Aider l'enfant en difficulté scolaire
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Aider l'enfant en difficulté scolaire

  1. 368 pages
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Aider l'enfant en difficulté scolaire

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À propos de ce livre

« Ses résultats sont catastrophiques », « Il n'est pas motivé », « Il ne tient pas en place, son travail est toujours bâclé », « Il fait l'imbécile à l'école », « À l'écrit, il est lent, il ne finit jamais ses contrôles », « Le matin, c'est un drame, il pleure, ne veut pas y aller », « Il travaille du mieux qu'il peut, il s'applique et pourtant ses résultats sont mauvais »… D'où vient l'échec scolaire? Pourquoi ces problèmes à l'école? Et si tout cela cachait une difficulté réelle? Troubles de l'attention, de la mémoire, du raisonnement? Mal-être, manque de confiance en soi, problème affectif envahissant qui empêche de penser et de travailler? Il est essentiel de bien comprendre pour aider efficacement et ne pas laisser se refermer la spirale de l'échec scolaire. Que se passe-t-il avec mon enfant? Comment l'aider? Quand s'inquiéter? Quand consulter? Quelle est la prise en charge adaptée? Ce livre vous donne les clefs pour bien comprendre et vous propose des conseils concrets pour agir efficacement. Pour enfin permettre à votre enfant de retrouver le plaisir d'apprendre et de s'épanouir à l'école. Jeanne Siaud-Facchin est psychologue clinicienne. Elle a créé, à Marseille, le premier centre français spécialisé dans le diagnostic et la prise en charge des troubles des apprentissages. Elle est également l'auteur de L'Enfant surdoué.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Odile Jacob
Année
2006
ISBN
9782738189837
Deuxième partie
Mais qu’est-ce qui
l’empêche
d’apprendre ?
Apprendre ne va pas toujours de soi. Nous l’avons vu. Apprendre est la résultante d’opérations mentales complexes mais est aussi intimement lié aux dimensions affectives et motivationnelles. Pour pouvoir apprendre, cela suppose qu’un nombre étonnant de composantes soient réunies. On l’oublie peut-être trop souvent. Mais si ces difficultés peuvent être qualifiées de normales, inhérantes à tout apprentissage, pouvant apparaître sur le parcours de tout enfant, il est des situations qui demandent une attention plus particulière. Pour certains enfants leur capacité à apprendre, leur possibilité d’adaptation et de réussite à l’école sont objectivement entravées par un trouble qu’il faut savoir repérer et prendre en charge le plus précocement possible.
Ne pas prendre en compte le trouble de l’enfant, quel qu’il soit, c’est prendre le risque de voir apparaître de nombreuses difficultés secondaires, conséquences d’un diagnostic qui n’a jamais été posé. Ne pas reconnaître la présence d’un trouble de l’apprentissage peut conduire à des difficultés scolaires sévères voire à de véritables échecs qui auraient pu être évités par la prise en charge adaptée de la difficulté.
Un enfant avec un trouble des apprentissages est un enfant en souffrance car on attend de lui des résultats qu’il ne peut produire et l’on interprète rapidement ses échecs comme des manifestations d’opposition, de manque de volonté ou d’effort, de fainéantise… Et le sentiment d’impuissance que ressent l’enfant face à cet échec est douloureux.
La boucle est trop vite bouclée. L’enfant est stigmatisé par son échec, son avenir est entravé, son équilibre psychologique global fragilisé. De leur côté, les parents sont désemparés, décontenancés. Ne savent plus ni quoi faire ni que penser. Ne savent plus à qui et comment demander de l’aide. Et ce d’autant plus qu’on les accable fréquemment en remettant en cause leur capacité éducative et en les faisant douter d’avoir été des parents acceptables.
Les parents ont besoin d’aide pour aider leur enfant. Ils ont besoin de comprendre pour pouvoir s’ajuster et intervenir. Ils ont besoin d’être rassurés en mettant du sens sur les difficultés de leur enfant.
Alors que peut-il se passer sur le parcours de l’enfant qui puisse venir empêcher la réussite scolaire, qui puisse à ce point rendre inefficace toute méthode d’apprentissage et toute pédagogie ?
Les causes des troubles de l’apprentissage scolaire sont multiples. Elles peuvent être instrumentales, c’est-à-dire liées à une difficulté « technique » dans l’utilisation des capacités intellectuelles, elles peuvent provenir de formes d’intelligence atypique dont les modalités n’entrent pas dans les normes scolaires, elles peuvent encore être d’ordre affectif et bloquer l’émergence des compétences pourtant intactes.
