements.................................................................................... 49 Le cas Michelet: une ambivalence équivoque....................................... 49 Clemenceau entre admiration et répulsion............................................ 53 D'un antisémitisme radical à un philosémitisme concordataire: le cas Barrès.......................................................................................... 57 L'universalisme abstrait au secours des Juifs: du rêve de Zola à la critique de Sartre................................................. 59 Parcours inverse: de l'anti-antisémitisme à l'antisémitisme................... 62 CHAPITRE 3 – Antisémitisme et philosémitisme: des frontières floues............................................................................... 67 Anti-antisémitisme et philosémitisme: années 1890 et années 1930................................................................ 69 L'Église face à l'antisémitisme: brefs points de repère........................... 80 Blum vu par Gide: « qualités juives » et « défauts juifs »..................... 83 CHAPITRE 4 – Le « philo-antisémitisme » existe-t-il? Le cas Léon Bloy................................................................................... 87 CHAPITRE 5 – Comment évoluent les antisémites: adaptations, ruptures, métamorphoses (Rebatet, Vallat, Boutang, Blanchot, Bernanos)............................... 99 CHAPITRE 6 – Le cas Nietzsche: antijudaïsme et anti-antisémitisme..................................................... 107 Un « anti-antisémite » déclaré.............................................................. 109 Du sentiment antisémite comme ressentiment....................................... 110 Un antisémite « à la deuxième puissance »?......................................... 116 Ni antisémite ni philosémite................................................................. 119 CHAPITRE 7 – Aspects du « philosémitisme » stratégique: à la lumière du cas Céline................................................................... 121 Céline stratège cynique.......................................................................... 122 CHAPITRE 8 – L'affaire Moix: symptôme et analyseur social.............................................................. 129 Combattre l'antisémitisme ou les Juifs: au coeur de la mêlée................ 129 Ce que révèle l'affaire Moix.................................................................. 132 Caméléonisme et double jeu.................................................................. 139 CHAPITRE 9 – Excuses, mauvaise foi et pardon................................ 143 CHAPITRE 10 – L'affaire Meklat: la complaisance médiatique prise au piège........................................ 149 CHAPITRE 11 – Le cas Alain: que faire des révélations d'un Journal intime?................................. 153 Détour par Simone Weil...................................................................... 155 L'insurmontable ambivalence................................................................ 159 Par-delà la pensée binaire: peut-on être « plus ou moins » antisémite?........................................... 163 CHAPITRE 12 – La « haine de soi juive » comme symptôme et problème............................................................................................. 165 CHAPITRE 13 – Transmission et réinventions des passions antijuives........................................................................... 175 262 Sortir de l'antisémitisme? CHAPITRE 14 – Postures troubles et inversion des attitudes........... 183 Distinguer ce qui est confondu.............................................................. 196 Conclusion.............................................................................................. 199 Notes....................................................................................................... 205 Remerciements....................................................................................... 259

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2022
ISBN
9782738156679

CHAPITRE 1

Judéophobie, judéomisie, judéophilie

« Antisémitisme est un mot mal choisi, qui n’a eu sa raison d’être que de notre temps1. »
Bernard LAZARE, 1894
« La terminologie est la racine de tout malheur », affirmait le journaliste et essayiste juif autrichien Anton Kuh2. Elle l’est d’autant plus que les thèmes débattus constituent des enjeux dans divers domaines. Si, dans une argumentation, le choix judicieux des mots est une condition de la clarté comme de l’efficacité symbolique, la création de néologismes, qui répondent à des demandes conjoncturelles, suscite de nouvelles interrogations, et parfois les nouveaux mots, destinés à clarifier les débats, en viennent à les obscurcir. C’est ce qui doit nous conduire à considérer de près les décalages ou les distorsions entre les étymologies des termes et les significations qu’ils prennent dans leurs usages sociaux, qu’ils soient ordinaires ou savants.

