ROBERT LEROUX â Retraçons la genĂšse de lâindividualisme mĂ©thodologique. Ă quel moment avez-vous eu lâidĂ©e dâĂ©laborer, dâune façon gĂ©nĂ©rale, un modĂšle thĂ©orique qui explique lâaction sociale Ă partir de ses composantes individuelles ?
RAYMOND BOUDON â Mon intĂ©rĂȘt pour une sociologie de type individualiste commence Ă se cristalliser au moment oĂč jâentre au Centre dâĂ©tudes sociologiques du CNRS, en 1962-1963, lorsque je commence Ă travailler avec AndrĂ© Davidovitch sur des questions de sociologie judiciaire. Ă cette Ă©poque, je prĂ©parais ma thĂšse sur LâAnalyse mathĂ©matique des faits sociaux. Mon objectif principal relevait de lâĂ©pistĂ©mologie. Je souhaitais surtout inventorier les fonctions des modĂšles mathĂ©matiques dans les sciences sociales. Mais mes conversations avec Davidovitch mâont laissĂ© apparaĂźtre la possibilitĂ© dâapporter une contribution originale. Elles mâont amenĂ© Ă me demander sâil nâĂ©tait pas possible de chercher Ă rĂ©pondre par la construction de modĂšles formalisĂ©s aux questions quâil se posait Ă propos des rĂ©gularitĂ©s statistiques sur lesquelles il travaillait.
R. L. â Pouvez-vous nous parler de Davidovitch ?
R. B. â Davidovitch Ă©tait un homme affable, chaleureux, intarissable. Jâai tout de suite sympathisĂ© avec lui. Juriste de formation, ayant occupĂ© des fonctions judiciaires, il Ă©tait devenu sociologue et reprĂ©sentait au Centre dâĂ©tudes sociologiques la sociologie de la justice et du crime. Les travaux criminologiques de Gabriel Tarde Ă©taient pour lui une source dâinspiration. Lorsque jâai fait sa connaissance, il travaillait sur le Compte gĂ©nĂ©ral de la justice criminelle : un rapport annuel produit par le ministĂšre de la Justice depuis NapolĂ©on. Davidovitch, qui avait disposĂ© sur les Ă©tagĂšres de son bureau toute la collection du Compte, y avait discernĂ© des tendances sĂ©culaires qui lâintriguaient. Un problĂšme lâintĂ©ressait tout particuliĂšrement. Lorsque des faits dĂ©lictueux sont portĂ©s Ă la connaissance du parquet, celui-ci peut engager lâaffaire dans la machine judiciaire, ou la « classer ». Or Davidovitch avait repĂ©rĂ© que la proportion des affaires classĂ©es par la justice augmentait de maniĂšre continue dans le temps, depuis le dĂ©but du XIXe siĂšcle. Il sâinterrogeait sur les raisons dâĂȘtre de cette tendance.