Face à un enfant en difficulté d’apprentissage je considère qu’il y a urgence de faire le point et de comprendre l’origine de la difficulté. Je trouve indispensable de considérer avec sérieux l’échec scolaire et ses conséquences psychologiques, affectives, sociales, familiales. Tout le développement de l’enfant est en jeu.
Qu’est-ce qu’un trouble d’apprentissage ?
Un trouble des apprentissages est défini comme un ensemble de difficultés hétérogènes dont les causes relèvent d’un dysfonctionnement ou d’un retard dans l’organisation cognitive de la pensée. D’une façon plus large, est considéré comme trouble des apprentissages tout type de trouble fonctionnel venant entraver les capacités d’apprentissage. Les troubles d’apprentissages peuvent être limités à une fonction spécifique (le langage, la mémoire, l’attention, le calcul, les repères dans le temps et dans l’espace…) ou étendus à plusieurs secteurs intellectuels. Des troubles des apprentissages peuvent également apparaître chez des enfants au fonctionnement intellectuel atypique : les enfants déficients et les enfants surdoués.
L’apprentissage peut aussi être plus ou moins troublé par une difficulté psychologique, personnelle ou socio-familiale, qui empêche l’enfant d’utiliser pleinement ses capacités. Ainsi, malgré une représentation collective tenace, il n’y a pas de lien systématique entre capacités intellectuelles et réussite scolaire. De nombreux autres facteurs entrent en jeu et peuvent être déterminants : la confiance en soi, la motivation, l’état affectif…
On distingue ainsi deux grandes catégories de difficultés qui peuvent venir freiner l’enfant sur son parcours scolaire :
  • – les troubles sur un versant cognitif → ce sont les capacités à apprendre qui sont directement touchées,
  • – les troubles sur un versant psychologique → c’est la disponibilité pour apprendre qui est entravée.
Chapitre 4
Les troubles cognitifs
L’intelligence ne suffit pas !
« Tu es débile ou quoi ? », « Tu n’as rien dans la tête ! » « Tu as un pois chiche à la place du cerveau ! », etc., autant d’insultes fréquentes prononcées par les enfants entre eux mais aussi, tristement, par certains adultes excédés face à un enfant qui n’arrive pas à apprendre.
Ceci témoigne d’une idée centrale : l’intelligence est généralement considérée comme l’ingrédient indispensable à tout apprentissage. Si je suis intelligent, toutes les chances sont de mon côté. Sans intelligence, point de salut ! Les choses ne sont pas si simples.
L’intelligence facilite un nombre considérable d’apprentissages et permet d’être plus efficace et plus rapide face à une tâche intellectuelle. C’est un fait incontestable. Mais l’intelligence ne suffit pas pour réussir, ni à court ni à long terme.
De plus, il est souvent préférable d’avoir un potentiel intellectuel moins élevé mais très homogène plutôt qu’une intelligence supérieure mais hétérogène. L’homogénéité, c’est-à-dire le fait que l’ensemble des facettes de l’intelligence se situe au même niveau de fonctionnement, donne une grande force à la pensée. En revanche, lorsque certains domaines sont très efficients alors que d’autres présentent des fragilités, cela crée un déséquilibre dans le fonctionnement intellectuel. Certaines fois cela marche très bien, très facilement, et à d’autres moments c’est plus difficile, plus lent. Pour l’enfant c’est une sensation très désagréable et quelquefois inquiétante car il ne sait jamais quand cela va marcher ou non et ce sur quoi il peut compter. Tout se passe comme si le sol se dérobait soudain sous ses pieds alors qu’il ne s’y attendait pas et que jusque-là il avançait vite en toute sérénité. Il en résulte souvent une tension face aux apprentissages car l’enfant devient vigilant et lorsque la difficulté apparaît il mobilise toute son énergie pour la dépasser. Il compense avec ses forts secteurs de compétence, mais ce n’est pas toujours efficace et cela le décourage. Il ne comprend pas ce qui se passe et l’entourage non plus, ce qui peut entraîner une spirale d’incompréhension réciproque : « Il n’y a aucune raison que ça ne marche pas ! », « Tu le fais exprès ou quoi ! », « Celui-là, il ne travaille que quand il a envie ! », « Fais un effort ! », etc. Autant de remarques blessantes et mal vécues par un enfant qui, lui aussi, croit qu’il aurait pu, dû, y arriver… et qui, pourtant, bloque vraiment.
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Attention au leurre de l’intelligence toute-puissante. Un enfant intelligent, voire très intelligent, peut lui aussi être en difficulté scolaire sans que son intelligence puisse venir à son secours.
