La Liberté des hommes
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La Liberté des hommes

Lecture politique de la Bible

  1. 304 pages
  2. French
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La Liberté des hommes

Lecture politique de la Bible

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À propos de ce livre

Depuis quelques années, face à la montée des fondamentalismes, l'idée que la religion serait par excellence source de tyrannie et incitation à la violence semble prévaloir. Et la Bible, juive comme chrétienne, n'échappe pas aux attaques. Qu'enseigne-t-elle en profondeur sur les questions politiques fondamentales? Pour Armand Laferrère, « les textes bibliques apportent des réponses au moins aussi riches, aussi subtiles et aussi réalistes que celles de toute la philosophie politique européenne ». Surtout, extraordinairement cohérente, la Bible a légué à l'humanité le principe selon lequel, du fait de la tendance de la nature humaine à faire le mal, tout pouvoir politique doit être limité. Loin d'être une source d'oppression, elle est, au contraire, un rempart contre toutes les tyrannies. Revenant aux sources historiques de ce qui a permis l'apparition d'une culture exaltant la liberté des individus et la protection des faibles, Armand Laferrère propose une véritable redécouverte de la Bible: ce n'est pas seulement un trésor spirituel, c'est aussi un bréviaire pour notre temps. Normalien, énarque, Armand Laferrère est membre du comité de rédaction de la revue Commentaire.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2013
ISBN
9782738177698
Chapitre 1
La méfiance à l’égard du pouvoir, ou les origines de la liberté
Le Pentateuque, pierre fondatrice de la Bible
Parmi les textes bibliques, les cinq premiers livres – Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome – ont un statut particulier.
Ces cinq livres – que les chrétiens appellent Pentateuque et les juifs, Torah, c’est-à-dire « enseignement » – couvrent les mythes de la création du monde, l’histoire de la famille d’Abraham, patriarche d’Israël, le récit de l’esclavage des Israélites en Égypte et celui de leur libération sous la direction de Moïse.
La tradition juive veut que la Torah ait été écrite par Moïse. Or celui-ci était censé avoir eu un lien plus direct avec Dieu que tout autre homme en Israël : « Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l’Éternel connaissait face à face » (Deutéronome 34, 10). Par conséquent, les écrits de la Torah, considérés comme tout particulièrement inspirés, ont été longtemps placés au centre des études bibliques juives. Ils ont fait l’objet de commentaires et d’études sans fin à travers les siècles. Une gigantesque collection de ces commentaires fut rédigée entre le IIe siècle av. J.-C. et le VIe siècle de notre ère. Connu sous le nom de Talmud, ce texte est aussi appelé Torah orale : c’est le développement d’un enseignement censé être entièrement contenu, sous une forme ramassée ou délibérément dissimulée, dans le texte du Pentateuque.
Les conclusions des études philologiques et historiques montrent cependant une image différente. Les textes de la Torah semblent avoir été rassemblés, pour l’essentiel, à l’époque du roi de Judée Josias, roi à Jérusalem de 641 à 609 av. J.-C. Certains textes rassemblés dans cette collection étaient cependant plus anciens, parfois de plusieurs siècles. Le texte du Pentateuque fut encore remanié plusieurs fois par la suite, probablement jusqu’au Ve siècle av. J.-C.1. Quoi qu’il en soit, les cinq livres de la Torah continuent de servir de référence ultime à la tradition juive et, de ce fait même, à la tradition chrétienne.
Comme c’est le cas de tous les textes fondateurs de civilisations, le Pentateuque a plusieurs dimensions : mythologique, historique, religieuse et morale, entre autres. Il contient aussi, répartis parmi ses cinq livres, de nombreux enseignements proprement politiques, qui concernent l’organisation de la société, la bonne manière d’y répartir le pouvoir, ainsi que les références que le peuple et ses dirigeants doivent garder en mémoire lorsqu’ils prennent des décisions qui engagent la communauté. Ils présentent cinq caractéristiques fondamentales :
– le Pentateuque fonde son enseignement politique sur une conception complexe de la nature humaine, caractérisée à la fois par sa capacité à améliorer le monde et par une constante inclination au mal ;
– il se refuse systématiquement à donner aux grands personnages fondateurs une stature supérieure à celle des autres hommes et insiste au contraire sur leurs faiblesses et leurs défauts ;
– il institue plusieurs centres légitimes de pouvoir, dont il limite aussitôt la capacité d’agir par la création de contre-pouvoirs ;
– il fonde les relations entre le peuple et ses voisins, non pas sur une supériorité nationale, mais au contraire sur le souvenir constamment répété d’une humiliation passée ;
– enfin, la forme la plus universelle de son message moral, les Dix Commandements, est sans doute le texte de l’histoire humaine qui résume le mieux les précautions à prendre pour empêcher l’établissement de la tyrannie.
