L' Erreur de l'Occident
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L' Erreur de l'Occident

Face à la mondialisation

  1. 448 pages
  2. French
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  4. Disponible sur iOS et Android
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L' Erreur de l'Occident

Face à la mondialisation

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À propos de ce livre

Quel sera l'avenir de la mondialisation? Sera-t-elle la « mondialisation heureuse » rêvée par certains, ou la transformation du monde en marchandise, crainte par d'autres?La clef de ce dilemme ne se trouve pas chez nous, mais dans un tiers-monde trop délaissé. L'abandon dans lequel les pays occidentaux ont laissé le Sud n'est pas seulement une injustice: c'est une imprudence. Pression croissante de populations jeunes et pauvres en mal d'immigration; maladies peu ou mal traitées, qui nous menacent d'un effet boomerang; accélération du réchauffement climatique, de la pollution, de la désertification; multiplication des dangers liés à la prolifération nucléaire, aux armes bio-chimiques, aux États-voyous et plus encore au terrorisme: l'alerte est déjà lancée. Et si la seule réponse sensée possible était un sursaut de solidarité planétaire? Inspecteur général des finances, ancien directeur des relations économiques extérieures au ministère des Finances, Philippe Jurgensen a été directeur général de la Caisse française de développement avant de diriger l'Agence nationale de valorisation de la recherche. Il a notamment publié L'Euro pour tous.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2004
ISBN
9782738186973
Notes
1- N’oublions pas qu’il y a moins de trente ans, trois pays d’Europe occidentale (Espagne, Grèce et Portugal) vivaient encore sous un régime plus ou moins dictatorial, de même que toute l’Europe de l’Est. Quant au tiers-monde, les grands pays d’Amérique latine vivent tous aujourd’hui en démocratie, alors qu’il n’en était rien autour de 1980, entre l’Argentine des colonels, les présidents musclés du Brésil et le « parti révolutionnaire institutionnel » mexicain ; l’apartheid a disparu en Afrique du Sud, et les régimes de parti unique qui subsistent en Chine et au Vietnam par exemple se sont partiellement ouverts. S’il reste beaucoup de chemin à faire, la tendance est nette.
2- L’historien Jacques Marseille montre que le XXe siècle a été celui du bonheur économique, puisque le PIB mondial a été multiplié par douze, l’espérance de vie accrue de 25 ans, le pouvoir d’achat multiplié par quatre…
3- Cette méfiance, est en France, bipartisane. On se souvient des déclarations de F. Mitterrand sur « l’argent qui corrompt » ; J. Chirac a de son côté, lors du sommet des pays industrialisés (G7) d’Halifax, en 1995, déclaré que la spéculation est « le sida de nos sociétés ».
4- Une étude publiée par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) montre qu’en 2000 la plus grande firme multinationale (ExxonMobil) avait un revenu (valeur ajoutée annuelle) comparable à celui d’un pays de 140 millions d’habitants comme le Pakistan ; parmi les suivantes, General Motors dépasse le Pérou, Daimler-Chrysler le Nigeria, Siemens l’Ukraine, etc.
5- Des études économétriques (cf. bibliographie) montrent, de façon plus savante, que les inégalités internationales se sont accrues en faveur de l’Occident, rapidement de 1820 à 1960, un peu moins vite depuis, grâce à la forte croissance de certains PVD. Mais ces inégalités se sont accrues beaucoup plus vite entre les deux extrêmes, les plus riches des pays avancés et les plus pauvres des pays en développement. Sur l’ensemble de cette question, voir chapitre 5, pages 265 à 290.
6- Le terme est de Viviane Forrester, qui a écrit sur ce sujet un ouvrage polémique à succès. Quant à la dénonciation, à la mode en France au milieu des années 1990, de la « pensée unique », on la trouvera dans le livre de J.-P. Fitoussi, Le Débat interdit, ou dans l’« appel des économistes pour sortir de la pensée unique », en 1996.
7- Enquête publiée par Le Monde en juillet 2003. La plupart de ces investisseurs sont anglo-saxons. Ils détiennent plus de la moitié du capital de neuf entreprises du CAC 40, dont Vivendi Universal, Total, Axa, Aventis, etc.
8- La première révolution industrielle est celle du début du XIXe siècle qui, à partir du charbon et de la machine à vapeur, vit les débuts de la mécanisation, des chemins de fer, de la métallurgie, etc. ; la seconde est celle du pétrole, de la chimie, de l’électricité, et de l’automobile, autour de 1900. La nouvelle révolution ne mérite plus que par habitude de langage le nom d’« industrielle », car les services sont devenus prépondérants dans les économies avancées ; elle tourne autour de l’image, des communications instantanées, du tourisme de masse, des « courants faibles », des microsystèmes, de la santé et de l’environnement, etc.