R. L. â Comment voyait-il ou voyiez-vous les choses ?
R. B. â Cette donnĂ©e macroscopique ne pouvait Ă©videmment rĂ©sulter que des dĂ©cisions microscopiques prises par les magistrats du parquet, annĂ©e aprĂšs annĂ©e. Ă la fin du XIXe siĂšcle, Tarde sâĂ©tait interrogĂ© sur les raisons qui faisaient que les taux dâacquittement devant les tribunaux correctionnels dĂ©clinaient rĂ©guliĂšrement. Il avait Ă©tĂ© magistrat. Il avait assumĂ© la responsabilitĂ© du Compte gĂ©nĂ©ral de la justice criminelle. Il avait proposĂ© dâexpliquer cette donnĂ©e macroscopique en prenant au sĂ©rieux lâidĂ©e quâelle ne pouvait ĂȘtre que le rĂ©sultat des dĂ©cisions individuelles des magistrats instructeurs. Lorsquâun magistrat instructeur dĂ©cide dâenvoyer une affaire Ă lâaudience, câest quâil a lâimpression dâavoir rĂ©uni suffisamment dâĂ©lĂ©ments pour que le procĂšs se termine par une condamnation. Sinon, il aura fait tourner la machine judiciaire Ă vide. Cela nâest pas trĂšs grave dans une juridiction ou dans une conjoncture oĂč les crimes et dĂ©lits sont rares et oĂč les ressources de la justice sont suffisantes. Cela devient dâautant plus grave que lâinsuffisance des ressources de la machinerie judiciaire par rapport Ă lâaugmentation de la criminalitĂ© sâaccroĂźt. Ayant observĂ© une tendance Ă une augmentation de cette disparitĂ©, Tarde Ă©mit lâhypothĂšse quâelle expliquait la diminution tendancielle des taux dâacquittement, le magistrat instructeur moyen devant au cours du temps accorder de plus en plus dâimportance Ă la probabilitĂ© selon lui (Ă la probabilitĂ© subjective) que lâaffaire se termine par une condamnation. Câest Davidovitch qui mâavait fait connaĂźtre ces analyses de Tarde. Il avait lâimpression quâil fallait expliquer lâĂ©volution de la proportion des affaires classĂ©es de la mĂȘme maniĂšre.
R. L. â Quelle a Ă©tĂ© votre contribution propre Ă cette recherche ?
R. B. â Jâai alors construit un modĂšle de simulation permettant de traduire ces logiques de comportement. Il sâagit dâun modĂšle trĂšs simple qui met en scĂšne un magistrat idĂ©al-typique essayant, en fonction de la gravitĂ© des actes et en fonction du risque dâencombrement de la justice, de prendre la meilleure dĂ©cision possible. Il est rĂ©sultĂ© de ce travail un article que jâai signĂ© avec Davidovitch. Il se compose de deux parties dont lâun et lâautre avons assumĂ© la responsabilitĂ©. Curieusement, Davidovitch se prĂ©sentait, se voyait et Ă©crivait plutĂŽt comme un « durkheimien » : il dĂ©crivait volontiers les individus comme soumis Ă des forces sociales anonymes. Mais il analysait spontanĂ©ment les phĂ©nomĂšnes qui lâintriguaient comme rĂ©sultant de comportements individuels de caractĂšre stratĂ©gique. Je crois que de telles « contradictions » ne sont pas rares. Durkheim lui-mĂȘme ne fait pas dans Le Suicide ou dans Les Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse ce quâil recommande de faire dans Les RĂšgles de la mĂ©thode sociologique. On est sensible Ă la contradiction entre deux propositions appartenant Ă un mĂȘme systĂšme dâarguments. On peut ne pas ĂȘtre attentif Ă une contradiction entre des propositions appartenant Ă deux systĂšmes dâarguments indĂ©pendants auxquels on adhĂšre Ă©galement. La construction de ce modĂšle de simulation avait eu en mĂȘme temps pour moi un cĂŽtĂ© ludique. Le dĂ©but des annĂ©es 1960 Ă©tait lâĂ©poque des trieuses Ă cartes perforĂ©es et des ordinateurs dĂ©voreurs de mĂštres carrĂ©s dont les performances nâarrivaient pas Ă la cheville du plus modeste ordinateur dâaujourdâhui. Le modĂšle grossier que jâavais construit avait Ă©tĂ© Ă©crit en langage Fortran. Je mâĂ©tais beaucoup amusĂ© Ă dĂ©couvrir lâexistence de ce langage rigide oĂč toute erreur grammaticale est impitoyablement sanctionnĂ©e : lâinterlocuteur-machine ne comprend plus rien aux messages quâon lui adresse.
