Érection
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Érection

Roman sexo-informatif

  1. 288 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Érection

Roman sexo-informatif

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À propos de ce livre

Après le succès de Désir, le premier roman sexo-informatif, voici Érection. Le principe? Vous lisez un roman d'aventures, inspiré de faits réels, enrichi d'informations sexologiques. Tout en lisant la vie d'un homme ordinaire traversant un destin exceptionnel, vous acquérez des informations en sexologie. Puis, consciemment et inconsciemment, vous modifiez certains de vos comportements relationnels. Cela semble magique et pourtant c'est scientifique! À la lecture de ce livre, vous comprendrez tous les mystères de l'érection masculine. Comment elle fonctionne, fluctue et parfois disparaît. Et comment l'améliorer, l'apprivoiser et mieux la gérer. Vous découvrirez un large panel de solutions psychosexuelles et médicales. Vous réaliserez à quel point l'érection est un élément important de la fierté et de la dignité masculines. Et combien elle peut être source de joie, de bonheur ou de détresse. Vous trouverez également des pistes pour comprendre et accompagner les pannes érectiles de votre compagnon. Pascal de Sutter est psychologue, professeur de sexologie, clinicien et chercheur. Il dirige le certificat en sexologie clinique de l'Université de Louvain et enseigne également à Lille, à Paris et à Nouméa. Il a aussi travaillé comme psychologue-expert pour l'armée. Valérie Doyen est sexologue. Elle travaille en privé, en planning familial. Formatrice et conférencière, elle est également enseignante invitée à l'Université de Louvain.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2018
ISBN
9782738144287

