L' Afrique et nous
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L' Afrique et nous

  1. 234 pages
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L' Afrique et nous

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À propos de ce livre

« Tu comprends, mon commandant, ça fait vingt ans que je reçois des commandants, tous les commandants. D'habitude, ils viennent me voir tous les deux ou trois mois. Ils s'assoient devant moi, on boit le dolo, je leur donne un poulet, des oeufs, ils me demandent comment vont mes femmes, comment vont les enfants, comment va la population, comment rentre l'impôt, comment vont les chevaux, etc., etc., puis ils s'en vont. Toi, tu es toujours là, tu me poses des questions, souvent je ne sais pas répondre, tu brouilles tout dans ma tête, tu m'emmerdes, tu m'emmerdes. Tout cela, naturellement, avec un infini respect. »Hiver 1946. Nommé administrateur, Émile Biasini débarque au Dahomey, en pleine brousse. Pendant des années, il va vivre, de l'intérieur, la réalité africaine et accompagner une décolonisation qui fut pacifique. Il raconte ce qu'il a vu, ce qu'il a fait, et explique quelle doit être, selon lui, l'attitude des nouvelles élites africaines. Serviteur de la France coloniale en Afrique, Émile Biasini a participé sous de Gaulle à la création du ministère de la Culture et dirigé la télévision au temps de l'ORTF. Il a été la cheville ouvrière du projet du Grand Louvre, puis secrétaire d'État aux Grands Travaux.

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
1998
ISBN
9782738158727

DEUXIÈME PARTIE

MA PETITE CICATRICE



CHAPITRE V

Pourquoi l’Afrique ?