R. L. â Câest Ă partir de ce moment-lĂ que lâindividualisme mĂ©thodologique a pris de lâimportance Ă vos yeux ?
R. B. â Câest bien Ă ce moment-lĂ que jâai eu lâimpression vague que lâindividualisme mĂ©thodologique Ă©tait la mĂ©thodologie fondamentale des sciences sociales. Vague car, Ă lâĂ©poque, je ne connaissais mĂȘme pas lâexpression « individualisme mĂ©thodologique ». De mon expĂ©rience avec Davidovitch, je me contentais de tirer la conclusion gĂ©nĂ©rale quâil fallait prendre au sĂ©rieux lâidĂ©e que ce sont les comportements individuels qui sont la cause des phĂ©nomĂšnes macroscopiques, et particuliĂšrement des tendances que font apparaĂźtre les relevĂ©s statistiques. Dans ma thĂšse, le thĂšme de lâindividualisme mĂ©thodologique nâapparaĂźt pas, si ce nâest de façon implicite dans le chapitre sur les affaires classĂ©es, qui reprend ma contribution Ă lâarticle que jâavais signĂ© avec Davidovitch. De nouveau, lâindividualisme mĂ©thodologique y est prĂ©sent, mais non nommĂ©. Jâavais donc Ă lâĂ©poque de ma thĂšse dĂ©jĂ utilisĂ© lâapproche de lâindividualisme mĂ©thodologique, mais comme M. Jourdain faisait de la prose. LâidĂ©e selon laquelle le sociologue doit prendre au sĂ©rieux le fait que les comportements individuels sont les causes des phĂ©nomĂšnes macroscopiques inspira ensuite mon InĂ©galitĂ© des chances. Jâai essayĂ© dans ce travail de reconstituer une multitude de donnĂ©es statistiques produites par divers systĂšmes dâobservation du monde scolaire, en tentant de les interprĂ©ter explicitement comme le rĂ©sultat des dĂ©cisions prises par les individus. Câest donc au contact du « terrain », en cherchant Ă expliquer les propriĂ©tĂ©s des courbes statistiques quâon pouvait relever Ă propos de divers phĂ©nomĂšnes, que jâai compris lâimportance de cette idĂ©e selon laquelle les donnĂ©es sociales, tels les pourcentages dâaffaires classĂ©es, tels les pourcentages dâĂ©lĂšves ou dâĂ©tudiants qui sâorientent vers telle ou telle voie Ă lâintĂ©rieur du systĂšme scolaire, devaient ĂȘtre analysĂ©es comme le produit de comportements individuels. LâidĂ©e est simple Ă Ă©noncer, mais sensiblement plus difficile Ă mettre en Ćuvre. Cette difficultĂ© est lâune des raisons pour lesquelles elle ne sâest pas encore plus largement imposĂ©e.
R. L. â Câest en effet dans LâInĂ©galitĂ© des chances, je crois, que vous utilisez le terme dâindividualisme mĂ©thodologique. Avec le recul, il semble que câest aussi dans cet ouvrage, en tout cas, quâon a lâimpression que vous dĂ©veloppez dâune façon systĂ©matique un modĂšle gĂ©nĂ©ral dans lequel vous cherchez Ă situer le comportement individuel dans son contexte social.