CHAPITRE 1

La plupart des gens ne meurent qu’une fois. Moi, je suis mort à trois reprises. Vous vous demandez comment cela peut arriver ? Je vais vous l’expliquer. Vous vous demandez aussi comment un mort peut écrire ? Je vous réponds immédiatement : au moment où je rédige ce texte je suis forcément encore vivant. Mais quand vous me lirez, je serai parti, cela ne fait aucun doute. Beaucoup plus tôt que je ne le pensais. Et d’une manière bien plus horrible que je n’aurais pu l’imaginer dans mes pires cauchemars.
Cette introduction peut paraître sinistre ou grandiloquente. Pourtant, je ne vois pas comment l’exprimer plus simplement. J’essaie juste d’en parler avec un certain détachement. Je me souviens de cette lecture que l’on m’avait imposée à l’école : Si c’est un homme1 de Primo Levi. Un livre qui m’avait profondément ému. Adolescent, j’avais été très impressionné par la première phrase du livre : « J’ai eu la chance de n’être déporté à Auschwitz qu’en 19442. » Cet homme qui avait vécu l’horreur absolue du camp d’extermination, avait le courage de commencer son livre par ces mots : J’ai eu la chance… Pour ma part, j’aurais pu commencer par : « J’ai eu la malchance de mourir en trois étapes… » J’aurais préféré mourir d’un seul coup, comme les chanceux qui s’endorment sans se réveiller. Toutefois, un tel début aurait été larmoyant et de l’ordre de l’auto-apitoiement. Or, ce n’est pas le genre chez nous. Dans ma famille, nous ne sommes pas autorisés à nous plaindre. La bonne humeur est requise et l’optimisme obligatoire. Il est évident qu’en rédigeant ces premières lignes je suis d’une humeur particulièrement déprimée. Mais plutôt que de ressasser péniblement ce qui m’arrive, je vais m’évader dans l’écriture et m’efforcer de songer à des émotions agréables.
Je vais donc commencer mon récit par un épisode qui débuta de manière particulièrement plaisante. Ce fut l’événement qui a précédé ma première mort. J’avais réservé une chambre pour ma femme et moi au célébrissime hôtel Danieli à Venise. J’avais choisi ce palace pour épater ma bien-aimée épouse et aussi parce qu’il se trouvait proche de l’arrivée du marathon de Venise sur la Riva degli Schiavoni, non loin de la fameuse place San Marco. J’avais imaginé que, après avoir franchi les 42 195 mètres de l’épreuve, je serais content de ne plus trop devoir marcher pour atteindre mon lit. Ce qui vous prouve mon indécrottable optimisme, car personne n’est jamais certain d’arriver jusqu’au bout d’un marathon. Surtout la première fois.
C’était mon premier marathon et je n’avais jamais parcouru une telle distance à pied. Encore moins en courant. À l’entraînement, j’avais été péniblement jusqu’à 35 kilomètres en arrivant dans un état proche de l’Ohio, comme le chantait Isabelle Adjani. Cette idée stupide de courir un marathon avec un entraînement insuffisant m’était venue il y a six mois. Mon ami Thierry, qui aimait beaucoup le running, m’avait proposé de courir avec lui. Et j’avais justement lu que l’exercice physique augmentait la testostérone. Je me disais que vu mes problèmes sexuels – dont je vais vous parler plus en détail – j’avais besoin d’un surplus d’hormones mâles. Cependant, cela faisait plusieurs années que j’avais abandonné la pratique sportive et « courir pour rien » m’était particulièrement pénible. M’entraîner pour un marathon me semblait une façon efficace de me motiver à sortir par tous les temps. Vivant à Lille et pas à Sainte-Maxime, comme ma sœur, j’étais souvent obligé de courir sous la pluie et le froid du Noooooord comme l’exprimait l’acteur Michel Galabru dans Bienvenue chez les Ch’tis.
Il faisait également frisquet en ce début de journée d’octobre à Venise. Thierry et moi attendions le premier vaporetto3 annoncé pour 4 h 51 devant le Danieli. C’était étrange de circuler dans une Venise nocturne, silencieuse et presque vide. Un contraste saisissant avec le fourmillement perpétuel des touristes durant la journée. D’habitude bavard, Thierry ne parlait pas. Il frissonnait sous sa tenue de coureur trop légère. Moi, je pensais à Coralie, ma femme. Elle était restée dans le lit et je l’avais quittée d’un simple baiser sur la joue. Je n’avais pas fait l’amour avec elle la veille, pour ne pas m’épuiser avant l’épreuve.
Cela me servit surtout de bonne excuse. Depuis près d’un an j’étais devenu le champion des justifications pour éviter la sexualité avec ma femme : trop fatigué ou trop repu après un repas. Trop stressé. Trop soucieux. Trop intéressé par le film du soir. Toujours « trop » quelque chose. Alors que mon vrai problème c’était un « pas assez ». Pas assez de franchise pour lui dire que j’étais terrorisé à l’idée d’échouer encore. Pas assez de courage pour en discuter ouvertement. Pas assez de lucidité pour voir la réalité en face. Je voulais croire, encore et toujours, que mes pannes érectiles n’étaient qu’un problème passager. Je continuais à me convaincre que cela irait mieux la prochaine fois.
J’avais des tas de bonnes raisons pour me dire que cela allait forcément s’améliorer. D’abord, j’étais jeune et en bonne santé. Or, pour moi, l’impuissance c’était un truc de vieux, ou de malade. Mon médecin me l’avait dit sans ambages. J’avais même passé une batterie de tests chez un urologue qui m’avait confirmé que sur le plan mécanique tout était en ordre. La preuve c’est que je me réveillais – quasiment – tous les matins au garde-à-vous, comme si j’avais encore 20 ans.