La difficulté de bien nommer :
« antijudaïsme », « judéophobie », « antisémitisme »

Avant d’entrer dans le vif du sujet, et d’analyser des « affaires » ou des « cas », il importe de fournir un bref éclairage sur un problème de sémantique lexicale. Dans les analyses qui suivent, on ne manquera pas de percevoir le flou conceptuel lié à l’emploi des termes « judéophobie » et « judéophilie »3, un flou qui redouble celui du couple « antisémitisme » et « philosémitisme » – l’opposition entre « antijudaïsme » et « philojudaïsme » ne se rencontrant guère que dans les études savantes4. La raison en est simple, et d’ordre lexico-sémantique. On connaît l’opposition, fort claire, entre « misoxénie » (haine de l’étranger, de l’autre, etc.) et « xénophilie » (amour de l’étranger, de l’autre, etc.) – on pourrait dire aussi « philoxénie ». Or, lorsqu’il est question des attitudes contrastées face aux Juifs, on constate qu’il y a un néologisme manquant, celui qui désignerait proprement la haine des Juifs, un terme incluant le préfixe ou le suffixe « miso » (du grec misos, « haine »), opposé au néologisme désignant l’amour des Juifs, « judéophilie ». Il aurait fallu construire un terme du type « judéomisie » ou « misojudie », ce dernier forgé sur le modèle de « misanthropie » ou de « misoxénie ». « Judéomisie » me semble cependant mieux approprié : on obtiendrait ainsi le couple d’opposés « judéophilie/judéomisie ». Mais l’inscription d’un mot nouveau dans le vocabulaire général ne dépend pas de son caractère bien formé, ni de la volonté d’un individu, aussi bien intentionné soit-il. Je ne m’interdirai pas cependant de l’employer.
Dans un article publié début 1944, Albert Camus rappelle que Brice Parain citait cette affirmation de Socrate, dans le Phédon : « Une expression vicieuse ne détonne pas uniquement par rapport à cela même qu’elle exprime, mais cause encore du mal dans les âmes5. » Dans le même article, Camus variait sur le même thème : « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde6. »
On sait que, dans l’usage, la place du terme manquant est occupée tant bien que mal par « judéophobie », « phobie » signifiant étymologiquement « peur », et plus précisément, dans le néologisme « judéophobie », crainte irrationnelle – car il est des peurs empiriquement justifiées. Comme « xénophobie », le mot « judéophobie » est employé en dépit de l’étymologie : « phobie » est utilisé en suffixe dans les deux cas pour exprimer avant tout la détestation et signifier la haine. Il en va de même pour le néologisme « hétérophobie », forgé par Albert Memmi pour désigner le « refus d’autrui au nom de n’importe quelle différence7 », et opposé à « hétérophilie », terme forgé par mes soins au début des années 1980 pour désigner le symétrique inverse de l’hétérophobie8, ma thèse étant que, s’il y a un racisme hétérophobe, il y a aussi un racisme hétérophile, fondé sur l’éloge de la différence et l’absolutisation de cette dernière. Entre la haine-peur de la différence, dérivée de l’ethnocentrisme, et la célébration de la différence, noyau dur des modernes doctrines racialistes que j’ai caractérisées naguère comme « différentialistes » – qualificatif dont le succès a été foudroyant9 –, les frontières sont indistinctes et mouvantes. L’ambiguïté touche également le terme « racisme », qui peut désigner soit le rejet ou l’infériorisation de certaines « races » (les groupes humains appelés tels), soit la célébration des différences interraciales, sur la base d’une absolutisation des différences ethniques ou raciales, ce qui fait du mélange des races le péché majeur. Il y a là un modèle du renversement des attitudes envers l’autre en raison de leur labilité et de leur ambivalence.