C’est une chose d’être intelligent, c’est autre chose de parvenir à se servir efficacement de son intelligence.
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Mais qu’est-ce que l’intelligence ?
Définir l’intelligence est… impossible ! Ou presque ! Autant de courants théoriques, autant de scientifiques, autant d’époques et autant de définitions. Cependant, si on demande à chacun dans une assemblée de donner sa définition personnelle, un consensus global va se dégager. Une représentation commune qui fonde le substrat de ce que les psys nomment le facteur g, le facteur d’intelligence générale. En prenant quelques risques on peut dire en désordre que l’intelligence c’est :
  • – une capacité d’adaptation à l’environnement,
  • – une interaction d’aptitudes : percevoir, analyser, comprendre, raisonner, résoudre des problèmes, mémoriser…,
  • – la faculté d’associer des idées, des contextes, des connaissances. Selon l’étymologie : inter-ligere, qui signifie faire des liens.
Naître intelligent
ou le devenir ?
On naît avec un bagage intellectuel qui sera activé et enrichi par l’environnement. Ce qui signifie que l’intelligence seule, si elle n’est pas stimulée, si l’enfant ne peut l’exercer, ne pourra se développer. À l’inverse, on ne peut faire aller un enfant au-delà de ses capacités initiales. C’est-à-dire qu’on peut lui permettre d’exploiter au maximum ses ressources et de les développer, on peut augmenter ses capacités d’apprentissage, mais on ne peut lui donner de l’intelligence « en plus ». Selon une très jolie formule : « Les gènes constituent un clavier dont l’environnement sera le pianiste. »
L’intelligence c’est un peu de tout cela à la fois. Mais on reste là dans le cadre d’une forme d’intelligence « académique », celle qui est proche des compétences d’apprentissage scolaire.
Selon les théories récentes1, il faudrait ajouter l’intelligence émotionnelle, l’intelligence interpersonnelle (comprendre les sentiments des autres) ou intrapersonnelle (se comprendre soi-même). Mais aussi l’intelligence naturaliste (comprendre la nature), l’intelligence musicale ou encore l’intelligence kinesthésique (comprendre et apprendre avec le corps)… D’autres formes d’intelligence seront sûrement encore explorées et étudiées.
Il faut cependant être prudent au risque réducteur de ce type de modèle. Par exemple : si je suis un manuel je ne peux pas être un intellectuel. On ne peut isoler une intelligence spécifique d’un fonctionnement global.
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Et si l’intelligence était aussi la capacité à utiliser… son intelligence ?
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Et ce fameux QI ?
Le QI, voilà une vraie star ! Tout le monde parle de QI et éprouve de la curiosité à son égard. Ou de la peur. Bref, le QI ne laisse pas indifférent car il est censé mesurer notre intelligence. Et, aujourd’hui, l’intelligence est devenue dans les esprits une valeur sûre pour réussir sa vie. D’où l’inquiétude : mon enfant est-il intelligent ?
La réalité est bien différente :
Le QI n’est pas
• Le QI n’est pas une mesure de l’intelligence. Comment prétendre mesurer une notion aussi vaste et composite ? L’intelligence est par essence indéfinissable, nous l’avons vu. Comment alors réduire à un chiffre l’étendue du fonctionnement intellectuel de quelqu’un ?
• Le QI n’exprime pas une valeur absolue comme on prendrait la taille ou le poids d’un individu. Le QI est un score relatif qui permet de situer un enfant par rapport à un groupe d’enfants du même âge. Par exemple, si on évalue un enfant de 10 ans on regardera sur les normes quelles sont les performances moyennes habituelles d’un enfant de 10 ans confronté au même problème. Si l’enfant fonctionne comme les autres on dira qu’il a une intelligence normale (dans la norme). Dans les autres cas on parlera d’intelligence inférieure ou supérieure à la moyenne. Le QI est une expression statistique.
• Le QI, malgré les initiales, n’est pas un Quotient intellectuel. C’était le cas au début du siècle dernier lorsqu’on faisait le rapport de l’âge réel sur l’âge mental multiplié par 100. Mais le...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Titre
  3. Du même auteur chez Odile Jacob
  4. Copyright
  5. Et si c’était le vôtre ?
  6. Chapitre premier - Le spectre de l’échec scolaire
  7. Première partie - Apprendre, oui, mais comment ?
  8. Deuxième partie - Mais qu’est-ce qui l’empêche d’apprendre ?
  9. Troisième partie - Pour que votre enfant réussisse
  10. Conclusion
  11. Annexes
  12. Ressources bibliographiques
  13. Remerciements