La nature humaine dans les textes fondateurs : deux qualités divines…
La première question que doit se poser un organisateur politique est celle de la nature humaine.
Plus précisément, il doit préciser quelle est son explication des comportements de groupe qui caractérisent toutes les collectivités humaines et dont la politique doit constamment tenir compte : rivalités (concurrence pour les ressources, conflit d’opinions, compétition entre groupes ethniques et familiaux) ; intérêts (recherche du confort, des honneurs et des places) et solidarités (familiales, tribales, religieuses, de culture ou d’opinion). Il faut avoir une théorie expliquant ces comportements, si l’on veut ensuite organiser les institutions de pouvoir et déterminer leurs priorités. Cette théorie doit répondre au moins à trois questions.
Première question : les hommes sont-ils bons ou mauvais ? Plus précisément, leur comportement spontané en société est-il bénéfique ou nuisible aux autres ? Le jeu des rivalités, des intérêts et des solidarités conduit-il à l’amélioration de la société, ou au contraire détériore-t-il la condition de tous par la rivalité permanente, la violence et la spoliation ?
Selon la réponse qui sera donnée à cette question, le pouvoir – en admettant que lui-même vise au bien de l’humanité et non au seul avantage des gouvernants – devra être organisé d’une manière qui fera plus ou moins confiance au comportement spontané des citoyens ou, au contraire, cherchera à les contrôler et à les contraindre pour limiter leur capacité de nuire.
Deuxième question : les hommes peuvent-ils se perfectionner ? Ou, au contraire, leurs vices – leur égoïsme, leur ignorance, leur avidité, leurs préjugés et leur cruauté – sont-ils définitivement ancrés en eux ?
Si une amélioration est possible, tout pouvoir qui ne serait pas lui-même entièrement égoïste doit la poursuivre : par l’éducation, par l’exemple, ou en créant les conditions matérielles et morales d’une amélioration des hommes. Si cette amélioration n’est pas possible, les institutions politiques devront seulement limiter les conséquences nuisibles des faiblesses humaines – et non pas y remédier.
Troisième question : existe-t-il une différence fondamentale entre la nature des gouvernants et celle des gouvernés ? Si on admet que l’un des buts de la politique est de réduire les inconvénients de la nature humaine, encore faut-il savoir si la politique doit seulement se méfier des effets de cette nature chez les gouvernés… ou si elle doit aussi prévenir les conséquences nuisibles de la nature humaine chez les gouvernants.
Si on pense qu’il existe une catégorie de gens qui – par leur éducation, par leurs connaissances, par leur appartenance à un groupe supérieur ou par les principes qu’ils professent – sont exempts des vices généraux de la nature humaine, alors on peut organiser un système politique qui transférera à ce groupe, en confiance, l’ensemble des pouvoirs.
Si, au contraire, les gouvernants sont irrémédiablement sujets aux mêmes vices et aux mêmes excès que les gouvernés, la question politique se posera en des termes très différents. Les institutions du pouvoir et les priorités collectives ne devront pas seulement viser l’amélioration de la condition de tous, mais devront aussi prendre en compte le risque d’un abus de pouvoir de la part des gouvernants. La politique ne pourra plus seulement se fixer comme premier objectif l’amélioration de la société. Elle devra constamment veiller à ce que le pouvoir soit limité, contrôlé et divisé pour en éviter l’emploi abusif.