Le glissement sémantique est caractérisé : pour « xénophobie » comme pour « homophobie », « hétérophobie » ou « judéophobie », le passage de la peur à la haine s’est banalisé. Ou, plus exactement, c’est un mélange de peur et de haine envers les Juifs qui constitue le contenu sémantique du mot « judéophobie » dans ses usages ordinaires. C’est en tenant compte de ces derniers que j’ai pris le parti d’employer dans mes travaux le mot « judéophobie », non sans avoir à l’esprit son ambiguïté et ses possibles interprétations en termes de psychopathologie – la judéophobie serait ainsi classée parmi les « phobies », à côté de l’agoraphobie et de la claustrophobie. Mais, la haine prévalant dans la judéophobie, il faudrait en toute rigueur, comme je l’ai suggéré, employer le néologisme « judéomisie » pour l’opposer à « judéophilie ». Si l’adjectif « antijuif » est dénué d’ambiguïté, aucun substantif ne lui correspond exactement, le mot « antijudaïsme » ne s’appliquant rigoureusement qu’au rejet, plus ou moins haineux, de la religion juive10.
Il faut donc souligner l’absence d’une expression bien formée pour désigner la haine des Juifs et avoir à l’esprit qu’on emploie à défaut le terme insatisfaisant de judéophobie, qui vaut par sa seule commodité. Et se consoler en sachant qu’avoir conscience de son caractère mal formé permet de ne pas confondre son sens social et technique (haine des Juifs) avec son sens étymologique (peur des Juifs). Mais peut-être faut-il suivre Nietzsche qui, dans Le Gai Savoir, note avec perspicacité : « Dans la haine il y a de la crainte, une bonne part, une grande part de crainte11. » Ce serait commettre en effet une erreur, dictée par une logique binaire qui n’est pas celle des passions, que de séparer strictement haine et peur, dont l’interaction est observable. On ne saurait poser une disjonction exclusive entre ces deux passions fondamentales. Ceux qui, par exemple, craignent les Juifs parce qu’ils les imaginent commettre des meurtres rituels ou fomenter des complots criminels les haïssent pour autant qu’ils les craignent.
On oppose souvent, par ailleurs, la peur et le mépris qui, dans les différentes formes de racisme, se traduiraient respectivement par des attitudes d’exclusion et d’infériorisation. Mais ces deux passions ne sont nullement incompatibles et entrent en synergie dans les attitudes et les comportements observables. Les passions surgissent sous des formes syncrétiques. On peut avoir peur de ceux qu’on méprise, cette peur étant celle du contact et de la contamination. L’infériorité de l’autre, celui qu’on méprise, peut être fantasmée comme contagieuse et susciter de la peur, voire une réaction phobique, où entre du dégoût. La haine n’est pas en reste, et accompagne, colorée de jalousie et de ressentiment, les attitudes de crainte et de mépris, qui, à partir du XVIIIe siècle européen, se sont notamment traduites par l’asiatisation et l’africanisation des Juifs, ainsi racialisés et infériorisés12.
Peur, mépris et haine entrent en composition dans l’antisémitisme dit moderne (qui se forme au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle), comme en témoigne clairement l’antisémitisme hitlérien, qui conjugue le stéréotype du Juif-bacille, celui du Juif improductif et celui du Juif-Satan13. On retrouve ici la dialectique subtile des deux hantises fondamentales qui structure l’imaginaire raciste : celle de la tare et celle de la tache. Si la première est privilégiée par la pensée eugéniste, centrée sur le mythe répulsif de la multiplication des hérédités défectueuses dans la population considérée, ainsi que par les diverses synthèses eugénico-racistes, la seconde est au cœur de la pensée raciste comme intellectualisation de la mixophobie14, structurée par l’idée d’une propagation irrémédiable de la souillure raciale.
Il faut remarquer en outre qu’en dépit de son équivocité, le mot « judéophobie » est moins inadéquat que son rival « antisémitisme », qui présuppose l’existence d’une « race sémitique » (ou aux « Sémites ») opposée à la « race aryenne » (ou aux « Aryens ») – chimères racialistes dont l’histoire est désormais bien connue15. On doit souligner le caractère mal formé du mot « antisémitisme », tributaire d’une vision racialiste de l’histoire fondée sur la thèse de la lutte entre les « Sémites » et les « Aryens » (ou « Indo-Européens »), depuis longtemps abandonnée par les anthropologues, les historiens et les linguistes en Occident. Elle date d’une époque où l’on confondait ordinairement la langue et la race, où l’on passait des langues sémitiques à la « race sémitique » ou aux « races sémitiques », en même temps que des langues indo-européennes à la « race indo-européenne » (ou « aryenne »).