Mes érections fonctionnaient encore très bien dans toute une série de circonstances. La veille du départ du marathon, en touchant les genoux de Coralie sous la table du restaurant j’avais ressenti une érection incroyablement rigide. Elle s’était maintenue très longuement et très fermement. Cependant, j’étais parfaitement conscient que si j’avais voulu utiliser cette belle et vigoureuse érection pour faire l’amour à ma femme, elle serait retombée pitoyablement. C’était ainsi depuis des mois et des mois. Mon érection me lâchait cruellement chaque fois quand j’en avais besoin. Mais se montrait ferme et arrogante quand elle ne me servait à rien.
Pour moi, il n’y a rien de plus indiscipliné que l’érection d’un homme. Pourtant, je conservais cet espoir fou qu’un jour mon érection m’obéirait. Qu’elle fonctionnerait enfin quand je le voudrais au moment fatidique. Comme les communistes d’autrefois, j’aspirais au grand soir et à la venue d’une révolution érectile changeant ma vie. Comme les catholiques, je croyais en la résurrection de mon érection. Ce que je nommais ma résu-érection.
Mais la résu-érection tardait à venir. La dernière relation sexuelle complète remontait au mois de février. Lors de la Saint-Valentin, Coralie et moi avions picolé excessivement. On dit que l’alcool fait perdre l’érection4. Pourtant chez moi, c’est le contraire qui s’était produit. Mon érection s’était maintenue sans problème durant tout le coït. On avait vraiment baisé comme des fous. Ce fut génial. Le problème c’est que par la suite j’avais été carrément malade. Et que le lendemain je m’étais éveillé avec une méchante gueule de bois. La semaine suivante j’avais essayé de reproduire l’expérience avec une dose d’alcool plus raisonnable, mais cela n’avait pas fonctionné. Après plusieurs essais, j’en arrivai à la conclusion que je devais vraiment être complètement saoul pour être encore capable d’honorer ma femme. Cette option n’était pas tenable. De plus, sport et alcool ne font pas bon ménage.
J’utilisais donc d’autres stratégies pour témoigner de mon amour charnel à mon épouse. J’étais devenu le prince des massages sensuels, le roi des caresses clitoridiennes et l’empereur du cunnilingus. Hélas, ces pis-aller ne comblèrent ni ma partenaire ni moi-même.
Il restait Venise.
Le séjour à Venise était à mes yeux l’opération de la dernière chance. Ce serait mon pont d’Arcole5 ou ma Bérézina6. Tergiverser encore n’était plus une option. J’avais mon plan de bataille.
J’étais arrivé à la conclusion que puisque mon sexe était en parfait ordre de marche, c’était ma tête qui posait un problème. Je pensais sans doute trop. Voilà pourquoi lors de ma soûlographie de la Saint-Valentin, tout avait bien fonctionné. Mon cerveau imbibé d’alcool étant hors d’usage, l’érection s’était maintenue sans problème. J’avais lu qu’un effort physique prolongé provoquait parfois le même genre d’euphorie que l’alcool. Je m’étais donc persuadé qu’après le marathon, je serais dans les conditions idéales pour enfin faire l’amour correctement à mon épouse. Vous allez probablement trouver cette idée complètement farfelue. Mais je vous assure que lorsque l’on traverse le désert de l’impuissance, on s’accroche aux espoirs les plus dingues. Fussent-ils des mirages. Ne plus pouvoir faire l’amour à la femme que l’on aime est une telle torture que l’on est prêt à croire n’importe quoi pour en sortir.
Par ailleurs, cette idée n’était pas aussi absurde que l’on pourrait l’imaginer de prime abord. Certains athlètes bien entraînés sont capables de vivre de plus grands exploits sexuels après une rude épreuve physique. Le problème c’est que je n’étais pas vraiment bien entraîné.
Un bus nous conduisit à 40 kilomètres au nord de Venise. Il nous déposa près de la ligne de départ dans le charmant village de Stra. Des marathoniens de tous pays se rassemblaient sous de grandes tentes en se réchauffant avec du thé servi par des bénévoles de l’association des Alpini, les chasseurs alpins italiens. Thierry et moi nous rapprochâmes d’autres coureurs français. Nous échangeâmes avec un homme d’une cinquantaine d’années, vétéran de nombreux marathons. Thierry lui confia :
« J’ai déjà participé à trois épreuves de 21 kilomètres et je les ai courus en 1 h 30 environ.
– Cela ne veut rien dire », ricana le quinquagénaire en s’enduisant les aisselles de vaseline pour prévenir les irritations par frottement. « Un marathon c’est un autre univers. Cela n’a rien à voir. »
Nous nous sentions un peu penauds. L’embarras des novices face au vétéran. J’enlevai mon pantalon de jogging et en apercevant mes jambes, le marathonien français déclara :
« Mais avec des jambes minces comme les vôtres cela devrait aller ! »
Nous éclatâmes de rire et le départ se fit dans la bonne humeur. J’en profite pour me décrire brièvement. Je mesure 1,82 mètre et le jour du départ je pesais 67 kilos. Je suis donc d’allure plutôt mince et élancée. Mon cœur bat naturellement très lentement, ce qui est fort utile pour ce genre d’épreuve. J’ai le type « méditerranéen ». Une façon élégante pour dire que j’ai une gueule d’Arabe. C’est marrant, car ma sœur est blonde avec un look d’Européenne du Nord. Elle a hérité des gènes du paternel, originaire de Belgique. Tandis que moi, j’ai visiblement surtout récolté les chromosomes de ma mère dont les parents sont nés au Liban. En plus de ma tête de « méditerranéen » avec mes yeux bruns et mes cheveux noirs, j’ai aussi la peau mate. Adolescent, j’ai eu beaucoup de difficultés à accepter cette apparence physique. On ne peut pas vraiment dire que c’est idéal au XXIe siècle, en Fr...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Avant-propos
  5. Introduction
  6. CHAPITRE 1
  7. CHAPITRE 2
  8. CHAPITRE 3
  9. CHAPITRE 4
  10. CHAPITRE 5
  11. CHAPITRE 6
  12. CHAPITRE 7
  13. CHAPITRE 8
  14. CHAPITRE 9
  15. CHAPITRE 10
  16. CHAPITRE 11
  17. CHAPITRE 12
  18. CHAPITRE 13
  19. CHAPITRE 14
  20. Informations sur la sexologie
  21. Remerciements
  22. Table
  23. Des mêmes auteurs chez Odile Jacob
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