9- Sur ce point, ce mouvement se rattache à des courants de pensée comme le Groupe des dix du sociologue Edgar Morin et du scientifique Henri Laborit, qui visait à « reconstruire une économie dont la finalité serait l’homme », ou Raison d’agir, mouvement du sociologue Pierre Bourdieu.
10- ATTAC, « Association pour la taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyens », a été créée en 1998 autour de l’idée de la « taxe Tobin », sur laquelle nous reviendrons dans cet ouvrage, mais s’est élargie à l’ensemble des questions liées à la mondialisation. ATTAC est l’un des principaux organisateurs des forums sociaux mondiaux.
11- « Il faut se mobiliser pour que le sommet de Cancún soit un échec, mettre les 146 gouvernements sous contrôle citoyen pour qu’ils ne signent pas à Cancún », déclarait J. Bové lors du rassemblement altermondialiste sur le plateau du Larzac, en août 2003. Les 120 ONG présentes le mois suivant en marge de la conférence, ralliées autour du slogan « Notre monde n’est pas à vendre », ont conseillé la plus grande fermeté aux pays en développement, et la plupart d’entre elles ont vu dans son échec une « victoire pour la société civile mondiale », selon les termes de la célèbre Lori Wallach, de Public Citizen. Pour les ONG françaises présentes comme Agir ici ou Coordination Sud, ce blocage « suscite l’espoir pour les centaines de millions de personnes qui souffrent quotidiennement d’une libéralisation sauvage ». On peut pourtant craindre qu’il ne se retourne en réalité contre les intérêts des plus pauvres.
12- Les heurts de « casseurs » avec les forces de l’ordre, en marge de ce sommet, ont causé la mort de l’un des deux cent mille manifestants réunis pour le contester. Les organisations altermondialistes s’efforcent d’ailleurs de prendre leurs distances à l’égard des éléments violents, comme on l’a vu à Porto Alegre.
13- Le recours à des mesures de sécurité exceptionnelles, comme à Davos (pour le World Economic Forum, rencontre annuelle informelle de grands dirigeants publics et privés), à Québec ou à Göteborg en 2001, frappe défavorablement l’opinion, et n’est pas toujours efficace, comme le prouve l’exemple du sommet de Gênes. La stratégie d’évitement a consisté a choisir des lieux difficiles d’accès, comme pour la conférence OMC de Doha (Qatar) fin 2001 ou celle du G8 à Kananaskis (Canada) en juin 2002. L’Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale prévue en septembre 2001, ainsi qu’une réunion à Barcelone, ont même été purement et simplement annulées.
14- « Radical », pour un Américain ou un Britannique, doit être pris au sens plein du mot, c’est-à-dire partisan de mesures fortes pour changer le système, et non au sens très atténué qu’il a pris dans la politique française.
15- En France, on peut citer parmi celles-ci Le Monde diplomatique, le mensuel Alternatives économiques, le bimestriel Alternatives internationales, la revue Politis, etc.
16- Les forums sociaux européens suivants ont réuni deux cent mille personnes à Florence, puis plus de cent mille personnes en Seine-Saint-Denis, en novembre 2002 et 2003.
17- Il n’y a en effet rien de réellement commun, à notre sens, entre les luttes sociales à l’intérieur des pays avancés, où il s’agit de défendre emplois, salaires et avantages sociaux acquis, et celles de pays démunis où tout ceci reste à acquérir. Ainsi, les intérêts immédiats des agriculteurs européens sont opposés au démantèlement des subventions, réclamé à cor et à cri par les PVD, et ceux des travailleurs de l’industrie aux délocalisations, qui font perdre des emplois dans le Nord mais en apportent aux pays du Sud.
18- Le site Internet du groupe d’extrême droite Unité radicale, dissous en 2001, dénonçait l’immigration dans sa rubrique « Europe occupée » ; il appelait, dans des termes proches à ceux de groupuscules de l’autre bord, à « la résistance au nouvel ordre mondial », tout en rangeant côte à côte J. Chirac et L. Jospin parmi les « kollabos » (sic) du système !
19- Alain Minc, par exemple, commente avec éloquence mais excès la position des altermondialistes : « Nos contestataires n’offrent, eux, aucune contre-théorie : ils se contentent de dire non au système, tout en encaissant ses bienfaits » (Le Monde, 17 août 2001). Pour l’auteur de La Mondialisation heureuse, nos élites sont devenues « mal pensantes », cédant à la mode des « communautaristes de tous acabits, aux zélotes des ONG, aux rentiers de l’antimondialisation, aux névrosés de l’antiaméricanisme »… Des économistes de renom comme Paul Krugman, Michel Aglietta ou Joseph Stiglitz montrent pourtant, sans remettre aucunement en cause les bases de l’économie de marché, la voie de réformes possibles.
20- Exactement 12,8 ‰ sur la décennie 1990-1999, pour la France métropolitaine (taux remonté à plus de 13 ‰ de 2000 à 2002) ; ce chiffre est à comparer avec une mortalité moyenne de 9,2 ‰ sur la même période, soit un solde positif de 3,6 ‰ habitants, ce qui donne un accroissement d’environ 200 000 par an.
21- 58,7 millions d’habitants en France métropolitaine au 1er janvier 2000 contre 41,6 millions en 1950, soit une augmentation de 41 %. Ce chiffre est passé à 59,6 millions au 1er janvier 2003 ; s’y ajoutent 1,8 millions d’habitants dans les DOM, portant notre population totale à 61,4 millions.