La réponse du Pentateuque à la troisième question est radicale, mais claire : elle sera étudiée dans une prochaine subdivision de ce chapitre. Sur les deux premières questions, en revanche, les cinq premiers livres de la Bible apportent une réponse tout en nuance, qui a marqué la civilisation judéo-chrétienne jusqu’à nos jours. La nature humaine y est présentée comme capable d’améliorer le monde et de distinguer le bien du mal, mais, en même temps, comme marquée par une constante inclination au mal.
Les premiers éléments de réponse à la question de la nature humaine se trouvent dès les premiers livres de la Genèse. Ces livres, qui racontent la création du monde et l’histoire des premiers hommes, ne relèvent pas encore, comme les livres suivants, de l’histoire nationale juive. Ils sont une réécriture, par les Hébreux, de mythes – la création du monde, le Déluge – qui circulaient sous diverses formes dans tout le Moyen-Orient antique et dont d’autres versions ont été retrouvées chez d’autres peuples2.
Dans le récit biblique de la création du monde, il est dit à deux reprises que Dieu crée l’homme « à son image » (Genèse 1, 26 et 1, 27) : la nature humaine doit donc être comprise à la lumière de ce que les premiers livres de la Bible disent de l’image de Dieu.
Quelle est donc cette nature divine dont la nature humaine reflète l’image ? Dans la tradition occidentale, marquée par l’influence des philosophes grecques, nous sommes souvent tentés de voir Dieu comme un être combinant toutes les perfections : tout-puissant, tout-connaissant, impassible. Le texte de la Bible présente une image presque parfaitement opposée.
Le Dieu de la Genèse, modèle de la nature humaine, n’est ni tout-puissant ni tout-connaissant : lorsque Adam et Ève, après avoir goûté à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, se cachent dans le jardin d’Éden, Dieu ne les trouve pas et doit les appeler pour leur parler (« Dieu dit à l’homme : où es-tu ? […] Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? » Genèse 3, 9-11).
Il n’est pas non plus – loin de là – dépourvu de passions. À plusieurs reprises, au long du Pentateuque, Dieu est qualifié de « jaloux ». Il est pris d’accès de colère et de tristesse. Il hésite et change d’avis à plusieurs reprises : après la création, Dieu « se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre et il fut affligé en son cœur » (Genèse 6, 6), ce qui ne l’empêche pas de se reprendre après le Déluge et de promettre de ne plus jamais chercher à détruire l’humanité. Cette promesse de protection est justifiée par le même argument qui, un peu plus tôt, avait expliqué le Déluge : « Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse » (Genèse 8, 21)3.
Il est donc manifeste qu’avoir été créé « à l’image de Dieu » n’est pas une garantie de sagesse, ni le signe d’une capacité particulière à surmonter ses passions (la référence à des pensées irrémédiablement mauvaises clarifierait ce point s’il en était besoin). En revanche, le Dieu du Pentateuque a deux grandes qualités qui éclairent la compréhension biblique de la nature humaine et, par là même, l’ensemble des enseignements politiques de la Bible.
En premier lieu, le Dieu du Pentateuque est un Dieu créateur, un agent qui change la réalité. Il crée le monde, le noie sous le déluge, détruit Babel, ordonne à Abraham de quitter la Chaldée, assure la survie des Hébreux dans le Sinaï lors de leur sortie d’Égypte.
Si l’humanité est créée à l’image de Dieu, c’est donc que la Bible voit dans la nature humaine un agent de changement – d’un changement plutôt positif malgré les risques d’erreur et les imperfections humaines.
Cette conception est directement contraire à celle des autres civilisations antiques du Proche-Orient – mais aussi à celle des cultures contemporaines qui n’ont pas connu l’influence de la Bible.
Dans ces communautés, l’homme n’est pas censé changer la réalité : il doit y trouver sa place en acceptant l’ordre du monde tel qu’il est. Au contraire, dans les civilisations qui ont reçu l’inspiration de la Bible, on attend des hommes qu’ils emploient leur force à améliorer le monde, dans la limite de leurs capacités et de leur compréhension.
C’est ce que font Noé lorsqu’il construit une arche qui permettra d’éviter l’extermination complète de la vie sur terre ; Abraham, quand il quitte Ur avec sa famille pour aller fonder en Canaan ce qui deviendra bien plus tard le peuple d’Israël ; ou Moïse, quand il prend à partie Pharaon et engage la lutte qui finira par la libération des esclaves.