J’ai été administrateur en Afrique noire, élève administrateur des colonies sur mon premier arrêté d’affectation, au Dahomey, en 1946, puis un peu plus tard administrateur de la France d’outremer, Union française oblige. Enfin administrateur civil tout court, pour ma première affectation métropolitaine au cabinet d’André Malraux, en 1960 ; quinze années qui couvrent la période de décolonisation. Si les territoires d’Afrique noire n’ont formellement acquis leur indépendance qu’en 1960, ils étaient dès 1959 devenus des républiques autonomes dans le cadre d’une communauté qui ne dura qu’un matin. J’ai passé au Tchad cette année 1959, ma dernière année d’Afrique, pour aider au démarrage de la toute nouvelle République dont le premier président s’appelait François Tombalbaye, auprès duquel j’étais secrétaire général. J’ai donc participé à l’avant-dernière étape de la décolonisation, mais je dois à l’honnêteté de dire que je n’étais pas, à l’origine, venu en Afrique pour la décoloniser. C’est sur le terrain que j’en ai découvert la nécessité, à laquelle je crois avoir modestement contribué.
J’avais passé ma jeunesse en Provence dans la plaine maraîchère de la Durance, puis à Aix et à Marseille, et n’avais pas reçu de formation particulièrement politique. Les colonies me préoccupaient alors moins que l’Espagne ou Hitler. Dans mon enfance, à Noves, où m’élevait ma grand-mère, après la mort de ma mère, je redoutais surtout, quand l’appariteur municipal faisait rouler son tambour pour un avis, qu’il n’annonçât une déclaration de guerre : c’était ainsi que le paisible village avait, sous un soleil écrasant, appris celle d’août 1914, et le monument aux morts, comme partout en France, conservait la mémoire du prix humain qui en avait résulté. La guerre était encore très présente moins de dix ans après l’armistice.
Rien ne me destinait à l’outre-mer, non plus qu’à devenir fonctionnaire, espèce inconnue dans ma famille. Mais ma vie n’est pas la seule dont la guerre ait infléchi le cours, et encore ai-je eu la chance que ce n’ait pas été de manière dramatique. Il m’est toujours difficile d’expliquer pourquoi c’est vers l’outre-mer que m’a finalement conduit mon besoin profond, depuis l’adolescence, de fuir une famille déchirée, dont la seule unité apparente venait de son organisation de bourgeoisie financière.
Je me rends bien compte aujourd’hui, où j’atteins mon crépuscule, que c’est le refus de cette famille-là, autant que celui de l’argent qui la gouvernait, qui a tissé la trame sur laquelle pourrait être brodée en continu la tapisserie de mon cheminement personnel. Ce thème répulsif, entièrement négatif, m’a conduit à ne tirer que de moi-même les termes positifs de mon existence. Si j’avais eu la foi, ou bien quelque don pour l’introspection ou la littérature, j’aurais peut-être pu devenir religieux, ou professeur, ou écrivain. Mais l’hérédité a quand même son influence – comme le talent – et j’ai dû, pour me réaliser, constamment prendre des responsabilités et agir. Gaëtan Picon, qui a été mon grand ami, me disait que ce besoin d’agir correspondait à celui que d’autres (tel lui-même) ont d’écrire. C’est sans doute parce que je n’ai plus aujourd’hui de grain à moudre dans l’action que je me livre à cet exercice. Grâces lui en soient rendues, puisqu’il m’a toujours conseillé de le faire.
Mon choix de l’outre-mer date donc de la guerre, et plus particulièrement de la débâcle de 1940. J’étais très proche en ce temps de l’ambassade de Tchécoslovaquie pour avoir été, en sixième, pensionnaire au lycée de Nîmes – la ville pour moi la plus froide au monde – qui recevait, comme Dijon et Saint-Germain pour les filles, des boursiers du gouvernement de ce pays. Il s’y déroulait à cause de cela, chaque jeudi en promenade, des matches « internationaux » de football qui entretenaient haines ou amitiés. Olrick, dont le père était diplomate, était ainsi devenu mon ami, et le resta quand je quittai Nîmes pour Aix, où je me sentis revenu au pays.
Après la trahison de Munich1, les Tchèques s’étaient préparés au pire, et avaient rassemblé à Marseille, dans un bateau ancré à l’extrémité du Vieux-Port, tous les moyens d’un départ collectif. C’est à son bord que j’ai vécu les journées dramatiques de juin 40, et pu entendre les appels, alors irréels pour moi, du général de Gaulle. Quant à l’image de Pétain, elle s’est définitivement assimilée à celle de mon clan familial, dont elle n’est jamais ressortie.
Olrick et son père m’offrirent de m’emmener avec eux en Angleterre. Comment ai-je pu ne pas les suivre ? Que serait devenue ma vie ? Je ne me le suis jamais pardonné. Déchiré et malheureux, je suis penaudement resté au pied du pont transbordeur cependant que le bateau levait l’ancre aussi silencieusement que possible pour filer discrètement dans le rosissement de l’aube.
Les réalités m’ont alors conduit à la clandestinité, et à la constitution de ma propre cellule familiale qui s’est révélée bien fragile. Mais pouvait-il en être autrement, compte tenu des circonstances ? Elle m’a quand même donné le bonheur d’une fille, qui a vécu avec moi au Dahomey, et qui est toujours restée ma complice précieuse.
Et c’est ainsi qu’ayant finalement réussi au concours de « Colo » j’ai pu, sans quasiment de transition, passer, à la Libération, de la clandestinité à l’École nationale de la France d’outre-mer et, de là, arriver en Afrique en 1946.