22- Le taux de fécondité y est tombé à 1,3 avant de remonter à 1,4 en 2002, et le taux de natalité est à 8,8 ‰, niveau le plus bas d’Europe occidentale. Depuis l’an 2000, il naît chaque année un peu plus de Français que d’Allemands, bien que ceux-ci soient vingt millions de plus. Même en supposant l’entrée de 100 000 à 200 000 immigrants par an, la population allemande reviendrait ainsi de 82 millions à moins de 70 au milieu de ce siècle, très près de la nôtre. Au-delà d’une déchristianisation sans doute plus tardive que chez nous, l’Allemagne est influencée par la défaite de 1945 – les nazis avaient une politique très nataliste, contre laquelle l’opinion reste montée. En outre, l’effort fait pour faciliter la vie des mères qui travaillent est particulièrement faible dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest.
23- Selon les sociologues, cette chute brutale de la démographie dans les pays du Sud européen viendrait surtout de l’accès des femmes au travail alors que, dans une phase de transition que les pays du Nord ont connue avant eux, il leur est très difficile, faute de structures d’accueil appropriées (crèches…), de concilier vie professionnelle et maternité. Une autre cause est le fait que le mariage y demeure un préalable à la procréation – à la différence de la France par exemple, où 55 % des premières naissances ont lieu hors mariage.
24- La population italienne pourrait revenir de près de 58 millions actuellement à moins de 40 au milieu du siècle, selon les prévisions d’Eurostat… L’ONU est légèrement plus optimiste : elle prévoit une population italienne de 43 millions en 2050. L’Espagne, de son côté, tomberait de 40 à moins de 30 millions d’habitants à la même échéance.
25- Depuis 2000, deux pays, l’Allemagne et l’Italie, ont régulièrement un solde naturel négatif, tandis que la Suède, la Grèce et l’Autriche oscillent autour de 0. En 2002, le solde naturel espagnol est aussi devenu négatif. Tous ces pays ont des taux de natalité inférieurs à la moyenne de l’UE. Du fait de sa fécondité supérieure, la France verrait sa part dans la population de l’Europe des Quinze remonter de 15,7 % à 17 % au milieu du siècle.
26- La décennie 1990 a vu l’activité économique baisser de moitié dans l’ex-URSS et de 15 % en moyenne dans les autres pays de l’Est européen, avec une forte montée du chômage et un appauvrissement d’une part importante des habitants. Ainsi, selon un rapport publié par la Banque mondiale en septembre 2000, la part de la population vivant en état de pauvreté (soit moins de 2,15 $ par jour) est passée de 2 % à 21 % en moyenne en dix ans (1988-1998) ; elle atteint plus de la moitié de la population en Moldavie, et près de 20 % en Russie même.
27- Les femmes russes sont nettement moins touchées : elles conservent une espérance de vie de 72 ans actuellement. En moyenne, l’espérance de vie des Russes s’établissait à 65 ans en 2001.
28- En 2002, la Russie a enregistré 2,3 millions de décès pour seulement 1,4 million de naissances ; elle ne compte plus que 144 millions d’habitants, contre 148 en 1990. Le US Census Bureau évalue la chute de population pendant la première moitié de ce siècle à 20 % pour ce pays (qui tomberait à 118 millions d’habitants, revenant du sixième au quatorzième rang mondial) et 23 % pour l’Ukraine : 37,7 millions d’habitants prévus en 2050 contre 48 en 2003. L’ONU prévoit également une chute de la population russe à 121 millions en 2050 en hypothèse haute et 104 millions seulement en hypothèse moyenne. Alors que la Russie soviétique était plus peuplée que les États-Unis, ceux-ci seront, en 2050, plus de trois fois plus peuplés que la nouvelle Russie.
29- Ces pays, dont l’entrée dans l’UE a été décidée par le sommet européen de Copenhague le 14 décembre 2002 sont, par ordre décroissant de population : la Pologne ; la République tchèque ; la Hongrie ; la Slovaquie ; la Lituanie ; la Lettonie ; la Slovénie ; l’Estonie ; Chypre et Malte. Ils comptent au total 75 millions d’habitants (dont 38,6 pour la seule Pologne) et feront donc passer la population de l’UE à 455 millions.
30- Les prévisions publiées par l’INSEE, qui incluent l’immigration, sont moins négatives : les quinze pays de l’Union actuelle compteraient encore 365 millions d’habitants en 2050, soit seize millions seulement de moins qu’actuellement. La projection centrale de l’office européen Eurostat (368 millions d’habit...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Avertissement
  5. Introduction
  6. Chapitre premier - La bombe démographique va-t-elle éclater ?
  7. Chapitre 2 - Vers un « retour de flamme » médical ?
  8. Chapitre 3 - Le péril environnemental
  9. Chapitre 4 - Les risques stratégiques
  10. Chapitre 5 - Comment retrouver la voie d’un vrai développement
  11. Conclusion - Quel avenir, demain ?
  12. Notes
  13. Références bibliographiques
  14. Glossaire des sigles
  15. Du même auteur