R. B. â Ayant quittĂ© le CNRS pour lâuniversitĂ© de Bordeaux, jâai dĂ©cidĂ© de proposer un cours de sociologie de lâĂ©ducation. Les annĂ©es 1964 et suivantes furent celles de lâexplosion scolaire : lâeffervescence des esprits accompagnait lâexplosion des effectifs. Elle stimula la sociologie de lâĂ©ducation, qui connut un intĂ©rĂȘt croissant. Il Ă©tait normal que je choisisse ce sujet comme thĂšme de cours. Jâai donc commencĂ© Ă rassembler des statistiques. Ayant Ă©tĂ© invitĂ© Ă des colloques de lâOCDE sur des sujets de sociologie de lâĂ©ducation, jâen ai rapportĂ© des montagnes de donnĂ©es. Je les ai interminablement compulsĂ©es, essayant dây dĂ©celer des rĂ©gularitĂ©s, dâen dĂ©gager des diffĂ©rences. Jâai en mĂȘme temps pris connaissance de lâabondante littĂ©rature produite en Scandinavie, au Royaume-Uni, aux Ătats-Unis, bien sĂ»r aussi en France (je pense ici aux travaux dâAlain Girard et Alfred Sauvy) et ailleurs sur les relations entre origine sociale et niveau scolaire, entre origine sociale et statut social acquis. Mon idĂ©e Ă©tait quâon devait pouvoir expliquer certaines de ces donnĂ©es en les analysant comme la consĂ©quence de la logique des comportements individuels. Je poursuivis donc sur ce nouveau terrain lâidĂ©e qui mâavait guidĂ© dans mon exercice de sociologie judiciaire. Bien entendu, les logiques de comportement en question devaient ĂȘtre contextualisĂ©es. CâĂ©tait dĂ©jĂ le cas de mon magistrat instructeur idĂ©al-typique : il Ă©tait dĂ©crit comme prenant ses dĂ©cisions dans un contexte dont, en lâoccurrence, une caractĂ©ristique essentielle Ă©tait le degrĂ© de disparitĂ© entre le niveau de la criminalitĂ© et les ressources de la justice. Il en allait de mĂȘme dans le cas de ce nouveau terrain : les dĂ©cisions dâorientation scolaire, les vĆux des familles ou des Ă©lĂšves en matiĂšre dâorientation sont prises aussi dans un contexte dont il sâagit dâidentifier les caractĂ©ristiques. Ayant la conviction que la mĂȘme mĂ©thodologie paraissait devoir ĂȘtre efficace sur des sujets trĂšs diffĂ©rents, câest effectivement Ă partir de ce moment que jâai commencĂ© Ă voir clairement quâelle avait sans doute une portĂ©e gĂ©nĂ©rale.
R. L. â Câest chez Weber lui-mĂȘme, dans la fameuse lettre de 1920 que vous avez souvent citĂ©e, que lâon trouve peut-ĂȘtre pour la premiĂšre fois, dâune maniĂšre plus ou moins explicite, lâexpression « individualisme mĂ©thodologique ».
R. B. â Max Weber Ă©crit exactement que « la sociologie doit pratiquer une mĂ©thode strictement individualiste » (« Soziologie muss strikt individualistisch in der Methode betrieben werden »). Lâexpression « individualisme mĂ©thodologique » a Ă©tĂ© ensuite officialisĂ©e par Joseph Schumpeter qui avait dans sa jeunesse, comme il le note dans son History of Economic Analysis, effectuĂ© des vacations pour le compte de Weber. Il est bien possible que lâexpression lui ait Ă©tĂ© inspirĂ©e par Weber. Mais elle nâest devenue courante que plus tard, sous lâinfluence de Friedrich von Hayek et de Karl Popper. Les convictions Ă©tant souvent le produit dâassociations dâidĂ©es, lâimpopularitĂ© de Hayek pendant toutes les dĂ©cennies oĂč sa pensĂ©e fut Ă©crasĂ©e par celle de Keynes a rejailli sur la notion dâindividualisme mĂ©thodologique : câĂ©tait une notion « libĂ©rale », donc condamnable. Ce nâest bien sĂ»r pas moi qui ai dĂ©couvert la lettre de Weber Ă laquelle vous faites allusion. Mais lorsque jâai tentĂ© dâattirer lâattention de la communautĂ© des sociologues sur cette lettre, en la mettant en Ă©pigraphe du Dictionnaire critique de la sociologie, plusieurs commentaires entortillĂ©s ont dĂ©veloppĂ© lâidĂ©e que lâaffirmation selon laquelle « la sociologie doit pratiquer une mĂ©thode strictement individualiste » Ă©tait en parfaite contradiction avec lâĆuvre de Weber. Weber nâavait-il donc pas tous ses esprits lorsquâil a Ă©crit cette lettre Ă Liefmann, dont il reprend pourtant les attendus ailleurs ? En tout cas, pour moi, il nây avait aucun doute que la phrase en question exprimait au contraire lâessence de lâĆuvre de Weber. Mais comme il est indiscutable quâil est un gĂ©ant de la sociologie, il Ă©tait impossible aux yeux de certains quâil eĂ»t jamais adhĂ©rĂ© Ă une notion clairement condamnable, puisque Hayek lâavait dĂ©fendue : les associations dâidĂ©es animent aussi la vie scientifique.