Mais, même si je ne me reconnais pas de vocation coloniale avant la guerre, cette arrivée en Afrique n’était quand même pas tout à fait l’effet du hasard, ou des circonstances. J’avais voulu entrer à l’École coloniale. C’est donc que quelque chose, au fond de moi, m’y préparait. J’en ai voulu chercher l’origine ailleurs que dans les grandes machineries officielles qui s’employaient avant la guerre à faire de l’Empire une des données de la conscience nationale. C’est ailleurs que je la trouve. Sauvageon à mon entrée au lycée, et très malheureux de l’exil que ma famille m’imposait à Nîmes, j’avais fait une très mauvaise sixième et tenté plusieurs fois de m’enfuir. Pour me punir, on m’avait condamné à passer mes vacances dans un monastère de Châteauneuf-du-Gard, dans une de ces pinèdes calcaires dominant la plaine de Tavel, en réalité maison de retraite pour vieux missionnaires revenus d’Afrique. Comment ai-je pu arriver là ? Mystère. Une pieuse vieille tante sans doute…
Ce couvent des plus rustiques était occupé par quelques bonnes sœurs et quelques vieux curés, dont l’un était censé me donner des leçons de latin. C’était un prêtre chenu, barbu, en soutane délavée de drill2 blanc, qui m’emmenait tous les après-midi sur un versant dominant les vignes pour m’enseigner le latin, au milieu des pins et des cigales. En réalité, il me racontait – et pas en latin ! – des histoires de nègres, de sorciers et de lions. Je passais grâce à lui de fabuleux moments, d’autant qu’il emportait toujours une vieille gourde militaire qu’il remplissait chaque matin de rosé de Tavel, et qui, mieux que le soleil, lui servait à mesurer le temps : la gourde épuisée, c’était l’heure du dîner. Comble de licence complice, il me laissait lamper quelques gouttes de son vin, suffisantes pour me faire gagner chaque soir le réfectoire pompette comme une grive, dans une euphorie qui me faisait supporter l’odeur renfermée et surie de toutes ces bonnes sœurs survêtues malgré l’été. Grâce au père Rublon, ce séjour punitif à Châteauneuf-du-Gard s’est transformé en vacances oniriques, et m’a beaucoup marqué.
Il ne me faut quand même pas oublier la part de Gide et de Malraux dans le processus de cristallisation de l’intérêt pour l’outremer dans mon esprit d’adolescent.
Ma tendance naturelle à la révolte créait un terrain fertile à l’accueil de leurs œuvres, comme chez de nombreux jeunes de ma génération, et ils furent tous deux pour moi profondément importants comme Camus et Sartre ont dû l’être pour la génération d’après-guerre. Gide fut pour nous le révélateur de la révolte intime à laquelle Malraux a donné une dimension politique, en l’intégrant à la révolution, même si, à mes yeux, cette révolution, par essence collective, est pour lui plus mythique que motivante. Elle fournit un cadre qui élargit la révolte individuelle en l’enrichissant de fraternité virile. Le révolutionnaire est plus important pour lui que la révolution. L’homme gidien est plus douillettement égoïste que l’homme de Malraux, qui a, aussi égoïstement, besoin d’aventure extérieure pour se dépasser.
À Aix, en 1937, nous avons reçu L’Espoir avec exaltation3 au point qu’un petit groupe de lycéens s’est formé dans la volonté d’aller se battre en Espagne. Les trois premiers se sont enfuis une nuit, provoquant une énorme émotion quand fut découverte leur fuite, que nous avions un moment réussi à couvrir. Ils furent ramenés au lycée le troisième jour par des gendarmes, hâves et en piteux état physique. Mais une flamme glorieuse et farouche animait leur regard quand ils furent ainsi présentés à leurs camarades pour un discours redondant du proviseur sur la discipline. Ils furent renvoyés sur-le-champ, mais ils étaient déjà « ailleurs ».
Pour avoir travaillé à partir de 1959 avec Malraux, qui m’a fait quitter définitivement l’Afrique pour devenir son collaborateur dans le ministère qu’il venait de créer, j’ai tendance aujourd’hui à occulter l’influence qu’il a eue sur moi dans mon adolescence, au bénéfice des souvenirs de mon rapport direct et de l’action que j’ai conduite avec lui pendant sept années. Mais je ne veux pas le renier. N’est-ce pas indirectement à cause de lui que j’ai choisi la section Indochine à mon entrée à l’ENFOM ? Ce sont les circonstances – toujours elles – qui m’ont conduit pour quinze ans en Afrique noire. Je ne veux pas non plus omettre l’influence d’un livre, Malaisie, que j’ai beaucoup aimé. Seule œuvre de son auteur, Henri Fauconnier, il reçut le prix Goncourt dans les années 1930 : c’est l’histoire d’un planteur d’hévéas, solitaire et secret, masquant sa sensibilité sous un charisme orgueilleux4.
Enfin – et peut-être était-ce l’essentiel – je crois que le programme de « Colo » me convenait. J’ai pu avec un peu de chance y réussir alors que j’étais dans la clandestinité, et que j’avais dû recourir à l’École universelle pour finir de me préparer.
Mais si les circonstances m’ont alors beaucoup gêné, elles m’ont finalement été favorables, car je n’avais guère l’esprit scolaire. Il me tardait d’être en action, et c’est sur le terrain que je devais me trouver à l’aise. Et c’est finalement dans la brousse de l’Afrique noire que j’ai trouvé ma meilleure université.