Ce terme catégorisant ne peut s’appliquer sans confusion ni anachronisme aux attitudes et aux conduites antijuives observables dans l’Antiquité gréco-romaine ainsi que dans le monde christiano-européen d’avant le milieu du XIXe siècle. Les spécialistes qui, au XXe siècle, emportés par leurs habitudes lexicales, emploient le mot « antisémitisme » sans examen historico-sémantique et critique préalable pensent spontanément que l’antisémitisme se définit comme le « racisme dirigé contre les Juifs », postulant ainsi qu’il y a autant de « racismes » ou de « formes de racisme » que de cibles distinctes du racisme – il y aurait ainsi un racisme antijuif ou « antisémite16 » comme un racisme antinoir, antiasiatique, etc. En outre, sombrant dans le péché d’anachronisme, ils sont portés à croire qu’il a existé, par exemple, un « antisémitisme antique » ou « païen »17. C’est là déshistoriciser l’usage des termes conceptuels « racisme » et « antisémitisme ».
Contrairement à l’antijudaïsme, qu’il soit populaire ou théologico-religieux, l’antisémitisme tel qu’il est observable à partir du début des années 1880 en Allemagne, puis quelques années plus tard en France, se présente comme une vision du monde ou une idéologie politique à part entière, un système de représentations et de croyances qui remplit une fonction cognitive (expliquer les malheurs du genre humain en les attribuant à une cause diabolisée : « le Juif », incarnant une « race » dangereuse) et une fonction mobilisatrice (inciter à combattre les Juifs et leur « influence » polymorphe). La définition qu’en donne Jeannine Verdès-Leroux met l’accent sur ces deux principales composantes : « Par naissance de l’antisémitisme, nous entendons la transformation de la vieille hostilité aux juifs en une idéologie politique : […] l’antisémitisme (le mot né en Allemagne est aussitôt adopté en France) est l’élaboration d’un système expliquant tous les accidents et les désastres de l’histoire par le rôle des juifs et proposant des “solutions” à leur “domination”18. »
Il ne faut pas, bien sûr, prendre à la lettre le discours des acteurs, en particulier celui des premiers...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Introduction
  6. Chapitre 1 - Judéophobie, judéomisie, judéophilie
  7. Chapitre 2 - Face aux Juifs : ambivalences et retournements
  8. Chapitre 3 - Antisémitisme et philosémitisme : des frontières floues
  9. Chapitre 4 - Le « philo-antisémitisme » existe-t-il ? Le cas Léon Bloy
  10. Chapitre 5 - Comment évoluent les antisémites : adaptations, ruptures, métamorphoses (Rebatet, Vallat, Boutang, Blanchot, Bernanos)
  11. Chapitre 6 - Le cas Nietzsche : antijudaïsme et anti-antisémitisme
  12. Chapitre 7 - Aspects du « philosémitisme » stratégique : à la lumière du cas Céline
  13. Chapitre 8 - L’affaire Moix : symptôme et analyseur social
  14. Chapitre 9 - Excuses, mauvaise foi et pardon
  15. Chapitre 10 - L’affaire Meklat : la complaisance médiatique prise au piège
  16. Chapitre 11 - Le cas Alain : que faire des révélations d’un Journal intime ?
  17. Chapitre 12 - La « haine de soi juive » comme symptôme et problème
  18. Chapitre 13 - Transmission et réinventions des passions antijuives
  19. Chapitre 14 - Postures troubles et inversion des attitudes
  20. Conclusion
  21. Notes
  22. Remerciements
  23. Sommaire
  24. Du même auteur
  25. Collection