R. L. â Ă quel moment prĂ©cisĂ©ment avez-vous commencĂ© Ă lire les travaux de Max Weber ?
R. B. â Jâai de la difficultĂ© Ă rĂ©pondre avec prĂ©cision Ă cette question parce que je lâai toujours lu, mais pendant trĂšs longtemps de façon superficielle : il Ă©tait entendu quâil fallait le lire ; donc je le lisais. Ă lâĂ©poque de ma thĂšse, jâĂ©tais convaincu que le grand homme Ă©tait plutĂŽt Durkheim. De plus, Weber est un auteur trĂšs difficile dans la mesure oĂč il dĂ©veloppe des thĂ©ories parfois importantes en quelques phrases. Câest le cas par exemple de sa thĂ©orie de la magie. Elle reprĂ©sente une sorte de rĂ©volution copernicienne. Elle nous dit que le secret de lâexplication de la magie ne rĂ©side pas dans la magie elle-mĂȘme, mais dans la perception que lâobservateur se fait du magicien. Une thĂ©orie rĂ©volutionnaire tient ici en une phrase : « Pour le primitif, le comportement du faiseur de feu est tout aussi magique que celui du faiseur de pluie. » Weber laisse au lecteur le soin de dĂ©velopper lui-mĂȘme la phrase en question et la puissante thĂ©orie quâelle contient. La phrase de Weber nâest que la premiĂšre dâun dĂ©veloppement que le lecteur est invitĂ© Ă reconstituer : « Pour le primitif, le comportement du faiseur de feu est tout aussi magique que celui du faiseur de pluie. Or, pour lâobservateur, il ne lâest pas. Cela indique que⊠» Cette maniĂšre dâĂ©crire ne rĂ©sulte pas seulement dâun souci de sobriĂ©tĂ© de la part de Weber, mais aussi tout simplement, de ce que beaucoup de ses Ă©crits ont la forme de notes. Peu de ses travaux ont Ă©tĂ© publiĂ©s de son vivant. Aussi ne pouvons-nous jamais ĂȘtre complĂštement sĂ»rs quâils nous soient parvenus dans la forme dĂ©finitive quâil leur aurait donnĂ©e. Câest pourquoi Weber est trĂšs difficile Ă lire. Dans Le JudaĂŻsme antique, il explique par une thĂ©orie prĂ©cise pourquoi, Ă la diffĂ©rence des pharisiens, les sadducĂ©ens ne croient pas Ă la rĂ©surrection des morts : ici encore, lâexplication tient en quelques phrases. En raison de mes « prĂ©notions », mais aussi de la difficultĂ© des textes de Weber, ce nâest que trĂšs progressivement que jâai compris que son Ćuvre propose un nombre considĂ©rable de thĂ©ories puissantes, mais dont on ne mesure lâoriginalitĂ© quâĂ condition de dĂ©velopper ses indications elliptiques. En raison de la difficultĂ© de son Ćuvre, de la combinaison entre concision et abondance qui la caractĂ©rise, elle a donnĂ© naissance Ă des lieux communs. Le lieu commun le plus courant est quâelle tĂ©moigne surtout dâune Ă©rudition impressionnante, quâelle dĂ©veloppe des conjectures brillantes mais fragiles, quâelle est de caractĂšre avant tout descriptif. Un autre lieu commun est que Weber serait le pĂšre du relativisme. Un troisiĂšme, le plus cĂ©lĂšbre, quâil aura...