CHAPITRE VI

Vers l’Afrique


À l’époque où l’avion n’avait pas raccourci les distances, les vieux coloniaux évoquaient avec nostalgie leurs longs voyages en bateau, temps irréel de luxe et de farniente entre l’inconfort de leurs postes de brousse et la routine des vies familiales retrouvées en métropole.
C’est effectivement en bateau que j’ai quitté Marseille en novembre 1946. Mais le Pasteur, orgueil de notre flotte sud-atlantique, avait été pendant la guerre transformé en transport de troupes, et servait alors à la relève vers l’Afrique.
Militaires et fonctionnaires mêlés, nous y étions entassés au point qu’il était impossible d’y trouver le moindre recoin d’isolement. Logé dans un pont inférieur, juste au-dessus de la ligne de flottaison, au milieu de tirailleurs sénégalais rapatriés, j’avais, par manque d’attention, accroché mon hamac à côté d’un pilier contre lequel le roulis me balançait régulièrement : on étouffait sous le plafond bas, de sorte que les nuits se passaient à la recherche d’un morceau de pont où l’on pût s’allonger. Les tirailleurs, eux, riaient et chantaient sous les veilleuses du dortoir, dans un remugle étouffant. Dans la journée, les panneaux restaient ouverts, et l’on pouvait s’y tenir pour respirer la mer, dont les vagues nous éclaboussaient.
On mangeait à la gamelle : on aurait cru partir pour la guerre. Nous n’allions qu’à Dakar et le pacifique voyage ne dura que quatre jours, au bout desquels on nous débarqua au fin fond du port, où se fit le premier tri des passagers.
Les tirailleurs et tous les fonctionnaires destinés au Sénégal ou à la Mauritanie allèrent de leur côté. Les autres furent mis en convoi dans un train qui les conduisit à Thiès, centre ferroviaire majeur du « Dakar-Niger ». Nous nous répartîmes là dans les logements disponibles, et passâmes quarante-huit heures à découvrir en badauds cette ville sans grâce, ni africaine ni européenne, et qui, envahie de « petits Blancs », vivait du chemin de fer dans un climat disparate de pastis et d’arachides, de cheminots et de commerçants libanais, de savates et de boubous – ville sale, bruyante, où les chiens disputaient les ordures aux charognards, auxiliaires naturels des services de la voirie.
Ce fut un lugubre premier contact, une course vers les équipements indispensables, casques, shorts et chemises cousus à prix d’urgence par les tailleurs en plein air sur les marchés. L’ordre nous vint enfin de nous munir de provisions pour le voyage vers Bamako. Les hôtels avaient préparé les repas en les divisant en portions dans des morceaux de nappes en papier, et chacun prit le train avec une valise en osier remplie de bananes, d’oranges vertes, d’eau d’Évian et de quarts de poulet qui allaient rapidement s’avarier, s’ils ne l’étaient déjà au départ.
Dès la première nuit, entassés sur la plate-forme du wagon où pleuvaient selon le vent les escarbilles, nous découvrîmes l’Afrique à ses odeurs, et, à chaque halte pour faire de l’eau ou du bois, aux marchés que la brousse génère spontanément au moindre rassemblement de chalands.
Le convoi se décongestionna à Tambacouda et à Kayes qui reçurent leur part de fonctionnaires. Allégé, il ne comptait plus que les passagers pour le Soudan, la Haute-Volta, le Niger, le Dahomey et le Togo quand nous arrivâmes à Bamako.
Nous eûmes tout le temps de bien flâner dans une ville qui, enfin, ressemblait à l’Afrique, avec ses murs rouges et ses marchés bruyants, théâtres permanents de la rencontre du Nord sahélien et du Sud forestier.
J’y connus la première ivresse du voyageur et le temps, pour inconfortable qu’il fût, me parut trop court, à découvrir ses contrastes et à longer le Niger indolent et plat, mais fourmillant de vie.
Mais nous n’étions pas des touristes. On nous écoula peu à peu avec des réquisitions qui nous permirent d’emprunter les camions de transport indigènes, dont la jauge paraît infinie et qui, surchargés de grappes humaines, circulent acrobatiquement et tanguent dangereusement sur les pistes en soulevant des nuages de poussière.
Il fallait souvent les attendre plusieurs heures dans les campements où nous nous disputions les places, à Bougouni, Sikasso, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Fada N’Gourma. Les hasards de la route créaient en compensation des campagnonnages distrayants. Ignorant la durée du voyage, nous étions tous à court d’argent et les chefs de poste rencontrés sur le parcours nous faisaient des « avances » régularisées par des bons de caisse que nous mîmes longtemps à rembourser. Les administrateurs étaient peu nombreux au milieu des agents de tous ordres, travaux publics, agriculture, magistrature, santé, postes.
Ce voyage a constitué pour moi une immersion inattendue de plus d’un mois, à la fois multiple et superficielle, dans une Afrique...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Copyright
  4. Dédicace
  5. Avant-propos
  6. Première partie - DE LA COLONISATION
  7. Deuxième partie - MA PETITE CICATRICE
  8. Troisième partie - ASSIMILATION ET DÉCOLONISATION
  9. Table
  10. Dans la collection « Opus »