Cette amélioration du monde par l’action humaine est ce dont la Bible nous juge capables, ce qu’elle attend de chacun d’entre nous. Pour une part, cette révolution passera par des comportements privés : bien traiter autrui, lutter contre nos propres faiblesses. Il faudra aussi parfois, pour changer et améliorer le monde, passer par l’engagement public, le combat politique – voire, si nécessaire, l’action militaire.
L’autre grande caractéristique de la nature divine que le Pentateuque attribue à la nature humaine est le fait que Dieu passe son temps à juger. Loin du Dieu calme et indifférent des philosophes, il s’applaudit de sa propre création (« Et Dieu vit que cela était bon »), ce qui implique qu’il aurait pu en être autrement. Par la suite, l’Éternel intervient régulièrement pour condamner ou approuver les comportements des hommes et des peuples et pour faire part de ces jugements à ses prophètes.
De même, les principaux personnages de la Bible sont fréquemment présentés en train de juger ou d’exercer leur jugement pour distinguer le bien du mal. Dès les premiers mythes fondateurs, l’arbre interdit dont Adam et Ève goûtent le fruit, lançant ainsi l’histoire humaine, s’appelle « arbre de la connaissance du Bien et du Mal » (Genèse 2, 17).
L’importance primordiale d’un jugement juste est démontrée, entre autres, par le fait que les textes « légaux » du Pentateuque – ceux qui fixent les règles à respecter par le peuple d’Israël – s’adressent plus souvent aux juges qu’aux dirigeants politiques. Moïse, au Sinaï, passe l’essentiel de son temps à juger les affaires des Hébreux, au point que son beau-père Jéthro doit lui conseiller de nommer d’autres juges pour éviter le surmenage : « Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité ; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. Qu’ils jugent le peuple en tout temps ; qu’ils portent devant toi toutes les affaires importantes et qu’ils prononcent eux-mêmes sur les petites causes » (Exode 18, 18-22).
À l’occasion, les grands personnages de la Bible exercent même leur capacité de juger contre des décisions qui leur sont annoncées par Dieu lui-même – et ils parviennent parfois à faire changer d’avis l’Éternel. Abraham, lorsque Dieu lui annonce son intention de détruire Sodome et Gomorrhe, juge cette décision excessive et obtient que Dieu y mette des conditions : « Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi ? […] Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d’eux » (Genèse 18, 24-26). De même, lorsque Dieu annonce à Moïse qu’il veut détruire Israël après que le peuple a adoré le veau d’or, Moïse juge cette décision injuste et le dit à l’Éternel, qui se laisse convaincre par son prophète : « L’Éternel se repentit du mal qu’il avait déclaré vouloir faire à son peuple » (Exode 32, 11).
En donnant une telle importance à la capacité de juger, la Bible énonce un enseignement essentiel pour chacun d’entre nous : avoir...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Copyright
  4. Table
  5. Dédicace
  6. Introduction
  7. Chapitre 1. La méfiance à l'égard du pouvoir, ou les origines de la liberté
  8. Chapitre 2. Comment créer et défendre un peuple
  9. Chapitre 3. Le livre des Juges : l'impossibilité d'un pouvoir faible
  10. Chapitre 4. Saül et David, ou les faiblesses des rois
  11. Chapitre 5. Les livres de Salomon, ou la sagesse d'un grand roi
  12. Chapitre 6. Les prophètes d'Israël avant l'exil à Babylone : des acteurs politiques en dehors des structures du pouvoir
  13. Chapitre 7. Les livres de l'exil : comment préserver l'identité d'un peuple vaincu
  14. Chapitre 8. Jésus, ou le renversement des valeurs politiques
  15. Chapitre 9. Religion de lois ou religion d'amour : une distinction plus politique que théologique
  16. Chapitre 10. Paul, ou l'organisateur
  17. En guise de conclusion : liberté et culture
  18. Pour aller plus loin
  19. Annexe : Les 66 livres de la Bible
  20. Remerciements
  21. Quatrième de couverture