Les Racines de la violence

Réflexions d'un neurobiologiste

Pierre Karli

• Éditeur: Odile Jacob
• Année: 2002
• ISBN:
  9782738162670
• Sujet: Social Sciences
• Sous-sujet: Violence in Society

Y a-t-il des facteurs spécifiquement génétiques qui conduisent les hommes à des comportements violents, ou ces comportements sont-ils davantage dictés par notre environnement? Pour Pierre Karli, seule une vue d'ensemble des conditions d'apparition de la violence et des multiples dysfonctionnements de notre société qui y prennent une large part, permet de mieux comprendre les façons d'être et d'agir que nous constatons et déplorons. Et seul un débat ouvert, lucide et débarrassé des habituels préjugés d'ordre idéologique a des chances sérieuses d'apporter quelques vraies réponses à ce qui est très certainement un vrai problème. Voici, par l'un des grands spécialistes de la biologie des comportements d'agression, une étude globale des origines multiples des attitudes et des conduites violentes. Pierre Karli est membre de l'Académie des sciences. Il a été professeur à la faculté de médecine de Strasbourg et a publié L'Homme agressif et Le Cerveau et la Liberté. Il est également président-fondateur de l'Institut pour la promotion du lien social, à Strasbourg.

DU MÊME AUTEUR
AUX ÉDITIONS ODILE JACOB

L’Homme agressif, 1987.

Le Cerveau et la liberté, 1995.

Éditions Odile Jacob

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1. Cette citation est extraite d’un texte de Jean-Paul Sartre repris par Le Monde (16-17 avril 2000).

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2. P. Karli, L’Homme agressif, Paris, Éditions Odile Jacob, 1987 (réédité dans la collection Opus, n^o 31, 1996).

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3. P. Karli, Le Cerveau et la liberté, Paris, Éditions Odile Jacob, 1995.

note

4. Certains sociologues ont parfaitement conscience de la nécessité de revenir au sujet. C’est ainsi que Michel Wieviorka écrit : « Les explications qui s’écartent d’une thématique du sujet passent à côté du sens du phénomène, aussi distordu soit-il, et ignorent les personnes qui sont concrètement ou symboliquement meurtries. Les politiques qui s’en inspirent ne peuvent aller qu’à l’échec. Indifférentes aux processus subjectifs du passage à l’acte et à ses étapes successives, elles sont sans effet sur les mécanismes qui transforment en acteurs violents des sujets impossibles, interdits, malheureux ou disqualifiés » (Le Monde des Débats, n^o 7, p. 13, octobre 1999).

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5. Dans Les Sources du moi (Paris, Éditions du Seuil, 1998), Charles Taylor insiste sur le fait que notre sens du moi se rattache « à notre sens de la vie en tant que tout et à la direction qu’elle prend en tant que nous la vivons »(p. 63). Il considère que la vie correspond à une « quête » ; que « les horizons à l’intérieur desquels nous conduisons nos vies et qui leur donnent une cohérence doivent inclure des discriminations qualitatives fortes » (p. 45) ; que le moi « ne peut exister que dans un espace de problèmes éthiques » (p. 74), « un espace de visées » (p. 77).

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6. R. Perrone, « La genèse de la violence, la loi et l’interaction violente », in Violence subie, violence agie, Cl. Seron et C. Denis éd., Liège, Éditions Jeunesse et droit, 2000, p. 195 (177-205).

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7. Le livre de Konrad Lorenz a eu un grand retentissement. Une brève critique en est présentée dans P. Karli, L’Homme agressif, op. cit., p. 22-27.

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8. J. Glover, What sort of people should there be ? Genetic engineering, brain control and their impact on our future world, Harmondsworth, Penguin Books, 1984.

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9. D. E. Koshland, « The rational approach to the irrational », Science, 1990, vol. 250, p. 189.

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10. P. Karli, « Du “criminel-né” au “chromosome du crime” », in Science ou justice ? Les savants, l’ordre et la loi, E. Heilmann éd., Paris, Éditions Autrement, 1994, p. 88-100.

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11. Ces citations sont empruntées à l’article de Dominique Dhombres, « Peter Sloterdijk, la provocation comme philosophie », Le Monde, 11 mai 2000. Le texte intégral de la conférence prononcée par P. Sloterdijk en juillet 1999, lors d’un colloque consacré à Heidegger, a été publié sous la forme d’un supplément/document dans Le Monde des Débats, octobre 1999, p. I-VIII. Plusieurs réactions à ce texte ont ensuite été publiées dans Le Monde des Débats, novembre 1999, p. 8-11.

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12. Ph. Breton, Le Culte de l’Internet. Une menace pour le lien social ? Paris, Éditions La Découverte, 2000. La menace en question est clairement énoncée : « La socialité, au sens de la mutualité, disparaît au profit de l’interactivité. L’expérience de la relation avec l’autre, et avec le monde en général, est remplacée par la virtualité de relations très réactionnelles, rapides, peu engageantes » (p. 122).

note

13. De nombreux spécialistes conçoivent la « personnalité » comme un système complexe de déterminants psychologiques qui interagissent de façon dynamique et qui évoluent dans le temps. On peut citer : C. Magai, « Personality theory : Birth, death, and transfiguration », in R. D. Kavanaugh, B. Zimmerberg et S. Fein éd., Emotion : Interdisciplinary perspectives, Mahwah, NJ ; Erlbaum, 1996, p. 171-201 ; G. V. Caprara et D. Cervone, Personality. Determinants, dynamics, and potentials, Cambridge, Cambridge University Press, 2000.

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14. Voir « Vie et devenir de l’individu biologique », in P. Karli, Le Cerveau et la liberté, op. cit., p. 17-88....

Table des matières

• Couverture
• Titre
• Copyright
• Introduction : Pourquoi j’ai écrit ce livre
• Chapitre premier - Une entreprise difficile et risquée
• Chapitre II - La construction du sujet, de sa personnalité et de son identité psychosociale
• Chapitre III - Le cerveau, organe de médiation et d’élaboration des significations
• Chapitre IV - Les diverses formes de la violence
• Chapitre V - Les conditions d’apparition des violences
• Chapitre VI - De multiples défaillances
• Pour conclure : pourquoi ne pas rêver ?
• Table
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